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Ce livre ne m'est pas arrivé directement.  Il a trainé par monts et par vaux et je finirais presque par croire que certains ouvrages ont le don de se faire désirer. Quoique que, comment aurait-il pu jouer sur ce sentiment puisque j’ignorais qu’il m’attendait gentiment au sein de la rédaction du magazine pour lequel je chronique?

12273281691?profile=originalUn rapide coup d’œil et me voici pris au piège d’un texte particulièrement bien construit. Le quatrième de couverture commence par ces mots : « C’était un petit bistrot perdu, à Bruxelles, il y a bien longtemps. ». Inutile d’écrire que l’écrivain est passionné d’histoire, on le devine par le destin qu’il offre à ses personnages.

Fiction ? Je ne le crois pas, cette prémonition sera confirmée en fin d’ouvrage pour mon plus grand plaisir.

Ce roman mérite d’être parmi les prochains « Best Sellers ». Ce titre cependant ne dépendra en finale que de l’accueil que lui réserveront les lecteurs, mais pas que, encore faut-il que les librairies reçoivent l’ouvrage comme il le mérite et lui réservent une place de choix.

Bruxelles est occupée par les Allemands, certains s’en accommodent, d’autres résistent et deux amis, après avoir légèrement trop bu, décident de saccager la permanence de « REX ».

Des destins qui se chevauchent, des vies qui s’entrecroisent et si vous apportez une pincée de suspens, ne vous étonnez pas d’être aspiré par le récit.

Nous fréquentons les bureaux de la Gestapo, avenue Louise, suivons le cheminement d’un fuyard décidé à rejoindre Londres pour éviter les conséquences d’un acte irréfléchi. Ensuite, au fil des pages, d'autres destins se dévoilent tel que ce jeune juriste américain et j’en passe.

Un saut de mouton qui nous conduit à suivre des acteurs qui n’ont d’autre choix que d’accompagner le mouvement d’un cataclysme mondial. Des années de vie volées, et cependant une période qui aidera les plus chanceux à rebondir en fonction des circonstances.

L’auteur ne porte aucun jugement, il raconte et il le fait avec talent. Je ne vous cache pas l’impression de retrouver une influence venue en droite ligne de l’école « James Follett », why not ? Pas le temps de s’ennuyer, l’aventure nous porte, nous emporte et comme dans tous les romans bien achevés, nous ne pouvons-nous empêcher de nous identifier aux protagonistes.  Les acteurs ont le don de nous apporter le miroir de nos faiblesses, de nos tendresses. J’ai adoré découvrir Bruxelles sous cet autre regard. J’ai aimé voyager de Lille vers Bordeaux. Frémi sous les plafonds de Breendonk en me souvenant qu’en Belgique nous avions notre camp de concentration.

L’Histoire mélangée aux histoires, les anecdotes qui nous reviennent en mémoire et que nous avions peut-être occultées… À propos de destins, celui de l’occupant n’est pas à négliger, au contraire. Nous découvrons que les méchants peuvent s’avérer gentils, qu’ils subissent parfois ce que la vie leur impose et pourquoi pas, d’une certaine manière résistent devant l’aveuglement populaire. Certes, ce ne sont pas des anges, juste des humains qui refusent parfois ce que le système aimerait leur imposer.  Une fiction?  Oui, sans le moindre doute mais une fiction bâtie à partir de confidences récoltées par l'auteur, il ne s'en cache pas, mais ne nous dévoile pas son confident.

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