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Soldat inconnu JGobert

Petite, je n’avais pas le droit d’y entrer. Située à l’étage, l’escalier dissimulé derrière une porte close, une pièce servant de débarras, un endroit où sont entreposés les restes d’antan, un capharnaüm rempli de souvenirs, un amoncellement de choses aimées, un tas d’amour en morceaux.

Après quelques tentatives non abouties, la porte s’ouvre enfin et les quelques marches qui conduisent au paradis se posent sous mes pieds. Enfin, je suis dans ce grenier si mystérieux où les grandes personnes rangent leurs secrets, leurs vieux trésors. 

Tout est là sous mes yeux, recouvert de poussière.  Mon imagination n’arrête pas d’étiqueter les objets présents. Je regarde et suis submergée de vieux souvenirs de mon enfance. Mes jouets me sautent d’abord aux yeux et au cœur et me replongent dans cette période si vite passée.

L’escalier de bois est sous une petite fenêtre donnant sur le ciel. La charpente est apparente et les poutres sont alignées, disposées avec précision.  A certains endroits, quelques tuiles sont cassées. Une faille dans cet espace intemporel qui donne sur l’imaginaire.

Ces objets si précieux s’étalent sur le vieux plancher vermoulu. Le fauteuil anglais de grand-père où j’aimais tant me balancer. Sa couleur verdâtre et son odeur de cuir me reviennent en mémoire. Ce grand-père que j’ai chéri si longtemps et qui est parti si vite.

Les lustres de grand-mère, un peu déglingués s’adossent au mur pour ne pas tomber. Les cuivres faits de vieux obus de la grande guerre que mamy a astiqués, frottés toute sa vie pour les faire briller. La vieille lampe à pétrole, reléguée dans un coin revête toute la misère du monde. Les étuis vides d’instrument de musique, éventrés et laissés à l’abandon.

Rassemblés dans ce désordre enchanté, les différentes générations d’objets cassés, abimés, non jetés, sont simplement posés là en souvenir.

Ce qui m’attire, ce sont ces caisses de carton pleines de livres, qui entassées les unes sur les autres étouffent.  A côté, un vieux coffre de vêtements, de dentelles, de vieux chapeaux, un trésor à lui seul. Curieuse, je glisse la main dans cette malle et en retire une petite boite en fer. Surprise, elle n’est pas vide. Et d’un coup, le grenier prend sa forme d’antan et me plonge dans le passé de cette boite.  Mon cœur se met à battre beaucoup plus vite et mon imagination s’allume, s’illumine.

Des lettres gardées précieusement dans des papiers de soie et pliées avec beaucoup de précision.  Des lettres d’un soldat que je ne sais situer dans la famille. Un inconnu qui s’adresse à une femme aimée, adorée. Une tendresse écrite avec des mots simples, faciles.

Des récits de guerre couverts de sang et d’horreur. Pataugeant dans la boue, dans ces tranchées immondes, partageant un quotidien féroce et entretenant l’espoir d’en sortir un jour avant qu’un obus ne vienne le faucher. Cet homme, avec ce bout de crayon, s’accroche  à la vie.

Après avoir lu quelques lettres, témoignages de ce temps disparu, je n’ai pas la possibilité de savoir si elles ont eu des réponses ou si d’autres sont retournées à l’expéditeur. Toujours pas de nom sur ces lettres. Le mystère du passé me côtoie.

Arrêtée dans l’inventaire de ce grenier, assisse sur ce sol poussiéreux,  je me remémore les histoires familiales que j’ai entendues. Je ne trouve aucun indice sur cette personne. Un étranger pour moi.

Le grenier a repris son apparence  et la boite en fer s’est refermée sur son secret. Au moment où j’allais partir, mon regard se pose sur une étagère un peu à l’écart. Un vieux carnet de notes enrubanné d’un bandeau qui a pris la couleur du lieu. Posé haut, il surplombe la pièce et n’est pas seul. Un cahier plus petit est à ses côtés, gris sans fantaisie, triste même.

Une chaise me sert à attraper ces trésors et je les emmène avec moi. J’emporte également cette boite aux lettres d’amour inconnues.  La nuit est tombée et un léger rayon de lune éclaire encore cette pièce que je ferme avec beaucoup de précaution. Je suis dans la maison de ma famille pour quelques jours.

Mes trésors dans les bras, je pars m’isoler pour mieux rejoindre le passé.

Dans cette habitation presque abandonnée, toutes les pièces respirent les senteurs d’hier. Un feu de cheminée et le vieux canapé, toujours accueillant, m’attendent.

A peine installée, j’ouvre le cahier gris qui est un livre de compte. Des dates, des montants se suivent durant des années. Ecrit à la plume, l’écriture est chancelante et ne recèle aucun indice qui pourrait m’éclairer. Les montants sont dérisoires mais constamment en augmentation.

L’autre carnet fermé par ce tissu me paraît plus intime, plus féminin peut-être. Des photos s’en échappent. Des photos de ce jeune soldat et je ne peux toujours pas mettre de nom sur ce visage.  Un jeune homme aux traits fins, une petite moustache et cet uniforme de soldat qui le rend si attachant.

Les récits sont ceux de mon aïeule et décrivent la vie de l’époque. Les saisons défilent, les récoltes, le travail, les arrivées et les départs. Toute une vie du début du siècle des lumières se révèle à moi.  La lecture est fascinante.

L’écriture change et devient plus légère, une autre personne continue le récit. Une femme a repris le discours ajoutant des descriptions, des portraits, des images de l’époque. Des noms enfin apparaissent et me situent dans le temps. Joseph, Hélène, Baptiste, Rose, et enfin Nicolas. Cet inconnu qui remplit des pages et qui suscite tant d’intérêts de mon arrière-grand-mère. Elle en parle chaque jour.  Je sens que ses sentiments pour lui sont forts, qu’elle s’inquiète, qu’elle craint, qu’elle pleure.   Je ne sais plus quoi penser de ces lettres et de ces confidences trouvées et lues sans autorisation.  Le secret a été bien gardé et jamais divulgué. Je me sens tout à coup étrangère à cette histoire de famille qui ne me concerne pas. Les heures passent et je reste songeuse. Tous ces souvenirs revenus d'outre-tombe me suivent et m'interrogent sur le sens de la vie et ses secrets.

Ce beau soldat qui n’a plus donné signe de vie, qui est mort dans les tranchées, qui aimait tant grand-mère.

Un fils qu’elle a eu hors mariage, un fils caché de tous qui fut son bonheur et son tourment.

 

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PROPOS SUR LE CRIME PASSIONNEL

 

Le crime passionnel n’a pas de définition juridique spécifique. Il est caractérisé par l'état de déséquilibre mental dans lequel se trouvait une personne au moment de son action criminelle.

Le nouveau code pénal français stipule:

« N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes.» Elle demeure punissable; toutefois, la juridiction tient compte de cette circonstance lorsqu’elle détermine la peine et en fixe le régime. (art.122-123)

Ce jour, à Montréal le docteur Guy Turcotte cardiologue, après un procès de six semaines a été déclaré criminellement non-responsable par un jury et acquitté de l’infanticide horrible qu’il a commis sur ses deux jeunes enfants, une fille et un garçon.

Les gens s’indignent de ce verdict, jugé incompréhensible, et la presse commente, virulente.

Les jurés ont-ils été sages?

Il y a une trentaine d’années, alors que j’enseignais le français langue seconde, dans une école de Montréal, j’ai été affectée par un drame qui survint dans mon entourage. Un matin, j’appris avec stupeur et consternation que Stephen, un de mes petits élèves, particulièrement attachant, venait d’être tué par sa mère. Je la connaissais et son enfant me parlait d’elle avec tendresse.

Elle venait d’être abandonnée par son mari qu’elle adorait. Quand elle fut sûre qu’il ne reviendrait pas, en proie à un délire, elle se rendit dans la chambre du plus jeune de ses deux fils et s’acharna sur lui en le frappant avec un couteau puis elle s’en prit à elle-même.

L’aîné, un enfant adopté qui dormait dans une chambre voisine, alerta la police. Arrivé sur les lieux, le père éploré affirma que sa femme avait détruit l’être qu'elle aimait le plus au monde.

Elle fut internée et je ne sais pas ce qu'il advint de sa vie.

Je suis surprise par la similitude de son drame avec celui vécu par le docteur Guy Turcotte. Il semblait aimait tendrement des enfants et, quand son épouse décida de l'abandonner, il fut sans doute victime d'un déséquilibre sévère. Mais ce au point d'en perdre la raison?

L’un de mes amis fut terriblement affecté, il y a une dizaine d’années, par l'assassinat de l’une ses nièces, une enfant de cinq à six ans, étouffée par son père.

Je me souviens d’avoir compati au malheur de ce criminel, torturé d’avoir été séparé de sa femme par un beau - père qui le méprisait et voulait accaparer l’amour de sa petite fille.

Le malheureux, alors qu’il avait la garde de son enfant pour une journée, la cajola de son mieux et le soir, au lieu de la reconduire chez sa mère, il loua une chambre d’hôtel, lui fit absorber un somnifère, l’étouffa à l’aide d’un coussin, pendant son sommeil, puis tenta de mettre fin à sa propre existence. Il fut condamné, par la Cour d’assises de Paris, à douze ans de prison.

Le crime passionnel est-il le résultat d'un déséquilibre rendant fou ou d'une vengeance préditée ou non

alors qu'un être subit une souffrance intolérable?

Je m'interroge encore sur l'impossibilité pour chacun de savoir comment il réagira lors d'un drame passsionnel.

La jalousie en est souvent la cause.

Montréal 5 juillet 2011

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Aux portes de l'hiver,

 

Voyez, l'automne décroît, s'éteint,

reçoit une douce gifle,

un peu frileux se tait.

L'arborescence, la flamboyance

 s'absentent déjà ;

d'elles des ombres naissent,

grandissent, craquent.

Puis, les premiers souliers blancs

bruissent un peu, se rapprochent,

s'éloignent, attendent l'entier déclin !

Ils foulent avec lenteur et grâce,

l'inanimée rousseur.

Voyez, comme les jardins défleurissent,

 s'éclaircissent ?

Sont-t ils devenus les paradis

de la félinité sombre,

des roses blanches, des amants désabrités,

des tourmentés ?

Au loin un imprécis clocher,

emmitouflé d'un brouillard bleu

m'apporte un chant de vous,

blanc et chaud, précis ;

c'est là, mon inestimable cadeau,

le plus immense,

avec le rire et la joie d'exister

de mon unique fille.

A l'heure ou je vous écris,

le ciel est de faïence,

tout immobile ;

la fragilité du soleil,

bien plus précieux le rend.

Bien à vous.

NINA

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l'indifférence

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Par une sombre nuit d’été,

Ou d’hiver, vous qui n’existez

Que dans mes rêves déments

Sublimés par mon inconscient !

Liée par le hasard, le destin,

Vous inspiriez mille dessins.

Cela est incompréhensible

Car vous êtes encore ici, visible !

 

Existez-vous vraiment ?

Est-ce mon subconscient ?

 

Il n’y a aucun geste ample

Et cela toujours, vous ressemble.

Pourtant, ce dessin est noir,

Et n’annonce aucun désespoir !

Mise à la lumière un beau jour,

Tombée dans l’oubli pour toujours

Il y a une énorme différence

Qui est peut-être l’indifférence ?

 

Existe-t-elle vraiment ?

Est-ce mon subconscient ?

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administrateur théâtres

La Samaritaine, « La » pépinière bruxelloise d’artistes de haut vol vient d’accueillir « The King, Devine où je te dévore », un spectacle créé en sa fertile marmite souterraine du 18 au 29 novembre derniers. Jean-Michel Distexhe est hannutois, héronnais, bruxellois et a 30 ans. Il est auteur, compositeur, interprète, comédien et marionnettiste. Il est bourré de charme et a des dons de ventriloque prêt à incarner les plus terribles monstres de l’imaginaire. Et cette fois, ce n’est pas un monstre imaginaire qu’il décrit. Son texte est régicide ! Et la cible, c’est Léopold II.

12273062474?profile=originalEn voici le début : Il était une fois un roi, un grand roi, un grand roi d’un petit, d’un tout petit pays.Un jour, ce grand roi d’un tout petit pays reçut un gâteau, un immense gâteau que lui donnèrent d’autres rois en l’honneur de la fête des rois. Le roi prit ce gâteau et rentra chez lui. Chez lui, le roi voulut manger le gâteau. Le roi croqua dans le gâteau. Le roi se fendit une dent. La fève. Le roi avait trouvé le Petit Jésus au premier coup de dents. Le roi était maintenant très content. Le Petit Jésus. Le roi prit la couronne en carton et la coiffa. Le roi était roi.

Le roi était The King. Soutitré, on se demande pourquoi « Devine où je te dévore. » Titre choisi par dérision par Jean-Michel Distexhe qui raconte les derniers instants du roi qu’il décrit comme solitaire et fou. Les marionnettes de son PANOPTIKUM vous invitent dans les méandres de l’histoire belge et de celle du Congo. Les corbeaux volent bas et croassent haut, vous en avez la chair de poule ! Du splendide Hitchcock vocal ! « Léopold II, Roi des Belges de 1865 à 1909, cherche à asseoir son pouvoir dans le monde. En 1885, il se proclame Roi de l’Etat Indépendant du Congo dont il décime la population et pille les ressources naturelles. Il meurt sans jamais avoir foulé la terre congolaise, mais riche de biens mal-acquis. » C’est en tout cas sa version des faits !

Avec The King, Jean-Michel Distexhe essaie « de cerner le personnage et sa tendance à la conquête. Il le met face à ses choix et le pousse dans les cordes. Face à ses anges et à ses démons, Léopold va riposter, feindre, banaliser, blaguer. Il voudra s’en sortir, par n’importe quelle porte, n’importe quel moyen dérobé. C’est ainsi qu’était Léopold II. Un homme rempli de mots de passe, de cachette, d’objectifs dissimulés ». Compliment que l’on peut retourner à Jean-Michel Distexhe, lui-même. Nous avons vraiment regretté de ne pas avoir eu le temps de digérer le contenu du feuillet explicatif reçu au début du spectacle. De nombreuses clés nous ont échappé, la lumière maléfique se faisant après coup ! Dommage ! Qui d’ailleurs connait encore des personnages tels que Henri Bataille, Carlotta, Babochon, Caroline alias Blanche sa jeune maitresse, Les jumeaux Goffinet, conseillers financiers du roi…et bien d’autres tout aussi illustres.

Est-ce au public qu’il s’adresse ? … Devine, ou je te dévore ! avec virgule, et sans accent grave sur le "u" ! Trop d’ellipses et de sous-entendus malgré la prouesse théâtrale totalement avérée du spectacle. La galerie de marionnettes fascinantes de laideur que le comédien fait vivre est impressionnante ! Le talent vocal de l’artiste est extrême et le texte tendancieux. Très tendance finalement ! Pas étonnant dès lors, que la Samaritaine affichât complet !

La conclusion au vitriol de Jean-Michel Distexhe qui fait penser à des règlements de comptes est virulente : « Léopold II a tracé la voie de l’histoire du Congo, il a transporté l’acide qu’ont utilisé les belges pour faire disparaître Lumumba, il a fait le lit de Mobutu, il a distribué les cartes d’identités ethniques au Rwanda, il pille encore les ressources naturelles du Kivu et il s’est, un jour, immiscé dans ma vie. Par le biais de mes grands-parents partis au Congo pour enseigner et cultiver. »

12273062697?profile=originalPlus que de la dérision, Non?

 

 !  

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Ecriture : Jean-Michel Distexhe 

Comédien - marionnettiste : Jean-Michel Distexhe 

Regards extérieurs : Franck Delatour, Dolorès Delahaut

Assistante : Pauline Noudel 

Décor sonore : NOZA 

Marionnettes : Jérome Thomas 

Croquis marionnettes : Noémie Marsily et Carl Roosens 

Affiche : Dominique et Léa  Dauchy

Stagiaires : Mathilde Lévêque et Elodie Vriamont 

Un spectacle du PANOPTIKUM Puppets & Theatre, en partenariat avec le Centre Culturel de Bièvre, le Centre Culturel de Hannut, l'Agence Officielle de Promotion Internationale Wallonie Bruxelles-Théâtre/Danse, La Fabrique de Théâtre et la Cie Le Tétras-Lyre.

Panoptikum Puppets & Theatre

www.panoptikumtheatre.com

 Régie: Mathieu Robertz

A la Sama, prochainement: http://www.lasamaritaine.be/new/index.php/notre-programmation

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ADMINISTRATEUR GENERAL

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 03/12 au 28/12/2014 l’exposition  événement des artistes suivants : Leonard Pervizi (Be) peintures et Sophie André (Fr) peintures.

 

Le VERNISSAGE a lieu le 03/12 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Vernissage qui sera agrémenté d’extraits de Musique Celtique interprétés par la harpiste Françoise MARQUET.

 

Le FINISSAGE a lieu le 27/12 de 11h 30 à 18h 30.

 

Leonard PERVIZI (Be) peinture

« Peintures » 

                     

Sophie ANDRE (Fr) peintures

                     « Corps et Âme »                   

                           

A voir également « La grande table en bois » réalisée par l’artiste

 

Louis de VERDAL (Fr) sculpture

 

Exposition du 03 décembre au 28 décembre 2014.

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 (0) 497 577 120

 

 

INFOS ARTISTES ET VISUELS SUR :

 

Le site de la galerie www.espaceartgallery.eu

Le site de la galerie se prolonge également sur

Le réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

Voir: https://artsrtlettres.ning.com/ (Inscription gratuite)

Diaporama des plus belles expositions de l'Espace Art Gallery :  

Voir: http://ning.it/KHOXUa

Les critiques de François Speranza sur Arts et Lettres :

Voir : http://j.mp/1dDwL9m

 

 

Voici les quatre prochaines expositions :

 

 

-Titre : « Au commencement  » 

Artiste : Cyril Clair (Fr) peintures

Vernissage le 07/01 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 07/01 au 25/01/2015

Finissage le 07/01/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Différents regards sur l’art » 

Artiste : Feu Mireille Berrard (Fr) peintures,

Vernissage le 07/01 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 07/01 au 25/01/2015

Finissage le 07/01/2015 de 11h 30 à 18h 30.

 

-Titre : « … » 

Artiste : Abdel Aziz Lourhraz (Maroc) peintures

Vernissage le 28/01 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 28/01 au 15/02/2015

Finissage le 14/02/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Différents regards sur l’art » 

Artistes : Louise Bressange (Fr) peintures, Sylvie Auvray Comin (Fr) peintures, Feu Mireille Berrard (Fr) peintures.

Vernissage le 28/01 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 28/01 au 15/02/2015

Finissage le 14/02/2015 de 11h 30 à 18h 30.

 

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

La galerie vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année.

 

Bien à vous,

Jerry Delfosse

Espace Art Gallery

GSM: 00.32.497. 577.120

Mail de réponse eag.gallery@gmail.com

Le site de la galerie www.espaceartgallery.eu

 

Le site de l'Espace Art Gallery se prolonge également sur le Réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

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Scintille le brouillard…

 

 

            Scintille le brouillard, premiers pas de décembre.

            Ce ciel candélabre fait du monde une chambre.

            Un ciel chargé d’espoirs pour le temps de l’avent

            Dans le chant des enfants que transporte le vent.

 

O derniers jours d’automne ! O roux jetés à terre !

O branches qui frissonnent quand croît le mystère !

Qu’il est lointain l’été quand ondulent les blés.

Leurs ors sur le sapin, leurs épis blonds tressés.

 

Dès les premiers frimas se serre la famille .

Dans les bras de papa son petit brin de fille.

Les cœurs et demeures se vêtent de douceur,

De longs câlins sans fin dans la pâle lueur.

 

Premiers pas de décembre à travers la fenêtre.

A la couleur de l’ambre, on atteint un peut-être,

Un peu d’être un peu plus, et peut-être de naître

A un peu plus d’amour en décor aux fenêtres.

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Propos sur le bonheur

 

Le bonheur occupe un espace de temps pendant lequel on se sent heureux. On s’y trouve plongé à la suite de circonstances favorables qui ne dépendaient pas de nous ou auxquelles, au contraire, nous avions travaillé.

Il convient de distinguer le bonheur, qui perdure, des joies que l’on ressent avec intensité mais qui sont éphémères.

Certaines personnes ont eu la chance d'exister dans le bonheur durant une période parfois très longue. Elles ont dû faire des efforts continus afin de le protéger. On ne se pardonne pas d'être responsable de sa perte.

Le succès rend heureux les ambitieux satisfaits mais il y a de nombreuses autres raisons de se sentir heureux.

Aragon pensait qu'il n'y a pas d'amour heureux. Cela est surprenant. On sait qu'aimer ,étant aimé est une chance enviable. L'amour valorise et stimule.

Des hommes et des femmes, qui avaient perdu l'attrait de la jeunesse et qui n'espéraient plus inspirer un attachement profond, amour ou amitié amoureuse, ont parfois vécu sur le tard le bien-être que donne la tendresse.

La philosophie, qui a pour mission d'enseigner la sagesse, peut-elle aider aussi ceux qui cherchent la recette d'une vie heureuse?

Le professeur Alain a sans doute cru l'avoir trouvée. Son livre « Propos sur le bonheur » a été beaucoup lu.

Hélas! le destin, qui s'écrit au présent, sera toujours imprévisible et incontournable.

Quand il semble favorable, il faut en profiter pleinement.

«Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite!

Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite! Il va filer.» (Prévert)

Il est parfois possible de provoquer un hasard heureux. Le destin se fait complice.

Quand arrivent des jours pénibles, on voudrait ne pas tomber dans la désespérance.

Musset avait écrit:

«Un souvenir heureux est peut-être sur terre

Plus vrai que le bonheur»

 

 

 

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Cadeau Conte de Noël JGobert

Un jeune lutin, coiffé d’un bonnet rouge batifole dans la nature. Il joue, court, roule, déboule dans l'herbe folle. Il dévale le petit talus couvert de fleurs aux senteurs de miel et acacia. Il parvient ainsi sur le chemin qu'empruntent les hommes. Un chemin interdit aux lutins. Conscient du danger, il s'aventure prudemment dans ce monde étrange que ces ainés lui ont fortement déconseillé. A l'orée du bois, le soleil se prend à jouer avec lui et l'amène à découvert.  Heureusement, sa petite taille le dissimule, le cache facilement. La discrétion est de mise pour ce petit aventurier.

 Depuis quelques temps, un garçonnet emprunte ce chemin pour se rendre chez sa tante. Il aime s'attarder un instant et regarder la beauté du paysage. Plus tard, quand il sera grand, il sera peintre. Il reproduira à l'identique cette nature  qu'il aime tant. Les arbres, les fleurs, le ciel, l’horizon, les couleurs n’ont déjà plus de secrets pour lui.

Aujourd'hui est un jour particulier. C'est son anniversaire et sa tante l'attend avec un joli cadeau.  Elle habite depuis toujours à l’orée du bois. Ravi, enjoué de ses pensées, il chantonne et se prend à faire quelques pas de danse ne se sachant pas épié.

Le lutin, attentif à tout ce bruit, s'est couché, allongé dans l’herbe et observe ce petit homme aux gestes désarticulés, faussés.  

Il a souvent entendu des histoires curieuses, singulières sur les hommes et convaincu qu'il risque sa vie, dans un élan insensé, se lève et se met à courir. Il court, court tellement vite qu’il trébuche terminant sa course ridicule dans l'enchevêtrement de racines mortes. La chute le stabilise et le choc le laisse inerte, inconscient.

Le hasard met parfois en présence des êtres qui n’ont pas de lien. Continuant à chantonner, le garçonnet, heureux, poursuit sa route.  A quelques mètres d'un détour du chemin, il s'immobilise et aperçoit une tâche rouge dans un tas de racines mortes. Curieux, il s'approche doucement et s'agenouille. D'une main délicate, il enlève les bois qui enchevêtrent cette petite chose qui ressemble à un minuscule corps.  Pas très grande, cette forme inanimée lui paraît vivante. Hésitant un instant à la prendre avec lui, il la pose délicatement sur son vêtement pour mieux l’observer.

Tout à coup, le lutin se réveille et se dresse sur ses jambes et saute d’un coup sur le sol. Horrifiés tous les deux d'être ainsi face à face, le lutin s’immobile et le garçonnet, plus qu'étonné, reste lui aussi figé.

Chacun dans son monde a entendu parler de l'autre et malgré les dire qui les enveloppent, leurs regards se croisent et restent ébahis devant tant de différences. Après quelques minutes à s'observer, à se regarder, la crainte, l’appréhension disparaît, s'envole. Et c’est ainsi que, sous un ciel bienveillant, nait une belle amitié, une grande estime entre deux êtres que la vie a réunis.  Une amitié qui donne des ailes, qui rend léger et chanceux, qui enchante le cœur et l’âme, qui rend heureux.

Vivant dans deux communautés totalement opposées où les histoires, les traditions et les libertés se confrontent et s’expriment différemment, autrement. Locataires de deux univers qui se touchent sans se connaître,  êtant côte à côte  sans en apprendre les fondements. Un monde divisé depuis des siècles.

Tous deux décident de se revoir régulièrement et chacun apporte à chaque rencontre des idées, des pensées, des réflexions, des coutumes sur la vie, sur l’existence de leur monde. Leurs regards diamétralement opposés s’avèrent parfois amusants et aussi incompréhensifs. Grâce à cette amitié, tout est possible même les choses les plus extraordinaires et les plus étranges.

Le lutin raconte comment ses frères sont passés maîtres en dissimulation, en artifice et comment ils se jouent avec une ruse souvent bienveillante des hommes ni voyant aucune méchanceté.  Comment s’inventent les tours de magie et comment réagissent les humains à leur dépend.

Le garçonnet, loin  d’être dupe, se laisse enchanter par les histoires, les contes du lutin. L’amitié sincère donne beaucoup de place à l’imaginaire, transformant parfois en chimères les rêves les plus fous et berce l’esprit de réel ou d'irréel. Ce duo parfait vécut un long moment et l’amitié enrobée de toujours, de jamais ne leur faisait pas peur. De petits moments en grandes discussions, le couple lutin garçonnet partage beaucoup à cette heure.

Le lutin toujours assis sur l’épaule du garçonnet, rien ne les étonne. Chacun connait les limites de l’autre et l’entente rayonne.

C’est le soir de Noël, une nuit très spéciale pour toute une partie du monde et le petit lutin est très occupé. Toute sa communauté doit préparer et décorer la forêt pour cette belle nuit. Ils s’activent tous pour rendre féérique cette soirée.  Le ciel s’est couvert et la neige tombe délicatement recouvrant tout de blanc. Les lutins s’affairent et sont à la tâche. Ils sortent des paniers d'ors et de trésors remplis de pommes de pin, faines, baies, châtaignes, marrons pour en faire des guirlandes qu’ils dorent de feuilles magiques. De petites lumières mystérieuses scintillent dans les sous-bois. Et le ciel s’ouvre sur une multitude d’étoiles.  La forêt est transformée et revêt un manteau de paix. Elle est resplendissante.  Tous les habitants de la forêt n’en croient pas leurs yeux.

Le garçonnet est rentré chez lui et tradition oblige, il découvre une table bien garnie, décorée de mets rares et le sourire attendri de sa maman. La maisonnée est remplie de guirlandes et de bougies multicolores. Des petits personnages sont alignés près de la cheminée.  Le père a mis des bûches dans l’âtre. Une douce chaleur se repend dans la maison. Dehors, la neige tombe et le ciel s’éclaire de mille points lumineux.  Non loin de là, une petite église, toute blanche, accueille les hommes de bonne volonté pour prier et célébrer le divin. Malgré le froid, la porte est ouverte et laisse les curieux admirer la petite crèche qui scintille sous les reflets des chandelles. Le garçonnet et sa famille s’y rendront vers minuit.

Assis près de la fenêtre, le garçonnet sourit et ses pensées s’envolent vers son ami, là-bas dans la forêt. Pour cette belle nuit de Noël, il aurait aimé l’avoir près de lui et partager son amitié avec les membres de sa famille.   

C’est à cet instant que tinte une petite clochette posée à l’extérieur.  Le garçonnet sort, surpris et découvre sous celle-ci un joli paquet ficelé d’un beau ruban rouge.  La rumeur parlera du père Noël mais lui sait qui a amené et déposé ce cadeau. Ce sera un secret bien gardé qu’il conservera dans son cœur.

A l’écart de la maison, caché dans des buissons couverts de neige, le lutin et ses frères se réjouissent de voir le garçonnet si heureux ce soir de Noël. C’est joyeux qu’ils rentrent au cœur de la forêt.

Le temps file toujours trop vite, les différentes saisons défilent, printemps, été, automne et notre garçonnet grandit. Ses visites à l’orée du bois se font plus rares.  Sa tante les a quittés depuis peu. La petite maison est fermée.

Le lutin, triste, l'attend parfois des heures sous une pluie fine.  Ses facéties ne font plus recette et il s’interroge sur ce désamour qui s'installe entre eux.

Certains hommes sont inconstants et restent une énigme. Malgré leurs paroles, leurs poésies, leurs mots, leurs sentiments ne résistent pas au temps qui passe. Tout s’efface de leurs mémoires, de leurs cœurs laissant un grand vide à celui qui les a écoutés.

Un matin d'hiver, le lutin, trop affligé, décide de ne plus se rendre au point de rendez-vous. Trop accablé de vivre cette incertitude, ce désarroi, il s’invente des raisons, des bonnes, des mauvaises et se tourne malgré son chagrin et ses regrets vers un autre lendemain.

Le garçonnet, lui aussi, est triste et vit dans la peine. Il s’en rend compte mais ne peut donner d’explications à cette séparation. Il est attiré vers autre chose, vers un autre avenir. La vie décide.  Il reste toutefois orphelin de cette présence  et se met à l’écart de cette amitié qui, doucement, s’éteint.  Le temps a ses raisons.

Le garçonnet devenu  peintre est célèbre.  On peut le voir dans certaines galeries d’art. Depuis cette époque, dans chaque tableau, il n’omet jamais de mettre un peu de rouge en mémoire de ce compagnon qu’il a tant aimé.  

Il arrive que les jours de solitude, le peintre retourne sur les lieux de son enfance. Gravissant ce petit chemin à l’orée du bois, ses pensées vagabondent. Il aime revivre les moments extraordinaires de sa rencontre avec son ami. Il écoute les bruits de la forêt espérant le rencontrer au détour du chemin. Il sait que son talent, son inspiration viennent de cette histoire peu banale qu’un conte de Noël a résumé.

 

 

 

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