Je déclinais d'amour les paysages nus
Et puis ces longs bateaux si calmes sur le Rhin
Le ciel ce négrier des lourds nuages sombres
L'un à l'autre enchaînés
Un château d'autrefois sur le rocher au loin
Conjurait les éclairs d'un orage fugace
Moi j'étais là fixant d'un pinceau malhabile
Ces lointains germaniques
O boire l'eau des fleuves et se sentir chaland
Et reprendre la route en terrains peu connus
Sous le soleil couchant coupant la nuit en deux
Entre le ciel et l'onde
Commentaires
Belle évocation d'"un passant obscur" du Rhin, cette "longue et fantastique promenade d'antiquaire et de rêveur", pour reprendre les mots d'Hugo.