Peut-être n’a-t-il pas trouvé un sens à l’existence
Cet homme, à l’âge de son dernier bail, jour après jour
Du côté abandon de prétendues reconnaissances
Tant contraint à un tout à distance et aux indifférences
Cet homme, de mille faits inconnus pour le faire court
Il y a longtemps de ça, il fut large à l’espérance
Comme une grande maison et un jardin tout autour
Par présences pénétrantes de tout fait de romance
De toute son enfance, il était oracle de la confiance
Des racines et des ailes pour former tous les discours
Peut-être n’avait-il pas compris ce que le temps emporte
Cet homme, comme ci, comme ça, d’un bonjour ou pas
L’on ne choisit ni ce que l’on est, ni ce que l’on porte
De ses besoins et de ses envies, qui donc s’y rapporte
Cet homme, de combien de contradictions et de pourquoi
Il y a longtemps, cause pour cause, tant opportunes
Il s’enseigna à naître d’une amour d’Elle pour toute foi
Le monde en fut changé, palpitant de primes fortunes
De ses dix-sept ans, il était élan et sans peur aucune
Elle, lui serait si loin, Elle lui resterait si là
Peut-être croirez-vous l’apercevoir, digne ou indigne
Cet homme n’a rien à marchander, rien à faire savoir
Clandestin parce que ni héros, ni déclaré victime
Néanmoins suspect parce que tous les paradigmes
De la planète des fous, et des corruptions de pouvoirs
Pourtant, tant d’années, il fut ainsi de même constance
A tenir parole, chose promise, chose due
A se refuser tout abattement, il était résistance
Aux insultes à la raison, aux usages de violences
Sans rien d’une retenue, même à la déconvenue
Peut-être a-t-il trop perdu, faute aux choses incomprises
Cet homme en ce désir toujours d’encore les passions
L’esprit des éventails, des retrouvailles qui se grisent
Enamourées, ponctuées à leurs marges, l’expertise
Des sentiments à nu, comme jamais il n’en fut question
Est-il utile d’en dire plus ? N’écris qu’à l’énigme
Chacun l’est, à l’effet des horloges et des miroirs
De cet homme, ni par pitié ni pour qu’on le désigne
Au pourquoi, comment, à quand il aurait été sublime
Plus d’une fois vulnérable, il plia tout savoir
Peut-être serait-il l’effeuillée de toutes les coutumes
Que ce soit en saison ou à déraison des séductions,
Cet homme, en souvenance, il déplace ce qu’il assume
Il dit comme on ne dit pas, ce qu’on peut avoir d’amertume
De la nostalgie, il augmente ses élucubrations
Pour ses dernières années, lui sera-t-il permis d’être
Encore et encore, vivant, quand bien même les chocs
L’équilibre précaire pour ce que l’on peut se permettre
Pour son dernier bail, qui sera-t-il, mais ici je m’arrête
Mourir, ne pas mourir ainsi nous n’irons jamais loin
© Gil DEF - N° 874 / 14.05.2020
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