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PROPOS SUR LE CRIME PASSIONNEL

 

Le crime passionnel n’a pas de définition juridique spécifique. Il est caractérisé par l'état de déséquilibre mental dans lequel se trouvait une personne au moment de son action criminelle.

Le nouveau code pénal français stipule:

« N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes.» Elle demeure punissable; toutefois, la juridiction tient compte de cette circonstance lorsqu’elle détermine la peine et en fixe le régime. (art.122-123)

Ce jour, à Montréal le docteur Guy Turcotte cardiologue, après un procès de six semaines a été déclaré criminellement non-responsable par un jury et acquitté de l’infanticide horrible qu’il a commis sur ses deux jeunes enfants, une fille et un garçon.

Les gens s’indignent de ce verdict, jugé incompréhensible, et la presse commente, virulente.

Les jurés ont-ils été sages?

Il y a une trentaine d’années, alors que j’enseignais le français langue seconde, dans une école de Montréal, j’ai été affectée par un drame qui survint dans mon entourage. Un matin, j’appris avec stupeur et consternation que Stephen, un de mes petits élèves, particulièrement attachant, venait d’être tué par sa mère. Je la connaissais et son enfant me parlait d’elle avec tendresse.

Elle venait d’être abandonnée par son mari qu’elle adorait. Quand elle fut sûre qu’il ne reviendrait pas, en proie à un délire, elle se rendit dans la chambre du plus jeune de ses deux fils et s’acharna sur lui en le frappant avec un couteau puis elle s’en prit à elle-même.

L’aîné, un enfant adopté qui dormait dans une chambre voisine, alerta la police. Arrivé sur les lieux, le père éploré affirma que sa femme avait détruit l’être qu'elle aimait le plus au monde.

Elle fut internée et je ne sais pas ce qu'il advint de sa vie.

Je suis surprise par la similitude de son drame avec celui vécu par le docteur Guy Turcotte. Il semblait aimait tendrement des enfants et, quand son épouse décida de l'abandonner, il fut sans doute victime d'un déséquilibre sévère. Mais ce au point d'en perdre la raison?

L’un de mes amis fut terriblement affecté, il y a une dizaine d’années, par l'assassinat de l’une ses nièces, une enfant de cinq à six ans, étouffée par son père.

Je me souviens d’avoir compati au malheur de ce criminel, torturé d’avoir été séparé de sa femme par un beau - père qui le méprisait et voulait accaparer l’amour de sa petite fille.

Le malheureux, alors qu’il avait la garde de son enfant pour une journée, la cajola de son mieux et le soir, au lieu de la reconduire chez sa mère, il loua une chambre d’hôtel, lui fit absorber un somnifère, l’étouffa à l’aide d’un coussin, pendant son sommeil, puis tenta de mettre fin à sa propre existence. Il fut condamné, par la Cour d’assises de Paris, à douze ans de prison.

Le crime passionnel est-il le résultat d'un déséquilibre rendant fou ou d'une vengeance préditée ou non

alors qu'un être subit une souffrance intolérable?

Je m'interroge encore sur l'impossibilité pour chacun de savoir comment il réagira lors d'un drame passsionnel.

La jalousie en est souvent la cause.

Montréal 5 juillet 2011

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Commentaires

  • Triste constat et incompréhensible, mais il faut se trouver dans le cas et tout le monde ne réagit pas de la même façon.

    Merci pour ces réflexions sur ces faits dramatiques

    Bien amicalement.

    Adyne

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