Si le Temps emporte tout, aussi sûr qu’il nous fait disparaître,
Aussi vrai qu’il n’attend jamais le terme de notre voyage
Pour nous détrousser jusqu’à nous faire peine de grands dommages
Et tout du long de la grande déchirure, être et ne plus être
Que nous reste-t-il si tous les mots vont à se désaccorder
Dans la voix déglinguée d’un monologue qui se fait un extra
Mais qui s’en souviendra de l’interprète quand il en finira
De ses couplets et refrains de payer l’ardoise de chanter
Que nous reste-t-il ? A la question après passe, passera
Répondez combat et dit jour de fête tant que le cœur bat
Donnez au souffle un grand bol d’air et faites-vous porte ou fenêtre
Jusqu’à l’idée d’en ouvrir bien plus, et cent et mille peut être
Si le Temps emporte tout, aussi sûr que rien ne lui résiste
Aussi vrai que cette multitude des beautés éphémères
Quand bien même on peut aller d’une seconde à des années-lumière
Quand bien même on se fait de la fantaisie sur de nouvelles pistes
Que nous reste-t-il si tous les mots vont sur des disques rayés
Dans la voix épuisée d’une rengaine pour tous les piafs de la rue
Mais qui s’en souviendra des auteurs des histoires mal fichues
Des poètes maudits disparus comme des nuits refermées
Que nous reste-t-il ? A la question après qui vivra verra
Répondez combat et dit jour de fête tant que le cœur bat
Donnez au souffle un grand bol d’air et faites-vous du bord de mer
Jusqu’à l’idée d’un grand tout en trop et beau de mille manières
Si le Temps emporte tout, aussi sûr qu’il ne fait que nous prendre
Aussi vrai qu’il ne veut rien nous rendre et qu’il nous défigure
Dehors dedans et quoiqu’on fasse pour rester en villégiature
En cure pour un futur dans un âge faussaire à y prétendre
Que nous reste-t-il si tous les mots vont se briser tout du long
Dans la voix extorquée d’un accordéon à notes expirées
Quand il fait l’aumône sur des morceaux de trottoirs attristés
A des gens à cœurs de bitume qui ne savent plus qui ils sont
Que nous reste-t-il ? A la question après celles du pourquoi
Répondez combat et dit jour de fête tant que le cœur bat
Donnez au souffle un grand bol d’air et faites-vous la gorge pleine
Jusqu’à l’idée d’un espace libre et pour mille mises en scène
Si le Temps emporte tout aussi sûr qu’il fait notre infortune
Aussi vrai qu’il règne en maître par-delà notre nombre de lunes
Que nous reste-t-il si tous les mots sont faits pour nous dire adieu
Pour nous disperser et pour faire de nous du peuple silencieux
Que nous reste-t-il ? A la question après que faut-il qu’on croit
Répondez combat et dit jour de fête tant que le cœur bat
Donnez au souffle de la chanson jusqu’à tout vous permettre
Un jour manifeste de l’âge des amours sur la planète
© Gil DEF - 01.05.2012
- Manifestement cherche-monde-
Commentaires
Bonjour Marcelle
Avec un large sourire, je te dirais : pourquoi changer et faire pire d'aller rejoindre le camp des résignés ... J'apprécie que tu considéres l'indécrottable fleur bleue que je suis, comme bien amicalement fréquentable et avec aucune raison de le contrarier pour tel portrait ...
Bonne journée. Amitiés. Gil
Bonjour Maria Teresa
J'apprécier grandement votre passage et votre agréable commentaire ...
Bonne journée. Amitiés. Gil
Cher Gil,
Brin de muguet et fleur bleue, je te reconnais bien là. La vigueur de ton engagement et de ton espoir font chaud au coeur. Tout faire pour que les lendemains cessent de déchanter, quel beau combat toujours à recommencer !
Trés beau Gil...
Je crois qu'il nous reste l'espoir et... l'Amour...
Bonjour
Outre les personnes qui ont commenté ce texte, je tiens à remercier Dominique Prime, Chris Pollet, Liliane Boulvin, Jacqueline Nanson et Jiembé pour leurs appréciations positives ainsi que Monsieur Robert Paul qui a partagé ce texte sur d'autres réseaux.
Bonne journée. Amitiés. Gil
Bonjour Rebecca
Votre commentaire fait une belle conclusion de ce qui se passe souvent sur Arts et Lettres et de ce que j’essaie de faire à partir de mes textes …
Je peux aussi tout à fait adhérer à vos définitions du Premier de Mai …
Bonne journée. Amitiés. Gil
Bonjour Christine
Pour un combat qui fait exister, je suis toujours heureux d’y rejoindre des amis, des camarades, et tous ces gens qui me regonflent le moral …
J’ai apprécié votre passage commenté …
Bonne journée. Amitiés. Gil
Bonjour Rosyline
Avec mes remerciements pour ce commentaire sympathique et fleuré …
Bonne journée. Amitiés. Gil
Bonjour Antonia
J’apprécie votre agréable commentaire et votre évocation de cette si belle langue roumaine que j’entends parfois dans la voix d’un ami accordéoniste, natif de Deva.
Bonne journée. Amitiés. Gil
Bonjour Barbara
Nous savons bien que les gens du peuple n’ont jamais rien obtenu sans combat, et que c’est la seule voie pour se faire entendre, arracher des droits et exister tant que la chose publique sera aux mains de minorités avec leurs valeurs de vanités.
Bonne journée. Amitiés. Gil