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REBOND!

Submergée, noyée sous la pluie

Pas très facile de rebondir

De mépriser ce qui ennuie

Et de survivre aux souvenirs.

Recroquevillée, les larmes aux yeux

Prendre la vie à bras le corps

Vouloir penser qu'elle est un jeu

Se relancer tel un ressort!

Ne pas vouloir laisser sa peau

A ceux qui aiment tant l'écorcher

Se dégager, le monde est beau

Et la joie facile à porter!

Après tant de force, la faiblesse...

Un besoin de s'abandonner

Désir de vie et de caresses

A recevoir comme à donner...

J.G.

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lancement-16-octobre-2016-08.jpg?w=165&h=249&width=165Écrit par Jacob Fletcher : Lecteurs, amis, et amateurs de livres, aujourd’hui, je vais vous parler d’un livre qui ne ressemble à rien d’autre que je n’ai jamais lu. Plus précisément, je parle de L’Attendue par Annik Couppez Véronèse d’Olrac, qui a été publié par Les Éditions Dédicaces en octobre 2016.

Notre histoire s’y lance avec Rudy Cambier, qui est un auteur, philologue et spécialiste en histoire médiévale. Quelque temps auparavant, l’historien Roger Prévost avait analysé certains textes de Nostradamus, qui, tout le monde croyait, avait prédit l’avenir, mais, ce faisant, l’historien a rendu compte que les écrits de Nostradamus portaient sur des événements passés, plutôt que ceux qui avaient encore à se réaliser. Après avoir passé un certain temps passé à décoder ses textes, Rudy découvre que les centuries ont été écrites non par Nostradamus, mais par Yves de Lessines, un moine de l’Abbaye cistercienne. De Lessines était situé, dans une perspective spatiale, à Cambron en Hainaut — et, dans une perspective temporelle, au XIVe siècle, et non pas du XVIe siècle, comme Nostradamus l’était. De plus, Rudy découvre en effet  que Nostradamus avait passé quelque temps à cette abbaye particulière.

Encore plus excitant, est le fait, selon les centuries, que les Templiers de Flandres avaient caché un trésor au début du XIVe siècle. Le trésor se trouve dans un champ à Wodecq, dans la province de Hainaut. Rudy apprend aussi que les soi-disant « tables de la loi » avaient été écrites sur l’église de Saint-Martin à Moustier. Les tableaux portent un cryptogramme — non pas un  simple cryptogramme, mais plutôt un qui identifie l’endroit où le trésor de Wodecq est enterré.

L’histoire du trésor est la suivante: 21 tonneaux de terre hennuyère avaient été cachés par l’ordre du temple, à l’époque où des terribles accusations étaient soulevées comme eux — des allégations et des actes comme la sodomie, l’idolâtrie et l’hérésie — afin qu’ils puissent être redécouverts dans des temps meilleurs. Cependant, avant longtemps, l’ordre a éclaté, et ces templiers qui n’étaient pas capturés par les troupes de Philippe le Bel ont fui en Écosse et au Portugal. Étant donné que les templiers n’avaient  jamais été en mesure de quitter leurs pays adoptifs, le trésor est toujours caché à Wodecq.

Ainsi commence une course autour du monde — et une course contre le temps — pour trouver ce mystérieux trésor. Un thriller avec beaucoup d’histoire attachée, ce livre apportera à l’esprit d’autres œuvres dans la même catégorie, tels que la série Robert Langdon par Dan Brown (qui inclut, notamment, Le code de Vinci).

En raison de la grande quantité d’excitation et de suspense, vous pourriez être inquiet de savoir s’il y a suffisamment d’impact émotionnel dans ce livre. Mais bon, je vous laisse savoir que cette crainte est sans fondement : malgré la forte énergie de ce livre, il est aussi authentiquement touchant d’un point de vue émotionnel. Les émotions vont réellement résonner pour les lecteurs lorsqu’ils partent en voyage avec les personnages. Le livre vous fera rire et sourire, en même temps que vous serez conscient que votre cœur bat fort dans votre poitrine.

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D’ailleurs, les éléments de suspense de ce livre ont été bien exécutés. Les scènes passent rapidement de l’une à l’autre, et l’action se déplace à un rythme à faire arrêter votre cœur. Cependant, en dépit de sa vitesse vertigineuse, l’action reste relativement simple à comprendre. Un lecteur ne se forcera pas en essayant de comprendre ce qui se passe dans l’histoire. Malgré le sujet complexe, tout a été expliqué d’une manière telle qu’un lecteur peut suivre l’histoire sans se stresser. Je me suis retrouvé accroché sur l’histoire de Rudy; je voulais continuer à lire pour découvrir comment l’histoire prend fin.

Ce n’était pas seulement l’action qui se déplaçait: les décors du roman changeaient aussi. Les personnages se déplaçant à travers, non seulement la France et la Belgique, mais aussi à travers le monde. J’ai trouvé que ceci fut un changement rafraîchissant ; beaucoup d’histoires que j’ai lues sont localisés dans un seul endroit. Bien que ces histoires soient très bonnes quand même, lire des histoires définies dans des endroits variées est l’une des composantes les plus enrichissantes d’un bon livre. On peut dire que le lecteur traverse le monde aux côtés des personnages.

En outre, j’estime que les personnages sont convaincants. Leurs actions étaient bien justifiées dans le cadre de l’intrigue. Parfois, lorsqu’on lit un livre, on constate qu’on aimerait s’asseoir aux côtés des personnages et leur expliquer toutes les raisons pour lesquelles ils agissent de façon irrationnelle (ou, plus simplement, jeter votre livre ou e-reader contre le mur). Je ne trouve pas que cela a été le cas ici. Tous les personnages ont réagi de manière réaliste à l’égard de leur situation, et je comprenais parfaitement leurs actions.

Maintenant qu’on a discuté du livre, il convient de parler de l’auteur. Un talent polyvalent, Annik Couppez Véronèse d’Olrac a étudié en journalisme, mais elle a aussi pris des cours de danse, de solfège, de la sculpture, et de théâtre. En Belgique, elle a travaillé pour un groupe de presse durant une vingtaine d’années. Lors d’une entrevue, elle a expliqué que, lorsqu’elle écrit, elle cherche une sorte de musique rythmique de l’ambiance dans sa prose. Je trouve que cela est véritablement le cas avec L’Attendue ; les phrases coulent ensemble d’une façon très belle, et les mots se déplacent ensemble comme les notes d’une bellissime composition musicale. C’était un plaisir de lire les phrases ; elles ne chancellent pas répétitivement, et ne manquent pas de passion – ce qui est malheureusement le cas avec la prose de nombreuses histoires. Au contraire, les mots se déplacent bien ensemble, et m’ont fourni assez d’atmosphère et de détail pour que je puisse saisir cette version du monde et de son peuple – mais pas d’une façon que je me sentais fatigué d’une surdose d’information. De plus, la qualité rythmique de l’œuvre assure que les phrases étaient toutes d’une longueur parfaite. Certaines étaient courtes, tandis que d’autres étaient plus longue. L’effet global est que les mots coulent aussi facilement que l’action.

lancement-16-octobre-2016-05.jpg?w=164&h=291&width=164Véronèse d’Olrac explique qu’une des sources de son amour pour la lecture était son père. Une personne lettrée, il a aidé sa fille quant à son amour pour les arts littéraires, et en particulier pour l’écriture. Par contre, la mère de Véronèse d’Olrac est une musicienne, et elle a accompagné sa fille alors qu’elle s’engagait dans la danse classique. Véronèse d’Olrac aime encore danser, jusqu’à ce jour; dans une entrevue, elle a fait remarquer que la danse lui permet d’harmoniser son corps et son esprit, qui a des similitudes avec le processus qu’elle subit lorsqu’elle crée de nouveaux secrets et de nouvelles aventures littéraires. Quand elle écrit, elle cherche le rythme, et elle emploie des mots de manière à ce que les phrases se passent d’une façon lyrique et musicale.

Véronèse d’Olrac a commencé à travailler sur sa passion pour l’écriture quand elle avait huit ans ; ses histoires étaient si impressionnantes que ses enseignantes les lisaient aux autres étudiants. Aujourd’hui, elle reste inspirée par les nombreux auteurs qu’elle lit actuellement. Certains d’entre eux comprennent Victor Hugo, Paul Verlaine et Arthur Rimbaud, de même que le monde d’Harry Potter de J.K. Rowling.

Lorsqu’on lui a demande de décrire ses histoires, l’auteure explique qu’elle veut mettre en valeur la force des femmes courageuses qui se font connaître à travers leurs actions vaillantes. En tissant ses histoires, elle crée de nouveaux mots, qui s’harmonisent avec les émotions à l’intérieur de son esprit et de son moi intérieur. Via ses livres, elle veut donner à ses lecteurs une nouvelle compréhension, en plus que de concevoir des histoires qu’ils aimeront bien.

Elle a annoncé aussi qu’elle travaille sur un projet axé sur la légende du château de Farciennes. Selon cette histoire à venir, dans le milieu du 19e siècle, les ouvriers essayent de se débarrasser de la butte où se trouve la chapelle de Tergnée. Ils avaient pour but d’incorporer sa base dans la voirie de leur communauté. Ce faisant, ils trouvent cinq cavités, en forme de tombes, à l’intérieur desquelles il y avait deux cercueils et des squelettes humains — dont les têtes étaient tournées vers l’Orient. Comme les autres œuvres de Véronèse d’Olrac, cette légende promet d’être une histoire passionnante pleine de mystères et d’aventures.

Dans l’ensemble, la lecture de ce livre a été une excellent expérience dans laquelle je suis heureux d’avoir prit part. Il m’a aidé à voir les choses d’une nouvelle façon, et de penser à des concepts que je n’avais pas pensés auparavant. Je recommande ce livre aux lecteurs de tous les goûts et tous les intérêts; il y a quelque chose pour tout le monde — soit des idées qui suscitent la réflexion, soit l’excitation et l’aventure, soit une véritable profondeur émotionnelle. Ainsi, tout cela étant dit, la prochaine fois que vous cherchez un nouveau récit  — pour une nouvelle aventure, en d’autres termes, dans lequel vous aimerez vous perdre — vous devriez considérer acheter une copie de ce livre. Vous ne le regretterez pas.

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La providence fait ce qu'il faut


L'énergie créatrice a été programmée.
Ses réalisations sont incommensurables.
Elle agit en suivant des règles immuables,
Imposant des rapports établis à jamais.

Observant la beauté qu'il rencontre partout,
L'être humain en éveil ressent de l'allégresse
Et face au fantastique une grisante ivresse.
Lors, il évoque Dieu, avec ferveur le loue.

Après avoir chanté la juste providence
Depuis mon âge tendre à mon vieillissement,
Je me suis insurgée irrésistiblement
Contre l'inacceptable, infâme déchéance.

Mais la vie cependant fascinera toujours.
L'énergie agissant demeurera la même.
C'est une intelligence assurément suprême.
En plus de la splendeur, elle offre de l'amour.

Je regarde la pluie qui tombe sans tristesse
Sur les érables verts et le gazon doré.
Les jardins de ma rue demeurent colorés.
La tendresse sans bruit très doucement me berce.

21 octobre 2016

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De l'amitié amoureuse

Il faut pour en parler, en avoir savouré les grâces.
Si comme l'a écrit Desttut de Tracy: « L'amour n'est que l'amitié rendue plus vive par la différence des sexes » on devrait pouvoir dire que: L'amitié amoureuse n'est que l'amour dépourvu de l'attrait des relations sexuelles.
Antoine de St Exupéry a donné au verbe aimer une acception pour le moins surprenante, Pour lui : « Aimer n'est pas se regarder l'un l'autre c'est regarder ensemble dans la même direction » Et pourtant, quand on aime, on ne cesse de s'emplir le coeur et l'esprit de l'image de l'autre.
Il en est de même dans une amitié amoureuse. En plus du respect envers l'autre, elle crée une tendresse admirative réciproque et le goût d'entretenir un climat de séduction qui rend souvent exquis des échanges imaginatifs.
Selon Balzac « L'amour n'est pas seulement un sentiment, il est un art aussi».
La pudeur, le respect, font qu'une amitié amoureuse ne se change pas en désirs charnels. Elle donne toute la place, aux émotions et aux joies de l'esprit.
Autrefois, elle naissait souvent du badinage. Les mots avaient de la valeur et l'on s'en servait pour séduire. Ce jeu charmant existe-t-il ailleurs?
Des amis de jeunesse qui se retrouvent des années plus tard, enrichis par leur vécu, peuvent se sentir à nouveau attirés l'un vers l'autre et désirer entretenir une relation privilégiée. C'est une chance exceptionnelle. Lors, une correspondance entretenue peut être une source extrêmement stimulante.


 5 octobre 2009

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Rencontre.

 

Une petite fille sur un banc se balance,

d'avant en arrière tout le temps,

ses yeux grand-ouverts, verts

interrogent le noir tout autour d'elle ;

elle se sait seule malgré les grands arbres

qui lui murmurent des mots chauds roux et cuivrés.

Une petite fille sur un banc se balance,

d'avant en arrière tout le temps,

sa peau laiteuse et douce,

parfume de son été,

la rousseur de l'automne,

 encore discrète et vêtue ;

l'arborescence au dessus d'elle,

jette sur son épaule un grand châle couleur ciel.

Une petite fille sur un banc se balance,

d'avant en arrière, moins souvent,

ses yeux, par une éclaircie, traversés,

s'étonnent , puis pénètrent

les yeux tout maquillés d'un

beau chat qui, non sans tendresse,

la contemple, la caresse toute entière.

NINA

 

 

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Une tendresse savoureuse

Au temps lointain de nos vingt ans,
Durant notre vie d'étudiants,
Le destin nous mit en présence,
Nous donnant ainsi une chance.

Sans me montrer aucun émoi,
Il parlait souvent avec moi.
J'admirais son intelligence,
Lui, sans doute mon innocence.

Toujours avide de plaisirs,
M'octroyant de nombreux loisirs,
J'étais coquette, lui sévère.
On fêta la fin de la guerre.

Je reçus un billet de lui
Quand il nous quitta pour Paris.
Lors j'écrivis un court poème
Que je conservai pour moi-même.

J'entretins vive l'espérance
De le revoir un jour en France
Ou ailleurs, au gré du hasard.
Cela n'arriva pas trop tard.

Ô notre amitié amoureuse
Qui dura vingt ans savoureuse!
Tant de gestes qui m'ont comblée
Dont aucun ne reste oublié.

1/9/2013

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Dans le parc aux arbres géants

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À Nicole Duvivier

L'automne a rendu somptueux
Le vaste parc longeant la rive
Du Saint-Laurent à la dérive,
Qui scintille devenu bleu.

Se laissent emporter sur l'eau,
Par couple, en groupe ou solitaires,
Des canards, du lieu sédentaires.
Les mâles surtout sont très beaux.

Le vieux parc aux arbres géants,
En ces jours inondés de grâces,
Accueille en son immense espace
De grands oiseaux fort élégants.

Ce sont des oies dites outardes.
À l'aise, comme étant chez elles,
Elles ont replié leurs ailes

Et sur le vert gazon s'attardent.

Amicales, en confiance,
Elles se laissent côtoyer.
Le promeneur émerveillé,
Se ressource dans le silence.

20 octobre 2016

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Profondeur

A propos d'un tableau (50 x 50 cm) ...
 
"Un simple carré de toile tendue préalablement, lequel j'abreuve d'une huile immaculée, ressort moléculaire au zinc pour donner à la perspective des sens, une profondeur qui ne cherchera nullement l'ombre et la lumière à la façon des affres.
Pas de classicisme qui illuminent les paillettes à l'aide d'un or et d'un stuc outranciers qui dérivent, selon l'ordre établi, à une frasque roccoco !
Là, ici sous le toit d'acier et la pluie battante, le rythme du couteau est sous la musique d'un fou sans roi !
D'une pellicule de neige, j'offre à l'œuvre géométralement arrêté à l'œil, un qui-vive !
Un suroît tourné vers le Nord, tel qu'il va de soi.
Et puis, par touche, succion et étalement de la matière, cherchant la profondeur des temps perdus, je trouve là une commodité à énoncer.
Et c'est sous ce couvert de manifestation, que j'aperçois au fond des bois, l'aubois qui flute par l'octroi.
C'est une élocution sans Dieu, par besoin de souffle pour sentir le naturel et l'articulation d'une discrète pensée.
Je vois.
Je sens.
J'entends.
Seul le bleu me fait songer à l'occurrence des champs perceptibles de la vie.
Ce bleu que je confonds en une noirceur pour auréoler la profondeur matérielle et non plus spirituelle, transcendante.
Il n'est pas d'hypnose, mais seulement d'osmose, sans aucune alchimie, mais plutôt de cet ordre physique.
Ma palette est courte telle une onde musicale, une plaie acoustique.
Mon couteau grogne en quête du mélange sans que le blanc s'offusque d'une nudité.
Je le veux coloré telle une annonce vitale, une respiration conjuguée d'une expiration qui donne le sens de la pulsation, de l'irrigation sanguine et l'oxygène cérébral.
Une ventilation.
Une régulation.
Un corps en activité sous l'exhalation vitupérée d'essence, l'exsudation épurée.
Le mélange n'a pas cet air d'un ange narquois mais bien plus, une vérité, une charité et une solidarité.
Philanthropie qui s'enfonce dans la connexion des émotions, les allers-retours des mots et des références dans la lune des nuits synaptiques.
C'est plus qu'un optimisme qui me joint aux reflets du traité de Yuanye :
"Ceux qui aiment les jardins à la campagne demeurent au milieu des champs"
(Page 106 - Ji Cheng).
Et avec sérénité, personne croira que j'ai rencontré cette ardeur dans la teneur des propos, des écrits où, la senteur des émois est au comble des pétales épanouies dans leur candeur.
Oui, je crois que sur ce sujet plus proche d'un monochrome, il y est une tendance à un éclairage en profondeur".

* * * *

ED

Écriture prompte

16/10/201612273190470?profile=original

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L'homme et le feu

l'homme et le feu

                                                               Abstrait de Suzanne Walther-Siksou

Le feu jaillissant du soleil

Séduisit un homme en éveil.

Il comprit l'étrange mystère:

En gardait la force une pierre.

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administrateur théâtres

Brel is Brel

Jacques Brel, notre poète, chanteur, compositeur belge, à qui on aurait bien aimé décerner, comme à  Dylan ce jour-là, un  prix Nobel posthume bien mérité, a fait sa joyeuse entrée en fanfare au Wolubilis, à bord d’une vraie  Rolls : grâce à  la complicité du Brussels Jazz Festival  avec le chaleureux chanteur de jazz David Linx.

On a assisté à un spectacle de haute qualité, où rien n’est laissé au hasard, où rien ne manque, où tout est à emporter « sur l’île déserte », comme le disait son ami Georges.  Il s’agit d’un fervent projet sous forme de libres variations qui  rend un touchant hommage au Poète Lauréat des belges.

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 La salle  est comble. Les musiciens du bateau ivre  en costume  Navy Blue sont rangés sur des gradins, derrière leurs sages pupitres de concert classique étoilés d’une loupiote, face au public. Comme pour  une  assemblée nationale musicale, on peut compter de bas en haut : un rang de quatre saxos et bois ; puis celui des trombones et enfin les trompettes. A gauche sur le plateau, il y a  la pianiste, Nathalie Loriers, seule femme de la Big Band ; entre deux,  la contrebasse et la panoplie de vibrantes  percussions. La prestation sera inoubliable. Le jazz est là. Les  musiciens  se déplacent et viennent chacun à leur tour faire leur Java devant le micro, pendant que David Linx, se promène de long en large avant de reprendre couplets ou refrains et longues harmoniques. Un souffle épique traverse le plateau, un vent de chaleur humaine.

Le CD est sorti en juin 2015. La surprise vocale vient de la tessiture du chanteur qui manie les octaves avec une aisance  vertigineuse, et rappelle tantôt Brel, tantôt Nougaro. Mais c’est du Linx bon teint, un capitaine musical particulièrement inspiré, artiste généreux en chemise  purple red, courtois et plein d’humour qui surfe sur les paroles et la musique du grand Jacques avec respect et joyeuse liberté, et qui chante des jazzy vocals et talking-singing tongues, les yeux dans les yeux avec la pianiste! Sacré Mathilde !

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 Plusieurs des membres du BJO se sont  succédé à l’arrangement des chansons mythiques du florilège : Pierre Drevet,  La chanson des vieux amants, Mathilde ; Dieter Limbourg, Le plat pays, Amsterdam,Vesoul ; Lode Mertens, Quand on n’a que l’amour, La valse à mille temps ; Gyuri Spies, l’ingénieur du son, Ces gens-là, Isabelle, dans une superbe version anglaise ; Frank Vaganée, La ville s’endormait, Bruxelles  and last but not least, Nathalie Loriers, la pianiste,  pour  Ne me quitte pas… David Linx invoquera aussi  la figure de Toots Thielemans, une autre grande figure belge  dont on a pleuré la disparition l’été dernier.

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 Et de temps à autre, cela swingue carrément  en langue originale,  avec Amsterdam, dans  une traduction anglaise magnifique de David Bowie. C’est dire que la boucle est bouclée, le cercle  refermé. Celui des poètes disparus ? Et on pleure tous  à chaudes larmes avec le titre nostalgique  tellement bouleversant de Oh ! mon amour! 

Le plat pays, un hommage au père de Linx, évoque quant à  lui, incontestablement, avec ce solo saxo méditatif puissant, ce pays qui est « le nôtre ». C’est ce qu’ont murmuré dans un même souffle, une salle totalement conquise et l’artiste sur scène.

big  

 

http://www.wolubilis.be/index.php?page=1&id=49&pid=666&year=2016&month=10

En tournée: 

 23 nov 2016
 
 20:00

Warschau (PL)

 17 mar 2017
 
 20:30

Théâtre Chassé, Breda (NL)

 18 mar 2017
 
 20:30

Centre Culturel, Huy (B)

 24 mar 2017
 
 20:00

Centre Culturel, Soignies (B)

 30 mar 2017
 
 20:00

La Ferme du Biéreau, Louvain-la-neuve (B)

 02 mai 2017
 
 20:00

Centre Culturel, Dinant

 

 

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Science fiction?

Robot série A48 -

Antoine avance à grands pas dans l'avenue Jean Jaurès. Il fait beau ce matin et il a enfin le loisir de pouvoir faire ses courses préférées en plein centre ville de Lémovice, sa ville natale. S'il écoutait ses papilles, il s'arrêterait bien devant la vitrine alléchante du fabricant de chocolats et entrerait faire remplir un sachet de ces belles boules noires ou marrons remplissant les étagères et... embaumant le trottoir. Seulement voilà, à presque 70 piges, les petits plaisirs sont devenus rares car avant, comme ce mot est triste, avant ce n'était plus un petit plaisir qu'Antoine s'accordait mais l'assouvissement d'une gourmandise effrénée pour tous les gâteaux de chez Georges et autres chocolats bien de chez nous, gras et sucrés à souhait. Ah ! les polkas de chez Georges, grosses comme des boules de pétanque et garnies de crème bien jaune recouverte de caramel maison, bien entendu. Pas cet insipide caramel liquide et ces crèmes fadasses et sans goût que les normes industriels et politiques ont lentement mis en place, afin de rentabiliser une production censée apporter autre chose... alors qu'en définitive elles n'ont fait que détruire ce que l'homme a de plus grand, sa sincérité : sa sincérité avec lui-même et ses valeurs et sa sincérité envers le travail bien fait que nos anciens baptisaient noblement... « dans les règles de l'art ».

Antoine avance vers le magasin de maquettes, le dernier de la ville, certainement même du département entier. Là aussi, le « progrès » a éliminé les fabricants français, les grossistes, les magasins spécialisés et a remplacé tout ce maillage grouillant d'emplois et de machines, par des containers arrivant à pleins bateaux, déversant leurs produits dans des semi-remorques, qui eux mêmes les basculent dans des entrepôts pour être livrés dans des chaînes de magasins portant toutes des enseignes différentes, mais vendant toutes les mêmes produits.....

C'est en passant devant le distributeur de pain qu'il remarqua que le A48 qui le précédait venait d'émettre le sifflement strident signalant un danger immédiat. Il l'appela :

- A48, que dois-je faire ?

Instantanément le robot pivota sur son flux magnétique et ce qu'Antoine craignait le plus arriva.

  • Où allez-vous BLG ? Vous êtes Positif ! Répondez !

  • A 20 mètres devant toi chez Mini-models.

  • Suivez-moi, entrez chez votre contact et faites appliquer la procédure 3.

Antoine pâlit, la procédure 3 était synonyme de danger immédiat, le A48 avait repéré soit des éléments électroniques suspects, soit des explosifs, soit des mouvements de BLG Négatifs. Antoine n'avait jamais eu l'occasion d'avoir l'impression sournoise de se retrouver soudain en apesanteur. « Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices, Suspendez votre cours ! avait écrit Lamartine. Mais qui s'en souvient aujourd'hui ? Wikipédia, sans doute, et quelques vieux profs de français ou autres collectionneurs de vieux bouquins qui sentent encore, peut-être, le papier d'imprimerie.

Le A48 me poussa doucement mais fermement dans la boutique, ferma la porte et je fis immédiatement appliquer la triste procédure 3. La boutique ferma ses volets roulants enfermant ainsi les clients à l'intérieur des locaux. Nous y sommes restés presque... 5 minutes, et ce que nous redoutions tous n'est pas arrivé. Le A48 avait détecté un porteur de mort, un kamikaze, disait-on dans un autre temps.

De nos jours, dans notre bonne ville de Lémovice, forte de ses 215000 habitants, presque un milliers de robot A48 surveillaient en permanence l'intégralité du territoire occupé par les citadins. Rien ne pouvait passer à travers les mailles de ce filet électronique qui détectait toute anomalie suspecte. Ce jour-là c'était malheureusement le cas, malgré tous les subterfuges de camouflage que pouvaient inventer les quelques irréductibles destructeurs de l'humanité, n'ayant plus aucune chance d'arriver à leurs fins. L'homme a dû, dans les années 2020, s'avouer incapable de juguler le terrorisme ; seule solution : créer des robots capables de détecter à distance l'intégralité des différents explosifs. Mailler comme une toile d'araignée l'intégralité des surfaces habitées par l'homme, y compris les villages, afin d'éradiquer définitivement les attentats qui avaient ensanglanté le début du 21ème siècle. Antoine se dit que si le A48 n'avait pas été présent sur son parcours, il n'aurait peut-être pas pu acheter cette boite de peinture qui lui faisait défaut pour finir une maquette en cours. Le robot avait détecté... le signal s'était automatiquement déclenché et moins de 8 secondes après, trois engins répulseurs étaient sur les lieux et noyaient leur cible sous des mètres cubes de mousse absorbante d'ondes de choc. Encore une invention pour protéger l'humanité ! Cette mousse se pulvérisait sur la cible, absorbait l'explosion et repoussait l'onde de choc en son centre... Un mot qui m'a toujours fait marrer, la force centrifuge entraîne vers l'extérieur du cercle et la force centripète vers l'intérieur ; « centripète », marrant, non ?

Après 5 minutes passées à discuter avec la marchande et les quelques clients présents lors de cet incident, Antoine sortit de la boutique. Rien n'avait changé, tout était calme, pas de sirène, pas d'ambulance, pas de vitres brisées ! Ah si....Là bas dans l'angle de la petite rue, une tâche sale, bleu/vert étalée au sol et sur une vitrine, que les B12 s'empressaient de laver.

Bienvenue dans le futur !

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   Quelques objets sans importance

   et la terre lèche ses fissures,

   silhouette mauve dès le soir

   une aile arrachée à l'air instable

   couve sous les cendres

   phœnix impossible à ressaisir

   tant la terre tremble,

   quelques objets sans valeur

   et la terre couve ses blessures

   de métal, de chair, d'espoir radioactif.

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  à travers la vitre il regarde la profondeur de la neige en février

  l'intensité noire de la pluie au moment ou l'âme disparaît

  et le lac se regèle à chaque coup de vent

  des rives imaginaires reviennent à la surface

  des plaines de blé inventées par l'isolement et l'abandon

  la nuit des oiseaux tracée dans l'angle du soleil

  la perte qui vient de toute chair

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La bicyclette acccrochée

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J'ai accroché ma bicyclette.
J'aimais bien faire des virages.
Il parait que j'ai passé l'âge.
Possible mais je le regrette.

Petite fille qui était sage,
Je pédalais avec prudence.
Plus tard, avec exubérance,
À la valse rendais hommage.

Ou bien, sans tenir le guidon,
Je fanfaronnais souriante
En allant vite, confiante.
Mes enfants ouvraient des yeux ronds.

Dernier plaisir que la vieillesse
Me fait aussi abandonner.
Je peux certes lui pardonner
Elle me laisse ma liesse.

18 octobre 2016

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