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♦ Côté positif d'humilité partagée

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Parce que les beaux discours de certains grands seigneurs

Oui, mais, combien de menteurs de la vie en couleurs

Parce que l’utopie aussi de notre monde meilleur

Oui, mais, au reste l’impair de chaque jour en pleurs

A chacun ses erreurs, à chacun ses grands malheurs

 

Reste entière la question des temps de la traîtrise

De cette emprise du mal de vivre dans la méprise

Et de l’aile à la pierre, que reste-t-il de liberté

Combien de rêves qui se brisent, le souffrir d’aimer

Mais je parle quand même côté rouge cerise

 

Mais je parle quand même côté rouge cerise  

Côté rouge cerise poème et quoiqu’on dise

 

Parce que les grands serments que l’on croit tellement

Oui, mais, combien à tenir promesse obstinément

Parce que l’œil du grand tout, le sourire aux enfants

Oui, mais, au reste l’impair des peines et tourments

A chacun la poussière, dernier mot des testaments

 

Reste entière la question de quoi faire en faiblesse

Chaque fois l’intérieur en désarroi, en détresse

Et de l’aile à la pierre, combien on doit laisser

Combien de mal à se faire des soleils inversés

Mais je parle quand même côté mille caresses

 

Mais je parle quand même côté mille caresses

Côté mille caresses poème et qu’il ne cesse

 

Parce que l’impossible cœur à battre toujours bien

A chacun du sans voix, du sentiment de plus rien

Parce que l’infime contenu du creux des mains  

Et de l’aile à la pierre, la pesanteur du destin

La fin de toute intrigue, l’empreinte de l’incertain     

 

Reste entière la question de nos temps de solitude

Si loin de l’amplitude, si près de l’habitude

Des histoires abrégées comme vagues échouées,  

Des absences aux silences pour calendrier

Mais je parle quand même côté tendre attitude

 

Mais je parle quand même côté tendre attitude

Côté tendre attitude poème à certitude

 

Parce que la croyance en dieu ou qui n’est pas

Ne fait nulle différence à l’extinction de la voix

Parce que les convictions aussi de faire les bons choix

Oui, mais, au reste l’impair, impasses de nos droits

A chacun sa vérité, l’iniquité des joies

 

Reste entière la question de qui peut tout comprendre

Qui, il n’est pas besoin d’appeler les jours de cendres

Pour qui l’on compte en vraie misère de ce qu’on est

Qui, une main, une épaule, le geste d’aimer

Mieux que pleurer en morceaux de bonheur à rendre    

 

Et je parle poème côté gracias d’apprendre

De vous, mes chers pareils, l’encore que je peux prendre

 

 

© Gil DEF. N° 778 / 27.06.2013

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Commentaires

  • Bonjour amis de Arts et Lettres,

     

    Je remercie les personnes qui ont pris le temps de lire ce texte et qui plus est m’ont laissé des commentaires et des appréciations positives qui sont pour moi autant d’encouragements à poursuivre ma petite entreprise poétique et perfectible.  

    J’apprécie aussi grandement le signalement de ce texte à l’attention des membres de Arts et Lettres, comme un cadeau qu’on reçoit et qu’on n’attendait pas.

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Bonjour Jacqueline

     

    Il est à mon sens deux traquenards auxquels il est improbable d’échapper et dont il est difficile de sortir indemne, sans s’abimer, sans y abandonner de grands projets de bonheur et de bonnes parts de soi. Pour le premier traquenard, je dis les mauvaises et méchantes réalités qui ne manquent de s’imposer à chacun, c’est un accident, une maladie, la perte des êtres chers, le nombre de nos efforts mal récompensés et qui doivent se résoudre à bien plus d’échecs, que de réussites, les mauvaises expériences traumatisantes de vie sociale et affective. Pour le second traquenard, je dis les rêves que l’on fait aisément, et qui peuvent vite totalement déraisonner, délirer, s’égarer, détourner de tout projet sérieux de vie, se retourner en désespérance de tout et en cauchemars. Il n’est jamais bon d’être longtemps prisonnier, otage de l’un et l’autre de ces deux traquenards, voire même des deux, et d’y souffrir tant et plus du poids écrasant, insupportable des choses négatives et des frustrations définitives. Je ne sais que trop que c’est tellement destructeur par mes chers amis disparus qui n’ont pas su ou pu se sortir ou du braquage de mauvaises réalités ou du braquage de grands rêves par avance désenchantés, et qui ont décidé d’en finir.

    Aimer la vie, aimer les gens, beaucoup le disent mais combien qui s’y prennent bien mal. Les uns qui braquent constamment l’attention sur tout ce qui ne va pas sur la planète, qui sont fatalistes, matérialistes défaitistes, qui mettent tout le monde dans le même sac, indifférents, égoïstes, cruels, incapables d’évoluer, sauf que tout cela n’est que mauvaise justice, analyse tronquée, défigurée des réalités, fonds de commerce du conservatisme et de sectes pourries en tous genres. Les autres qui braquent l’attention sur leurs convictions, leurs croyances païennes et religieuses, qui sont idéalistes purs et durs, qui prêchent, qui font des promesses, des oracles pour demain, pour après demain, pour on ne sait pas quand le suprême miracle ou pour après la mort, où seront la paix, le paradis et le bonheur pour tous, sauf que tout cela s’est déjà parjuré, et maintes fois tragiquement fourvoyé à user de violences et de massacres pour faire entrer coûte que coûte des idéaux de perfection, d’intérêt général et de morale dans l’esprit des gens.

    Je n’ai aucun projet de parler ou d’écrire pour braquer les gens ni sur de mauvaises réalités, et d’en ajouter plus qu’ils n’en ont déjà, ni sur un pronostic, une opinion, un rêve idyllique ou une croyance que j’aurais à propos du monde futur et de la destinée de l’humanité. Je n’ai aucun projet pour me saper le moral et celui des autres pareils à moi impliqués de vivre, modestement, et non sans difficultés. Mon projet c’est de communiquer ce que je peux avoir de meilleur dans ma mémoire, dans mon vécu, dans mes connaissances, d’afficher mes préférences, mon appétence, pour du beau, du consistant, du vibrant, du palpitant, du parlant heureux, pour un tas de choses à ma portée, dans ma proximité, et d’émettre des souhaits, des prières du cœur, des suppliques, des alertes en faveur de ceux et de celles qui sont bien moins lotis que moi.  Mon projet c’est d’aider un peu les gens à rompre avec tout ce qui peut leur faire du mal être, du mauvais martel en tête.

    Je te remercie de tes vœux pour cet été. J’espère bien me trouver, saisir plein de choses agréables à mettre dans ma besace et dans mes albums de poésie douce et indicible.

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Bonjour Rebecca

    Il est un mal qui frappe nombre de gens dans cette société, c’est la solitude, une solitude tellement paradoxale étant donné tout ce qu’il y a aujourd’hui de moyens de communication. Combien de gens sont de nos jours avec ce terrible sentiment de ne compter pour personne, d’être exclu, rejeté du monde, d’être devenu un inconnu, un étranger pour ses proches. Une étude récente a révélé que près de 20% des gens en France n’ont pas une conversation digne de ce nom au cours d’une année, en dépit d’un tas de dispositifs, de services sociaux et de sociétés d’aide à la personne que l’on dit empêcher tout isolement. Cette mauvaise solitude résulte à mon sens d’une façon de vivre absurde qui se presse tant et plus, que l’on croit à même de faire plusieurs choses en même temps, d’être active et performante 7 jours sur 7, 24h sur 24h, et de plus en plus longtemps. Je n’ai pas le temps, voilà l’expression la plus répandue de nos jours. Cette façon de vivre isole et plus grave encore elle est cause du recours de plus en plus répandu aux drogues, cause de nombre de suicides, et d’actes désespérés de personnes qui en viennent à se supprimer et à supprimer leurs proches. De tout cela, la société s’en fout, qui ne conçoit pas d’autre contrat social que celui du chantage notamment celui du travail et de l’emploi, qui ne conçoit pas d’autre contrat social que celui d’amener les gens à être les acteurs de leur propre esclavage. Combien de fois j’ai ce sentiment de voir des gens automates, tristes, angoissés de leur état de fonctionnement ou de qui pourrait leur retirer toute force ou énergie.

    Le temps … Prendre du temps, reprendre du temps, et puis parler, se parler, y mettre des politesses, des tendresses, des choses agréables, sympathiques, enamourées, des mots, des phrases, des projets, des rêves, de belles disputes aussi que la société nous fait perdre ou nous ne donne pas le temps ni la possibilité d’exprimer. C’est pour moi plus que nécessaire, c’est vital humainement parlant. Je suis persuadé que tout irait mieux si les gens s’en venaient à prendre le temps, à reprendre du temps, à fabriquer de la rébellion à chaque fois la société s’en vient à parler d’urgence, à s’occuper de ceci et de cela vite fait, bien fait, à tout couper le plus souvent possible des laisses, des fils à la patte, à envoyer paître ces convenances d’être frais, dispos, disponible à toute heure. Je ne conçois pas mon temps devant obéir aux convenances d’une société qui presse, compresse tant et tant le temps qu’elle détruit la santé physique et mentale de bien des gens. J’évoque souvent la symbolique du triangle rouge que se cousaient sur la poitrine les ouvriers manifestants il y a plus de cent ans. Ils disaient trois temps : un temps pour le travail, un temps pour se nourrir, se reposer, et une troisième pour faire ce qu’on l’aime ou qu’on juge nécessaire de faire pour soi et les siens. Je crois bien qu’on est bel et bien en train de reculer, à admettre qu’il faut toujours travailler plus pour avoir du pouvoir d’achat, à admettre le temps extrêmement raccourci pour manger, et se reposer, à admettre qu’il n’y a plus de congés, plus de vacances pour plus de la moitié des gens, à admettre que les loisirs et la culture, c’est du surplus dont on peut bien se passer.

    Ainsi pour moi écrire, publier, répondre à des commentaires, c’est comme j’ai toujours fait, prendre du temps quand on veut faire bien les choses. C’est en particulier prendre, reprendre du temps pour parler entre gens pareils impliqués de vivre, qui font avec des joies, des peines, des espoirs, des rêves déçus ou qui leur restent ou qu’ils persistent, qui ont chacun des histoires singulières à raconter, des parcelles de vérités de ce qui fait la condition humaine. C’est en quelque sorte une rébellion que je poursuis contre une société clivante, qui empêche la grande majorité des gens de parler. Et c’est une incitation à briser tant de murs de silence et d’incompréhensions.

    Ce que je déplore le plus dans les réseaux sociaux, c’est qu’on n’y brise pas les convenances de la société d’une prétendue liberté d’expression qui n’est qu’apparence, enfumage et même hypocrisie des plus acharnés à la revendiquer ou en faire carrière et profession de foi. Il n’y a guère de temps pris pour publier des choses dignes d’intérêt, et les publications qui peuvent l’être sont noyées dans un flux interrompu d’informations dont on ne sait plus quoi faire. Il n’y a pas de constance, pas d’enthousiasme, et guère de temps pris pour les échanges et il est bien trop souvent mal venu d’émettre un avis critique ou contradictoire car on vous juge vite sans vous connaître, on vous envoie vite à consulter un psychiatre ou à reprendre vos études et vos humanités.

    Ici, il y a moins la certitude d’échapper à tout ce que je n’aime pas et d’avoir des échanges et je compte bien continuer longtemps à la fois à en profiter et à y donner tout ce que je peux. Et je crois bien que vous êtes dans la même disposition d’esprit que la mienne : afficher vos préférences et participer le plus possible à des échanges intéressants et enrichissants.

     

    Bonne journée. Amitiés.  Gil

  • Bonjour Michel

    Je me garderais de tout pronostic sur l’évolution de la société française pour les prochaines décennies et je me garderai plus encore de tout pronostic sur l’évolution d’un tas de pays que je ne connais que de très loin ou pas du tout. Bien sûr, je souhaiterais comme tout à chacun qu’il y ait bien moins de guerres, de misères, de crimes, de maltraitances, d’inégalités criantes dans le monde humain, mais combien de fois j’ai du me résoudre à constater cet abime entre tout ce qui se dit de bonnes volontés de vouloir changer tout ce qui ne va pas, et ce qui est, ce qui est fait, ou perpétuant nombre de mœurs, de coutumes, de religions archaïques, ou créant nombre d’incohérences, d’absurdités, sous blanc seing de progrès et de modernité, de nouvelles sectes supposées élever l’esprit mais qui ne sont que des escroqueries. Comme on le dit communément, quand on prend trop ses désirs pour des réalités, on a bien plus de chances de finir fortement désappointé, frustré ou désenchanté qu’autre chose. Ce n’est ni sérieux, ni pertinent de faire des pronostics quand bien même c’est devenu le sport d’une supposée élite qui fait de la spéculation sa méthode de gouvernance économique et politique pour les résultats désastreux que l’on connait. Aux environs de mes vingt ans, j’en ai fait du pronostic vis-à-vis du débat idéologique et politique qui irait forcément donner raison à ceux et celles qui voulaient une autre société plus humaine, plus fraternelle, plus juste et plus démocratique. Quelques années m’ont suffi pour décider qu’il y avait bien mieux à faire que de semer des mots, des grands, des beaux, des généreux, des éloquents, et que d’attendre que ça pousse bien dans l’esprit des gens, sous peine d’être vie désabusée et désenchantée. C’est ce que sont aujourd’hui nombre de Français, nombre d’Européens, désorientés, désabusés, désenchantés à force d’avoir été enfumé par toutes les promesses de changements de droite, de gauche et du milieu, promesses qui ont été trahies. Que va-t-il se passer dans la tête des gens ? Je n’en sais rien mais j’aimerais en tout cas qu’ils se reprennent de bonnes doses de confiance en eux, en leurs talents respectifs, et de projets personnels plutôt que de se morfondre de toutes les informations négatives qu’ils reçoivent, plutôt que de participer à une démocratie imbécile, au débat politique actuel qui est lamentable et indigne étant donné qu’il redonne vertu à des idées immondes dont on croyait être débarrassées.

    Vous dites le temps des cerises qui pourrait bien revenir ou être revenu … Je ne sais pas si c’est le cas … En tout cas, pendant des années, j’ai assisté à l’abandon par beaucoup d’un certain patrimoine populaire, à son éviction de partout y compris chez ceux se disant épris de liberté ou se disant révolutionnaires et humanistes… Quand beaucoup ont déclaré ça ringard, éjectable, jetable, ridicule ou susceptible de vous faire classer parmi les suspects, les gens à surveiller, ennemis de l’intérieur, vers dans le fruit, vecteurs potentiels de désordre, j’ai continué de chanter souvent le temps des cerises et d’autres chants avec mes amis, des chants qui ne se chantent plus, que ne connaissent pas du tout les jeunes générations. Le temps des cerises, je n’oublie pas le contexte de la création de cette chanson, un temps où une certaine élite qui se racontait république à Versailles décida le peuple détestable et de massacrer les plus épris de liberté. Ainsi pour moi, le temps des cerises, ce n’est pas qu’une chanson, ce sont des histoires bien concrètes, bien réelles, vécues où il est question de résister à tout malheur, de saisir, de cueillir des bonheurs à notre portée, qu’on peut avoir à croquer ou en pendants d’oreilles, à se moquer de bien de choses comme dans la dispute qu’on peut avoir avec les merles qui aiment aussi les cerises … J’ai beaucoup d’histoires de cerises et de cerisiers à raconter et d’autres histoires aussi de bonheurs simples que rien ni personne n’a pu et ne pourra jamais me disputer. Cela compte bien plus pour moi que tous les discours ou pronostics à propos des lendemains qui chanteront ou pas.  Peut être bien que je suis de ceux qui préfèrent tenir que courir, qui préfèrent s’appuyer sur ce qu’ils ont, peuvent avoir ou faire plutôt que de se plaindre de frustrations et de courir après ce qu’ils n’ont pas et d’improbables satisfactions …

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Bonjour Gil,

    Oui... tirer leçon des expériences, cela me semble aussi primordial, élémentaire! Mais encore faut-il en être capable et ne pas sombrer dans la désespérance en mesurant nos limites et trop souvent notre impuissance.

    Nous avons sous les yeux un monde de splendeurs et nous nous laissons parfois aller à n'y voir plus que laideur.

    Partager... pour cela il faut croiser des regards qui en ont vraiment envie... et bien sûr il faut se sentir en vie! Cette force qui heureusement nous habite, encore faut-il la mériter. Le modernisme, le politiquement correct et tout ce qu'on appelle progrès et qui parfois révolte le bon sens, est aussi, ce qui nous permet aujourd'hui de nous connaitre et d'échanger quelques idées....

    Parfois je me dis qu'il faut se laisser porter par la vague, encore faut-il éviter les tsunami et les phrases du genre : de toute manière on ne peut rien y faire...

    Merci Gil, de prendre le temps pour nous tes connaissances virtuelles, de développer ton ressenti. Il est apaisant de te lire et de se sentir moins seul dans un univers de communication!

    Nous avons droit enfin à de beaux jours d'été, je te souhaite d'en apprécier chaque instant

    Amicalement

    Jacqueline

  • Bonjour Jacqueline

     

    Effectivement partager …

    Le dire, c’est bien, mais qu’en est-il de le faire, et quoi à partager ? Vis-à-vis de tout principe qu’on peut considérer beau, souhaitable, admirable, idéal en humanité, j’en arrive toujours là, à l’examen des réalités, à quel contenu concret on peut y mettre de par la culture plurielle du vécu. Pour moi, aucun principe ne vaut s’il n’est pas mis en application, et si on ne tire pas de leçons de toutes nos expériences, des siennes et de celle des autres.

    Récemment, une jeune comédienne disait quelque chose que je rejoins tout à fait à propos du partage. Elle disait qu’elle avait vraiment décidé de changer de cap avec ses amis, de tourner le dos à tout ce qui est déprimant, à tout ce qui se dit et se répète du matin au soir dans les médias, de partager tout autre chose que du traîne-misère, autre chose que du martel en tête de la crise économique, de ce qui ne va pas en France, en Europe, autre chose que de la culpabilisation de ceci et de cela qu’on ne sait pas faire, qu’on fait mieux ailleurs, autre chose que de se demander qui va pouvoir ramener la croissance, la prospérité. Elle disait qu’ils avaient décidé de se donner de l’air, de respirer ensemble et de ne plus être otages de tout ce qui sape le moral et braque l’esprit pour se mettre au contraire à créer du projet, du projet pour son métier et pour sa vie.

    Effectivement partager par principe, mais quant à faire, je préfère aussi infiniment partager du bon que du mauvais, et par ailleurs je ne crois pas qu’on puisse aider un accidenté de la vie en lui répétant sa bien mauvaise situation. J’aime surtout de la sincérité bien présente entre gens pareils qui savent que la vie ne vaut rien mais que rien ne vaut la vie, qui ne reporte pas à demain ou à après-demain le projet de faire poteau, portique ou assise, d’être juste quelqu’un de vivant, juste quelqu’un de bien sur qui on peut compter positivement et concrètement.

    Je déteste au plus haut point cette société qui déshumanise, qui pourrit les rapports sociaux, qui ne fait que sacraliser nombre d’objets, les droits illégitimes de propriété privée et la toute puissance sur tout d’une minorité parasite qui se dit élite intelligente et méritante, qui se trouve malheureusement bien des admirateurs et des imitateurs. Mais je préfère parler des gens qui sont solidaires, qui font tout le contraire de thésauriser, d’accumuler, de se faire l’âme bien initiée du propriétaire toujours à l’affût de la bonne affaire sans rien d’une réflexion sur le prix, sur la provenance, et même sur l’utilité des choses. J’aime beaucoup les gens qui font autre chose que de partager des lamentations ou des rêves perpétuels et désenchantés de changement. J’aime les gens qui essaient, qui osent, qui font marcher leur cerveau, qui créent par exemple une nouvelle économie, des micro sociétés où la propriété individuelle et où les objets aussi ne sont plus sacralisés, où le travail n’est plus esclavage à produire tant et plus, stupidement, ni source de chantage social mais raisonné en circuit court, en territoires de proximité, en partage d’informations entre producteur et consommateur.

    Peut être bien que les réseaux sociaux sont à même de contribuer à cette émergence là, et d’y participer aussi activement… Effectivement partager, mais alors je dirais qu’il leur faudra beaucoup plus se tourner du côté positif que du côté négatif pour faire du partage quelque chose de tangible, de crédible et d’efficace humainement parlant …

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Vous voilà revenu Gil, pour notre plaisir de partage !

    Et vous remerciez humblement chacun avec attention et délicatesse.

    C'est ainsi il y a des gens dont la générosité comme la vôtre est cadeau ... qui enrichit sans cesse le monde

    et j'y suis spécialement sensible dans votre cas puisque toute votre poésie chante le haut chant des

    troubadours de toujours.

    Succès à vos entreprises !

  • Bonjour Rebecca

     

    Votre déclaration de ma poésie, cadeau, me touche infiniment. Je ne conçois pas qu’on puisse être en poésie autrement que dans la vie et qui requiert tant de générosité dans l’effort d’exister, et de passer outre bien des difficultés. Je crois bien avoir hérité de ma chère parenté paysanne et ouvrière, de mes instituteurs et professeurs de l’école publique, des gens de ma région laborieuse et courageuse, moult fois sinistrée de guerres, de misères, je crois bien avoir hérité de bonnes parts de l’esprit des généreux dans le travail, les tâches quotidiennes et dans les actes accueillants, solidaires et affectueux vis-à-vis de ses pareils, jours d’efforts, jours de peines, jours de joies et de fêtes, jours qui parlent beaucoup, et jours qui n’ont rien à dire. Donner, faire bien des efforts pour ça, donner le meilleur de soi sans arrière pensée, la vérité de soi avec sincérité, c’est pour moi un atout majeur pour faire quelque chose de sa vie, pour rester vivant, devenir riche d’expériences multiples et digne d’être écouté. Effectivement, à quoi sert d’écrire, si ce n’est pas s’augmenter un peu, si ce n’est pas donner, augmenter un peu la ou les personnes à qui l’on s’adresse, et si c’est au contraire leur retrancher, leur ruiner bien des choses, se plaire à leur pourrir l’esprit de laideurs et de choses pourries et morbides comme je le vois malheureusement en bien trop de textes. Votre commentaire est assurément cadeau aussi, chose qui ne m’étonne pas vraiment de vous qui, je pense bien, faites preuve de générosité dans ce que vous faites en écriture et autour de l’écriture, vu ce que je perçois de ça dans vos publications.

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Bonjour Nicole

     

    La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie, disait André Malraux … Peut être bien que je me suis fait à cette idée là depuis longtemps, dans mon enfance confrontée à bien des difficultés matérielles, à tant d’injustices aussi, mais tant chargé d’amour et de courage exemplaire des miens, vis-à-vis de la difficulté de leurs tâches et du poids de leurs peines à porter. Je n’ai jamais oublié, je n’ai jamais perdu de vue ça. Peut être bien que j’écris de ce débat fondamental : être et ne pas être, être et ne plus être, et du côté attachement à la vie, cordon, corde vibrante qui me lie depuis que je suis né à ma première parenté, à mon cher peuple incliné par ses taches et par ses peines, qui me lie à tous mes pareils impliqués dans une intrigue de vivre, parcours, voyage, aventure, métamorphoses entre naître et mourir. Effectivement, je compte afficher avant tout mes préférences pour ce qui peut nous rendre heureux ou nous permettre de passer outre les difficultés et les chagrins, pour le meilleur que nous puissions faire ou imaginer de construire. Je compte afficher mes détestations de faits et de comportements qui nous ruinent l’esprit et le cœur, pour faire réagir de façon concrète mais certainement pas pour braquer tant et plus les gens là-dessus. Il y a assez des médias qui s’en chargent avec tout ce qu’il faut de précipitation, de sélection et de répétition d’images sordides, chaotiques et catastrophiques, et bien trop de gens tant sous influence de ça qui ne parlent, qui n’écrivent que pour les répéter. Votre commentaire me rassure de ce que je peux réussir un peu contre ce flot là, et d’écrire positivement, manifestement en faveur de mes pareils attachés à la vie et que je ne veux en aucun cas réduits à la misère et matérielle et spirituelle …

    Peut être bien que la poésie est à même de faire planche de salut ou radeau imputrescible contre tout ce qui peut nous arriver ...

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Bonjour Adyne

     

    Réfléchir, dire, et agir du mieux qu’on peut, je crois bien que c’est un principe qu’on peut considérer fort pertinent et utile dans la vie. En tout cas, je l’ai mille et mille fois conseillé aux enfants que j’ai eu à enseigner, tout comme j’en ai été enseigné par ma chère parenté, par mes instituteurs et professeurs de l’école publique qui m’ont donné je pense de bons outils pour ça …

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil  

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