Désormais le temps m'appartient.
J'existe en ne m'imposant rien
Mais subis avec lassitude
D'incontournables habitudes.
Bien souvent, je prévois de faire
Ce qui me semble nécessaire,
Sans doute en manque d'énergie,
Je n'y pense plus, m'assoupis.
Lors, cesse l'éblouissement,
La certitude du moment
Impondérable me déplace
Dans le grand vide de l'espace.
Quand prend fin mon étrange errance,
Suis immergée dans la brillance,
Lucide, en parfaite santé,
Rapidement reconnectée.
Le nombre indiquant mes années
Certainement est erroné.
À mon prochain anniversaire
Je ferai le choix de le taire.
Parfois me sens, grâce suprême,
Devenir tout à fait la même,
La femme que j'avais été,
Vivant dans la légèreté.
10 mai 2018
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