Dans mes nuits, ponctuellement,
Revenait l’aimé aux yeux verts,
A l’allure de ses vingt ans.
J’allais à lui les bras ouverts.
Lors, j’essayais, bien vainement,
De faire appel à sa mémoire.
Il me répondait gravement:
Mieux vaut occulter notre histoire.
Mais comme je l’aimais toujours,
Je l’ai retrouvé dans la vie.
Ce fut la fin de mon amour,
De mon espérance en survie.
Métamorphosés, à notre âge,
Nous sommes des amis nouveaux.
Attendris et devenus sages,
Nous évoquons les jouvenceaux.
En écoutant les feuilles mortes,
Je n’ai plus de mélancolie.
Le regret, veillant à ma porte
A cédé sa place à l’oubli.
22 avril 2009
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