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Toutes les publications (235)

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L’arrêt ‘Trinité’

Yeux grimés de brun noisette

Pommettes fardées de rose nacré

Parfum aux jasmins et lys blanc

Je vois ton beau sourire de loin

Alors que je t’attends à l’arrêt ‘Trinité’

Tu couvres mon visage de petits baisers

Main dans la main nous avançons empressés

Cheveux envolés dans le vent glacé

Mon cœur est remplit de joie

Hâte d’être dans tes bras

 

02/03/2011

Nada

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Regarder avril arriver

Regarder avril arriver,

Se pencher sur la terre,

Y percevoir les premiers frémissements.

Toucher d'un regard son éveil

Sentir gronder la sève de notre renaissance.

 

Les pointes du plaisir se dressent.

 Le soleil,

Pâle encore,

Attire.

 

Jacinthes blanches et suaves

L'azur des muscaris

Désirs de muguets  

De liberté

Echancrure des tulipes au secret de leurs feuilles.

 

Regarder avril arriver

Dans son écrin de perles froides.

Giboulées,

Orages,

Bourrasques,

Se disputent entre ciel et terre.

 

Regarder avril arriver.

Au rire d'un merle

Répond le Bruant fou.

La Marouette, le Pic, la Pie Bavarde,

De leurs chants baroques emplissent les matins,

Orchestrant les amours

Les promesses d'été

 

© Nadine-Lia LEJEUNE

Le Prochain

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Carnaval

Mystérieux

 

Légendes insolites et merveilleuses

 

Patrimoine historique

 

Symbolisme et Tradition

 

 

dans une chronique de PIERRE GUELFF

 

(Editions Jourdan, Paris/Bruxelles)

 

 

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Du lundi 7 au vendredi 11 mars 2011,

entre 8h15 et 8h30.

 

 

 

92.3 FM et 95.4 FM et en direct sur www.vivacite.be

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Prendre très doucement ta main

 

 

 

J'aimerais me glisser dans ta peau,

Dans ta vie,

Dans tes rêves,

Jamais sans toi,

Ni loin de toi,

Je voudrais respirer de ton souffle.

 

J'aimerais me glisser dans ton cœur,

Dans ton âme,

Deviner tes douleurs

Etre de tes bonheurs.

 

J'aimerais me glisser au creux de tes envies

Les devancer,

Prendre très doucement ta main,

Sans limite,

Explorer tes désirs, tes chemins,

Pécher de tes fantasmes.

 

J'aimerais faire de toi,

Pour le meilleur de moi,

Une île nue, déserte,

Accoster aux rivages de nos corps.

Aux sables de nos vies,

Laisser couler le temps.

 

J'aimerais t'aimer encore,

Aux aurores de nos âges,

A l'aube de nos morts.

Me glisser dans ton ombre,

Me coucher sous un chêne.

Aux poussières de nos rêves

Pouvoir t'aimer encore.

 

© Nadine-Lia Lejeune .

         Le Prochain

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Deux visages

Nappe de trèfles et pâquerettes

Bourgeons de forsythia luisent sous la rosée

Fragments de lumière caressent  nos deux visages

Dans la paume de tes mains

Je pose un petit baiser

Comme un papillon

Comme une brise d’été

J’ai retrouvé tes yeux

Ton odeur

Ta douceur

Le battement de ton cœur

Mais j’ai renoncé à ta peau

Nada

 

 


 

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Temps de vie

Le temps merveilleux amant
d’une jeunesse apprentie,
ne réserve ses tourments
qu’à tous ses anciens printemps.

A chair tendre, peau rosée
le prince d’éternité
accordera la beauté
au paradis dérobée…

Sera doux et languissant
aux baisers adolescents,
découvrant l’étreinte floue
de deux corps devenus fous.

A midi de notre vie,
le temps merveilleux amant,
soudain n’est plus notre ami,
nous faisant don d’un grand vent.

« Laissons rêves et envies,
pensons aux jours à venir.
Demain nous serons flétries,
l’Automne fait réfléchir ».

Le froid de l’hiver est là
sans bruit frôlant notre peau,
de la vie sonnant le glas,
alors il nous tourne le dos.

Douce nuit d’éternité,
le temps n’est plus le maître
de nos vies, de nos années.

Il nous fera renaître.

Lunessences

16/11/2006

 

 

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administrateur théâtres

Le Diable Rouge (théâtre Royal du Parc)

... pages  vivantes d’Histoire, des comédiens au jeu du "je" éblouissants!

Colbert : «Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou…» 

-Mazarin : «Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison mais l’État… L’État, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’État en prison. Alors, il continue, il creuse la dette! Tous les États font cela.»

Colbert : «Ah oui? Vous croyez? Cependant, il nous faut de l’argent et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables?»

Mazarin : «On en crée d’autres».

Colbert : «Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà».

Mazarin :: «Oui, c’est impossible».

Colbert : «Alors, les riches?»

Mazarin :: «Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres».

Colbert : «Alors, comment fait-on?»

Mazarin : «Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d'un malade)! Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus! Ceux là! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser… C’est un réservoir inépuisable.»

 

Et le public de sourire, d’un air entendu. Toutes les crises se ressemblent. Les ingrédients sont toujours les mêmes : le pouvoir, l’argent et l’amour.

Les costumes ont la brillance  du 17e   siècle et semblent surgis du pinceau de grand maîtres, tout en soieries, dentelles rubans et brocarts. Le décor  est un réel  chef-d’œuvre émaillé de corridors en miroirs, de hautes colonnes, de gobelins, peintures, astrolabe, sculptures,  et meubles précieux où glissent les merveilleux comédiens. Les sentiers de l’histoire sont vivants, sortis de la plume inventive d’Antoine Rault illuminés de bougies d'un autre siècle.

 

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Le bal du pouvoir commence. « Quand on n’est pas né roi, on avance masqué ! » Mazarin, son Eminence Le Diable Rouge, est subtil, intelligent, manipulateur, italien … en diable malgré ses accès de goutte et de gravelle….  « Je les aurai par la douceur, c’est ça, la politique ! »  Il espionne, surveille, soudoie, flatte, conspire. En orfèvre du mensonge et de l’intrigue  il arrive toujours à ses fins avec onction. C’est l’illustre Jean-Claude Frison qui interprète ce rôle, et  il est magistral dans la gestuelle et le phrasé italien. 

 

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 Mais il y a bien d’autres diables. Le jeune futur Louis XIV - la  beauté du diable incarnée -   est joué par un acteur juvénile et craquant… Toussaint  Colombani. Son  innocence tranquille déconcerte et renverserait les plans les plus machiavéliques.   Il émane  de lui une prestance, une confiance en soi, une façon de se mouvoir, royales. C’est qu'il a reçu l’éducation d’honnête homme dispensée avec amour par le cardinal.  L’éclosion de sa jeune personnalité lui fait saisir avec panache et naturel les rênes du pouvoir comme s’il s’agissait de  pas de danse galante, son passe-temps favori.  Il est tout aussi  diablement convainquant dans son histoire d’amour avec la sémillante Marie Mancini, que joue avec  passion et   vigueur, l’intrépide Morgane Choupay.

 

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 Mais en amoureux de la France,  Mazarin guette les amants: « Un homme est toujours seul devant les grandes décisions, mais il doit jamais être sous l’emprise d’une passion, et encore moins de celle d’une femme ». « Etre libre, c’est pouvoir choisir » dit Louis, « Vous devez choisir », répond Mazarin.  La paix n’a pas de prix quand la guerre dure depuis 30 ans!

 

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Anne d’ Autriche (l’impressionnante Rosalia Cuevas)  dans sa somptueuse robe dorée, c’est la mère du Roi-Soleil, régente de France et de Navarre pendant la minorité du jeune Louis. Elle est magnifique et pathétique lorsqu’elle se rend compte que son fils  si jeune va soudain échapper à son autorité et à jamais prendre son envol. Du haut de ses 14 ans il lui déclare, courtois mais ferme, qu’il estime profondément  Marie et refuse d’épouser l’infante.  Et que  diable, c’est lui le roi ! Son baudrier n’est-il pas  solaire ?

 

Et voici Colbert (Bruno Georis, tout en finesse), épiant toutes les scènes de son regard calculateur, sachant se rendre indispensable à la reconstruction de la fortune de Mazarin, habile, sarcastique, briguant sans jamais relâcher son étreinte mortelle, la place de Fouquet.  Ses réparties sont  vives et mordantes, ses saillies, piquantes, mais  il est surtout un livre de comptes ambulant et  un conseiller redoutable : « Il n’y a pas plus habile que vous ! » concède Mazarin.

 

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Diables, fripons et fripouilles mènent la danse vertigineuse du pouvoir. « On ne peut pas gouverner avec uniquement des gens honnêtes, on a besoin de fripons ! » C’est la leçon du Diable Rouge au jeune roi élevé avec tendresse et dévouement. Et le public d’applaudir le miroir qui lui est présenté, frénétiquement!

 

 

 

http://www.theatreduparc.be/spectacle/spectacle_2010_2011_004

Du 24 février au 2 avril 2011

 

 

 

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Un plaisir raffiné

 

Après avoir capté les saveurs d’un instant,

J’accueille, intéressée, les changements qui suivent,

Souvent imperceptibles et quelques fois troublants.

L’énergie en action est lente ou se fait vive.

 

J’aime à me souvenir de toute grâce offerte

Et de certains émois, engendrant du bonheur.

Mes mots appropriés les sauvent de la perte.

Ils sont toujours sincères et empreints de candeur.

 

J’ai fait bien des aveux, sous formes poétiques.

Ils errent au hasard, confiés aux courants.

Des rêveurs flânant, demeurés romantiques,

En prennent connaissance, émus ou souriants.

 

Ce sont leurs commentaires amusants, que je lis,

Qui me font rechercher de délicats poèmes.

Je les avais laissés recouverts par l’oubli.

Je ressens du plaisir à savoir qu’on les aime.

 

1 mars 2011

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journal de bord, mardi 1er mars 2011

 Le cinéma est en deuil. Annie Girardot s'en est allée. Alzheimer a décidé de lui foutre défintiv'ment la paix. Ce n'est pas une grande actrice qui franchit désormais l'au delà (et l'au delà de l'au delà), mais une personne "humaine", dans toute sa dimension.

 

"Je vous aime", disait-elle, encore, avec un rayonn'ment pas possible, à une époque où la maladie l'avait déjà atteinte.

 

Je m'incline.

 

Je n'ai même pas eu de tristesse, à proprement parler, quand j'ai entendu la nouvelle, ce matin.

 

J'ai plutôt éprouvé un sentiment d'apaisement, à l'égard d'Annie.

 

"MOURIR D'AIMER" était (et reste) le titre d'un de ses films.

 

"VIVRE D'AIMER" était (et reste) la suite qu'elle a donné à ce film, par sa présence, sa dignité (même ... et surtout quand les metteurs en scène ont commencé à l'ignorer), son humanité.

 

Les nuages sont bienveillants.

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Le tableau : Au bord du ruisseau sera exposé.....

Au bord du ruisseau 600x600

                                   Ce pastel sera exposé à la MAISON DU LIMOUSIN du 06 au 31 Mai 2011
          ( Exposition de Pastels de : Chaminade / Chris / Patrick Martin / Lionnel Asselineau / Jean Claude Baumier )
 
                   et au FESTIVAL INTERNATIONAL DU PASTEL DE FEYTIAT du 02Juillet au 04 Septembre 2011
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Stage en pays Bigouden ( Finistère / France ) du 25 Avril au 01 Mai 2011

 

Formateur : Jean Claude Baumier / Maître Pastelliste /membre et

enseignant de la Société des Pastellistes de France.                       

                               http://jcbaumier.com

S'adresser : '' le clos de Lande vallée '' en cliquant sur le lien ci-dessous

                     http://www.closdelandevallee.com

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Photo © 1989 La libre Belgique                                                                    

Un article dans la Libre Belgique (1989):

Une adresse pour découvrir les belles éditions de chez nous

Le Musée du Livre belge : une collection privée qui illustre notre patrimoine littéraire national

 

Depuis sa plus tendre enfance, c’est l’amour des livres, et spécialement des livres belges de langue française qui fait courir Robert Paul. « A l’école, nous dit-il, je n’entendais parler que des grands écrivains de France. C’est en visitant les bouquinistes que j’ai découvert les auteurs qui traitent de notre imaginaire national : les Verhaeren, les Maeterlinck, les Ghelderode… ». La découverte n’a pas tardé à se transformer en engouement, l’engouement en hobby, le hobby en passion.

 

Une singulière rencontre

Aujourd’hui, ce grand collectionneur, qui a huit bibliothèques chez lui, veut faire partager son enthousiasme et donner à ceux qui le souhaitent l’occasion d’admirer, d’ouvrir, ou de feuilleter les éditions originales, les éditions de luxe numérotés sur grands papiers ou les publications ornées par les meilleurs illustrateurs, certaines rares et précieuses, qu’il a rassemblées avec le temps et qui remontent jusqu’au milieu du siècle dernier.

« Devais-je faire comme l’avare de Molière et amasser pour mon seul usage personnel, ou au contraire faire en sorte que d’aures en profitent aussi ? », se demande-t-il. Le Musée du Livre belge, que chacun peut visiter sur demande au Manhattan Center de la Place Rogier à Bruxelles, est le fruit de cette singulière rencontre, en un seul homme, du bibliophile au militant.

Beaucoup de temps libre et surtout une motivation à toute épreuve ont permis à Robert Paul de mener à son terme cette entreprise où il s’est engagé à ses propres frais, sans en attendre la moindre conrepartie, délaissant même la trop complexe et trop incertaine course aux subventions oficielles. « Vous pouvez appeler cela du mécénat, si vous voulez… »

 

Classiques d’hier et de demain

Les visiteurs –pas plus de trois ou quatre, sauf pour les classes d’école- peuvent prendre rendez-vous en semaine ou le week-end et lire sur place, s’ils le souhaitent, l’un ou l’autre volume. « En général, ils sortent adeptes de la littérature belge »… et convaincus, comme Robert Paul, qu’un vrai beau livre n’est pas selement l’œuvre d’un auteur, mais aussi celle d’un éditeur.

Notre interlocuteur est intarissable sur les André Baillon, les Charles de Coster et les Geoeges Eeckhoud, les Marie Gevers et les Camille Lemonnier, les folklores régionaux et les grandes écoles littéraires, les publications confidentielles de Ghelderode aux « Editions de la Vache Rose » ou celles hautement prisées, de Max Elskamp, ce grand découvreur du génie populaire qui s’éait fait lui-même xylographe, renouant ainsi avec une grande tradition anversoise pour illustrer ses propres œuvres.

A découvrir aussi, cet exemplaire de la lettre pastorale publiée par le cardinal Mercier pour la fête de Noël 1914, et dont le titre, « Patriotisme et endurance », en dit assez sur la résonance qu’elle pouvait avoir en pleine occupation allemande. L’illustration, due aux moniales de Maredret, a été faite sur le modèle des enluminures médiévales afin de camouler en vénérable écrit des temps anciens le très contemporain propos du primat de Belgique.

Au besoin –notamment pour les écoles- Robert Paul se déplace lui-même avec ses vitrines, en compagnie de l’un ou de l’autre de nos écrivains actuels. C’est qu’il tient à faire connaître les jeunes talents autant que les grandes signatures du passé. Les classiques de demain sont déjà dans sa collection.

Paul Vaute (in « La Libre Belgique, 1989)

Le Musée du Livre belge n'est plus visible depuis de très nombreuses années. Néanmoins je puis en montrer quelques pièces maîtresses, uniquement sur rendez-vous et après demande écrite et très sérieusement motivée.

 

Article lié aussi ici

 

Voir aussi: A propos de Robert Paul

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Une collection vivante et militante…

Le Musée du Livre Belge de Langue Française

Les collectionneurs se divisent en deux races particulières : ceux qui cachent leur collection et ceux qui la montrent. Le bibliophile nommé Robert Paul est de la deuxième, mais encore un peu plus rare : il est de ceux qui, non contents de montrer leur collection, désirent qu’elle soit utile au plus grand nombre.

Il a commencé par prêter de ses précieux livres. Par exemple ses Verhaeren à la Fondation  Brel. Puis, presque tous au Comité Littéraire Jeune Belgique de Michel Siraut pour une grande exposition de collections privées organisée sous le titre « Cent ans de littérature belge 1880-1980 au travers de belles et rares éditions », organisée au Pré aux Sources de Bernard Gilson.

Cela n’a pas suffi à notre collectionneur.

 

Une définition en forme d’art de vivre

Robert PAUL, sans préparation préalable, s’st senti attiré par les éditions rares et si souvent belles des écrivains classiques de notre pays. Ce n’était pas le créneau le plus facile. Il dut se plonger dans les poussières des arrière-boutiques, mais eut la chance de rencontrer des libraires éclairés comme De Greef, Ferraton ou Schwilden par exemple, vite devenus des amis. Il réunit des éditions de luxe, mais seulement les grands noms, les grandes œuvres et seulement si c’était possible les beaux papiers, les grands papiers, les dédicaces, les illustrations…

Et Robert PAUL découvrit quelque chose à quoi il ne s’attendait pas du tout, ou très peu : étant non seulement un collectionneur et un lecteur passionné, il découvrit ce que les histoires des lettres belges cachaient souvent sous des listes de noms anonymes : que notre littérature de langue française était une grande littérature et non un petit appendice des lettres françaises.

 

Naissance d’un Musée

Il voulut aller plus loin encore, n’étant jamais satisfait de l’étape parcourue. C’est un homme qui pense constamment aux étapes suivantes. Il vit, comme je dis souvent « un peu penché en avant ». Il ne lui suffisait plus que sa collection passive soit devenue vivante. Il pensa à une permanence. Il se mit à chercher un local où il pourrait montrer les livres ouverts, fermés, commentés, illustrations mises en valeur, rareté à découvrir toujours plus. Par exemple il avait un prodigieux coup de cœur pour Max ELSKAMP, grand poète, mais aussi artisan et illustrateur extraordinaire, qui avait produit de petits livres précieux, tirés à petit nombre d’exemplaires avec une souveraine qualité. Robert PAUL était malade à l’idée de ne les prêter que de loin en loin, et même avec la crainte de les voir revenir malgré tout abîmés. Car il est un collectionneur comme les autres malgré son désir de montrer ses pièces : précieux, maniaque dans le bon sens du terme, et de surcroît clairvoyant, conscient que rares sont les personnes aussi soigneuses que lui.

De là à songer à rendre sa collection permanente, il n’y avait qu’un pas vite franchi : un musée, ce serait un musée. Il chercha en ce sens et découvrit, au niveau -1 du Centre Manhattant, place Rogier, une longue vitine prête à accueillir des présentoirs et une galerie suffisante à l’arrière pour le reste  des collections. Il y avait meme, comme dit Robert PAUL, un autre espace, en face du premier, pour un éventuel musée… des lettres belges de langue néerlandaise !

On attendait, on attend encore les amateurs !

Pour le Musée francophone, aussitôt dit, aussitôt fait : création d’une asbl, travail en solitaire de mise en place et, comme l’habitude est prise, présence un peu partout et nouvelles recherches de livres qu’il n’aurait pas encore.

Très vite l’importance de ce petit et modeste musée n’échappa à personne. Les visites se firent de plus en plus nombreuses et parfois inattendues : un homme qui observe longuement les livres, visiblement attentif aux détails, une dame très chic passant, revenant puis se déclarant, le signataire de ce papier, animateur d’un Groupe de Réflexion et d’Information Littéraires, et une responsable de la très sélecte Société des Bibliophiles, cercle très fermé, très sévère, où Rober Paul se retrouva sans coup férir. Et l’action continue, Promotion des Lettres Belges, éditeurs de haute qualité tels que Jacques Antoine, le Daily Bul ou Roger Foulon, qui produisent du livre de beauté et aiment les lettres belges.

 

Une étape suivante

L’étape était à peine franchie que ces contacts dont je viens de parler orientent notre promoteur vers une idée nouvelle, qui n’est en fait qu’une extension de l’idée de départ.

Une grande littérature comme la littérature belge ne peut s’être arrêtée soudain à l’aube du XXe siècle. Il faut par conséquent voir plus avant, étendre la collection vers les livres et les auteurs qui seront plus tard, dans de nombreuses années, devenus eux-même des classiques. Ceux qui seront étudiés par les étudiants et les chercheurs du XXIe siècle.

A peine l’idée l’at-elle effleuré que Robert Paul est sur la brèche, il se répand parmi les éditeurs, la Foire du Livre lui done une occasion de plus de connaître, d’apprendre. Et de rendre son musée encore plus militant.

 

A la découverte de l’avenir

Un homme qui lit ne termine jamais d’apprendre. Il est un oeil et un esprit ouverts sur ce qui se passe et ce qui va se passer dans le monde… Et la littérature belge, dès à présent, doit déjà beaucoup à Robert PAUL. On se souvient du Musée du Livre, aujourd’hui disparu et qui avait été, sous la houlette de grands amateurs et écrivains de notre pays et avec le patronage du Roi Albert, une passionnante aventure dans ce que d’aucuns appellent une Béotie. La relève est aujourd’hui assurée et la preuve est faite que même sans moyens ni subventions au départ, un simple collectionneur privé peut faire beaucoup avec du dynamisme, de l’enthousiasme et une idée.

Reviendrons-nous au temps béni des hommes de bonne volonté ? Ou même de ces humanistes souvent pauvres, mais admirablement motivés, qui ont fait la grandeur de la culture européenne ?

Voir aussi: A propos de Robert Paul

Voir aussi article lié de La libre Belgique sur le Musée du livre belge

 

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