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Message à l'attention d'une pléiade de grincheux, fâcheux, et autres "Précieux dégoûtés",

dont les commentaires perçus ici et là au sujet de la fête séculaire de la Saint Valentin,

ont contribué à me dicter cette pensée :

 

               

                          Oh, bien sûr, accordons-le aisément, la Saint Valentin est devenue au fil des ans une tradition des plus commerciales, tout comme les célébrations profanes dérivant de notre calendrier grégorien ! Devons-nous pour autant rejeter ces fêtes émaillant la sente de notre quotidien, telle celle de la Noël, sous prétexte que nous sommes assaillis de propositions un rien mercantiles ? Ne sommes nous pas suffisamment responsables pour effectuer délibérément, sans faire l'objet de manipulations qu'elles qu'elles soient, notre choix ?

                        N'oublions pas, de grâce, que sous l'enveloppe artificielle, se cache un sens véritable, un langage symbolique prééminent, que nous risquons de voir s'éteindre, à force de nous ingénier à en ignorer les vertus, la source, en similitude, assurément, de ce fameux rite de Saint Valentin tant décrié ... rendez-vous marquant, de surcroit, le temps de la "Pariade des oyseaulx" comme nous le content moult chansons et fabliaux d'un "Temps jadis" villonien...

                       Savez-vous seulement, chers détracteurs nous navrant le cœur, que ce dernier n'est pas une création récente de nombre "boutiquiers" désireux de réaliser un chiffre d'affaire "juteux", mais peut s'enorgueillir d'être le fruit, notamment, de l'ère médiévale ( pour évoquer un pan historique, le plus proche de notre époque), Bas Moyen-âge détenteur d'annales florissantes dues en particulier à des figures éminentes de la littérature, à l'instar du "Prince des poètes", Charles d'Orléans, alors captif des Anglais, de noble Dame Christine de Pisan au service de la gent de "femenie", précédés par le fondateur présumé, le vaudois dépendant de la Cour de Savoie, Othon de Grandson, qui au cours de la deuxième moitié du XIVe siècle, vers 1370, officiant  en tant que chantre et chevalier pour le royaume d'Angleterre,  eut à cœur, de faire connaître cette "guise" caractéristique de pratiques raffinées baptisées de "fin'Amor" ou d'Amour courtois, la répandant sitôt dans le monde latin, notamment en faveur des "gentilz seigneurs", au sens étymologique de la locution (Moyen français) de son berceau natal Savoyard.

                      Est-il, en l'occurrence, utile de souligner, qu'un tiers de son œuvre poétique est d'ailleurs, dédié à ce culte émergent célébrant le petit Dieu malin ailé, muni de "cruelles sagettes", digne enfançon de la divine Cythérée aux cheveux ceints de violettes, l'incarnation de la Beauté et de l'Amour, nous invitant à révérer le "Temple de Cupido", repris entre-autre, sous la Renaissance, par Clément Marot ?

                      À titre indicatif, retenons, si vous le voulez bien, concernant le premier, soit le créateur de cette fameuse guise, La Complainte de Saint Valentin (I et II), La Complaincte amoureuse de Sainct Valentin Gransson, Le Souhait de Saint Valentin et Le Songe Saint Valentin)...

                     Fleurons, donc, faisant vibrer les cordes de la lyre orphique, ayant grandement participé à instituer semblable coutume, puisqu'ils se sont incontinent empressés d'en témoigner au sein de leurs écrits, dès qu'ils eurent l'opportunité de répandre leurs "Bonnes Chansons " léguant ainsi, pour la postérité, tout un pan d'usages devenus historiques, faisant indéniablement partie de notre patrimoine !!! 

                     En conséquence, ne serait-il point regrettable, de les voir péricliter à jamais, ces mœurs pénétrées de significations profondes appartenant à nos civilisations occidentales, sous le simple motif, que nous n'en pouvons plus de tant de conditionnement publicitaire, que nous croulons sous le poids de tentations " indécentes" frôlant fréquemment, avouons-le honnêtement, le mauvais goût !

                    Néanmoins, permettons-nous, au terme de ce billet, un simple questionnement à l'adresse des grincheux, "Fâcheux" molièresques et autres "Précieux dégoûtés " désignés, sinon incriminés, qui s'évertuent à faire la fine bouche, à faire résonner leurs voix discordantes  ne reflétant que sombre mépris et souverain rejet à l'endroit de cette date symbolique du 14 février, s'élevant contre  la "mièvrerie"  guimauve, s'en dégageant : quelle position adoptent-ils, ces fiers rebelles exécrant ces rituels et festivités héritées du calendrier chrétien grégorien, face à la nuit de Noël ?

                    Fidèles à leur convictions libertaires, en tout point respectables, font ils semblant d'ignorer le soir du réveillon, jugeant indigne de s'associer  à la débauche d'écœurantes ripailles et autres opulentes réjouissances gages de valeurs en déliquescence ? Sans doute, en cette veillée étoilée, animés d'un généreux élan irrépressible, vont-ils jusqu'à faire maigre chère, ou jusqu'à jeûner même, objectif spirituel s'entend, afin de s'associer aux malheureux peuplant la planète !  Désertent-ils le monde, tels des Alcestes du Misanthrope afin de s'adonner à leur ascèse, la méditation, se ressourçant dans la "cellule de leur recueillement" ?  

                   Non ? Vraiment ? Quel grand dommage, et quelle magnifique acte manqué de pouvoir mettre en application, leur idéal d'iconoclastes !!!

                  Mais foin de dérision, bien que nous partageons un aphorisme de Sacha Guitry qui professe que, "Craindre l'ironie, c'est redouter la raison," et séparons-nous, Amis, sur une note constructive, effleurant à nouveau, la personnalité de Othon de Grandson, familier des mœurs aristocratiques d'Outre Manche, côtoyant dans l'ancien fief des Plantagenêts, ce que ces terres comptent d'influent en matière d'écrivains, à l'instar de Chaucer auteur des Contes de Canterbury.

                 Or, pour nos pires ennemis, guerre dite de "Cent ans" venant de s'achever oblige, la Saint Valentin  exprimait un charmant vœu, celui pour un gentil homme, au sens noble du terme, de pouvoir choisir l'heureuse élue, sa Valentine, "gente dame" ou "gentille damoiselle", couverte pour la circonstance d'honneurs, de présents, avec laquelle le "damoiseau" s'engage... le temps du cycle des quatre saisons, à quelques "esbattements" amoureux placés sous le sceau de Platon, tout en adoptant, ou non, la règle de l'anonymat !

                   Il était de bon ton, une fois la tendre "mie" ou tendre "ami" déclaré, de lui prouver son attachement, que la foi prêtée soit légère ou à l'inverse, profonde, le mettant  parfois  à l'épreuve ; les "Amants" échangeaient alors leur serment mutuel renouvelable, ou périssable, lors de l'apparition immuable de ces heures verdoyantes du premier jour du printemps, revêtant la forme d'un présent dont nous avons, hélas, de nos jours, perdu l'usage, nommé "Chapelet ou chapieau de flors", couronnes arborées  en parure de "couvre-chef" ou coiffes florales éphémères, confectionnées de la main d'habiles "bouquetiers-tresseurs de fleurs" patentés, fleuronnant parmi les "vieux métiers", quand ce n'était pas la gent  féminine elle-même, qui affectionnait de réaliser son propre ouvrage ...

                    Et ce n'est certes point, la poétesse Christine de Pisan, qui viendra nous contredire, n'est-ce pas ? :



"Très doux ami, or t'en souvienne,

Dès aujourd'hui je te retiens

Pour mon ami, et aussi mien

Je veux que tout ton cœur devienne ;



Car c'est la guise et je l'entends,

Entre les amants ordonnée,

Que le premier jour du printemps

On retienne ami pour l'année.



À cette fin que l'amour tienne

Un chapelet vert fait très bien,

On doit donner chacun le sien

Tant que l'autre année revienne,

Très doux ami, or t'en souvienne.



Je t'ai choisi et je t'attends,

Car m'amour te sera donnée ;

Peine a souffert mais en son temps

Te sera bien récompensée.

Afin que la guise maintienne

Le jour Saint-Valentin : est tien

Mon chapelet et le tien, mien.

Je t'aimerai quoi qu'il advienne

Très doux ami, or t'en souvienne."



Christine de Pisan (1364-1430)

 

(Pièce de forme non identifiée, partiellement modernisée, par Jeanine Moulin,

"Choix de Poèmes", Édition Pierre Seghers, 1962)



Légende de la miniature :


Ci dessous, voici un témoignage probant, non pas de cette "guise" de la Saint Valentin par elle-même,  mais de celle illustrant l'art de "tressier un chapelet joli de doulces flours"

pour son "Très doux ami"...


Au cœur de l'Hortus conclusus, jardin clos castral accueillant maintes essences botaniques printanières, noble dame Emilia repose sur une banquette d'herbe fine afin de s'adonner à son violon d'Ingres favori : confectionner une couronne de roses blanches et vermeilles 

dites de Provins (Rosa alba L. et Rosa gallica officinalis L. ),

sous les regards des prisonniers Arcitas et Palemon


Enluminure appartenant à l'ouvrage de Boccace, "la Thésaïde"

par le Maître du Roi René d'Anjou, Barthélemy d'Eyck

(vers 1460-1465)

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Puis, pour nous quitter d'une manière poétique en beauté,

voici un trio d'œuvres médiévales authentifiées et anonyme :



Fragment du « Dit de la Rose » de la poétesse Christine de Pisan

dont elle donnera lecture le 14 février,

en ce jour de célébration amoureuse de la Saint Valentin concomitante

à la fête de la duchesse d’Orléans,Valentine Visconti.

Oeuvre chargée de défendre les femmes malmenées par le misogyne Jean de Meung,

auteur de la deuxième partie du fabuleux et légendaire Roman de la Rose.


"À bon Amour, je fais vœu et promesse
...Et à la fleur qui est rose clamée…
Qu’a toujours mais la bonne renommée
Je garderai de Dame en toute chose.
Ni par moi femme ne sera diffamée :
Et pour cela prend l’ordre de la Rose…
Écrit le jour Saint Valentin
Où maints amants dès le matin
Choisissent amours pour l’année :
C’est le droit de cette journée."



II


Ballade de Charles d'Orléans en l'honneur de la coutume de la Saint Valentin :



Le beau souleil, le jour saint Valentin,
Qui apportoit sa chandelle alumee,
N'a pas longtemps entra un bien matin
Priveement en ma chambre fermee.
Celle clarté qu'il avoit apportee,
Si m'esveilla du somme de soussy
Ou j'avoye toute la nuit dormy
Sur le dur lit d'ennuieuse pensee.

Ce jour aussi, pour partir leur butin
Les biens d'Amours, faisoient assemblee
Tous les oyseaulx qui, parlans leur latin,
Crioyent fort, demandans la livree
Que Nature leur avoit ordonnee
C'estoit d'un per* comme chascun choisy.
Si ne me peu rendormir, pour leur cry,
Sur le dur lit d'ennuieuse pensee.

Lors en moillant de larmes mon coessin
Je regrettay ma dure destinee,
Disant : " Oyseaulx, je vous voy en chemin
De tout plaisir et joye desiree.
Chascun de vous a per qui lui agree,
Et point n'en ay, car Mort, qui m'a trahy,
A prins mon per dont en dueil je languy
Sur le dur lit d'ennuieuse pensee. "

ENVOI

Saint Valentin choisissent ceste annee
Ceulx et celles de l'amoureux party.
Seul me tendray, de confort desgarny,
Sur le dur lit d'ennuieuse pensee.

(*) compagnon



III

 Enfin, pour nous faire prendre notre mal en patience,

dans l'attente de jours plus cléments et plus fastes, sur un plan naturaliste,

ci-joint une Chanson du XIIIème siècle  mêlant faune et flore, extraite des "Carmina burana"

annonçant le renouveau printanier, à l'heure fleurissante où la feuillée verdoie,

se parant se ses plus étincelants atours émeraudes,

où le lis de la Madone et du mois de Marie embaume...

nous offrant les délices  de son pur calice :

 

…” C’est maintenant le printemps,

la terre sous les jeunes plants reverdit,

le soleil brille avec un nouvel éclat,

le bois se couvrent de feuillage,

les lys resplendissent de blancheur,

tout est en fleurs.

.

Le ciel est serein,

l’air est doux,

les vents sont tombés,

il fait agréablement chaud,

le jour est clair,

les oiseaux chantent.

.

Le merle siffle,

le rossignol gazouille,

la grive babille,

l’étourneau piaille,

la tourterelle gémit,

le ramier roucoule,

la perdrix cacabe,

l’oie cacarde,

le cygne crie,

le paon criaille,

la poule glousse,

la cigogne claquette,

la pie jacasse,

l’hirondelle trisse,

l’abeille bourdonne,

le guêpier chuchette.

.

Le hibou ulule,

le coucou coucoule,

le moineau pépie,

le corbeau croasse,

le vautour jabote,

l’épervier lamente,

l’effraie hue,

la corneille craille,

l’aigle glatit,

le milan huit,

le canard caquette,

le geai jase,

la chauve-souris grince,

le butor beugle,

la grue craquette,

la cigale stridule.

.

L’onagre braille,

le tigre feule,

le cerf brame,

le verrat grogne,

le lion rugit,

le léopard râle,

la panthère rauque,

l’éléphant barrit,

le lynx miaule,

le sanglier grommelle,

le bélier blatère,

le mouton bêle,

le taureau mugit,

le cheval hennit.

.

Le lièvre vagit,

le renard glapit,

l’ours gronde,

le loup hurle,

le chien aboie,

le chiot jappe,

la grenouille coasse,

le serpent siffle,

le grillon grésille,

la musaraigne souffle,

la souris chicote,

la belette piaule,

la truie couine,

l’âne brait.

.

Voilà les cris des oiseaux

et des quadrupèdes,

surpassés en harmonie

par l’unique phénix,

dont le séjour touche

au paradis.

.

Le soleil s’est installé

dans sa résidence d’été,

les roseaux frémissent

doucement,

les ceps de vigne déploient

leurs pampres fleuris,

des herbes parfumées

pointent.

Le paysan est en joie.

.

Désormais les serpents pullulent

dans les rivières qui débordent,

une pluie fécondante

imbibe la terre en profondeur,

le ciel ouvre ses cataractes.

La cannelle et le baume

exhalent leurs effluves,

la violette, la rose

et l’armoise s’épanouissent.

Les animaux s’accouplent.”…

 

 


Et pour les "savants" éclairés latinophiles, maintenant la version originale :

 


… “132

1a.

Iam vernali tempore

terra viret germine,

sol novo cum iubare.

frondent nemora,

candent lilia,

florent omnia.

1b.

Est celi serenitas,

aeris suavitas,

ventorum tranquillitas;

est temperies

clara et dies,

cantant volucres:

2a.

Merulus cincitat,

acredula rupillulat,

turdus truculat

et sturnus pusitat,

turtur gemitat,

palumbes plausitat,

perdix cicabat,

anser craccitat,

cignus drensat,

pavo paululat,

gallina gacillat,

ciconia clocturat,

pica concinnat,

hirundo et trisphat,

apes bombilat,

merops sincidulat.

2b.

Bubo bubilat

et guculus guculat,

passer sonstitiat

et corvus croccitat,

vultur pulpat,

accipiter pipat,

carrus titubat,

cornix garrulat,

aquila clangit,

milvus lipit,

anas tetrinnit,

graculus fringit,

vespertilio et stridit,

butio et butit,

grus et grurit,

cicada fretendit.

3a.

Onager mugilat,

et tigris raceat,

cervus docitat,

et verres quirritat,

leo rugit,

pardus ferit,

panther caurit,

elephans barrit,

linx et frennit,

aper frendit,

aries braterat,

ovis atque balat,

taurus mugit,

equus et hinnit.

3b.

Lepus vagit,

et vulpis gannit,

ursus uncat,

et lupus ululat,

canis latrat,

catulus glutinat,

rana coaxat,

anguis sibilat,

grillus grillat,

sorex desticat,

mus et minnit,

mustela drindrit,

sus et grunnit,

asinus et rudit.

4.

He sunt voces volucrum

necnon quadrupedum,

quarum modulamina

vincit phenix unica.

5a.

Iam horrifer Aquilo

suavi cedit Zephiro,

sole in estifero

degente domicilio.

dulcisona resonat harundo.

floride cum floridis

florent vites pampinis.

odorifera

surgunt gramina,

gaudet agricola.

5b.

Nunc dracones fluminum

scatent emanantium;

imber saluberrimus

irrigat terram funditus;

cataractas reserat Olimpus.

redolent aromata,

cum cinnamomo balsama.

virent viola,

rosa et ambrosia.

coeunt animalia.”…



Ce manuscrit des "Carmina burana" fut découvert en 1803 par le commissaire royal Christophe von Aretin à

la bibliothèque de l’Abbaye bénédictine de Benediktbeuern, en Bavière. Il contenait une collection de

poèmes médiévaux en latin qui furent publiés pour la première fois en 1847 à Stuttgart.

Il comporte 112 folios, certains poèmes demeurant incomplets,

tandis que d'autres folios ont été intervertis…

Ce corpus a sans doute été écrit entre 1220 et 1250 par un groupe de lettrés anonymes maitrisant la

stylistique de la langue littéraire, la théologie, la Bible et les œuvres de l’Antiquité.

Il est composé de poèmes lyriques et non lyriques, de veine popularisante.

Le recueil actuel est formé de 238 pièces de longueurs  inégales, réparties en quatre catégories :

- les poèmes satiriques et moraux (1-55)

- les poèmes d’amour (56-186)

- les poèmes du jeu et du vin (187-226)

- les drames religieux (227-238).



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Commentaires

  • La dernière version "latine" se construit mieux sa rime. !

  • Merci beaucoup à vous tous, Amis qui venez prendre la peine de lire ce "Billet d'humeur", d'y déposer ou non, selon les modulations de votre coeur,  ce que ce texte vous inspire...

    Pour un peu sans vous, j'en oublierai presque, ce dernier  relégué aux oubliettes, dans mon esprit ! Qui sait, peut-être, un jour, ouvrirai-je un Conservatoire de mes "meilleures vieilleries" aux côtés des  "moins abouties", rien que pour le plaisir de me remémorer, lorsque je serai bien vieille, au soir à la chandelle de "la fée électricité", ces moments de créativité...  Oui, qui sait ?

    En attendant de devenir un "grison" au féminin, je vous envoie virtuellement s'entend, et bien que cela ne soit plus la saison, une "flour de ne m'oblié mie", ce myosotis au doux langage, gage du souvenir.

  • Ce billet d'humeur, teinté d'humour, fait référence de jolie façon au Moyen-Âge. Votre rappel est édifiant. Bravo pour cette exégèse.

    J'apprécie aussi le texte des Carmina Burana dont je vais chanter la version Carl Orff le 17 mai au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles.

  • administrateur partenariats

    Bravo, bravo et merci Valériane, vous êtes grandiose.

  • Vision de la Tradition de la Saint Valentin exaltant des valeurs autres que l'aspect mercantile purement commercial que cette fête est aujourd'hui devenue !
  • Merci à vous chère artiste aquarelliste, délicate et drolatique, habitée de faune et de flore, porteuse d'un doux prénom, sœur de la Rosine d'un célèbre Barbier, prenant racine auprès de la Rosa, cette reine des fleurs, joyau du "Règne végétal", attribut divin d'Aphrodite-Vénus...

    Oui merci de votre assiduité teintée d'une évidente sensibilité envers mes thèmes naturalistes de prédilection, merci de me transmettre que vous avez éprouvé  quelque intérêt à lire certains des écrits jaillissant de ma besace, car à notre époque de "zapping", cela me touche de savoir que vous consacrez une parenthèse sur votre précieux agenda, à effeuiller les pages de ces publications.

    Quant à porter le titre "de trésor" dont vous m'avez généreusement gratifié, dans votre élan à me communiquer votre réaction, permettez moi de vous dire, que je ne m'en sens nullement le mérite, me considérant comme un simple "passeur" des "trésors" justement, émaillant notre patrimoine...

    Jusqu'à mon dernier souffle, que je réussisse ou non à aboutir dans mes travaux alliant l'oralité à l'écrit, je perdurai à me faire l'interprète de voix orphiques, génies qu'il me plait de valoriser et de servir, sans m'en servir dans un but mercantile ; si je parviens à atteindre un âge respectable, mettons de 102 ans, comme une pléiade de sages préservés de l'ère industrielle, civilisation des Hounzas, par exemple, alors, peut-être sera t'il enfin temps pour moi, de regarder le labeur engrangé !!!

    Une pensée également à l'égard de l'Oiselle-Liliacée, bonne fée qui ne cesse  de me combler de ses bienfaits, sans omettre Virginie Riot et Edmée de Xhavée qui me font l'honneur d'avoir apprécier mon "engagement humoresque" !

  • Une offrande artistique

    belle et complète,

    formant un TOUT SI HARMONIEUX !!!

    Un apport historique,

    en guise de didactique

    pour nourrir les têtes bien faites,

    mais illustré par peinture et poésie

    pour combler l’esprit,

    le cœur et les yeux,

    et nous mettre à la fête !

    Que demander de mieux

    les amis !?!

    Vraiment un tout grand Merci !

  •  Réponse en filigrane au dernier commentaire de jardinière d'une Oiselle-Liliacée


    L'amour de moy s'y est enclose
    Dedans un joli jardinet
    Où croît la rose et le muguet
    Et aussi fait la passerose

    Ce jardin est bel et plaisant
    Il est garni de toutes flours
    On y prend son ébattement
    Autant la nuit comme le jour

    ... Hélas ! Il n'est si douce chose
    Que de ce doux rossignolet
    Qui chante au soir, au matinet
    Quand il est las, il se repose

    Je la vis l'autre jour, cueillir
    La violette en un vert pré
    La plus belle qu'oncques je vis
    Et la plus plaisante à mon gré

    Je la regardai une pose
    Elle était blanche comme lait
    Et douce comme un agnelet
    Et vermeillette comme rose

    L'amour de moy s'y est enclose
    Dedans un joli jardinet
    Où croît la rose et le muguet
    Et aussi fait la passerose.

    Chanson anonyme du XVIème siècle, maniant la métaphore
    Le joli jardinet symbolisant le jardin clos marial, l'Hortus conclusus virginal...

  • "L'amour de moi s'y est enclooooooo se

    dedans un petit jardinet

    Où croit la rose et le muguet

    et aussi fait la passerose

    Ce jardin est doux et secret ......."

    Petit jardinet symbole de comment l'âme humaine commence à s'enclore dans une intériorité nouvelle

    par tout le courant Troubadour et préparer la culture d'une intériorité et de l'amour sublimé :

    L'amour à sa Dame, désintéressé

  • Quant aux réfractaires ...

    de la Saint Valentin

    Merci Valériane d'Alizée, bien chère

    pour ce bel apport historique et littéraire,

    qui nous fait voyager si loin en arrière

    dans un autre et ancien temps

    et met la Saint Valentin en lumière

    à notre plus grand étonnement.

    Mais je vous prie,

    ne  soyez pas marie !

    Consolez vous bien des grincheux

    qui font toujours la tête

    et regardez plutôt les gens heureux

    au cœur ouvert et généreux !

    Car sur ce beau réseau des Arts et Lettres

    à l'Amour tendre, aux amoureux,

    nous avons dignement fait la Fête !

    La Saint Valentin célébrée de notre mieux.

    Et même à qui mieux mieux.

    La douce et tendre Colombine,

    tant mutine et câline,

    baptisée en ce jour Valentine

    par  sa charmante Rosyline,

    nous n’oublierons pas de si peu !!!

    Rébecca Lily Lyre d'Alizé

    15.2.2012

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