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Le temps est aux découvertes.

 

Libres de se protéger le long de la petite mer de Gâvres.

 

Nos livres refermés sur les passages préférés de nos souvenirs.

 

Depuis le sommet d’un châtaignier,

 

les oiseaux vont et viennent sur un fond de ciel ombrageux,

 

vertigineux, acheminé au loin par des vents d’ouest.

 

Les grèves sommeillent déjà,

 

et au même moment,

 

sa voix devenue volubile

 

toute une nuit entière,

 

se défait lentement

 

au seuil d’un soleil noir

 

Julien Boulier     le 29 avril 2018 à Lorient

poème déposé Sacem code oeuvre 3437405711

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Les magiciens que l'on cotoie

Songerie

Selon une ancienne croyance,
L'enchanteur Merlin, tel un dieu,
Avait un pouvoir prodigieux.
Rendait active l'espérance.

Cet éblouissant personnage,
Était l'unique magicien,
Créait ou défaisait des liens,
Ne proférait pas de présages.

Comment aurait-on soupçonné
L'énergie des forces réelles
Circulant à l'ère nouvelle?
Par soi, l'on est impressionné.

Sont devenus des magiciens,
Ayant plus ou moins d'envergure,
Des êtres épris d'aventure,
Artistes ou mathématiciens.

La réussite rend friand.
Peut fasciner le savoir - faire.
Aller plus loin, la belle affaire!
Mieux vaut le dire en souriant.

30 avril 2018

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Lilas

Lorsque je ferme les yeux
et que je pense aux lilas
je ne vois pas la beauté de la fleur
je respire son parfum
sa part intime
ce qui fanée
restera d’elle

Martine Rouhart

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FEMMES, IBSEN

NOUVEAU SPECTACLE  : FEMMES, IBSEN !

Lieu : Théâtre du Nord Ouest 13 rue du Faubourg Montmartre 75009 PARIS

Dates :

8 mars 19 H

7 avril 20 H 45

21 avril 19 H

19 mai 17 H

2 juin 19 H

avec :

Anne David : chant, guitare , compositions

Nora Zeiss : phrases de Henrik Ibsen

Carl Mattauch : mise en scène

Un saut quantique entre la fin du XIXe siècle et le début du XXIe siècle :

Evolution ou Révolution ?

Henrik Ibsen était un féminisste avant l'heure. Anne David propose un télescopage entre des extraits de la pièce « Une maison de poupée » et de certaines chansons parmi 400 écrites et composées : les questionnements restent toujours les mêmes.

Une rencontre :

Nora Zeiss incarne Nora de « Une maison de poupée ». Anne David illustre les phrases de Henrik Ibsen avec ses poèmes chantés :

« Je me couvrirai de bijoux et de solitude, Notre lien sera doré jusque dans l'habitude... » (in « Sous le Mascara »)

« Je suis là pour vous servir comme un manteau dans l'hiver, un chant pour se souvenir, une étoile en pleine mer... » (in « L'esclave »)

« O mon sang langoureux, ensemble éclaboussons les murs tristes et las des villes masculines... » (in « O mon sang langoureux ») dit sur la musique de Grieg (Peer Gynt, pièce de H. Ibsen).

Un spectacle hybride qui n'est ni du théâtre, ni un récital, peut-être la naissance

d'un nouveau genre !

SITE OFFICIEL DE ANNE DAVID

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Instant

"Bercé par ma lassitude

  J'en viens à perdre toute attitude

    Et lire l'espoir de changer d'altitude

      N'a pas beaucoup germé d'autres longitudes

A parcourir les lignes de béatitude

  Sous les poussées de turpitude

    Ma vue s'obscurcit par études

       Sous tant de phrases, d'une magnitude

...

Plus de penchant, s'épanchent

Inutile de savoir; choir

Et ma gratitude

Dans tout cela, une inexactitude ?".

Écriture prompte.

E.D.

04.2018

12273278472?profile=original

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 12273284664?profile=originalSous l’aspect romanesque, l’auteure Sandrine BIYI approche la vie des « Agenais » avec une sensibilité rarement égalée.

Si j’étais porté sur l’ésotérisme, je me poserais la question si l’auteur n’avait puisé son inspiration au cœur de son vécu. Soyons sérieux, bien que son récit décrive admirablement les prémices d’une catastrophe inique, elle le fait avec un regard des plus intéressants. Jamais je n’ai lu, jusqu’à ce jour, un récit se rapprochant de la réalité osant confronter les légendes à la logique du bon sens.

Ce récit est écrit d’une plume légère, entendez par là, qu’elle offre un juste rythme afin de vous porter sans jamais vous essouffler. Certes, je vous l’ai écrit, nous approchons l’histoire, mais cette approche nous donne envie de mieux connaître l’authenticité, de combler nos lacunes et surtout, oui surtout d’éveiller nos sens à la réflexion.

12273284292?profile=original« Cathares » compte un peu moins de quatre cents pages… C’est beaucoup et peu à la fois. Ce livre se lit sans contrainte et, tel un compagnon, vous offre la main pour une aventure comme je les aime. J’avoue que l’on peine à briser ce lien pour d’autres occupations. Plus qu’une lecture c’est un apprentissage et pour cause, Sandrine Biyi est passionnée d’histoire et ses écrits partagent cette passion.

Le nombre d’ouvrages consacrés à la « croisade des albigeois » (entendez par là, la croisade contre les albigeois) n’est plus à dénombrer. On y découvre parfois n’importe quoi probablement en raison de la complexité du sujet. Je ne me permettrai pas de vous offrir une leçon d’histoire pour raison que je n’en ai pas la compétence cependant, je vous invite à vous interroger sur les raisons qui ont poussé une partie des seigneurs Français à commettre un génocide à l’encontre de leurs compatriotes.

« Cathares » de Sandrine Biyi pourrait vous guider vers une autre vérité que celle ânonnée sans fondement, car cette fiction puise sa force au cœur du bon sens. J’adore la France et j’aime nos voisins français pour la diversité de ses régions et la gentillesse de la majorité de ses habitants. Il y a tout de même des détails qui me font lever le sourcil comme, par exemple, cette anecdote don je fus le témoin.

- Cela se passait dans une coopérative située à un jet de pierre de Carcassonne. Alors qu’un couple d’Anglais s’apprêtait à passer commande de quelques caisses issues de la dernière vendange, que moi-même petit Belge venais acheter du vin pour les visiteurs saisonniers, la vendeuse proclama sans que l’on n’en comprenne la raison « il ne faudrait pas oublier que je suis Française et que je suis ici chez moi. »

La logique serait imparable si la diatribe de la commerçante répondait judicieusement à une remarque ou provocation cependant, dans le cas précis, sauf erreur de ma part, la réflexion ne semblait s’appuyer que sur le besoin d’affirmer son appartenance ethnique. Je ne vous cacherai pas que d’entendre ce genre d’affirmation au cœur du pays occitan, me donne la chair de poule en raison de l’Histoire de la région. Le nombre de victimes tombées sous le règne du pape Innocent III n’a jamais pu être dénombré avec précision. Le Pape et le roi de France, armant les Seigneurs du Nord, porteront le glaive, le feu et les larmes dans une contrée qui en toute logique était sous protection de la couronne.

Pas une pierre n’a oublié la folie qui s’étendit sur la région. La terre se souvient du sang des innocents, des cendres émanant des buchers. Le vent porte encore les échos des hurlements poussés par les femmes, les enfants et les hommes que l’on brulait vivants. Voilà pourquoi les mots devraient être réfléchis avant d’être prononcés. Rien n’est innocent (jeu de mots), les fantômes le savent, les vivants l’oublient par bêtise ou maladresse. Non, il n’y a pas de mort qui se mérite, pas même sous la bénédiction papale même si l’innocence fait partie de son nom. Devant tant de brisures tolérance devient médication, la commerçante avait oublié sa leçon, je n’ai rien dit, j’ai déposé le vin et tourné mon visage vers d’autres horizons. Mon argent fut en quelque sorte le symbole de ma protestation en hommage aux milliers d’innocents massacrés dans la région.

Pour conclusion permettez moi d'exprimer ma reconnaissance : merci Sandrine Biyi.

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Ma promenade sous la pluie

 

Me suis promenée sous la pluie.

De grâces, j'avais souvenance.

Son indicible transcendance

Me portait à la rêverie.

 

De grâces, j'avais souvenance.

En douceur vibrait l'énergie.

Me portait à la rêverie

La lumineuse transparence.

 

En douceur vibrait l'énergie

Troublant à peine le silence.

La lumineuse transparence

Répandait de la poésie.

 

Troublant à peine le silence,

Près de chez moi tombe la pluie.

Répandait de la poésie,

   Jadis, aux jours de l'espérance.

29 avril 2018

 

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Ma promenade sous la pluie

Soliloque

Me suis promenée sous la pluie.
De grâces, j'avais souvenance.
Son indicible transcendance
Me portait à la rêverie.

De grâces, j'avais souvenance.
En douceur vibrait l'énergie.
Me portait à la rêverie
La lumineuse transparence.

En douceur vibrait l'énergie
Troublant à peine le silence.
La lumineuse transparence
Répandait de la poésie.

Troublant à peine le silence,
Près de chez moi tombe la pluie.
Répandait de la poésie,
Jadis, aux jours de l'espérance.

29 avril 2018

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DES CATHEDRALES DE MOTS

une bibliographie en six parties sur les poètes belges

Devoir de mémoire 1: Les poètes belges (A à C)

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/devoir-de-memoire-1-le...

 

 

Devoir de mémoire 2: Les poètes belges (D à H)

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/devoir-de-memoire-2-le...

 

Devoir de mémoire 3: Les poètes belges (I à L)

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/devoir-de-memoire-3-le...

 

Devoir de mémoire 4: Les poètes belges (M à N )

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/devoir-de-memoire-4-le...

 

Devoir de mémoire 5: Les poètes belges (O à R )

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/devoir-de-memoire-5-le...

 

Devoir de mémoire 6: Les poètes belges (S à W )

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/devoir-de-memoire-6-le...

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R H E N A N E

Je déclinais d'amour les paysages nus

Et puis ces longs bateaux si calmes sur le Rhin

Le ciel ce négrier des lourds nuages sombres

            L'un à l'autre enchaînés

 

Un château d'autrefois sur le rocher au loin

Conjurait les éclairs d'un orage fugace

Moi j'étais là fixant d'un pinceau malhabile

            Ces lointains germaniques

 

O boire l'eau des fleuves et se sentir chaland

Et reprendre la route en terrains peu connus

Sous le soleil couchant coupant la nuit en deux

            Entre le ciel et l'onde

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La tristesse du vent

Que veux-tu répondre au vent qui soupire,
Au vent qui te dit le chagrin des choses,
Le trépas des lis, des lilas, des roses,
Et des clairs essaims gelés dans la cire ;
Que veux-tu répondre au vent qui soupire ?

Il dit qu'il est triste et las de conduire
Le gémissement de tout ce qui souffre,
De frôler toujours ce qui tombe au gouffre,
De passer partout où la vie expire ;
Que veux-tu répondre au vent qui soupire ?

Lui répondras-tu qu'un cœur peut suffire.
Un seul cœur humain chantant dans la joie,
Pour le consoler de sa longue voie
Sur les champs sans fin que l'hiver déchire ;
Que veux-tu répondre au vent qui soupire ?

Où trouveras-tu ce cœur qui désire
Rester ce qu'il est en sa calme fête,
Le cœur qui n'ait point de douleur secrète,
Pour laquelle il n'est ni baume, ni myrrhe ;
Que veux-tu répondre au vent qui soupire ?

Sera-ce ton cœur, et faut-il te dire
Que le vent prendrait sur tes lèvres closes
Un chagrin plus grand que celui des choses,
Et dans ton regard, un plus haut martyre ;
Que veux-tu répondre au vent qui soupire ?

Alors réponds-lui, de ton cher sourire,
Qu'il ne frôle pas les âmes humaines,
S'il ne veut porter de plus lourdes peines
Que celles qu'il cueille en son vaste empire ;
Que veux-tu répondre au vent qui soupire ?


Auguste Angellier.

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La Nuit de Feu Eric-Emmanuel Schmitt

12273284078?profile=original

« La Nuit de feu » : une profession de foi

« La foi est différente de la preuve ». L’une est humaine, l’autre est un don de Dieu. C’est le cœur qui sent Dieu, et non la raison. Voilà ce que c’est que la foi, Dieu sensible au cœur, non à la raison. » Eric-Emmanuel Schmitt

L’auteur a 28 ans, il est philosophe ancré dans une routine de vie.

Il part en randonnée dans le désert Saharien. Il découvre l’authenticité au travers des paysages, du climat et des Touaregs. Il observe, s’imprègne, s’interroge sur lui-même et sur les autres. Une introspection qui inaugure une prise de conscience. Lors d’un déplacement dans le Hoggar, poussé par un élan inconscient, il devance ses amis, s’éloigne et se perd. Un constat, il a peu d’eau, pas d’aliments ni de vêtements chauds et la nuit approche. Il est alors confronté à ses craintes, vaincu par l’évidence de la situation. Perdu dans la belle nuit étoilée, il sent monter en lui une force inconnue et inexplicable. Un envahissement apaisant qui le conscientise et le guide. 

Une expérience spirituelle qui ne le quittera plus.

Dans la nuit de feu, EES raconte ce cheminement vers ce que l’on pourrait appeler Dieu avec beaucoup de simplicité, de pudeur et de justesse. Ses mots, son style humaniste confortent encore le discours. Je n’ai plus à être convaincue et donc je me retrouve dans cette lecture. J’apprécie surtout qu’il ait eu l’humilité de raconter une expérience aussi intense et personnelle. 

Une démarche courageuse qui a le mérite de conscientiser les moins convaincus. 

Une belle preuve de foi que l’on assume et que l’on partage avec beaucoup de dignité.

© Zoé Valy 2018

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J’ai cherché à te revoir,

 

sur les chemins de mon esprit.

 

Sur les collines, tes habits de nuit

 

survivent en moi.

 

Ma parole contre la tienne,

 

et nos mains qui dessinent notre parole en devenir.

 

Tournant dans ma tête,

 

cette musique qui nous rapproche

 

Au pied du chêne,

 

planté là-bas, là où la pente du sentier le contourne.

 

C’est une ode à ton nom.

 

Une belle danse en deux mouvements.

 

Julien Boulier     le 27 avril 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3437337011

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Cet amour Jacques Prévert

Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C’est le tien
C’est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle
Et qui n’a pas changé
Aussi vrai qu’une plante
Aussi tremblante qu’un oiseau
Aussi chaude aussi vivant que l’été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort,
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi je l’écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Lá où tu es
Lá où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t’en va pas
Nous qui nous sommes aimés
Nous t’avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n’avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n’importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d’un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.


Extrait de Jacques Prévert, Paroles,

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Gérard GLATT fait partie de ces auteurs avec qui on aime partager quelques instants, assis sans rien dire, juste pour le plaisir d’être deux en respirant le temps qui passe. 

Rencontré un peu par hasard au Salon de Montcuq en Quercy (ou il venait de recevoir le prix du net 2017 par12273280083?profile=original l’organisateur qui change régulièrement de nom Stéphane Ternoise), j’avais, je vous l’avoue, mis ses romans en attente.  La raison, ou le devoir, m’invitait à me pencher sur des livres qui attendaient depuis trop longtemps pour repousser davantage l’instant de les découvrir enfin.  Un retard accumulé pour de simples raisons qu’un commentaire de mon épouse décrira avec justesse en me faisant part de son inquiétude devant le nombre d’ouvrages que son chroniquer de mari recevait sur une année.

Elle et se mit à craindre le déplaisir du facteur en l’imaginant souffler comme une mule qui, pour se venger d’être trop chargée, s’apprête à mordre son propriétaire.  À l’entendre (ma femme, pas le facteur ni la mule), notre boite aux lettres était l’une des raisons des grèves qui touchent régulièrement les services postaux de notre région.

Heureusement, en écoutant les nouvelles, nous fûmes rassurés d’apprendre que le changement fréquent du facteur de notre quartier n’était pas dû à une abondance romanesque, mais bien aux conséquences d’un monde frappé par le syndrome de l’inhumanité.  « Vite, vite, de plus en plus vite et tant pis pour les petits-vieux qui n’avaient que le facteur à qui parler, ils n’ont plus comme interlocuteur que l’Inspecteur Derrick et la lucarne de la TV». 

Bref, suite à un coup de froid inattendu, cloué au creux d’un lit, j’ai pris le temps de me préparer un petit verre de vin chaud avant de me saisir du livre de Gérard. 

12273280292?profile=original« Et le ciel se mit à pleurer… » dépasse le romanesque, entendez par là qu’il offre au lecteur l’impression d’être projeté au cœur de l’histoire, de ressentir la beauté de la montagne au pays du « Mont Blanc »: la Haute-Savoie. 

Osons prétendre que ce livre entraîne l’imaginaire ne serait qu’une piètre constatation.  Une écriture de suspens, mais pas que.  C’est une plume qui sait modeler l’humain au point que nos doigts suivent le tracé des rides, la blessure des non-dits et goute l’amertume d’un trop-plein de larmes.  Comme une sorte de dieu, l’écrivain façonne les destins afin qu’ils se posent sur les brisures de la fatalité.  Fatalité ? Mon œil !  Diantre non, car le lecteur sera manipulé avec un tel suspens qu’il aura du mal à se détacher du livre.

Tout commence par un arbre qui tombe, entraînant dans sa chute la vie de Germaine.  Un arbre solitaire qui chute à cet instant précis ?  Étrange coïncidence…  Au fil des pages, les amitiés se dévoilent et même si les liens qui unissent les vivants semblent indestructibles, planent en permanence les doutes quant à la disparition de la femme aimée jusqu’à la déraison.

Gérad Glatt est lié depuis l’enfance aux Alpes et à Chamonix en particulier.  Vraiment ?  Fallait-il le préciser ?  Ce livre malgré ou grâce à ce côté manipulateur fait le bonheur du lecteur.  Le texte ? Une ode à la montagne et à ses habitants.  Il y a du talent dans la narration, du talent que l’on écrit en lettre majuscule.  Lire les œuvres de Gérard Glatt c’est ouvrir la fenêtre sur les senteurs apportées par le vent.  C’est écouter le crépitement des flammes quand elles dansent au fond de l’âtre.  C’est avant tout, découvrir les soubresauts des âmes pour en finale comprendre que si les méchants existent, ils ont parfois de bonnes raisons qui les poussent à détester les autres.  La vie, oui c’est bien de cela qu’il est question.  La vie et ce fleuve qui l’arrose que nous appelons destin.  Ce flot dans lequel nous essayons de nous débattre avec plus ou moins de dispositions.  En final, il suffirait de peu de choses pour que la noyade l’emporte cependant, avec l’aide d’un peu d’apprentissages, il se peut qu’on apprenne à surnager, à s’y complaire, apprendre à ouvrir les yeux sur la beauté du monde.

Gérard GLATT un auteur que vous ne pouvez ignorer si vous désirez vous évader au cœur d’une peinture, oh ! Pardon, d’une lecture passionnante.

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Ma survie

 

Soliloque

 

En cette journée pluvieuse,

Je pense à l'ami qui m'aimait,

À l'énergie qui l'animait.

Il désirait me voir heureuse.

 

Je survis en l'étant souvent

Car l'énergie se renouvelle.

M'attendrissent les choses belles,

M'éblouit l'émerveillement.

 

Mes activités quotidiennes,

Qui toujours me semblent choisies,

Dépendent de ma fantaisie

Ou d'habitudes qui reviennent.

 

Je m'abandonne à la paresse

Tout en écoutant ma pensée.

Parfois des idées insensées

Charrient un courant de tendresse.

 

En survivant sans exigences,

Évitant soucis et efforts,

Je chemine dans le confort,

Et rends grâce à la providence.

 

26 avril 2018

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DISPONIBLE?

Pour tous les coups de langueur

Qui creusent bien la peine...

Sur un radeau crâneur

Ignorer sa déveine

Disponible!

Pour sentir sur la peau

La corrosion du sel

En se jetant à l'eau

Y savourer le ciel...

Disponible!

Avec ce cœur béant

Si fatigué de battre

Et cet amour géant

Où l'on voudrait s'ébattre...

Disponible!

Serons dans pas longtemps

Rien d'autre qu'un soupir

Emporté par le vent...

Alors quand même sourire

Disponible!

Et si s'écoulent des pleurs

Ne pas sentir de honte

En avouant sa peur

Des jours où rien ne compte...

Disponible!

Pour enfin s'en aller

Au-delà des frontières

Au creux du bel été

Ignorant ses misères...

Disponible?

J.G.

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Martine Roland fait partie du groupe d'écrivains belges qui seront présents au Salon International du livre de Mazamet.  Je sais, par indiscrétion, que l'année 2018 apporte aux membres du jury quelques difficultés compte12273282301?profile=original tenu de la qualité des œuvres présentées.  S'il est exact que ma curiosité est à l'affut de la moindre rumeur, l’apéritif pouvant délier quelques langues, je me suis mis à l'écoute du moindre lapsus.  Mal m'en a pris, je n'ai récolté qu'informations contradictoires, rependues probablement dans le but de garder les secrets qui entourent les débats.  Aucun indice ne me permet de parier sur tel ou tel auteur et mon égo s'en trouve malmené.

Revenons au sujet de nos chroniques, car même si quelques milliers d'Européens se targuent d'être "mon ami" sur Facebook, je suis toujours étonné du peu de souris qui pointe sur ces articles, à se demander si nous ne devrions pas nous orienter vers le spectaculaire, le sexe ou plus porteur pour les accros d'internet, inventer un scandale savamment dosé sur plusieurs semaines.  Désolé de vous décevoir, la littérature mérite que l'on s'y attarde et le jour ou l'électricité vous fera défaut, heureux seront les acquéreurs de livres ou les passionnés d'Arts...

Et à ce propos:

C’est toujours agréable d’être aspiré par la lecture d’un livre quand la qualité de l’écriture et le déroulement de l’histoire vous font oublier votre dose de pessimisme quotidienne.  Laquelle ? Celle que nous partageons ensemble par ce petit coup de blues savamment dilué par le biais des infos de 19h30.  Besoin d’évasion ?  Peut-être ou peut-être pas…  On pourrait qualifier cette attitude par une forme de résilience, la volonté de sourire d’un rayon de soleil ou plus simplement, s’offrir la richesse d’une discussion.  Bref, c’est toujours ainsi que l’esprit se dérobe quand confronté à la couverture d’un nouveau roman, il s’interroge sur la capacité de l’écrivain à séduire ou au contraire, si la plume ne s’exprimera que pour le regard de quelques initiés.  J’adore ce flottement qui précède la lecture d’un nouveau livre.

12273283261?profile=originalEn ouvrant « Novaya Era » de Martine Roland, au risque de paraître condescendant, j’avouerai je n’étais pas d’humeur à me laisser duper, pas trop facilement.  J’avais envie d’un ouvrage qui me fasse rêver, qui m’emporte et qui refuse de se laisser dominer par la nuit qui vous propose de clore les paupières.  Je n’allais pas être déçu.  Martine Roland semble éprise de destins hors du commun.  Elle parle d’amour avec une telle justesse que l’on comprend rapidement que ce sentiment porte les élus jusqu’aux extrémités, les plus belles, avant de rebondir au risque d’approcher le gouffre des désespoirs intolérables.  Comment décrire une écriture sans se vautrer dans la banalité ?  Une femme, syndicaliste, quitte son époux pour un voyage en Lettonie.  Dans ses bagages, elle porte le deuil de son enfant et l’essoufflement de son couple érodé  par les évènements.  Un séjour de courte durée pendant lequel rien ne devait la surprendre en dehors des paysages et des monuments incontournables.. Sauf qu’au coin de l’aventure, l’amour jaillit comme un déferlement.

L’histoire pourrait s’essouffler rapidement, ce serait sans compter sur la féconde imagination de l’auteure.  Voyage initiatique, illusion de croire à la jeunesse éternelle et la découverte d’une passion dévorante même si, consciemment ou inconsciemment, les protagonistes de l’histoire savent qu’ils se dirigent vers une impasse.  Les symboliques, pour ceux que cela intéresse, sont nombreuses.  J’avoue ignorer si c’est la volonté de l’écrivain ou plus simplement l’expression de son subconscient.  Qu’importe et au diable les analyses stériles, me vient l’envie de vous parler d’un livre, d’une auteure et de la qualité de son imagination.  Une plume réservée parfois, incisive comme il se doit, qui nous dépeint des peuples presque voisins et sait doser les émotions en élaguant les mots qui ne servent à rien. 

12273283097?profile=original

Parler d’un titre en approchant l’auteure, ce serait peindre Pollux en ignorant son jumeau.  En terminant

« NOVAYA ERA », je n’ai eu qu’une envie, celle de me procurer « C’est un secret entre nous » parut aux éditions « 

Memory ».  Autre roman, autre découverte et pourtant ! La thématique approchée : « L’inceste maternel» aurait pu détourner ma pudeur.  Martine nous emporte dans les méandres d’un assassin en devenir.  J’avoue avoir été troublé par le contenu de cette œuvre surprenante.  Comment arrive-t-elle à se placer avec une telle sensibilité dans la tête de ses personnages ?  Cache-t-on une part de son vécu ?  J’imagine que non et c’est à partir de cette conclusion que je me permets d’affirmer que Martine Roland mérite nos regards.  Martine Roland, auteure brabançonne (Sud de la Belgique - Les habitants du Brabant Wallon) à qui j’ose prédire un avenir prometteur.

 

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Chers amis,

Le printemps se profile et notre Centre de documentation a vu de nombreux ouvrages rejoindre ses rayonnages. N'hésitez pas à venir consulter ces livres, et bien d’autres, entre les murs de la Maison de la Poésie, du lundi au vendredi entre 9h et 16h (sur rendez-vous).

 

***

Poésie belge

 

  • Abrassart, Fabien : 3 ouvrages
  • « La Chose humaine ». Le Taillis Pré, 2003.
  • « La Part de personne ». Le Taillis Pré, 2006.
  • « Si j’oublie ». L’herbe qui tremble, 2017.
  • Bleuhay, Georges. « L’âme en flamme ». Le Livre en papier, 2017.
  • Fano, Daniel. « Privé de parking ». Traverses, 2017.
  • Fontana, Patrick. « Luca Babel. Parcours dans l’œuvre de Ghérasim Luca (1913-1994) ». Khiasma. CD Audio.
  • Foulon, Pierre Jean : 5 ouvrages aux Éditions du Spantole
  • « Anthologie mineure ». 2015.
  • « Désordre du possible ». 2015.
  • « Hello Dada ». 2017.
  • « Mors ». 2017.
  • « Petites pensées perverses ». 2016.
  • Jamart, Géradine. « Soif de vie » ». Traverse, 2014.
  • Lambert, Charline. « Désincarcération ». L’Age d’Homme, 2017.
  • Lekeuche, Philippe. 3 ouvrages :
  • « Le Feu caché ». Édition des Vanneaux, 2007.
  • « Une vie mélangée ». L’herbe qui tremble, 2014.
  • « Le Jour avant le jour ». Le Taillis Pré, 2013.
  • « L’Éclat du désir ». Le Taillis Pré, 2015.
  • Libert, Béatrice. 2 ouvrages :
  • « Battre l’immense ». Éditions de Corlevour, 2018.
  • « Ce qui vieillit sur la patience des fruits verts ». Le Taillis Pré, 2018.
  • Mineur, Jean (+). « Testament d’étoile ». Éditinter, 2018.
  • Noël, Julien. « Contes du sabbat et autres diaboliques amuseries ». Éditions Stellamaris, 2015.
  • Prévost, Didier. 2 ouvrages.
  • « De bric et de broc ». Auto-édition, 2017.
  • « Des vies, des pensées, des muses ». Demdel Éditions, 2018.
  • Simon, Daniel. 4 ouvrages :
  • « L’école à brûler ». Couleur livres, 2008.
  • « Mémoires et notes diverses ». Maelström, 2010.
  • « Hors de moi ». Traverse, 2016.
  • « Autobiographie rêvée ». Couleur livres, 2016.
  • Stavaux, Michel. « Les régaux ». Éditions Muse, 2017.
  • Terwagne, Olivier. « Soleils sur le nihil ». Traverse, 2014.
  • Thomassettie, Monique. « Intuition. Tome VII ». Monéveil, 2018.
  • Vielle, Laurence. « Domo de Poezia. Bouteilles à la mer/Flessenpost/Flaschenpost ». maelstrÖm reEvolution ; PoëzieCentrum, 2018.

 

Poésie belge néerlandophone

  • Ducal, Charles. « Omlaag/ En Bas ». Bookleg #141, maelstrÖm reEvolution ; PoëzieCentrum, 2018.
  • Foqué, Richard. « Ici nous sommes ». L’Harmattan, 2017.
  • Moors, Els. « gedichten/poèmes ». Bookleg #142, maelstrÖm reEvolution ; PoëzieCentrum, 2018.

 

Poésie haïtienne

  • D’Amérique, Jean. 2 ouvrages :
  • « Petite fleur du ghetto ». Atelier Jeudi Soir, 2015. Prix René Philoctète 2015. Prix Révélation de Poésie 2016 de la Société des Gens de Lettres.
  • « Nul chemin dans la peau que saignante étreinte ». Cheyne, 2017. Prix de poésie de la Vocation 2017.

 

Poésie française

  • Canut, Jacques.
  • « Chassés croisés ». 2018.
  • « Souffles ». Pour solde de tous contes, 2018.
  • Clastres, Alain. « En chemin ». Éditions Unicité 2018.
  • « Gestations ». Pierre, raconte-moi. Collection l’éveil du poème.
  • « Sélection de Poètes bretons ». textes rassemblés et édités par Pierre Monfort.

 

Poésie québécoise

  • Chiasson, Herménégilde. « Béatitudes ». Éditions Prise de parole, 2007.
  • Desgent, Jean-Marc. « Strange fruits ». Éditions Poètes de brousse, 2017.
  • Dorion, Hélène. « Cœurs, comme livres d’amour ». L’Hexagone, 2012.
  • Dupré, Louise. « Plus haut que les flammes ». Éditions Bruno Doucey, 2015.

 

Revues

  • « Art et poésie », n°240, janvier-avril 2018.
  • « Biblirama », n°126, 4e trimestre 2017.
  • « Biblioc.NAM », n°41, novembre 2017 ; n°42, février 2018.
  • « Debout les mots », n°68, janvier-mars 2018.
  • « Le Carnet et les instants », n°197, janvier-mars ; n°198, avril-juin 2018.
  • « Francophonie vivante », n°2, juillet-décembre 2017.
  • « Les Enfants chiants », n°1, novembre-décembre, 2011.
  • « Le Journal des poètes », n°4, 2017 ; n°1, 2018.
  • « Lectures-Cultures », n°6, janvier-février 2018, n°7, mars-avril 2018.
  • « Libelle. Mensuel de Poésie », n°295, décembre 2017 ; n°296, janvier 2018 ; n°297, février 2018.
  • « Mauvaises langues », magasine politique et culturel #52, hiver 2017.
  • « Poema », janvier-juin 2018.
  • « Portique », n°109, janvier-mars 2018.
  • « Soleils & cendre », n°123 : « Permanence de l’absurde », février 2018.
  • « Transkrit », n°8, mars 2017 ; n°9, mai 2017 ; n°10, janvier 2018.
  • « Traversées », n°85 (dossier scandinave), septembre 2017 ; n°86, décembre 2017.
  • « Vivre le français », n°255, décembre 2017 ; n°256, mars 2018.

 

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