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Une chanson

 

 

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Que disait-elle la chanson,

Que je ne voulais pas entendre?

En des mots harmonieux et tendres,

Elle parlait de l’abandon.

 


Peut-on croire que des instants

De doux bonheur cessent sans trace,

Que la mémoire les efface?

Moi, je les savais résistants.

 


Elle est jolie cette chanson

Lors, j’en repoussais les images,

Ne voulais pas devenir sage,

Me laissant griser par des sons.

 


Hélas! Toutes les feuilles mortes,

Décolorées par l’eau de pluie,

Deviennent débris qu’on oublie.

Le bonheur est d’une autre sorte!

 


La vie sépare les amants,

On peut le chanter sans tristesse,

Mais pas au temps de la détresse,

Quand s'est achevé  le tourment.

 


26 février 2010

 

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Les feuilles mortes

 

Gouin 6552

 

 

Dans mes nuits, ponctuellement,

Revenait l’aimé aux yeux verts,

A l’allure de ses vingt ans.

J’allais à lui les bras ouverts.

 

Lors, j’essayais, bien vainement,

De faire appel à sa mémoire.

Il me répondait gravement:

Mieux vaut occulter notre histoire.

 

Mais comme je l’aimais toujours,

Je l’ai retrouvé dans la vie.

Ce fut la fin de mon amour,

De mon espérance en survie.

 

Métamorphosés, à notre âge,

Nous sommes des amis nouveaux.

Attendris et devenus sages,

Nous évoquons les jouvenceaux.

 

En écoutant les feuilles mortes,

Je n’ai plus de mélancolie.

Le regret, veillant à ma porte

A cédé sa place à l’oubli.

 

22 avril 2009

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Petite vue sur des partages de liens sur facebook

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scratch tobedone à sureveiller

Aleksandra MIARCZYNSKI

discussion egregore supprimée touche à tous des sujets politiques et toutes idéologies. exaltée voir ses discussions était pas contente quand on mettait ses photos en évidence: n'avait rien ccompris

 

nouvelle marie cécile van grieken: avocate droit....... scratch

Victor Ferreira jeune godelureau discutailleur l'ai prévenu

 

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administrateur théâtres

Au KVS (Koninklijke Vlaamse Schouwburg)      Oedipus / Bêt Noir

 

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Voici une aventure scénique impressionnante que l’on rêve de partager. Le  metteur en scène Jan Decorte a relu Sophocle à sa façon. Par la danse, le chorégraphe, metteur en scène et  acteur Wim Vandekeybus s’élance dans l’interprétation  de ce texte dépouillé à l’extrême. Trois voies confluentes : le texte, la musique la danse. Une musique galactique sous la direction de Roland Van Campenhout  nous met presque sous hypnose et le langage expressif d’un ensemble de 16 danseurs acrobates fabuleux  nous  jettent éperdument dans l’histoire mythique et sur les pistes de l’imaginaire ou du subconscient. Mais dès le début, tout est déjà consommé.

A la confluence des trois chemins (Thèbes, Delphes, Corinthe) c’est l’embarquement dans le mystère du Destin, des malédictions, des questions mortifères du  Sphinx et des questions éternelles qui hantent Œdipe. Le parricide, l’infanticide et l’inceste. Œdipus : « “Ik ben e zwart beest van schult. »


La musique bouleversante et omniprésente,  la danse, les mouvements défiant les lois de la gravité, la vitesse, la mobilité extrême des acteurs et le texte épuré participent à une création hors du commun. Le résultat est absolument fascinant. Beauté, étrangeté, talent contribuent au  dépassement de tout ce qu’on a déjà vu. Le tempo est étourdissant. On est emmené dans les dédales infinis de l’imagination, on a sous les yeux l’intérieur d’un kaléidoscope géant dont les derniers miroirs se dérobent à l’infini. On est comme aspiré par l’énigme et par la puissance physique de la représentation.

Géante aussi et spectaculaire la représentation du Sphinx, sous les traits d’un astre céleste, soleil ou lune selon les éclairages. Ce disque d’escalade  immense et multicolore est  composé de pas moins de 20.000  rubans de la taille d’un habit humain, dans lequel grimpent, s’agrippent et se fondent les danseurs, faiblement accrochés sur ce cadran vertical, source de tous les dangers et de tous les effrois. 

Au sol  les danseurs aux pieds légers et aux pas de géants s’approprient l’immense espace glissant, et sont partout à la fois dans des rondes infernales. Danses marathoniennes plus que bacchanales. (Quoique…) Ce sont  des moulinets,  des culbutes et des sauts humoristiques de corps désarticulés, des carrousels vertigineux de corps  morts parfois, puis soudain revenus à la vie, cruelle, violente. Mais il y a quelque chose d’harmonieux de coulé, de souple dans toutes ces postures et ces jaillissements  plus qu’inimaginables. Les chants les plus beaux sont les plus désespérés.

Moyens bruts et efficaces. «Now the blood falls like rain !  » chante le musicien. C’est un des moments chocs : cette ballade du pendu et cette  chute de centaines  de chaussures qui tombent du ciel pour écraser Œdipe, jouet du Destin. Autre moment, presqu’insoutenable: les gémissements de  ce bébé de huit mois  en chaussettes rouges porté sur scène par sa propre mère, une des danseuses. Les pieds ou les chevilles de l’anti-héros tragique  ont été percés par Jocaste avant qu’il ne soit abandonné dans la montagne.  Et elle se percera le cœur avant qu’Oedipe ne se perce les yeux. Sont exposés à notre vue et à tous nos sens le percement de l’énigme et la mutilation volontaire des yeux pour se priver du bien le plus précieux, la lumière.  L’aveuglement et l’ignorance humaine. Les dieux resteront muets.  

 

http://www.kvs.be/index2.php?page=program&discipline=1&vs_id=604

 

 

 

du 15/09/2011 > 01/10/2011
Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Langue de la manifestation: NL FR EN
Public: Tous
Où ? au KVS : 9 quai aux Pierres de Taille 1000 Bruxelles
Téléphone pour renseignements : 02 210 11 12
Site web : http://www.kvs.be
E-mail : info@kvs.be
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Colère passagère

 

Je suis en état de colère,

N’arrivant pas à me distraire

De l’idée qu’on me cause un tort.

J’aimerais me mettre au point mort.

 

Je tourne en rond, sans m’apaiser;

Lors tous les éléments pesés,

Mon agressivité augmente.

Je me sens devenir méchante.

 

Quand la raison est aux commandes,

Elle conseille, recommande.

Elle nous dit de la colère

Qu’elle mauvaise conseillère.

 

Il faut l’éviter mais comment?

On y arrive peu souvent.

J’avais un ami coléreux,

Mais d’un tempérament heureux.

 

Il se défoulait dans des lettres,

Demeurées sans destinataires.

Il était sage, c’est certain;

Je l’aime à nouveau, ce matin.

 

Il est bon de faire une pause.

Un exemple parfois s’impose.

Par le seul fait d’avoir écrit

J’ai pu libérer mon esprit.

 

26 septembre 2011

 

 

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Composition

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Dans la forêt parée de couleurs en offrande,

petits êtres aux yeux vifs, dissimulés partout,

caméléons figés, oiseaux énigmatiques,

seigneur venu d’ailleurs , pompeusement vêtu,

installé sur un trône, et ses vassaux épars,

éclairage très doux et rayonnant pourtant.

Le témoin, intrigué, qui scrute chaque branche,

subit l’enchantement et s’attarde sur place.


 

 


 

 

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Au pays des érables

 

Le soleil étant en défaut,

Mon salon demeure dans l’ombre.

Comme les choses, j’ai l’air sombre,

Mais je réagis aussitôt.

 

J’allume des lampes au néon,

Lors, la lumière artificielle,

En attente, toujours fidèle,

Noie tout le gris dans la maison.

 

Ne s’égaye pas pour autant,

Mon âme éprise des nuages

Qui survolent le paysage

Et l’enchantent de longs instants.

 

Ce jour, le ciel est sans attraits.

Je surveille ma rue dormante,

Morne, déserte, décevante,

Le charme s’en est retiré.

 

Je pense aux êtres sans recours,

Meurtris en des lieux effroyables.

Ici, au pays des érables,

L’espoir, jamais, ne reste sourd.

 

8 janvier 2007

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12272758680?profile=original"Mon amie Nane" est un roman de Paul-Jean Toulet (1867-1920), publié à Paris par livraisons sous la signature de "Maxy" dans l'hebdomadaire la Vie parisienne en 1900, 1902, 1903 et 1904, et en volume au Mercure de France en 1905. L'édition de 1922 au Divan intercala un douzième chapitre inédit, "Nane pense mourir".

 

 

En treize chapitres précédés d'une Dédicace et d'une Introduction qui, purs morceaux de style, disent d'emblée la prééminence ici de l'écriture sur la narration, Mon amie Nane trace autour du personnage - une demi-mondaine délicieuse - les arabesques d'un style dandy, ironique et précieux. Les séquences s'y juxtaposent en toute liberté, sans souci de construction d'une fable, mais comme autant de "contes" décoratifs où tout est support à jeux de mots et de langue. S'achevant avec "les Noces de Nane" (chap. 13), le livre crée cependant sur sa fin un effet de cadre qui peut porter un embryon de narrativité, depuis les amours de la demi-mondaine jusqu'à son "établissement" social.

 

 

Dans sa légèreté un peu ostentatoire pour être honnête, son goût de l'esprit ou le croustillement permanent du scabreux, Mon amie Nane porte la marque de la mondanité Rive droite et du salon des Willy. On se souvient alors que le poète des Contrerimes fut aussi l'un des auteurs de Lélie, fumeuse d'opium ou du Bréviaire des courtisanes, toutes brochures dont les titres suffisent à indiquer clairement les ambitions. Malgré sa publication dans une Vie parisienne plutôt décolletée, Mon amie Nane dépasse cependant de beaucoup bons mots ou polissonneries: et cela, par une grâce d'écriture qui fait du livre un exercice de haute voltige littéraire, à la fois amusant et délicat. Décrite dans l'Introduction comme "un signe écrit sur la muraille, l'hiéroglyphe même de la vie", Nane, par-delà une permanente ironie, peut finalement apparaître en tant que métaphore d'un réel enchanteur autant que morose, dénué de toute profondeur, délectable - tel le roman - parce que superficiel. Travail de grand artiste évoquant l'atmosphère et les lumières tremblées d'un Caillebotte, Mon amie Nane dessine, sous sa misogynie de boulevard et son humour agaçant, l'aveu de la sensibilité toujours bridée, et masquée d'un rictus, de Paul-Jean Toulet, pour qui l'essentiel de la vie se résume à un doux et dérisoire froissement de soieries: un "presque rien" compris par Jankélévitch à propos - et ce n'est pas un hasard - d'un ami du poète, Debussy, avec lequel il échangea une importante correspondance.

 

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Jean d'Ormesson lit un extrait de Mon Amie Nane de Paul-Jean Toulet.
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Action de grâce

 

En ce jour lumineux de la fin de l’été,

Je célèbre à nouveau, en un parfait silence,

Délivrée des regrets, en pleine confiance,

Ma liberté acquise et ma joie d’exister.

 

Je célèbre, à nouveau, en un parfait en silence,

L’ardeur que j’ai gardée pour aimer et chanter,

Ma liberté acquise et ma joie d’exister.

Je sais comment chasser la morne indifférence.

 

L’ardeur que j’ai gardée, pour aimer et chanter,

Me fait continuer à honorer ma chance.

Je sais comment chasser la morne indifférence.

J’accueille avec émoi les fruits de la beauté.

 

Me fait continuer à honorer ma chance,

Le sort qui, bienveillant, épargne ma santé.

J’accueille avec émoi les fruits de la beauté,

Mystérieusement créés en abondance.

 

18 septembre 2006

 

 

 

 

 

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Théâtre BE><PL Teatr

du 13 octobre au 9 novembre 2011 

Charleroi / Bruxelles / Liège

À la découverte de la littérature dramatique polonaise ! Quatre auteurs polonais contemporains se voient traduits par leurs pairs en Belgique; leurs textes sont mis en voix par de jeunes metteurs en scène belges dans cinq théâtres différents, et une rencontre publique expose la richesse du théâtre de texte en Pologne.

Au programme : L’Homme de chocolat, de Malgorzata Sikorska-Miszczuk, traduit par Rudi Bekaert, mise en voix de Virginie Strub; À la surface, de Szymon Wroblewski, traduit par Antoine Pickels, mise en voix d’Olivier Boudon ; Petite Narration, de Wojciech Ziemilski, traduit par Philippe Blasband, mise en voix de Fabien Dariel ; et Migraine, de Antonina Grzegorzewska, traduction de Linda Lewkowicz, mise en voix de Françoise Berlanger.

Ce projet est la suite d’une opération semblable, mettant à l’honneur la littérature dramatique belge francophone en Pologne, à l’automne 2010, durant la présidence belge de l’Union européenne. Dialogue!

Lieux: L’Ancre (Charleroi), Bozar (Bruxelles), La Bellone, Maison du Spectacle (Bruxelles), Théâtre de la Place (Liège), Théâtre Varia (Bruxelles)

 

Les Pièces

 

L'HOMME DE CHOCOLAT
Auteur: Malgorzata  Sikorska-Miszczuk
Traduction: Rudi Bekaert
Mise en voix : Virginie Strub
Lectures:
Jeudi 13 octobre 2011 – 20:30 (L’Ancre)

Samedi 22 octobre 2011 – 17:00 (Théâtre Varia)

Le style baroque de Malgorzata Sikorska-Miszczuk, auteur-phare de la nouvelle génération polonaise, ne doit pas faire illusion. Son humour absurde, le mélange virtuose qu’elle fait des formes dramatiques, son jeu avec les fables servent une féroce critique de la société polonaise d’aujourd’hui, métamorphosée en « pays de la faim » où la célébrité équivaut au chocolat. Humour et critique sociale : des points communs que l’auteure partage avec son traducteur, le très ironique auteur deAh oui ça alors là, Rudi Bekaert. La grinçante Virginie Strub, dont le travail scénique a déjà ausculté les écritures de Jelinek, Crimp ou Handke, met en bouche ce texte débordant d’imagination.

PETITE NARRATION
Auteur: Wojciech Ziemilski
Traduction: Philippe Blasband
Mise en voix : Fabien Dariel
Lectures:
Mardi 25 octobre 2011 – 21:00 (Théâtre de la Place)
Lundi 7 novembre 2011 – 19:30 (La Bellone)


Quand les évolutions de l’art contemporain croisent la manière dont l’Histoire est revisitée en fonction des politiques au pouvoir, cela donne Petite Narration. Wojciech Ziemilski, artiste européen et pluridisciplinaire de retour à Varsovie depuis peu, livre un texte autobiographique et post-moderne, où texte dit et texte projeté se contredisent et se complètent. Cela ne pouvait que tenter l’écrivain, scénariste et cinéaste Philippe Blasband, qui aime les défis formels et traduit cet objet non identifiable. Fabien Dariel, habitué à porter à la scène des écritures non conventionnelles (récemment,L’Heure du Diable, de Fernando Pessoa), en assure la mise en voix. 

MIGRAINE
Auteur: Antonina Grzegorzewska
Traduction: Linda Lewkowicz
Mise en voix : Françoise Berlanger
Lectures: 
Mardi 25 octobre 2011 - 19:00 (Théâtre de la Place)
Mercredi 9 novembre 2011 – 20:30 (Bozar)

Qui est la mère ? Celle qui élève un enfant, ou celle qui lui a donné le jour ? Dans Migraine, Antonina Grzegorzewska, artiste visuelle venue au théâtre, marquée par l’écriture d’Heiner Muller, aborde cette question difficile de manière non conventionnelle, et avec une écriture novatrice, charnelle, qui renvoie aux tragiques grecs. Des « morceaux de viande avec une âme », comme le dit l’auteure. C’est Linda Lewkowicz, elle-même mère et auteur atypique (Coin de voile, L’amour est le plus beau des dialogues de sourds) qui relève le défi de la traduction de ce texte. A ces deux tempéraments de feu, il fallait un équivalent scénique: Françoise Berlanger, l’incandescente auteure et metteure en scène de Le Soleil même pleut, donnera corps (et voix) au texte.

À LA SURFACE
Auteur: Szymon Wroblewski
Traducteur: Antoine Pickels
Mise en voix : Olivier Boudon
Lectures: 
Vendredi 14 octobre - 20:30 (L’Ancre)

Vendredi 21 octobre 2011 – 22:30 (Théâtre Varia)

À la surface traite de la douloureuse question de l’abus sexuel dans le cercle familial – et des subséquents « secrets de famille ». Mais ici rien n’est dit de prime abord, et tout est compris peu à peu, à travers des dialogues en apparence anodins, grâce à la langue allusive et subtile de l’auteur. Szymon Wroblewski, primé à 18 ans pour sa pièce Passeport politique, et traducteur de Shakespeare, signe ce texte témoin des vicissitudes de la famille dans la Pologne d’aujourd’hui. Il a trouvé son traducteur en la personne d’Antoine Pickels, prix du Théâtre (meilleur auteur) 2005 pourIn Nomine. Olivier Boudon, jeune metteur en scène passionné par les questions d’héritage et les écritures d’aujourd’hui, donne à entendre ce texte travaillé comme une dentelle.


«Żurek théâtral» 

Rencontre 
Nouvelles écritures dramatiques polonaises

Lundi 24 octobre 2011                                                                                   
19:30

Le żurek, « soupe aigre » (et délicieuse), classique de la cuisine polonaise, pourrait caractériser bien de ces écritures dramatiques d’aujourd’hui, qui rendent compte des mutations de la société polonaise, avec souvent de grandes audaces formelles. Comment les auteurs travaillent-ils ? Comment ces textes sont-ils joués, publiés, discutés ? Une rencontre conviviale avec auteurs participants au projet, critiques, éditeurs et dramaturges, permet de comprendre l’efflorescence de ces écritures, dans un pays où la recherche théâtrale n’a jamais cessé d’être profonde.  Żurek offert à tous ! Avec la participation de Anna R. Burzyńska (critique, théoricienne, rédactrice en chef de Didaskalia), Antonina Grzegorzewska (auteure), Piotr Olkusz (éditeur), Szymon Wróblewski (auteur et curateur du projet) et Wojciech Ziemilski (auteur, metteur en scène).

 

 

Le programme :

 

13/10/2011 (jeudi) 20:30 
l’Ancre, Charleroi
L’Homme de chocolat 
De Malgorzata Sikorska- Miszczuk
Traduit par Rudi Bekaert
Mise en voix Virginie Strub

14/10/2011 (vendredi) 20:30
l’Ancre, Charleroi
A La Surface 
De Szymon Wróblewski
Traduction Antoine Pickels
Mise en voix Oliver Boudon

21/10/2011 (vendredi) 22:30
Théâtre Varia, Bruxelles
A La Surface
De Szymon Wróblewski
Traduction Antoine Pickels
Mise en voix Oliver Boudon

22/10/2011 (samedi) 17:00
Théâtre Varia, Bruxelles
L’Homme de chocolat 
De Malgorzata Sikorska- Miszczuk 
Traduit par Rudi Bekaert 
Mise en voix Virginie Strub

24/10/2011 (lundi) 
La Bellone, Bruxelles
19:30

Żurek théâtral

25/10/2011 (mardi)
Théâtre de la Place, Liège
19:00
Migraine
D’Antonina Grzegorzewska 
Traduit par Linda Lewkowicz
Mise en voix Françoise Berlanger

21:00 
Petite Narration 
De Wojciech Ziemilski
Traduit par Philippe Blasband
Mise en voix Fabien Dariel

7/11/2011 (lundi) 19:30
La Bellone, Bruxelles
Petite Narration 
De Wojciech Ziemilski
Traduit par Philippe Blasband
Mise en voix Fabien Dariel

9/11/2011 (mercredi) 20:30
BOZAR, Bruxelles
Migraine
D’Antonina Grzegorzewska
Traduit par Linda Lewkowicz 
Mise en voix Françoise Berlanger

 

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Une tragédie du langage: La cantatrice chauve d'Ionesco

12272758878?profile=original"La cantatrice chauve est une «Anti-pièce» en prose d'Eugène Ionesco (1909-1994), créée à Paris au théâtre des Noctambules le 11 mai 1950, publiée à Paris dans les Cahiers du Collège de Pataphysique nos 7, 8/9 en 1952, et en volume avec la Leçon aux Éditions Arcanes en 1953. Elle est jouée sans discontinuer depuis 1957, à Paris, au théâtre de la Huchette, dans la mise en scène originale de Nicolas Bataille.

 

Ionesco a donné dans Notes et Contre-notes une explication devenue légendaire de sa vocation d'auteur dramatique: souhaitant apprendre l'anglais à l'aide d'une méthode Assimil, il s'aperçut que, considérées pour elles-mêmes, les phrases de son manuel de conversation traduisaient une pensée «aussi stupéfiante qu'indiscutablement vraie» («Le plancher est en bas, le plafond en haut») dont l'incongruité se prolongeait au sein des dialogues («A mon grand émerveillement, Mme Smith faisait connaître à son mari qu'ils avaient plusieurs enfants, qu'ils habitaient dans les environs de Londres, que leur nom était Smith»...). Son «illumination» l'amena à rédiger une «oeuvre théâtrale spécifiquement didactique».

 

 

Dans un «intérieur bourgeois anglais», M. et Mme Smith échangent des banalités teintées d'incohérences. Surviennent successivement la bonne (Mary) qui prétend s'appeler Sherlock Holmès, un couple d'amis (M. et Mme Martin) qui déduisent d'une longue litanie de coïncidences qu'ils sont mari et femme, puis un Capitaine des pompiers désolé de ne pas trouver d'incendies à éteindre. Pour échapper au silence, ces fantoches racontent quelques anecdotes et fables absurdes ponctuées par les coups d'une pendule et d'une sonnette également folles. Ils mêlent évidences («On ne fait pas briller ses lunettes avec du cirage noir») et non-sens («On peut prouver que le progrès social est bien meilleur avec du sucre») avant de s'adresser des insultes pour le moins originales («Cactus, coccyx! coccus! cocardard! cochon!»), parfois réduites à de simples lettres («A, e, i, o, u»...). Une fois le langage mis à mal, la pièce recommence, avec les Martin dans le rôle initialement tenu par les Smith.

 

De la «cantatrice chauve», évoquée par le Pompier au scandale des autres personnages, nous saurons seulement qu'«elle se coiffe toujours de la même façon» - unique concession à l'usage qui exige un lien entre l'oeuvre et son titre. Provocante supercherie, le choix de cette Arlésienne comme héroïne éponyme réduit à des propos insignifiants - voire des borborygmes - la conversation des Smith et des Martin, auxquels le silence est impossible (sc. 7), de même que leur est interdit d'aborder le sujet de la pièce. Sans cantatrice, sans histoire, la première comédie d'Ionesco répond bien à son appellation générique d'«anti-pièce». Ses personnages eux-mêmes, interchangeables puisque les Martin reprennent le rôle des Smith, font figure d'anti-héros: sans passé (leur mémoire se limite au menu de leur dîner) ni avenir (la fin de la pièce les condamne à un perpétuel recommencement), dotés de noms stéréotypés et d'une existence problématique (M. et Mme Martin sont-ils bien mari et femme? Que faire d'un pompier sans incendie à éteindre?), ils s'agitent et remplissent l'espace de paroles, mais le langage aussi leur échappe.

 

Dès la première scène, M. Smith offre à sa femme des claquements de langue pour toute réponse; quand les deux couples d'amis se retrouvent enfin (sc. 7), un pesant silence s'installe, coupé seulement par les «hm» des quatre Britanniques - ces deux épisodes d'aphasie, trouble habituellement exclu au théâtre, s'inscrivent comme une évidence dans cette «tragédie du langage».

Ils présagent, en effet, le chaos final où des phrases puisées çà et là dans le manuel d'Assimil coexistent avec les cris les moins signifiants: «Teuff, teuff, teuff...», «A, e, i, o, u...». François Coppée et Sully Prudhomme, poètes au métier éprouvé, y sont renvoyés dos à dos («Coppée Sully!», «Prudhomme François») et la logique formelle n'y figure que pour mieux accuser l'incohérence des propos: «Le maître d'école apprend à lire aux enfants, mais la chatte allaite ses petits quand ils sont petits»... Le recours à la fable, genre démonstratif par excellence, rend patente cette déperdition du sens: nous demeurons, comme Mme Martin, fort perplexes quand il s'agit de deviner la moralité d'une «fable expérimentale» telle que «le Chien et le Boeuf»: «Une fois, un autre boeuf demandait au chien: pourquoi n'as-tu pas avalé ta trompe? Pardon, répondit le chien, c'est parce que j'avais cru que j'étais éléphant»!

 

Or la logorrhée tranquille avec laquelle Mme Smith évoque son dîner au début de la pièce n'est pas moins problématique que la stichomythie finale: ainsi, dès la première phrase («Tiens, il est neuf heures» ), le langage entre en contradiction avec les faits (la pendule vient de sonner dix-sept coups). La rupture entre le signifiant et le signifié (qu'est-ce qu'un chien qui oublie d'avaler sa trompe? qu'un serpent qui donne des coups de poing?) conduit à des énoncés contradictoires: «C'est une précaution inutile, mais absolument nécessaire.» Cette subversion du discours sape l'essence même du réel (l'homonymie des époux Bobby Watson aboutit à leur indifférenciation) et entraîne dans sa folie jusqu'aux didascalies: des indications comme «La pendule ne sonne aucune fois» laissent perplexe le metteur en scène le plus inventif... Reste la «tragédie du langage», sujet véritable de cette délirante comédie.

 

Cette mise à mal du langage déboucha sur un nouveau manuel: en 1964, un concepteur de méthodes de langue fit appel à l'auteur de la Cantatrice chauve et de la Leçon pour rédiger des dialogues destinés à l'apprentissage du français (Exercices de conversation et de diction françaises pour étudiants américains, publiés chez MacMillan, 1969)!

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Le choix du moindre effort

 

 

On n’hésite jamais; le choix du moindre effort

Paraît certes normal et chacun en profite.

On devient, peu à peu, dépendant du confort,

Accueillant le progrès qui fait que tout va vite.

 

Les personnes âgées ne sont plus ébahies,

Dans un monde nouveau changeant les habitudes. 

 Mais souvent, avec plus ou moins de nostalgie,

Elles pensent aux bienfaits des douces certitudes.

 

Je me sens dérangée face aux chanteurs sans voix,

Collés à un micro dans lequel ils murmurent.

Personne n’est choqué, hors moi-même, je crois.

Ils seront imités; de cela je suis sûre.

 

La sagesse ne peut refouler tout désir,

Ni faire que, déçu, soudain on réagisse.

Ce qui semble vulgaire cause du déplaisir.

Par grâce, resurgissent aussi, certains délices.

 

25 décembre 2011

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OMBRE ET LUMIERE

12272759470?profile=original"Il est des gens qui n'embrassent que leur ombre

Ceux là n'ont que l'ombre du bonheur "

Shakespeare

Mais pour contredire le poète , parfois un reflet changeant  un instant fugitif invente ce qui pourrait être et qui 'existe que par l'imagination

Si chacun invente ses images et ne cède en rien à ce qui est vraiment .....

le regard se perd  Le rêve passe .......

reflet sur le port en ce jour bleu  AA

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