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Une suave réussite

À Alain et Jean-Claude

Ce matin, me sentais heureuse
Or demeurais silencieuse.
Je ne chante plus dans la joie
Quand elle me surprend chez moi.

J'ai tenté de voir clairement
La source de mon agrément
Et compris que mon allégresse
Venait d'un regain de tendresse.

Dimanche sera jour de fête;
Sans doute une journée parfaite
Pour les mères qui sont chéries.
Elles seront certes attendries.

Avec orgueil me félicite
D'une suave réussite.
Mes deux fils me font honneur,
Ne négocient pas les valeurs.

11 mai 2018

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Surprenant fut ce jour où face à la douleur,

 

Il semblait lentement succéder aux étoiles du roseau.

 

Un procédé qu’il avait appelé « l’Arbre qui s’étire ».

 

Les eaux de cette rivière

 

reflètent l’image d’un envoûtement éprouvant.

 

Devant cette insouciance,

 

jamais il ne put oublier l’égarement ressenti

 

à travers la lecture de ces livres.

 

Des livres décrivant le chemin de l’eau vive.

 

Végétation, nuit, nuages et autres berges,

 

expression de clairvoyantes retrouvailles.

 

Julien Boulier      le 11 mai 2018   à Ifs

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Brise légère

Quand la brise
des souvenirs légers
me ramène
le temps où j’étais enfant
l’instant d’après
je pense à toutes les mains
qu’il a fallu lâcher
au long du chemin

Martine Rouhart

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Gaëtan Faucer a le sens (aigu) du dialogue, les répliques se suivent du rac au tac, sur un rythme très rapide – le débit même de sa diction -, le sens aussi de la mise en scène. De plus, sans trop avoir l’air du toucher, car ici, c’est le fantastique qui règne en maître, et le bon sens est bousculé souvent, mais on s’ y fait, on s’y fait, la critique de notre monde n’en est pas absente. On rit jaune, parfois, on est époustouflé, ébouriffé, mais ça marche, ça marche, et ça court souvent.

Cinq pièces courtes (la triangulation?) dont voici un extrait, tiré de la première, Q.I.:

Elle: Désolée, j’ai assez entendu, ça suffit. Je dois vous éliminer, telle est ma mission. (ne l’écoutant plus. C’est tout de même une triste fin pour un homme si instruit. A jamais, Martin Owierghem (elle claque des doigts).

(La pièce plonge dans le noir, Martin Owierghem crie, des bruits étranges s font entendre. Des coups portés contre les parois, d’autres au sol. Lorsque la lumière revient, il est par terre, inerte. Elle demeure impassible comme si elle n’avait pas bougé, pas fourni le moindre effort. Elle frappe à la porte. Le docteur vient lui ouvrir).

De même, la fin de Sacrée rencontre:

L’ange noir:: Ben non, c’était ça la raison de notre présence ce soir…C’est le grand jour pour toi. Le Grand Départ, quoi! Allez, plein aux As, suis-nous…tu auras des comptes à régler là-haut!

L’ange blanc: C »était en effet pour votre bien que ma présence était nécessaire.

Pierre: Le jour de mon annivers…(à peine audible) Non…

L’ange noir: Navré mec, nous ne faisons qu’obéir aux ordre de…(il plante son index vers le plafond)

(Les deux anges le prennent par la taille, ce dernier est complètement dépité. Ils sortent. Le noir se fait progressivement).

Et ainsi, d’une pièce alors, sur un rythme accelerando, des épisodes pleins d’absurde, de cris et de fureurs…Il faut s’y laisser prendre.

Joseph Bodson

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Grâce suprême


Désormais le temps m'appartient.
J'existe en ne m'imposant rien
Mais subis avec lassitude
D'incontournables habitudes.

Bien souvent, je prévois de faire
Ce qui me semble nécessaire,
Sans doute en manque d'énergie,
Je n'y pense plus, m'assoupis.

Lors, cesse l'éblouissement,
La certitude du moment
Impondérable me déplace
Dans le grand vide de l'espace.

Quand prend fin mon étrange errance,
Suis immergée dans la brillance,
Lucide, en parfaite santé,
Rapidement reconnectée.

Le nombre indiquant mes années
Certainement est erroné.
À mon prochain anniversaire
Je ferai le choix de le taire.



Parfois me sens, grâce suprême,
Devenir tout à fait la même,
La femme que j'avais été,
Vivant dans la légèreté.

10 mai 2018

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L'INSTANT...

Dans ce bleu si intense

Qu'il fait mal aux souvenirs

Je rêve à la romance

D'un monde en devenir...

Dans le cri des oiseaux

J'écoute la vie qui bat

Le débit du ruisseau

M'évoque l'au-delà...

Au creux de la poitrine

Un vide sidéral

Alors je rembobine

Des larmes de cristal...

L'instant est si fragile

Qu'il ressemble à l'amour

Et rien n'est moins futile

Que d's'imprégner du jour...

J.G.

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A MA MERE 

O Claire, Suzanne, Adolphine, 
Ma Mère, qui m'étiez divine, 

Comme les Maries, et qu'enfant, 
J'adorais dès le matin blanc 

Qui se levait là, près de l'eau, 
Dans l'embrun gris monté des flots, 

Du fleuve qui chantait matines 
A voix de cloches dans la bruine; 

O ma Mère, avec vos yeux bleux, 
Que je regardais comme cieux, 

Penchés sur moi tout de tendresse, 
Et vos mains elles, de caresses, 

Lorsqu'en vos bras vous me portiez 
Et si douce me souriiez, 

Pour me donner comme allégresse 
Du jour venu qui se levait, 

Et puis après qui me baigniez 
Nu, mais alors un peu revêche, 

Dans un bassin blanc et d'eau fraîche, 
Aux aubes d'hiver ou d'été. 

O ma Mère qui m'étiez douce 
Comme votre robe de soie, 

Et qui me semblait telle mousse 
Lorsque je la touchais des doigts, 

Ma Mère, avec aux mains vos bagues 
Que je croyais des cerceaux d'or, 

Lors en mes rêves d'enfant, vagues, 
Mais dont il me souvient encor; 

O ma Mère aussi qui chantiez, 
Parfois lorsqu'à tort j'avais peine, 

Des complaintes qui les faisaient 
De mes chagrins choses sereines, 

Et qui d'amour me les donniez 
Alors que pour rien, je pleurais. 

O ma Mère, dans mon enfance, 
J'étais en vous, et vous en moi, 

Et vous étiez dans ma croyance 
Comme les Saintes que l'on voit, 

Peintes dans les livres de foi 
Que je feuilletais sans science, 

M'arrêtant aux anges en ailes 
A l'Agneau du Verbe couché, 

Et à des paradis vermeils 
Où les âmes montaient dorées, 

Et vous m'étiez la Sainte-Claire, 
Et dont on m'avait lu le nom, 

Qui portait de lumière 
Un nimbe peint autour du front. 
Mais temps qui va et jours qui passent, 
Alors, ma Mère, j'ai grandi, 

Et vous m'avez été l'amie 
Aux heures où j'avais l'âme lasse, 

Ainsi que parfois dans la vie 
Il en est d'avoir trop rêvé 

Et sur la voie qu'on a suivie 
De s'être souvent trompé, 

Et vous m'avez lors consolé 
Des mauvais jours dont j'étais l'hôte, 

Et vous m'avez aussi pardonné 
Parfois encore aussi mes fautes, 

Ma Mère, qui lisiez en moi, 
Ce que je pensais sans le dire, 

Et saviez ma peine ou ma joie 
Et me l'avériez d'un sourire. 
O Claire, Suzanne, Adolphine, 
O ma Mère, des Ecaussines, 

A présent si loin qui dormez, 
Vous souvient-il des jours d'été, 

Là-bas en Août, quand nous allions, 
Pour les visiter nos parents 

Dans leur château de Belle-Tête, 
Bâti en pierres de chez vous, 

Et qui alors nous faisaient fête 
A vous, leur fille, ainsi qu'à nous, 

En cette douce Wallonie 
D'étés clairs là-bas, en Hainaut, 

Où nous entendions d'harmonie, 
Comme une voix venue d'en haut, 

Le bruit des ciseaux sur les pierres 
Et qui chantaient sous les marteaux, 

Comme cloches sonnant dans l'air 
Ou mer au loin montant ses eaux, 

Tandis que comme des éclairs 
Passaient les trains sous les ormeaux. 

O ma Mère des Ecaussines, 
C'est votre sang qui parle en moi, 

Et mon âme qui se confine 
En Vous, et d'amour, et de foi, 

Car vous m'étiez comme Marie, 
Bien que je ne sois pas Jésus, 

Et lorsque vous êtes partie, 
J'ai su que j'avais tout perdu. 

In Max Elskamp in La Chanson de la Rue Saint-Paul de Max Elskamp (1922)

 

Max Elskamp sur le réseau

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Imprévisible ingratitude

À l'instant, me suis séparée
D'une compagne très ancienne,
Sans en éprouver de la peine
Ni même de légers regrets.

Pendant d'innombrables années,
Elle mit dans mon existence
De la joie, de l'exubérance.
Faisions de grandes randonnées.

Elle me portait sur son dos
Et se prêtait à mes caprices.
La faisait valser, doux délices,
Aller au trot ou au galop.

Était venue de St- Étienne,
Je la reçus avec émoi,
Lui fis une place chez moi,
En pris soin comme de ma chienne.

Ce jour, l'envoie aux oubliettes,
Telle une chose délaissée,
Dont on veut se débarrasser,
Ma vieille amie, ma bicyclette.

9 mai 2018

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Le long de la fontaine de Pont en iaul,

 

des cristaux de lumière viennent s’appuyer contre les pierres,

 

comme un masque qui vient tempérer certaines ombres.

 

Les mots restés enfouis sous les rebords de la page

 

réapparaissent à la source de cette eau claire.

 

Il s’agit probablement d’un souvenir

 

prenant son envol au-delà du bras de mer,

 

à l’intérieur des terres.

 

L’atelier existe bien,

 

le carnet de notes, ses esquisses et ses mots qui passent,

 

qui s’accrochent aux rêves.

 

Que de rencontres ont du avoir lieu autour des marches de cet édifice.

 

Une réalité, une impression qui resurgit  autour d’un passé bien défini.

 

Julien Boulier     le 09 mai 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3437689411 

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Ce livre ne m'est pas arrivé directement.  Il a trainé par monts et par vaux et je finirais presque par croire que certains ouvrages ont le don de se faire désirer. Quoique que, comment aurait-il pu jouer sur ce sentiment puisque j’ignorais qu’il m’attendait gentiment au sein de la rédaction du magazine pour lequel je chronique?

12273281691?profile=originalUn rapide coup d’œil et me voici pris au piège d’un texte particulièrement bien construit. Le quatrième de couverture commence par ces mots : « C’était un petit bistrot perdu, à Bruxelles, il y a bien longtemps. ». Inutile d’écrire que l’écrivain est passionné d’histoire, on le devine par le destin qu’il offre à ses personnages.

Fiction ? Je ne le crois pas, cette prémonition sera confirmée en fin d’ouvrage pour mon plus grand plaisir.

Ce roman mérite d’être parmi les prochains « Best Sellers ». Ce titre cependant ne dépendra en finale que de l’accueil que lui réserveront les lecteurs, mais pas que, encore faut-il que les librairies reçoivent l’ouvrage comme il le mérite et lui réservent une place de choix.

Bruxelles est occupée par les Allemands, certains s’en accommodent, d’autres résistent et deux amis, après avoir légèrement trop bu, décident de saccager la permanence de « REX ».

Des destins qui se chevauchent, des vies qui s’entrecroisent et si vous apportez une pincée de suspens, ne vous étonnez pas d’être aspiré par le récit.

Nous fréquentons les bureaux de la Gestapo, avenue Louise, suivons le cheminement d’un fuyard décidé à rejoindre Londres pour éviter les conséquences d’un acte irréfléchi. Ensuite, au fil des pages, d'autres destins se dévoilent tel que ce jeune juriste américain et j’en passe.

Un saut de mouton qui nous conduit à suivre des acteurs qui n’ont d’autre choix que d’accompagner le mouvement d’un cataclysme mondial. Des années de vie volées, et cependant une période qui aidera les plus chanceux à rebondir en fonction des circonstances.

L’auteur ne porte aucun jugement, il raconte et il le fait avec talent. Je ne vous cache pas l’impression de retrouver une influence venue en droite ligne de l’école « James Follett », why not ? Pas le temps de s’ennuyer, l’aventure nous porte, nous emporte et comme dans tous les romans bien achevés, nous ne pouvons-nous empêcher de nous identifier aux protagonistes.  Les acteurs ont le don de nous apporter le miroir de nos faiblesses, de nos tendresses. J’ai adoré découvrir Bruxelles sous cet autre regard. J’ai aimé voyager de Lille vers Bordeaux. Frémi sous les plafonds de Breendonk en me souvenant qu’en Belgique nous avions notre camp de concentration.

L’Histoire mélangée aux histoires, les anecdotes qui nous reviennent en mémoire et que nous avions peut-être occultées… À propos de destins, celui de l’occupant n’est pas à négliger, au contraire. Nous découvrons que les méchants peuvent s’avérer gentils, qu’ils subissent parfois ce que la vie leur impose et pourquoi pas, d’une certaine manière résistent devant l’aveuglement populaire. Certes, ce ne sont pas des anges, juste des humains qui refusent parfois ce que le système aimerait leur imposer.  Une fiction?  Oui, sans le moindre doute mais une fiction bâtie à partir de confidences récoltées par l'auteur, il ne s'en cache pas, mais ne nous dévoile pas son confident.

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Tout autre site qui ne sait pas vous fournir de telles copie d'écrans ne peut convaincre personne quant  à la fréquentation de ses publications...

Tenez-le vous pour dit

Robert Paul

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Révolte et apaisement

À mes amis Belges


Serrement de coeur et  colère,

Sens l'indignation m'envahir,

Subis l'impulsion de haïr

La criminelle fausse mère.

La nature, incompréhensible,

Rend des êtres exceptionnels,

Les comble d'atouts personnels 

Puis, à son gré, les prend pour cible.

Les amoindrit, les défigure, 

En fait de malheureux perdants

Ou les pousse dans le néant 

Qui éternellement perdure.

Maurane votre chanteuse aimée,

Attendrissant par sa douceur

  Ou provoquant des coups de coeur,

Sera absente désormais.

Mais bien présente, virtuelle,

Emplie d'une intense énergie.

Les miracles de la magie

Changent les donnes existentielles.

Apaisée vais me recueillir.

Dangereuse est la vie sur terre,

Abondent les maux qui atterrent.

Nul n'est assuré de vieillir.


8 mai 2018

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L’oiseau et le mot mystère.

 

Le vent dans les saules.

 

Et si c’était sur la campagne de Kergallec ?

 

Le ciel n’est alors qu’une phosphorescence,

 

un pétale enthousiaste.

 

Peut-être réussirai-je à côtoyer ces lieux en préliminaire.

 

Une vaste effusion sonore qui actualise un cheminement.

 

Quoiqu’il en soit, existent toujours

 

l’eau, les larmes, le soleil et leurs ombres.

 

Subsistent encore les bords de mer qui octroient à cette allure

 

le début d’une assimilation

 

et qui offrent à tes yeux

 

une figuration d’un nouvel espace.

 

Julien Boulier   le 08 mai 2018

poème déposé Sacem code oeuvre Sacem 3437658111

 

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Pour un troisième ouvrage, Fabrice GUITIERREZ n’a pas choisi la facilité et pourtant ! Il ne faudra que quelques lignes pour que l’histoire nous aspire au cœur du sujet. 

Petit commentaire personnel : le sujet aurait pu s’avérer être un piège à l’écriture, l’auteur s’en sort avec brio.12273279896?profile=original 

En terminant « Je ne suis pas Fernand » je puis dire, sans me tromper, que Fabrice Guitierrez a réalisé une œuvre qui pourrait devenir « référence » pour toute vocation à l’éducation. 

Il fallait oser, il fallait également le talent pour le faire.

Comment approcher ce roman sans dévoyer l’histoire ?  Si je disais « homosexualité », je trahirais le texte.  Si j’approchais le sujet en vous parlant de la Grande Guerre (1914 – 1918) je ne suis pas certain que la thématique décrirait l’ouvrage avec exactitude.  Alors quoi ? 

Alors, permettez-moi de prendre mon élan afin de vous parler d’une œuvre qui mérite plus qu’une lecture.  Serais-je pompeux si je soulignais que l’écriture porte la réflexion sur notre condition humaine, sur ce que nous aurions pensé ou fait à la place des figurants ? 

Vous l’aurez compris, ce livre ouvre le débat sur une thématique d’Histoire, mais pas que, car il me semble qu’il nous plonge en pleine actualité.  Voici de quoi titiller nos consciences, notre approche de ce que le mot « tolérance » signifie à nos yeux et surtout jusqu’où cette ouverture d’esprit est capable de nous mener.

Professeurs, ouvrez vos cahiers et si vous l’osez, lancez le débat… 

12273280298?profile=originalSi le livre vous semble mince (160 pages) je dois avouer que « Je ne suis pas Fernand » m’a séduit tant par le sujet que par l’écriture.  Une plume qui manie la simplicité, ce qui à mon regard est preuve de maturité.   L’écriture incisive se marie à la personnalité de l’auteur.  Pas que ce dernier soit désagréable à fréquenter,  mais ce genre d’écriture permet de ne pas nous encombrer de détails inutiles.  « straight to the point » nous apprennent les anglais…  Je suis adepte de cette définition.

Alors ?  Imaginez que vous n’êtes qu’une adolescente et que sous l’ombre de la mobilisation se dévoile votre étrange sexualité.  C’est une époque difficile pour ceux qui portent le fardeau de la différence surtout, lorsque l’on réside loin de Paris, loin de l’exubérance de certains artistes qui peuvent se permettre la provoque sans se soucier du regard des voisins.  Comment assumer cette particularité au cœur de la France profonde ?  C’est une situation compliquée, d’autant plus difficile qu’un jeune de la région s’est vu…  (Chut ! lisez le livre, vous comprendrez.)

Matricule 1404/1305 sera celui du soldat Lafforgues Morgan.  Était-ce un choix ? 

Fuir l’imbécilité des hommes, leurs jugements, leurs fantasmes et ne trouver que l’armée comme issue à sa détresse.  Car oui, Morgane se fera passer pour un homme et s’engagera en tant que tel pour affronter les tranchées et les horreurs de l’inhumanité.

Un joli roman qui se lit avec plaisir.  Pas de lourdeurs, pas de longueurs, un juste équilibre qui nous porte à nous interroger.  Ce n’est pas que l’auteur se veuille donneur de leçon cependant le thème ne peut laisser indifférent. 

Qu’aurais-je fait si, en 1914, ma fille m’avait dévoilé son homosexualité ?  Que ferais-je aujourd’hui si l’un de mes enfants m’annonçait sa préférence pour le même sexe ?  Certes je l’accepterais, mais si je voulais être honnête, oserais-je jurer qu’à défaut d’en être blessé je ne serais pas égratigné ? 

En ouvrant « Je ne suis pas Fernand » je vous avoue avoir cru que l’auteur allait s’y casser les dents.  J’avais ouvert mon esprit à une écriture banale et mal m’en a pris…  Une histoire racontée juste comme il le faut.  Un écrivain qui ose ouvrir des portes alors que le gardien prétend en avoir perdu les clefs.  L’humain se transforme parfois en bête féroce, l’auteur l’a bien compris et préfère caresser une certaine humanité, bien que ?

Pas de lien entre ce dernier roman et ses précédents ouvrages ?  Pas certain, car dans toutes ses publications Fabrice Guitierrez pousse un cri déchirant au nom de ceux à qui l’on demande de la « fermer ».

J’ai lu « Garance » j’ai lu également « Elle pleure encore »…  S’il fallait prétendre une préférence entre les trois romans de Fabrice, sans hésitation je choisirais « Je ne suis pas Fernand ». 

Rien de plus normal me direz-vous, l’Auteur s’affine et prend de l’assurance.  Vraiment ? 

Auteur engagé ?  Faut-il répondre à cette question ?

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Michel PIRIOU

Les racines de l’horizon

Roman

 

Comme les rochers qui apparaissent lors des plus basses marées, des secrets affleurent parfois des sables du passé.

Le destin d’un homme et d’une femme qui n’avaient aucune chance de se rencontrer, les vies séparées de leurs enfants qui, tantôt seront parallèles, tantôt se croiseront avec leurs amours, leurs peines et leurs joies… Nos racines sont-elles toujours celles que l’on croit ?

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Les sentiers qui mènent à la porte.

 

Un corps à corps avec les pierres.

 

Ces notes qui nous amènent sous ce ciel normand

 

sont pourtant parties de proches horizons bretons.

 

C’est comme si,

 

au regard de cette esquisse réalisée à Kerziou,

 

la représentation de ce vieux four à pain breton

 

prenait racine. De longs cheveux

 

s’allongeant vers la terre,  sous le sol herbeux,

 

pour venir grandir sous le sol

 

d’un cahier d’esquisses.

 

Le tout éclairé par une pluie de soleil,

 

un puits de soleil matinal aux multiples vibrations.

 

Julien Boulier     le 07 mai 2018  à Mondeville

poème déposé Sacem code oeuvre 3437619711

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Ce dimanche sur le Mont Royal

Ne cesse de me révolter.
Je dénonce de la nature
La monstrueuse cruauté.
Sans merci, elle défigure.

Ne le fais pas de vive voix
Veux conserver fière mon âme.
Or ne supporte plus parfois
Ce qui me paraît être un drame.

Cependant n'ose m'opposer
À ce que me prenne en photo
Mon fils qui me fait poser
Sans se douter de mon fardeau.

Sur un mont où grouille la vie
De très jeunes enfants, la grâce
M'a égayée et attendrie.
La brillance emplissait l'espace.

6 mai 2018

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Parade de paroles

une parole gourmande

claque sous la langue

une parole savante 

bruisse comme un feuillet

une parole osee

 rougit comme un fard

une parole d'adieu

devale l'escalier

une parole jetée en l'air

se joue sur un drame

une parole donnée 

s'engage comme un tour de cle

 une parole bénite 

luit comme un espoir

mise en somme

dans une courte mise en scene

 toutes les paroles

s'egrennent sur un fil d'argent.

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