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Fruits et prénoms

 

À mon amie Rébecca, pour ses petits

 

J’ai une orange pour Solange

Et des fraises, pour Thérèse.

...

J’ai des noix pour Benoît

Des cerises pour Lise.

...

J’ai des noisettes pour Annette.

Et une pomme pour Jérôme.

...

J’ai des prunes pour Fortune

De la pastèque pour Dérek.

...

J’ai du raisin pour Alain

Des abricots pour Enrico

...

J’ai du melon pour Léon

Une poire pour Victoire

...

J’ai une banane pour Anne

Et une pêche pour Umesh

...

J’ai des amendes pour Armande.

Des mandarines pour Céline.

...

Pour les autres, je n’ai rien!

Mais partager fait du bien!

... 

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Message à l'attention d'une pléiade de grincheux, fâcheux, et autres "Précieux dégoûtés",

dont les commentaires perçus ici et là au sujet de la fête séculaire de la Saint Valentin,

ont contribué à me dicter cette pensée :

 

               

                          Oh, bien sûr, accordons-le aisément, la Saint Valentin est devenue au fil des ans une tradition des plus commerciales, tout comme les célébrations profanes dérivant de notre calendrier grégorien ! Devons-nous pour autant rejeter ces fêtes émaillant la sente de notre quotidien, telle celle de la Noël, sous prétexte que nous sommes assaillis de propositions un rien mercantiles ? Ne sommes nous pas suffisamment responsables pour effectuer délibérément, sans faire l'objet de manipulations qu'elles qu'elles soient, notre choix ?

                        N'oublions pas, de grâce, que sous l'enveloppe artificielle, se cache un sens véritable, un langage symbolique prééminent, que nous risquons de voir s'éteindre, à force de nous ingénier à en ignorer les vertus, la source, en similitude, assurément, de ce fameux rite de Saint Valentin tant décrié ... rendez-vous marquant, de surcroit, le temps de la "Pariade des oyseaulx" comme nous le content moult chansons et fabliaux d'un "Temps jadis" villonien...

                       Savez-vous seulement, chers détracteurs nous navrant le cœur, que ce dernier n'est pas une création récente de nombre "boutiquiers" désireux de réaliser un chiffre d'affaire "juteux", mais peut s'enorgueillir d'être le fruit, notamment, de l'ère médiévale ( pour évoquer un pan historique, le plus proche de notre époque), Bas Moyen-âge détenteur d'annales florissantes dues en particulier à des figures éminentes de la littérature, à l'instar du "Prince des poètes", Charles d'Orléans, alors captif des Anglais, de noble Dame Christine de Pisan au service de la gent de "femenie", précédés par le fondateur présumé, le vaudois dépendant de la Cour de Savoie, Othon de Grandson, qui au cours de la deuxième moitié du XIVe siècle, vers 1370, officiant  en tant que chantre et chevalier pour le royaume d'Angleterre,  eut à cœur, de faire connaître cette "guise" caractéristique de pratiques raffinées baptisées de "fin'Amor" ou d'Amour courtois, la répandant sitôt dans le monde latin, notamment en faveur des "gentilz seigneurs", au sens étymologique de la locution (Moyen français) de son berceau natal Savoyard.

                      Est-il, en l'occurrence, utile de souligner, qu'un tiers de son œuvre poétique est d'ailleurs, dédié à ce culte émergent célébrant le petit Dieu malin ailé, muni de "cruelles sagettes", digne enfançon de la divine Cythérée aux cheveux ceints de violettes, l'incarnation de la Beauté et de l'Amour, nous invitant à révérer le "Temple de Cupido", repris entre-autre, sous la Renaissance, par Clément Marot ?

                      À titre indicatif, retenons, si vous le voulez bien, concernant le premier, soit le créateur de cette fameuse guise, La Complainte de Saint Valentin (I et II), La Complaincte amoureuse de Sainct Valentin Gransson, Le Souhait de Saint Valentin et Le Songe Saint Valentin)...

                     Fleurons, donc, faisant vibrer les cordes de la lyre orphique, ayant grandement participé à instituer semblable coutume, puisqu'ils se sont incontinent empressés d'en témoigner au sein de leurs écrits, dès qu'ils eurent l'opportunité de répandre leurs "Bonnes Chansons " léguant ainsi, pour la postérité, tout un pan d'usages devenus historiques, faisant indéniablement partie de notre patrimoine !!! 

                     En conséquence, ne serait-il point regrettable, de les voir péricliter à jamais, ces mœurs pénétrées de significations profondes appartenant à nos civilisations occidentales, sous le simple motif, que nous n'en pouvons plus de tant de conditionnement publicitaire, que nous croulons sous le poids de tentations " indécentes" frôlant fréquemment, avouons-le honnêtement, le mauvais goût !

                    Néanmoins, permettons-nous, au terme de ce billet, un simple questionnement à l'adresse des grincheux, "Fâcheux" molièresques et autres "Précieux dégoûtés " désignés, sinon incriminés, qui s'évertuent à faire la fine bouche, à faire résonner leurs voix discordantes  ne reflétant que sombre mépris et souverain rejet à l'endroit de cette date symbolique du 14 février, s'élevant contre  la "mièvrerie"  guimauve, s'en dégageant : quelle position adoptent-ils, ces fiers rebelles exécrant ces rituels et festivités héritées du calendrier chrétien grégorien, face à la nuit de Noël ?

                    Fidèles à leur convictions libertaires, en tout point respectables, font ils semblant d'ignorer le soir du réveillon, jugeant indigne de s'associer  à la débauche d'écœurantes ripailles et autres opulentes réjouissances gages de valeurs en déliquescence ? Sans doute, en cette veillée étoilée, animés d'un généreux élan irrépressible, vont-ils jusqu'à faire maigre chère, ou jusqu'à jeûner même, objectif spirituel s'entend, afin de s'associer aux malheureux peuplant la planète !  Désertent-ils le monde, tels des Alcestes du Misanthrope afin de s'adonner à leur ascèse, la méditation, se ressourçant dans la "cellule de leur recueillement" ?  

                   Non ? Vraiment ? Quel grand dommage, et quelle magnifique acte manqué de pouvoir mettre en application, leur idéal d'iconoclastes !!!

                  Mais foin de dérision, bien que nous partageons un aphorisme de Sacha Guitry qui professe que, "Craindre l'ironie, c'est redouter la raison," et séparons-nous, Amis, sur une note constructive, effleurant à nouveau, la personnalité de Othon de Grandson, familier des mœurs aristocratiques d'Outre Manche, côtoyant dans l'ancien fief des Plantagenêts, ce que ces terres comptent d'influent en matière d'écrivains, à l'instar de Chaucer auteur des Contes de Canterbury.

                 Or, pour nos pires ennemis, guerre dite de "Cent ans" venant de s'achever oblige, la Saint Valentin  exprimait un charmant vœu, celui pour un gentil homme, au sens noble du terme, de pouvoir choisir l'heureuse élue, sa Valentine, "gente dame" ou "gentille damoiselle", couverte pour la circonstance d'honneurs, de présents, avec laquelle le "damoiseau" s'engage... le temps du cycle des quatre saisons, à quelques "esbattements" amoureux placés sous le sceau de Platon, tout en adoptant, ou non, la règle de l'anonymat !

                   Il était de bon ton, une fois la tendre "mie" ou tendre "ami" déclaré, de lui prouver son attachement, que la foi prêtée soit légère ou à l'inverse, profonde, le mettant  parfois  à l'épreuve ; les "Amants" échangeaient alors leur serment mutuel renouvelable, ou périssable, lors de l'apparition immuable de ces heures verdoyantes du premier jour du printemps, revêtant la forme d'un présent dont nous avons, hélas, de nos jours, perdu l'usage, nommé "Chapelet ou chapieau de flors", couronnes arborées  en parure de "couvre-chef" ou coiffes florales éphémères, confectionnées de la main d'habiles "bouquetiers-tresseurs de fleurs" patentés, fleuronnant parmi les "vieux métiers", quand ce n'était pas la gent  féminine elle-même, qui affectionnait de réaliser son propre ouvrage ...

                    Et ce n'est certes point, la poétesse Christine de Pisan, qui viendra nous contredire, n'est-ce pas ? :



"Très doux ami, or t'en souvienne,

Dès aujourd'hui je te retiens

Pour mon ami, et aussi mien

Je veux que tout ton cœur devienne ;



Car c'est la guise et je l'entends,

Entre les amants ordonnée,

Que le premier jour du printemps

On retienne ami pour l'année.



À cette fin que l'amour tienne

Un chapelet vert fait très bien,

On doit donner chacun le sien

Tant que l'autre année revienne,

Très doux ami, or t'en souvienne.



Je t'ai choisi et je t'attends,

Car m'amour te sera donnée ;

Peine a souffert mais en son temps

Te sera bien récompensée.

Afin que la guise maintienne

Le jour Saint-Valentin : est tien

Mon chapelet et le tien, mien.

Je t'aimerai quoi qu'il advienne

Très doux ami, or t'en souvienne."



Christine de Pisan (1364-1430)

 

(Pièce de forme non identifiée, partiellement modernisée, par Jeanine Moulin,

"Choix de Poèmes", Édition Pierre Seghers, 1962)



Légende de la miniature :


Ci dessous, voici un témoignage probant, non pas de cette "guise" de la Saint Valentin par elle-même,  mais de celle illustrant l'art de "tressier un chapelet joli de doulces flours"

pour son "Très doux ami"...


Au cœur de l'Hortus conclusus, jardin clos castral accueillant maintes essences botaniques printanières, noble dame Emilia repose sur une banquette d'herbe fine afin de s'adonner à son violon d'Ingres favori : confectionner une couronne de roses blanches et vermeilles 

dites de Provins (Rosa alba L. et Rosa gallica officinalis L. ),

sous les regards des prisonniers Arcitas et Palemon


Enluminure appartenant à l'ouvrage de Boccace, "la Thésaïde"

par le Maître du Roi René d'Anjou, Barthélemy d'Eyck

(vers 1460-1465)

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Puis, pour nous quitter d'une manière poétique en beauté,

voici un trio d'œuvres médiévales authentifiées et anonyme :



Fragment du « Dit de la Rose » de la poétesse Christine de Pisan

dont elle donnera lecture le 14 février,

en ce jour de célébration amoureuse de la Saint Valentin concomitante

à la fête de la duchesse d’Orléans,Valentine Visconti.

Oeuvre chargée de défendre les femmes malmenées par le misogyne Jean de Meung,

auteur de la deuxième partie du fabuleux et légendaire Roman de la Rose.


"À bon Amour, je fais vœu et promesse
...Et à la fleur qui est rose clamée…
Qu’a toujours mais la bonne renommée
Je garderai de Dame en toute chose.
Ni par moi femme ne sera diffamée :
Et pour cela prend l’ordre de la Rose…
Écrit le jour Saint Valentin
Où maints amants dès le matin
Choisissent amours pour l’année :
C’est le droit de cette journée."



II


Ballade de Charles d'Orléans en l'honneur de la coutume de la Saint Valentin :



Le beau souleil, le jour saint Valentin,
Qui apportoit sa chandelle alumee,
N'a pas longtemps entra un bien matin
Priveement en ma chambre fermee.
Celle clarté qu'il avoit apportee,
Si m'esveilla du somme de soussy
Ou j'avoye toute la nuit dormy
Sur le dur lit d'ennuieuse pensee.

Ce jour aussi, pour partir leur butin
Les biens d'Amours, faisoient assemblee
Tous les oyseaulx qui, parlans leur latin,
Crioyent fort, demandans la livree
Que Nature leur avoit ordonnee
C'estoit d'un per* comme chascun choisy.
Si ne me peu rendormir, pour leur cry,
Sur le dur lit d'ennuieuse pensee.

Lors en moillant de larmes mon coessin
Je regrettay ma dure destinee,
Disant : " Oyseaulx, je vous voy en chemin
De tout plaisir et joye desiree.
Chascun de vous a per qui lui agree,
Et point n'en ay, car Mort, qui m'a trahy,
A prins mon per dont en dueil je languy
Sur le dur lit d'ennuieuse pensee. "

ENVOI

Saint Valentin choisissent ceste annee
Ceulx et celles de l'amoureux party.
Seul me tendray, de confort desgarny,
Sur le dur lit d'ennuieuse pensee.

(*) compagnon



III

 Enfin, pour nous faire prendre notre mal en patience,

dans l'attente de jours plus cléments et plus fastes, sur un plan naturaliste,

ci-joint une Chanson du XIIIème siècle  mêlant faune et flore, extraite des "Carmina burana"

annonçant le renouveau printanier, à l'heure fleurissante où la feuillée verdoie,

se parant se ses plus étincelants atours émeraudes,

où le lis de la Madone et du mois de Marie embaume...

nous offrant les délices  de son pur calice :

 

…” C’est maintenant le printemps,

la terre sous les jeunes plants reverdit,

le soleil brille avec un nouvel éclat,

le bois se couvrent de feuillage,

les lys resplendissent de blancheur,

tout est en fleurs.

.

Le ciel est serein,

l’air est doux,

les vents sont tombés,

il fait agréablement chaud,

le jour est clair,

les oiseaux chantent.

.

Le merle siffle,

le rossignol gazouille,

la grive babille,

l’étourneau piaille,

la tourterelle gémit,

le ramier roucoule,

la perdrix cacabe,

l’oie cacarde,

le cygne crie,

le paon criaille,

la poule glousse,

la cigogne claquette,

la pie jacasse,

l’hirondelle trisse,

l’abeille bourdonne,

le guêpier chuchette.

.

Le hibou ulule,

le coucou coucoule,

le moineau pépie,

le corbeau croasse,

le vautour jabote,

l’épervier lamente,

l’effraie hue,

la corneille craille,

l’aigle glatit,

le milan huit,

le canard caquette,

le geai jase,

la chauve-souris grince,

le butor beugle,

la grue craquette,

la cigale stridule.

.

L’onagre braille,

le tigre feule,

le cerf brame,

le verrat grogne,

le lion rugit,

le léopard râle,

la panthère rauque,

l’éléphant barrit,

le lynx miaule,

le sanglier grommelle,

le bélier blatère,

le mouton bêle,

le taureau mugit,

le cheval hennit.

.

Le lièvre vagit,

le renard glapit,

l’ours gronde,

le loup hurle,

le chien aboie,

le chiot jappe,

la grenouille coasse,

le serpent siffle,

le grillon grésille,

la musaraigne souffle,

la souris chicote,

la belette piaule,

la truie couine,

l’âne brait.

.

Voilà les cris des oiseaux

et des quadrupèdes,

surpassés en harmonie

par l’unique phénix,

dont le séjour touche

au paradis.

.

Le soleil s’est installé

dans sa résidence d’été,

les roseaux frémissent

doucement,

les ceps de vigne déploient

leurs pampres fleuris,

des herbes parfumées

pointent.

Le paysan est en joie.

.

Désormais les serpents pullulent

dans les rivières qui débordent,

une pluie fécondante

imbibe la terre en profondeur,

le ciel ouvre ses cataractes.

La cannelle et le baume

exhalent leurs effluves,

la violette, la rose

et l’armoise s’épanouissent.

Les animaux s’accouplent.”…

 

 


Et pour les "savants" éclairés latinophiles, maintenant la version originale :

 


… “132

1a.

Iam vernali tempore

terra viret germine,

sol novo cum iubare.

frondent nemora,

candent lilia,

florent omnia.

1b.

Est celi serenitas,

aeris suavitas,

ventorum tranquillitas;

est temperies

clara et dies,

cantant volucres:

2a.

Merulus cincitat,

acredula rupillulat,

turdus truculat

et sturnus pusitat,

turtur gemitat,

palumbes plausitat,

perdix cicabat,

anser craccitat,

cignus drensat,

pavo paululat,

gallina gacillat,

ciconia clocturat,

pica concinnat,

hirundo et trisphat,

apes bombilat,

merops sincidulat.

2b.

Bubo bubilat

et guculus guculat,

passer sonstitiat

et corvus croccitat,

vultur pulpat,

accipiter pipat,

carrus titubat,

cornix garrulat,

aquila clangit,

milvus lipit,

anas tetrinnit,

graculus fringit,

vespertilio et stridit,

butio et butit,

grus et grurit,

cicada fretendit.

3a.

Onager mugilat,

et tigris raceat,

cervus docitat,

et verres quirritat,

leo rugit,

pardus ferit,

panther caurit,

elephans barrit,

linx et frennit,

aper frendit,

aries braterat,

ovis atque balat,

taurus mugit,

equus et hinnit.

3b.

Lepus vagit,

et vulpis gannit,

ursus uncat,

et lupus ululat,

canis latrat,

catulus glutinat,

rana coaxat,

anguis sibilat,

grillus grillat,

sorex desticat,

mus et minnit,

mustela drindrit,

sus et grunnit,

asinus et rudit.

4.

He sunt voces volucrum

necnon quadrupedum,

quarum modulamina

vincit phenix unica.

5a.

Iam horrifer Aquilo

suavi cedit Zephiro,

sole in estifero

degente domicilio.

dulcisona resonat harundo.

floride cum floridis

florent vites pampinis.

odorifera

surgunt gramina,

gaudet agricola.

5b.

Nunc dracones fluminum

scatent emanantium;

imber saluberrimus

irrigat terram funditus;

cataractas reserat Olimpus.

redolent aromata,

cum cinnamomo balsama.

virent viola,

rosa et ambrosia.

coeunt animalia.”…



Ce manuscrit des "Carmina burana" fut découvert en 1803 par le commissaire royal Christophe von Aretin à

la bibliothèque de l’Abbaye bénédictine de Benediktbeuern, en Bavière. Il contenait une collection de

poèmes médiévaux en latin qui furent publiés pour la première fois en 1847 à Stuttgart.

Il comporte 112 folios, certains poèmes demeurant incomplets,

tandis que d'autres folios ont été intervertis…

Ce corpus a sans doute été écrit entre 1220 et 1250 par un groupe de lettrés anonymes maitrisant la

stylistique de la langue littéraire, la théologie, la Bible et les œuvres de l’Antiquité.

Il est composé de poèmes lyriques et non lyriques, de veine popularisante.

Le recueil actuel est formé de 238 pièces de longueurs  inégales, réparties en quatre catégories :

- les poèmes satiriques et moraux (1-55)

- les poèmes d’amour (56-186)

- les poèmes du jeu et du vin (187-226)

- les drames religieux (227-238).



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L’éternité de mes songes.

 

Angoisse d’un délire, affolée je m’encours,

Après l’absurde éternité de mes mirages de feux,

La quête d’émois nouveaux me poursuit de pas en cours,

Fantasmes des chimères, fantômes des couvre-feux.

 

Et je cours de planètes en songes émerveillés,

Sur l’écharpe de gaze gonflée de l’haleine,

Des zéphyrs du nord-ouest aux souffles ensoleillés,

Par les bulles de cristal, soupirés par Sélène.*

 

Cinglant vers le grand large du rêve fou d’un rêve,

Pour rejoindre sur l’onde tes étalons d’écume,

Je brûle de tes soupirs et je plonge sans trêve,

Dans l’oasis des saveurs du sommeil dans la brume.

 

Obsession d’un mirage, l’enluminure des nuits,

Inhale la moirure des effluves de ta peau,

Et je tisse en traits d’argent l’aqueduc de nos minuits,

Pour couler dans un ailleurs au fil des temps d’un troupeau.

 

Amour fou sans barrage, les mondes parallèles,

Accueillent notre passion qui survit dans les siècles,

L’éternité des songes  prouve les diallèles*,

Nichés sur les buddleias*, dans un envol de thècles*.     Claudine QUERTINMONT D'ANDERLUES.

 

 

 

Sélène : relatif à la lune.

Diallèle : paralogisme dans lequel est donné pour preuve d’une proposition une seconde proposition      que l’on prouve elle-même par la première.

Buddleia : arbre à papillons.

Thècle : papillon de jour de la famille des lycénidés.  Wiktionnaire.

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ADMINISTRATEUR GENERAL

L'événement, guide mensuel de l'élégance et de l'art de vivre en Belgique, annonce l'exposition-événement de l'Espace Art Gallery des Artistes de la Ligue des insuffisants rénaux

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Les membres du Réseau Arts et Lettres sont cordialement invités au vernissage en date du 22 février 2012

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Premier baiser (suite).

Lors de notre premier baiser,

sur votre langue rose,

a glissé puis fondu,

 mon cœur extravagant, un peu perdu,

 époux du vôtre,

entrebâillé,  en attente !

 

Il y demeure depuis bien au chaud,

tel un chat endormi dans une flaque de soleil,

confiant et libre,

un pur délice !

 

Soyez mon éternel !

 

 

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Mélancolie,

 

Je désire vous offrir le plus beau ciel gris du monde,

vous faire don de mon cœur qui tonne avec douleur,

vous le faire entendre lors d’un inespéré baiser,

volé ou accordé entre deux rendez-vous !

 

Ce cœur dont les battements s’alcoolisent de vous,

arythmiques, symphoniques ; presque fou !

 

Cœur tout découvert, gris d’été,

 puisque je vous écris cette lettre aujourd’hui !

 

 

 

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La Saint Valentin

 

Coucou!! C'est la Saint-Valentin.
Le courrier du coeur va bon train.
On expédie et on reçoit
De jolis coeurs en papier peint
Ou en chocolat ,quelques fois.
Moi, je te garde dans le mien,
Je veux rester ton Valentin.

 

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Une intervention profitable

 

Mon esprit curieux interroge mon âme,

Quand elle est sans élan, indifférente à tout.

Pour la rendre sensible, il a bien des atouts,

Il sait faire danser des vagues ou des flammes.

...

Quand elle est sans élan, indifférente à tout,

Préservée des douleurs que peut causer un drame,

Il sait faire danser des vagues ou des flammes.

Elle accueille comblée des instants pleins de goûts.

...

Préservée des douleurs que peut causer un drame,

Des blessures soudaines infligées à beaucoup,

Elle accueille comblée des instants pleins de goûts,

Des projets fort tentants, qui lentement se trament.

...

Des blessures soudain infligées à beaucoup,

Reste encore épargné mon corps de vieille dame.

Des projets fort tentants, qui lentement se trament,

Naissent dans cet espace où notre vie se joue.

...

14 février 2012

 

 

 

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OFFRANDE

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Geste  de l'Estampe que l'on retrouve tout au

long de l'Age d'Or du Monde Flottant  ou

U Kyo- e (1780 -1850 environ)

Beauté idéalisée des gestes codés

Instant éphémère , comme un arrêt sur image

Délicatesse faussement naturelle

Geste de l'offrande par les deux mains en couronne

Telle une coupe

Offrande du coeur sans retour

Je vous offre ce désir d'offrir

AA

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Pour la Saint Valentin

                "Donne-moi tes mains pour l'inquiétude

                Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé

                  Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude

                Donne-moi tes mains que je sois sauvé

              Lorsque je les prends à mon propre piège

                De paume et de peur de hâte et d'émoi

              Lorsque je les prends comme une eau de neige

                 Qui fuit de partout dans mes mains à moi

                     Sauras-tu jamais ce qui me traverse

                      Qui me bouleverse et  que m'envahit

                  Sauras-tu jamais ce qui me transperce

                    Ce que j'ai trahi quand j'ai tressailli

                    Ce que dit ainsi le profond langage

                     Ce parler muet de sens animaux

            Sans bouche et sans yeux miroir sans image

                  Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots

              Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent

                 D'une proie entre eux un instant tenue

                  Sauras-tu  jamais ce que leur silence

                     Un éclair aura connu d'inconnu

           Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme

                S'y taise le monde au moins un moment

             Donne-moi tes mains que mon âme y dorme

                  Que mon âme y dorme éternellement."

"Les mains d'Elsa"de Louis Aragon

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Sain Valentin, le jour où tu est arrivée

Toute ma vie j'ai rêvé de ce jour. Toute ma vie, après avoir tant pleuré et tellement ri que tu es arrivée ici. A l'âge respectable, aux cheveux grisonnant je te regarde, je te dévore des yeux, et dans la sérénité qui m'est propre en ce jour solennelle je prépare le feu de l'Amour pour te recevoir dans le doux clair de lune.

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https://artsrtlettres.ning.com/photo/joyeuse-saint-valentin?context=user

https://artsrtlettres.ning.com/video/rosyline

Chère Rosyline

de si bienveillante mine,

ta petite Colombine

-        tenant son cœur offert

d’un geste intérieur si sincère ! -

aussitôt par moi fut partagée

pour la joie attendrie

de tous les amis !

A ton image

aimante et sage,

elle émane douceur

et tendresse.

Tout dans ses traits

et teintes pastelles caresse.

D'elle émane tant de douce poésie

qui rend nos cœurs

tout émus et ravis !

Elle fera fondre et craquer

les plus blindés

et leur  inspirera sans tarder

la joie d’aimer !

 

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La foire aux livres de Bruxelles

Bonjour à tous et à toutes. Par monts et vallées, je transporte ça et là ma passion de l'art et de l'illustration que vous pouvez découvrir ici :

http://doutremer.over-blog.com/

ou là :

http://www.editions-amiver.com/

Je serai présent à la foire aux livres de Bruxelles en tant qu'auteur, Bruno Doutremer, mais également éditeur. Au plaisir de vous y rencontrer.

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HISTOIRE COURTE 15 (Suite et fin)

.........

 

Régine observait le flacon de somnifères sur la table de chevet.

Elle occupait la"guest house" chez Yvette, la soeur de Louise. Elles avaient fait des caisses toute la journée dans la grande maison, étonnament dans une atmosphère joyeuse d'où la nostalgie semblait absente!

Le retour en France pour Yvette après toutes ces années, c'est, disait-elle comme rentrer au port après une merveilleuse croisière... Je me suis sentie en perpétuelles  vacances dans ce pays généreux, près d'un époux qui l'était infiniment lui aussi... Il est parti et bientôt ce sera mon tour, le pays de mon enfance accueillera mes cendres et le vent de l'atlantique pourra bien les emmener où bon lui semblera vers cet infini inconnu!

 

Régine souriait, Yvette est quelqu'un d'excetionnel comme Louise, je vais essayer d'être à la hauteur!

Demain, comme prévu, je vais poster une lettre à mon adresse pour Marcel. Je n'ai pas su le comprendre, mais notre histoire aurait pu être belle, elle fut courte, passionnée et sans concession, sans mots blessants nous laissant le cadeau d'une forme d'amitié indulgente, pas mal! Plutôt rare...

Alors, je lui laisse ce qu'il me reste de biens. Cela va l'aider car je sais qu'après la perte de son boulot suite à une restructuration aussi sauvage qu'injustifiée, il a pas mal ramé! Il s'en est sorti mais se retrouve sans réserve et il ne rajeunit pas lui non plus... Ses enfants l'ignorent depuis son divorce mais je ne vais tout de même pas me faire du tracas pour lui! Louise son amie d'enfance, l'a déjà beaucoup aidé, elle va finir par se rendre compte qu'il est aussi l'homme qui lui convient depuis toujours! Tout ira bien!

Depuis 2 jours je commence à avoir mal, c'est supportable mais lancinant...

Après demain nous reprenons l'avion vers Paris sans escale, mon dernier voyage, il est temps...

J'ai écrasé les somnifères de 2 flacons et hier j'en ai goûté l'équivalent d'un avec une cuillière à café de yaourt en ajoutant du sucre, c'était très mangeable! Je sais qu'ils ont cette marque de yaourt dans l'avion, j'en demanderai donc 2 et j'ajouterai le flacon lorsque Louise ira aux toilettes se démaquiller avant de dormir comme elle est habituée à le faire. Après une petite vodka tonic et by-by bobo, bonjour dodo éternel!

Le matin lorsque nous arriverons à Paris, on devrait croire à un arrêt cardiaque durant mon sommeil, c'est parfait! Le crime parfait envers moi-même! Je suis désolée pour Louise, mais losqu'elle lira la lettre que je vais lui poster, je suis certaine qu'elle comprendra. Ces dernières semaines au States en sa compagnie ont été parfaites, j'ai fait tout ce que j'aime, je garde un grand souvenir de la Carmen du Met!

 

Demain j'ai invité les 2 soeurs pour du homard dans un super resto sur l'océan, je m'en réjouis déjà! Je ne cherche pas à me faire du cinéma, mais si vraiment il y a quelque chose après, je vais enfin rejoindre celui sans qui la vie a perdu le goût du bonheur, et éviter par la même occasion les misères de la maladie. C'est plutôt malin, et après tout je le vaux bien!

 

Louise est assise dans le salon chez Régine, à ses côtés Marcel et devant eux sur la table basse les 2 lettres écrites par leur amie depuis New-York et la bouteille de Dom Pérignon qui les attendait dans le réfrigérateur.

Ils n'ont pas le coeur à la fête mais ils veulent à tout prix respecter les dernières volontés de celle qui a tellement compté pour eux.

Dans les 2 lettres il y avait à un moment la même phrase : Si tout a fonctionné comme je l'espère...J'aimerais que tous les deux vous vous retrouviez à l'appart et que vous vidiez conscienceusement la bouteille de champ qui vous attend au frais depuis la veille de notre départ pour les States!

 

Après, vous devriez aller au petit resto italien que Louise et moi aimions. Vous saluerez Rino de ma part et de mon nuage vous saurez alors que je vous souris et que je suis heureuse, si heureuse de cette tendre complicité que vous avez toujours eue sans vous en rendre bien compte...

A bientôt tous les deux et merci pour tout!

 

J.G.

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HISTOIRE COURTE 15 (Suite...)

.........

 

Dans une demi conscience, Régine entendait les appels successifs et stridents de la sonnette!

Péniblement, elle se leva en tibutant et se dirigea vers la porte d'entrée, elle marmonna : Plus jamais 2 somnifères... ou bien est-ce le mélange avec la vodka?...

Qui est là, demanda-t-elle avant d'ouvrir? C'est Louise, active un peu il est déjà 11H et nous allons louper l'avion, tu n'as tout de même pas oublié que nous partions aujourd'hui!

Régine se frotta les yeux qui étaient gonflés, s'essuya les joues mouillées de larmes, se passa la main sur le front qui était brulant et incrédule ouvrit enfin la porte qui était verrouillée à triple tour!

Louise! Oh Dieu Louise! Régine sanglottait, tu n'es donc pas morte?

-Qu'est-ce que tu racontes, c'est toi qui es malade tu es brulante! Tu as du faire un cauchemar!

Régine ne savait plus où elle en était! Il lui semblait encore entendre la voix de la commissaire, l'interrogeant pour trouver le mot de passe du portable, elle revoyait son amie allongée si belle dans ce qu'elle avait cru être son dernier sommeil et comme en sépia elle repensait aussi aux projets de vacances aux Etats-Unis, mais oui, cette semaine à New-York et puis la Californie chez la soeur ainée de Louise pour l'aider à déménager! Où donc étaient le réel et la fiction?

Louise entraina Régine vers la chambre et sourit, formidable tes valises sont prêtes! Attention tu as cassé le verre tu vas te blesser pieds nus! Qu'est-ce que c'est que ce flacon de somnifères, c'est ridicule! Si tu n'arrives pas à dormir prends plutôt un bouquin, tu vas te détruire la santé!...

Alors brutalement la réalité ressurgit pour Régine dans toute sa cruauté; elle se revit chez la doctoresse et réentendit le verdict : cancer du foie, il faut attaquer la chimio sans attendre, vous auriez du consulter bien plus tôt!...

Elle sourit pourtant à Louise et prit son passeport dans le tiroir de la commode! Pas de problème, je me douche et nous partons nous aurons ainsi le temps de passer par la banque, j'ai envie de faire des folies à New-York.

-Je pensais que nous irions déjeuner au club, Marcel y joue tous les mercredi à 14H, je pourrai lui confier les clés de l'appart pour le courrier et il m'enverra un mail si besoin; tu devrais lui demander s'il ne veut pas te rendre le même service! Après tout c'est un de tes ex.il te doit bien cela non?

Pourquoi ne pas laisser ses clés à Marcel? Après lui, Régine avait banni les hommes de sa vie, pour un temps avait-elle confié à Louise... Oui, bien sûr, je vais lui laisser mes clés, c'est bien ce que je comptais faire! Louise devine toujours tout et je m'enverrai aussi une lettre qu'il trouvera en relevant mon courrier!

-Oui, c'est judicieusement romanesque...

Et Régine se mit à sourire en pensant que tout cela ressemblait à un rêve éveillé et non plus à un cauchemar! Juste quelque chose qui était écrit...

Les 2 amies s'offrirent un lunch fort agréable au club de tennis. Marcel arriva juste avant 2H et accepta les 2 clés avec gentillesse. Vous êtes parties pour combien de temps?

-Un mois! Mazette on ne se refuse rien s'exclama-t-il, j'espère que tu n'as plus ce ficus qui perd ses plumes? Interrogea-t-il encore en se tournant vers Régine...

-Je l'ai jeté après notre rupture, lui répondit-elle, il me faisait toujours penser à toi et elle sourit taquine!

Julien, le fils de Louise arrivait pour les conduire à l'aéroport et Régine distraite ne put observer la mine déconfite de Marcel, qui n'échappa pourtant point à Louise!

 

Installée dans l'avion, Régine épuisée se mit à compter par le hublot les nuages comme des moutons et très vite s'endormit!

Louise l'observait en silence et pensait qu'à son réveil son amie devrait lui expliquer sa bizarre réaction du matin...

En attendant je vais essayer de faire un somme moi aussi. Le film qu'ils proposent, je l'ai déjà vu. Le temps devrait passer plus vite en dormant... Et elle termina sa vodka d'une traite et ferma les yeux avec application.

 

A New-York, l'hôtel était central et confortable. C'est Julien qui le leur avait renseigné, il avait même négocié un prix puisque au moins une fois chaque trimestre il y passait plusieurs jours pour ses affaires! Elles avaient pris une suite, deux chambres séparées par un petit salon et 2 salles de bain.

 

Régine scrutait son visage dans le miroir de la salle d'eau et curieusement elle souriait! Tout va bien, les yeux restent vifs et mon teint un peu jaune est masqué par une super crème bronzante. A part quelques nausées matinales, rien de bien dérangeant! Bizarrement je digère sans problème et j'en profite au maximum, je me fous enfin de prendre du poids! C'est même plutôt le contraire qui devrait se passer...

De toutes les façons je me suis donné un mois et j'ai l'intention d'en profiter au jour le jour. Curieusement, je ne me suis jamais sentie aussi sereine, il suffit d'accepter!...

Evidemment pour moi c'est plus facile, au niveau familial c'est le désert et mes amitiés sont belles et confortables. Il n'y a qu'à se dire qu'après ces supers dernières vacances, je vais rejoindre Claude qui sûrement m'attend patiemment sur son petit nuage! J'aime cette image, elle me fait sourire, il est si jeune dans mes pensées, il a l'âge de son départ, 40 ans! Me prendra-t-il pour sa mère? J'ai aujourd'hui l'âge qu'elle avait lorsque nous l'avons perdu dans ce stupide accident...

Mais non, là où il est, on a la science claire et légère, on sait, et on trouve ça bien!

Finalement j'ai pres

que hâte d'y être! Juste ce tunnel pour l'atteindre un rien dérangeant, un peu inquiétant!

En attendant, fais-toi belle ma fille, ce soir Louise et toi vous allez au Met!

......

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Christian Rolet expose à la Galerie 2016

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Christian

Rolet

 

Jusqu'au 25 mars (de 13 à 18h; fermé lundi à mercredi)

 

à la Galerie 2016

Rue des Pierres, 16

1000 Bruxelles - Belgique

Téléphone :

02-502.81.16


Peinture récentes de l' artiste,

30 nouvelles œuvres petits et grands formats

           

 

Plasticien, professeur de recherches picturales et tridimensionnelles à l'Académie des Beaux-Arts de Tournai, Hainaut, Belgique.

 

Christian Rolet affectionne les matières. Il ne se contente pas d'apposer de l'huile ou de l'acrylique sur une toile. Il lui faut diluer le produit, le combiner avec de la cire ou du sable, mettre en continuité le lisse et le râpeux, le translucide et l'opaque. Conséquence, sa peinture est à la fois d'évidence et de mystère, limpide et complexe. L'aléatoire se conjugue avec le voulu.

La forme identifiable avec l'évanescence abstraite.

De là sans doute la fascination irradiée par la majorité de cette production.

 

La thématique se rapproche de la pratique picturale. Elle met en présences féminin et masculin, femme et homme.

Tous deux sont, à l'instar de la réalité, opposés et complémentaires, hostiles et aimantés.

 

Le travail de l'artiste consiste par conséquent à traduire les antagonismes et les fusions, respectant les individualités tout en expriment le couple. Ses compositions se nimbent de lumière intérieure, se parent d'épaisseurs affirmées ou rongées. L'uni se voit investi de failles, d'anfractuosités.

 

L'œil s'accroche d'abord à ce qu'il croit reconnaître: un muscle cardiaque, une cellule, un utérus, un pénis, des lèvres, un long gant noir, une cuiller. L'esprit se réfère aux mots de certains titres:

La plaie absente, Le désir et la forme, Le mariage forcé, L'attirance, Le souffle. Voire La fente indéchiffrable.

Ceci n'est qu'un appât avant que le visiteur puisse se livrer au plaisir de l'alchimie picturale qui s'offre à lui.

Il ne lui reste seulement à s'abandonner à ses perceptions. Le rouge, bien sûr, décliné dans ses gammes de bruns et d'orangés; mais aussi des verts, des ocres, des bleus, des gris palpitants de nuances.

Ensuite, il convient d'arpenter la surface des tableaux. Ils sont cadastrés, mettant en rapport des territoires délimités, inscrivant des séparations, assurant des réunions. Ils recèlent des pans opaques derrière lesquels se déroulent des actes cachés ou manqués; ils s'ouvrent sur des baies baignées de clarté éblouissante. Ils accumulent les signes.

 

Ils laissent deviner des passages, traces ténues comme celles des étoiles filantes.

Pour les papiers le support n' est pas n'importe lequel. C'est un papier dont la texture a du corps et dont le format est constant. Ce qui permet de jouer sur la capacité d'absorption du medium. Cela contraint à des agencements précis selon que le peintre désire un travail de modeste grandeur ou une oeuvre imposante: chaque feuille est alors accolée à une ou plusieurs autres, de deux jusqu'à la cinquantaine.

Ces juxtapositions de pages engendrent une impression particulière. Comme si le passé se reliait au présent. En effet, rien de plus ancien que le papier et, par ailleurs, quoi de plus récent en art que les montages vidéo: or, les agglomérats de folios, de par leur identique surface rectangulaire, rappellent la forme des écrans de télé superposés utilisés dans certaines installations.

Et le spectateur est convié à y regarder des images. Elles sont quelquefois décodables immédiatement dès qu'elles affichent une ressemblance avec des éléments connus, par exemple, la célèbre bougie d'Amnesty International. Elles sont, le plus souvent, mystérieuses, cabalistiques, apparentées au domaine de l'occulte ou à celui d' une ethnographie inconnue.

Par moments s'identifient donc des éléments familiers. A d'autres se profilent des signes graphiques réduits à leur signifiant visuel. Quels qu'ils soient, il apparaît en tout cas qu'il est question d'un univers organique. Face à la plupart des figures proposées, comment ne pas songer à des cellules, à des organes, à des virus, à du cartilage.

Végétal, minéral et animal se conjuguent en une fluide concordance.

La perception est à relier avec les techniques utilisées. Huiles, encres, cire se mêlent à des pigments acryliques dont quelques-uns ont l'aspect de l'or ou d'autres métaux, à de la colle et à des vernis, à du sable de verre. Les couches successives de matières absorbent ou reflètent la lumière, la phagocytent ou l' irradient.

Cette alchimie savante, où l'aléatoire se joint à la volonté affirmée d' obtenir des effets diversifiés, mène à un raffinement tourmenté au sein duquel cohabitent des pulsions vitales, des fantasmes récurrents auxquels les titres des travaux donnent une dimension supplémentaire: La musique du désert, La ronde des insensés, Médium guérisseur ou Comme si la vie venait..

Chaque détail se comporte à la manière d' une trace, souvent enfouie, prête à sombrer dans l'oubli ou à émerger au contraire pour imposer sa présence. De même les petits objets s'avèrent insolites, fragments d'une civilisation onirique.

Une certaine quantité d'entre eux s'apparente également à l'organique.

Bien entendu, la matière palpable dans sa réalisation tridimensionnelle accentue nettement le choc émotionnel ressenti par ceux qui regardent. Certes, nous sommes loin des éléments anatomiques exposés dans le musée forain Spitzner, cher à Delvaux, mais il y a sans conteste une accointance avec la férocité affichée par le monde actuel. Des lambeaux de chair, des fragments d'organes impressionnent mais davantage par le côté allusif que par la référence scientifique à l'anatomie.

 

                                           Michel Voiturier

 

 

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Comptine naïve improvisée tout en libres consonances

Ou

Un certain regard subjectif porté sur un royaume imagé

 Nimbé de féeries en pointillés …

 



Au pays de la Lyre d'Alyzé

Pays du rêve éveillé,

Berceau d'une nouvelle humanité ?

Ayant soif de salut Terre, de vraie beauté-bonté [1],

En quête d'une Fontaine de jouvence… inespérée,

Il était un monde enchanté éclairé

Où l'Amour se voulait incarné,

Qui, désormais, est et sera, pour l'éternité

Le royaume d'une Oiselle-Liliacée

Placé sous le sceau donc, d'une bonne fée

Ou bon génie, comme il vous sied,

Veillant ardemment sur sa destinée,

Empire peuplé d'onirisme, de songes enluminés

Auprès desquels il fait doux de musarder,

Sinon de venir se ressourcer,

Parmi les arbres verdoyants de la forêt

Au cœur de sève, irrigué,

Fleurons de Dame Nature dansant une ronde effrénée

Rythmée par les sonorités vibrantes du mage Orphée,

Et ce, grâce aux cordes, à l'âme d'un violon révélé, transcendé,

Reflet d'une scène lyrique envolée tout en pointillé

Semblant émaner d'un tableau de Chagall, ce tendre feu follet…

 

Aussi, Amis, n'ayez cure de trouver ici, un cœur navré,

Car si Chagrin et Souci, ses tristes Sires, vous apparaissent un tantinet,

N'ayez crainte, ces hôtes indésirables ne sauraient demeurer,

Engagés à sitôt s'éclipser afin que le charme ne soit brisé,

Par la Maitresse de céans nous offrant l'hospitalité,

Et s'il nous fallait formuler, comme dans les contes, un souhait,

Gageons à l'unisson, que les voix de la Lyre d'Alyzé

Perdureront à sonner, inspirées, en faveur de nombre "Visages émerveillés" !

 

Le 13 Février 2012,

De Valériane d'Alizée à Rébecca Terniak,

Fondatrice des Éditions "La lyre d'Alyzé"

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Scène biblique de Marc Chagall

Ou Trois Anges, séraphiques messagers chargés d'une noble mission :

veiller sur la "Lyre d'Alyzé"...




[1]  : Allusion à une formule de François Cheng issue de son ouvrage "les Cinq Méditations sur la Beauté"

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Voler du temps.

Voler du temps,

la nuit le jour,

sa marche la ralentir,

son cœur l’accélérer,

ne plus être seule,

alors ;

Transpirer de l’encre,

enchanter son sang,

impatienter sa peau et puis ses mains,

Urgence,

ne plus avoir faim de l’inaccessible,

ni être démunie de soi ;

Écrire.

 

 

Voler du temps,

la nuit le jour,

dans ma tête un kaléidoscope

 de mots extraordinaires et chauds ;

chant d’étoiles, floraison lexicale,

ne plus être seule,

Alors ;

Transpirer de l’encre,

de soi être gourmande,

Urgence,

nourrir des corps, des cœurs ;

s’appartenir, écrire.

 

 

Désincarcération est l’écriture,

liberté découverte, goûtée, désenfiévrée ;

sérénité et plénitude.

 

Partage de son monde.

 

Littérature ou pas,

ça m’est bien égal,

mais VIE.

 

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