« La Nuit de feu » : une profession de foi
« La foi est différente de la preuve ». L’une est humaine, l’autre est un don de Dieu. C’est le cœur qui sent Dieu, et non la raison. Voilà ce que c’est que la foi, Dieu sensible au cœur, non à la raison. » Eric-Emmanuel Schmitt
L’auteur a 28 ans, il est philosophe ancré dans une routine de vie.
Il part en randonnée dans le désert Saharien. Il découvre l’authenticité au travers des paysages, du climat et des Touaregs. Il observe, s’imprègne, s’interroge sur lui-même et sur les autres. Une introspection qui inaugure une prise de conscience. Lors d’un déplacement dans le Hoggar, poussé par un élan inconscient, il devance ses amis, s’éloigne et se perd. Un constat, il a peu d’eau, pas d’aliments ni de vêtements chauds et la nuit approche. Il est alors confronté à ses craintes, vaincu par l’évidence de la situation. Perdu dans la belle nuit étoilée, il sent monter en lui une force inconnue et inexplicable. Un envahissement apaisant qui le conscientise et le guide.
Une expérience spirituelle qui ne le quittera plus.
Dans la nuit de feu, EES raconte ce cheminement vers ce que l’on pourrait appeler Dieu avec beaucoup de simplicité, de pudeur et de justesse. Ses mots, son style humaniste confortent encore le discours. Je n’ai plus à être convaincue et donc je me retrouve dans cette lecture. J’apprécie surtout qu’il ait eu l’humilité de raconter une expérience aussi intense et personnelle.
Une démarche courageuse qui a le mérite de conscientiser les moins convaincus.
Une belle preuve de foi que l’on assume et que l’on partage avec beaucoup de dignité.
© Zoé Valy 2018
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