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♦ Au-delà des prières et des voeux

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Les gens que j’aime, ils ont toujours de quoi parler

De quoi être sérieux et tout le contraire,

Les gens que j’aime, ils ont aussi de quoi à taire

De quoi à s’en faire et de quoi à préserver

 

Les gens que j’aime, ils sont les mots et les silences

Le langage des pareils à vivre tellement

L’incertitude, l’inconstance, et le temps

L’obliger des sentiments de chance et malchance

 

Dans ma vie il y a de leurs histoires en morceaux

Je ne voudrais en rien m’en départir même à l’heure

Inévitable des dépressions, à demeure

Quelque part, tel hiver bien trop pour qu’il soit beau

 

Les gens que j’aime, ô comme ils se ressemblent

Par delà leurs apparences et leurs opinions

Par delà ce qui sépare le tort et la raison

Sur l’idée même d’être comme bon leur semble

 

Les gens que j’aime, ils sont témoins de leur temps

C’est un sens de l’accueil, un esprit de fenêtres

Ouvertes à tout ce que le monde peut permettre

Par l’attention tout amour et à bout touchant

 

Dans ma vie, il y a tant de leurs vérités humaines

C’est une source au recommencement de tout

L’augmenter des talents à prendre rendez vous

Avec tous ceux qui vers le meilleur nous entraînent

 

Les gens que j’aime, ils sont sans ces prétentions

De la renommée clinquante et par imposture,  

Ephémérides, choses tendres, choses dures

Ils sont au bout de cent points d’interrogation

 

Les gens que j’aime, ils sont ceux qui connaissent

Etre et ne plus être, le tout et puis le rien

Le lien au mystère de chaque destin

Les gens que j’aime, c’est le passeport tendresse

 

Dans ma vie, il y a tant de leurs beaux portraits 

C’est la chère écriture avant même la grâce

Le merci que je voudrais leur rendre, cette trace

En poésie que je signe pour que soit satisfait

 

Pour que soit satisfait l’élan du vivre ensemble

Entre les générations et puis en tout lieu

Des prières et des vœux qu’on soit jeune ou vieux

Tourné vers dieu ou pas, esprit sûr ou qui tremble

 

Les gens que j’aime, ils ont pour pays l’univers

L’indéfinissable mesure de leur pas

De leurs bras, chaque fois qu’ils sont cet envoi

A chérir et jusqu’à l’extra de l’ordinaire

 

 © Gil DEF - 03.01.2015

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Commentaires

  • Bonjour Sandra

     

    Faut que ça interpelle, faut que ça parle, la poésie … C’est en tout cas comme ça que je la conçois … Je m’écris jamais sans m’assurer que mon poème soit un dire de la meilleure qualité possible et en rapport avec le sujet traité … Bien des choses me conduisent à dire que la poésie n’existe et n’existera que par l’oralité … Vous faites bien de parler de vibrations pour la poésie. En tout cas, j’ai en préparation un possible recueil intitulé poésie des cordes vibrantes … Je vous livre ici quelques vers …

     

     

    La poésie est à l’attache nourrie de la vie

    Pensez-la multitude et plein chant de cordes vibrantes

    A chaque poète la sienne, au motif des poèmes

    Rien n’est plus signifiant que de penser à chaque fois    

    Son cordon ombilical et son lien de sève rouge

    Pour analyse et synthèse de sa nature humaine

     

    Ainsi va ma poésie, rappel du premier amour du monde

    Du cri de l’enfantement

    Que chacun prenne sa place

    Et manèges et cortèges

     

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

     

      

  • Bonjour Rebecca

     

    Si j’ai adopté très jeune les trois mots qui font la devise de la république française à savoir liberté, égalité, fraternité, c’est que pour moi ces mots là pouvaient passer toutes les frontières et pouvaient avoir du sens, beaucoup de sens pour le monde entier. Mais presque dans le même temps, j’ai compris qu’il y avait beaucoup à faire pour que ces trois mots là soient autre chose que des mots, ces mots qui font les discours politiques d’hier à d’aujourd’hui mais qui n’ont guère de substances nulle part, même si la France n’est pas le pire des pays. Ces derniers temps, j’ai expliqué la position que j’avais adoptée dans la vie, et que je tenais de ce que je nomme mon cher peuple incliné. Je me suis servi pour ça de la fable du Lion et du Rat de Monsieur de La Fontaine pour expliquer qu’il y a deux positions possibles face à une société-piège qui fait beaucoup de mots mais qui envoie beaucoup de monde à une vie déglinguée. Il y a le Lion qui rugit beaucoup, fort mécontent d’être prisonnier de la mauvaise réalité d’un filet, et puis il y a le Rat qui passe comme il veut à travers les mailles du dit filet et qui peut ruiner le filet juste à faire un trou. Et bien aujourd’hui, si beaucoup de monde adopte la position du Lion, il y a ceux moins nombreux qui adoptent la position du Rat, et je suis de ceux là. Cela peut se résumer par je fais ce qui me semble bon et juste et n’attend pas les calendes grecques pour avoir une vie digne et acceptable. Depuis quelque temps, je suis heureux de voir que des gens se mettent à faire des microsociétés qui peuvent tout à fait fonctionner en dehors des codes de l’économie de marché qui ne pense qu’argent et dresse les gens les uns contre les autres. Dans ces microsociétés là, les mots liberté, égalité, fraternité reprennent vraiment du sens, de la substance. Certains diront que ça n’a aucun avenir, sauf que dans les sociétés les plus libérales, l’économie dite de partage a fait des avancées considérables ces dernières années.

    Pour conclure provisoirement, vous m’accordez des qualités de bonté, ça me flatte, mais je considère que le plus bel atout que nous puissions avoir, c’est celui de savoir observer. Je suis effaré de constater combien de gens aujourd’hui ont les yeux éteints si je puis dire et je repense à ma grand-mère qui n’avait plus les yeux mais qui voyait tant les choses, tout simplement parce qu’elle s’était toujours intéressé aux autres.

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

     

      

  • Bonjour Adyne

     

    J’apprécie bien sûr vos félicitations mais je me dis que je ne peux pas les prendre pour moi tout seul. Quand j’écris, il y a des tas d’images qui me viennent et je pense à tous ceux qui m’ont permis cette belle compagnie de poésie. Il y a ceux qui m’ont appris à lire, à écrire, il y a ma parenté, mon cher peuple incliné qui m’ont enseigné les premières bases de la vie, et il y a tous ceux qui m’ont donné la matière de mes textes, mes amours, mes amitiés, mes camarades de lutte, mes collègues de travail, mes belles rencontres. Je dédie donc volontiers vos félicitations à tous les gens que j’aime, ceux et celles dont je parle ici.

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Bonjour Jacqueline,

    Tolérance et clairvoyance … Cette association de mots me plait beaucoup. Je pense en effet que la tolérance est une position qui n’est ni tenable, ni souhaitable si l’on veut vivre entre gens libres, responsables et soucieux de la vie de chacun. Aujourd’hui, ce n’est pas d’une tolérance molle, paresseuse dont nous avons besoin, c’est plus que jamais d’une tolérance accompagnée de lucidité, de franchise, d’honnêteté intellectuelle, de courage aussi pour envoyer paître l’hypocrisie, l’imposture, tous ceux qui veulent qu’on se plie de gré ou de force à leurs croyances, à leurs convictions et qui ne supportent aucune critique.

    En tout cas, les gens qui s’aiment, qui s’apprécient peuvent tout se dire et ce n’est pas quand tout va, qu’on peut apprécier la qualité de ses amours, de ses amitiés, de ses relations avec les autres, c’est quand ça ne va pas et quand on parvient ou pas à franchir tout ce qui peut constituer des difficultés d’exister, de vivre.

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil     

  • Bonjour Nicole

    Comme tout à chacun, je constate que le genre humain peut être formidable en bien des domaines qui font progresser les connaissances et l’espérance de vie de chacun mais qu’il peut être aussi désespérant en des entreprises de mort et de destruction comme fut le cas au siècle dernier, le pire siècle que l’humanité ait connu. Je ne vais pas raconter ma vie mais je puis dire que j’ai toujours été dans cette oscillation entre dénoncer tout ce qui est cause des tragédies humaines et des malheurs des opprimés, et mettre en valeur tout ce qui me fait aimer la vie, admirer ou fortement apprécier des gens remarquables en intelligence humaine qu’ils soient connus ou inconnus. Ces deux ou trois dernières années, j’avoue sans problème que je suis dans un esprit d’esprit plus qu’interrogatif qu’avant sur ce que je dois écrire, et publier, non pas parce que je manque d’inspiration, mais parce que je ne veux en rien mêler ma voix à cette espèce de délire idéologique entre deux camps, l’un, idéaliste déglingué, qui ne supporte plus rien, qui voit des complots partout, et l’autre, idéaliste candide qui veut tout tolérer, qui veut que tout le monde soit gentil et pense pareil. Cette derniers temps, j’ai plutôt opté pour des textes mettant en valeur quelques pistes qui peuvent à mon sens permettre de meilleures approches du vivre ensemble et pacifiquement. Le texte que je propose ici est une réaction à toutes les conversations que j’ai pu avoir ces derniers temps où au bout de deux ou trois phrases, il vient de la détestation pour quelqu’un ou pour une catégorie de personnes, et chez certains, c’est jubilatoire de détester. Que d’énormités je peux entendre en ce moment venant de gens au demeurant sympathiques ! Ma réponse est toujours simple. Comment ça va chez vous ? Comment vont les personnes que vous aimez ? D’où mon texte, c’est du recentrage si je peux dire …   

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

     

     

  • Tellement bon de sentir vibrer votre fraternité,

    rassurant de sentir qu'existent des êtres pétris d'humanité

    et bonté

    Et exprimé dans une musique profonde d'authenticité.

    Merci Gil

  • Bonsoir Gil

    Comme le dit Nicole, quel bonheur de vous lire à nouveau, superbe texte! Félicitations!

    Merci pour ce partage

    Amitiés. Adyne.

  • Les gens que j'aime ils sont au bout de cent points d'interrogation

    Que de vérité dans une simple phrase!

    Merci pour ce magnifique partage...et ce beau talent

    Amitié

    Jacqueline

  • Tolérance, clairvoyance, je suis sous le charme d'un si beau texte,    Jacqueline

  • Bonsoir Gil !

    Quel bonheur de vous lire à nouveau !  Quelle merveilleux partage que vos lignes  !! 

    Vous avez ce don, rare, de dire les mots qui percent à cœur de soi , qui éveillent la conscience, qui restaurent la confiance dans ce qui l'on est et qui, souvent, peine à s'exprimer de juste façon ... Merci !! 

    Douce fin de journée ! Amitié, Nicole

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