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Mes Nuits sans Robert (Théâtre de la Samaritaine)


La nouvelle pièce de Véronique Gallo avec Véronique Gallo:

MES NUITS SANS ROBERT

OU

« CONFERENCE INTITULEE "LES ACCESSOIRES DU 7E ART QUI TRANSCENDENT NOTRE VISION DE L’AMOUR" »

***

Les paroles de Jean-Jacques nous chatouillent le cœur à regarder Louise évoluer sur la scène avec ses souvenirs en boîtes noires serties de métal froid :

Elle met du vieux pain sur son balcon
Pour attirer les moineaux les pigeons
Elle vit sa vie par procuration
Devant son immense collection…

Un à un elle prendra chaque écrin avec tendresse et commentera les objets fétiches de toute une vie ciselée par la romance du cinéma. Américain, de préférence. En vrai, elle n’a jamais eu la chance de faire La rencontre de celui qui partagera sa vie! Elle connait pourtant tous les ingrédients de l’amour par cœur, elle a analysé tous les comportements et les échafaude en théories burlesques et drôles…. Cela met un peu de distance et lui donne un sens de l’humour irrésistible! Elle peut tout jouer à merveilles, mettre en scène avec brio toutes les légendes de passion fictives…. Fictives ? Elle n’en n’est pas trop sûre !

Et de faire son cinéma tous les soirs sur l’écran noir de ses nuits blanches. Désespérément seule, malgré ses visites à l’herboristerie, attirée par les rêves, les senteurs, elle serait vite la proie facile de toutes les fumisteries. Heureusement qu’il y a les gouttes du Docteur Bach ! Sa vie sentimentale s’est figée une fois pour toutes sur ce beau Robert Redford, elle se le repasse inlassablement, et ne vit plus désormais que sur arrêts sur images impalpables, évanescentes. Il lui manque ce numéro introuvable pour sa collection de magazines…

Et la voilà qui nous livre son personnage le plus vrai : cette horloge biologique qui doucement se fane, affolée, ne sachant plus dans quel sens tourner, tant les minutes comptent…Six fois marraine, Tata Loulou, sent sa sève refluer, l’angoisse va la tuer au milieu de ses objets mythiques à qui elle a donné tant d’âme…

Véronique Gallo établit un rapport avec le public aussi rapide que les vendeurs d’éplucheurs magiques sur les grands marchés, on est fasciné et conquis. On assiste à de la prestidigitation verbale, elle peuple tous les espaces possibles, jusqu’à la régie, de personnages qui lui parlent dans son désert. Et chaque scène va jusqu’au mime des émois les plus profonds: « Coupez ! » hurle-t-elle à la fin…

« Non ! » Car l’éclat de la peau, les pupilles allumées, la chaleur du corps, tout participe: le talent fou !

Sans Robert...Ou sans Georges?

http://www.lasamaritaine.be/saison2009-2010/index.html#bv000004

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J'AI VU...

j'ai vu la neige lentement tomber...

Et le soleil se lever sur le désert

J'ai vu l'étang sous le vent frissonner...

Et au printemps triompher le vert!

J'ai vu New-York sous l'effet du soir s'illuminer!

Et Paris m'enchanter plus fort que ses amants...

J'ai vu le grand Canyon de soleil écrasé!

Et l'Italie dorer au regard des passants...

J'ai vu la pluie tomber sur la terre désséchée!

Et l'océan noirci jeter sur les rives son écume...

J'ai vu rosir le ciel et la mer enflammée!

Un immense voilier se fondre dans la brume...

Mais jamais, je n'ai rien vu de plus merveilleux!

Que l'amour resplendir tout au fond de tes yeux...

J.G.

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Flo est le déclin

A mi-mandat, Obama claque des dents.

Une peste républicaine en est la cause..

Flo-bama

Peinture faite le jour de l'élection de Barak Obama

Flobama 100x80 acry et marouflage sur toile

Le retour des conservateurs et des vrais bonnes valeurs est annoncé..!

L'Amérique n'aime pas les nègres et négresses.. L'Amérique régresse..!

On ne se faisait pas trop d'illusions.. mais le cauchemar Bush Junior prenait fin..c'était un rêve.. devenu réalité.

Cette même réalité aura raison d'Obama, Barak est nearly dead.!

Presque sûr..

A moins qu'un miracle noir, un noir désir.. le maintienne hors de l'eau glauque des républicains.

On peut rêver.. encore une fois..?


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Camus, la chute, la révolte et la liberté

Camus Albert. La chute. ; 1956.

La Chute est un récit publié en 1956 par Albert Camus. Amsterdam: un port cosmopolite, un bar cosmopolite; Amsterdam et nulle part, un entre-monde. Un homme se raconte, lui seul parle, et son interlocuteur demeure sans voix et sans visage. Cet homme donne un nom, Jean-Baptiste Clamence, mais, mais ce nom, qui n'est même pas le sien, n'a pas d'importance. Qui est-il alors? C'est justement pour répondre à ce : "qui suis-je? -éternelle question sur les lèvres de tout homme possédé par la soif de se connaître -qu'il parle, qu'il décrit sa vie. Il fut un avocat parisien spécialiste des nobles causes, un avocat célèbre, fêté, aimé des femmes, content de soi. Un jour, un long éclat de rire, qui ne lui était peut-être même pas destiné, a commencé à semer le doute dans sa vie bien ordonnée; puis il y eut le cri d'une femme se jetant dans la Seine, une nuit, cri auquel il n'a pas répondu, auquel il était incapable de répondre et que lui a révélé sa duplicité, son existence contaminée par le crime de tous, sa culpabilité. Un temps, il s'est jeté dans la débauche, mais perdre sa réputation et ses forces n'atténuait pas sa faute; alors, homme en procès avec lui-même, mais ne pouvant supporter ce jugement perpétuel, il a disparu, changé de ville, de nom, et le voici devenu "juge-pénitent" dans les bas-fonds d'Amsterdam, c'est-à-dire juge et pénitent de l' ignominie humaine dont il a adopté le visage afin de tendre à tous ce visage.

Le Meursault de "L'Etranger" affrontait l' absurde en toute innocence; Clamence l'affronte en toute conscience. Il est l'homme qui avait cru aux valeurs et qui, ayant découvert leur hypocrisie, a constaté leur faillite. "Chaque homme, dit-il, témoigne du crime de tous les autres, voilà ma foi, et mon espérance." Qu'est-ce à dire? Que la véritable voie de l'homme va de la conscience de sa culpabilité vers une innocence qu'il sait ne devoir jamais lui appartenir, mais pour la conquête de laquelle il doit combattre sans trêve et sans repos, éternellement. Après avoir semblé nous proposer une règle de bonne conscience avec "L'homme révolté", Camus se livre ici à sa propre démystification, pour nous léguer cette leçon qu'il n'existe pas de morale confortable, mais qu'il faut choisir la perpétuelle brûlure, le perpétuel appel de l'insaisissable pour mériter le nom d'homme.

Camus, la révolte et la liberté
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L'oubli

"Les amours d'automne sont crépusculaires, pour les natifs de cette saison, quand l'âge rend désuète la collecte des souvenirs et des regrets. Pourquoi les ramasser ? Nimbés de l'aura du manque, ils forment la trame d'un tapis tissé de désirs et de rêves en attente d'un prochain voyage. Déroulant à l'infini, son velours patiné pas les foulées de l'oubli, il rencontre l'hiver. J'ai peur de devenir ce tapis volant que l'automne tente encore de retenir".

extrait de mon livre : "l'être aimé invisible"

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Le magicien du petit bois. (partie 2)

Il se rassoit, tel un roi, pour recevoir le premier enfant dans ses bras
La petite fille tient un ours en peluche entre ses doigts
Elle lui sussure à l'oreille quelques mots, puis reste coi
Elle lui tend l'animal, compagnon de ses rêves, témoin de ses premiers pas.
Il le prend en main, comme une relique précieuse
Se concentre et prononce des phrases mystérieuses
Les mots s'envolent de ses lèvres, papillons aux ailes soyeuses
Le nounours peu à peu s'anime, d'une façon bien curieuse.
La fillette s'élance vers son ami l'ours
Ils se roulent dans l'herbe et font la course
Ils s'amusent et ne s'occupent plus de rien
Ils ont même oublié de remercier le vieux magicien.
Il sourit, il se moque bien des acclamations
La joie sur ces petits visages vaut toutes les ovations.
Et un deuxième gosse... et un troisième...
Un quatrième... et tous se précipitent...
Qui un train électrique, qui un carrosse...
Inlassablement, les mots merveilleux il récite.
Un petit garçon, lui, est resté à l'écart
Il regarde le sol, et puis soudain il part
Il laisse échapper dans sa fuite une feuille tachée de pleurs
La photo de sa défunte soeur.

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publication en revue

Quelques uns de mes textes ont été publiés dans la revue "Traversées", numéro 60, automne 2010.
Ce numéro est consacré en primeur à JACQUES ANCET et comporte de belles réflexions sur le travail poétique. Cette revue propose également une chronique de livres (essais, recueils, nouvelles, ....)
Remerciement à tous les "revuistes" en général et à l'équipe de "Traversées" en particulier pour son travail incessant de critique et de découvreur.
"Traversée" est une revue trimestrielle littéraire (études, poésie, nouvelles, chronique) fondée en 1993,
72 pages format A5. Elle est publiée avec le soutien du Fonds national de la littérature (Académie Royale de Langue et de Littérature Françaises de Belgique) et de la ville de Virton et est réalisée avec l'aide de la Province de Luxembourg. (abonnement 4 numéros: 12 euros en Belgique)
Elle est visible sur le web: http://traversees.wordpress.com/a-propos
L'éditeur responsableen est Patrice Breno, membre d'Art et Lettres.

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Le magicien du petit bois. (partie 1)

Qui est ce vieil homme, au dos courbé ?
Un sac sur le dos, lourdement chargé
Qui trotte ainsi sur les chemins
Au petit jour, de grand matin.
Quelle est cette ribambelle de gamins ?
Qui de partout affluent, à perte de vue
Chacun son objet, un joujou à la main
Quelle est la raison de toute cette cohue ?
Il les attend, il sait qu'ils viendront
Les enfants tiennent toujours les promesses qu'ils font
Ils partagent un secret que les adultes ne doivent pas connaître
Ils ne comprendraient pas, le feraient disparaître.
Il prend dans sa besace une flûte traversière
Pour traverser le temps d'une insouciante manière
Le bruit les guidera, comme il l'a toujours fait
Vers la clairière, cachée derrière les haies.
Les voilà, ils s'approchent
Il se redresse, sans anicroche
Ils le regardent avec respect
Lui, le magicien du parc, maître des forêts.
Il se déploie, sous les haillons crasseux
Les délaissant, miteux, sous l'azur des cieux
Pour revêtir, majestueux, sa toge de lumière
Eblouis, les enfants baissent un peu les paupières.
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À l'impossible nul n'est tenu

Un dicton anglais incite à la persévérance. On peut l’adopter en disant: si vous ne pouvez pas le faire d’emblée, essayez, essayez et essayez encore!

Cependant, après avoir persévéré en déployant de vains efforts, quand on finit pas renoncer, on se dit pour se consoler: à l’impossible nul n’est tenu.

Bien souvent, ce proverbe nous fait penser qu’on n’a rien à se reprocher. Or comment peut-on être sûr qu’il s’agissait de l’impossible?

L’incompétence parait être la cause la plus fréquente d’un échec. Généralement on est incapable d’accomplir ce qui demande un savoir et une habilité professionnelle qu’on ne possède pas.

D’autre part, on peut être compétent mais sous- estimer ses moyens et renoncer par

manque de confiance en soi.

On encourage un enfant qui hésite par crainte ou par timidité en lui disant: fais-le

tu es capable!

Plus tard, on peut s’encourager soi-même!

Des chercheurs s’acharnent en s’aventurant sur des voies obscures, tunnels au bout desquels ils trouvent la lumière, s’ils n’ont pas rebroussé chemin.

Des chirurgiens qui ont cru être tenus à défier l’impossible l’ont fait avec succès. Ils ont émerveillé le monde entier et ont fait renaître l’espoir.

En plus de l’incompétence et du manque de confiance en soi, il y a la fausse évaluation d’une action à accomplir.

On peut, croire sincèrement, que l’on ne pourrait pas agir utilement, ou préférer le croire pour éviter de faire des efforts uniquement dans l’intérêt d’autrui.

C’est souvent, pour se justifier vis à vis de soi-même, que l’on se persuade qu’on n’a pas les moyens d’agir.

01/novembre/2010

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La Mer,

Debout sur le rivage,

Nous te contemplons ;

Notre regard se pose

Sur tes eaux apaisées

Là, où miroitent toutes nos espérances.

Tu nous quittes bien souvent,

Mais tu reviens toujours ;

Parfois, tu t'éloignes un peu plus,

Nous restons là à t'attendre.

Quand te bouscule le Noroît,

Tu viens dans une étreinte sauvage

Te briser sur la roche.

Eole apaise le vent,

Qu'elle redevienne sereine !

Nous avons besoin de dissiper nos peines

Et nos amours déçus ;

Nous laisserons, ainsi, voguer nos âmes

Sur l'onde fascinante.

A Ch.Maillot

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L'insensé recensement

La tête d'un jour, la tête des bons ou des mauvais jours. Dans chaque tête un peu ou beaucoup de moi. Cette dernière ne m'appartient que par le geste qui est le mien. Moi, encore moi, vivant parmi 8 milliards d'autres têtes.

Oui, 8 milliards et j'ai compté..! pas une de plus à l'instant ou j'écris..

On recomptera après... quand la Chine aura fait le premier recensement digne de ce nom..C'est pour bientôt, ils y travaillent, et ils promettent des amendes salées à ceux de là-bas qui auraient oublier de mettre des condoms après le premier bébé venu...

Une tête 50x50 acry et marouflage sur toile

50x50

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Pensée didactique


Dans la débandade des consciences, le désordre creuse un fossé qui bouleverse l'essence même de la vie.

Nous vivons dans un trouble permanent de nos pensées, influencés par un évolutionnisme débordant, mondialisant, qui détruit la nature théosophique dans sa création.

Dans ce monde en mouvement continuel, nous risquons de perdre notre identité propre, pour une conscience collective, alambiquée, vouée à l'échec.

A Ch.Maillot

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Un ineffable amour,

Il y a bien longtemps

En réalité c'était hier,

Un coeur solitaire

Trouva sur son chemin

Une perle sans tâche

Belle, gracieuse

Comme un lys.

Une chevelure blonde,

Souple comme de la soie,

Entourait ses épaules.

Son regard d'un bleu intense

Brillait de mille facettes

Comme le saphir.

Ils firent alliance,

Corps et âme,

Pour s'épanouir

Dans un monde merveilleux

Réservé aux amoureux.

Les jours s'écoulaient

Dans la félicité et la joie,

Tous deux s'abreuvaient

D'une liqueur de vie

Qui les approchait des anges.

Mais le bonheur dérange,

La tyrannie fit surface

Et déchira leur Amour.

Aujourd'hui, encore,

Ces deux amants

Se souviennent

De ce bel été

Où deux coeurs,

Plein de jeunesse,

Firent éclore l'Amour.

André Ch.Maillot

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administrateur théâtres

Squash (théâtre de l'Arrière-Scène)

du 26 octobre au 6 novembre 2010 à 20h30
(relâche les dim. lun. et mar.)

S Q U A S H

A deux fois quinze ans, deux jeunes yuppies s’ébattent dans une chambre à taper les murs, équipement, shorts et chemises de sport dernier cri. Les chaussures crissent sur le parquet, la violence de la société entre les dents. On est au cœur d’un match dès l’entrée en salle. Le « Squash » est leur exutoire, leur temps de pose et leur temps des secrets, leur connivence masculine hebdomadaire. La vertu du sport calme les nerfs à vif et empêche la guerre : 1-0. Peut-être, mais la violence rampe et la guerre de couple ne demande qu’à éclater. A la base l’insatisfaction, le désir d’autre chose, la confusion, le manque d’écoute, l’ailleurs…

Ryan demande à son partenaire de frasques anciennes de l’aider en lui servant d’alibi pour une soirée mutine. Greg est atterré. Leurs deux femmes sont de grandes amies. Une onde de choc dans un couple menace inévitablement l’autre. Le poison du double bind le fait vaciller. 1-1. Puis les tentations sexuelles si bien mises en scène par Ryan, véritable démon sexuel achèvent de vaincre ses résistances de plus en plus faibles. 1-2. Avantage à Ryan. Descente rythmée aux enfers du mensonge au cours des habillages et déshabillages de plus en plus frénétiques au vestiaire dont nous gratifient les deux comédiens, entrecoupés de musique rock de plus en plus obsédante. Les paroles rebondissent plus que les balles et cela se termine par le sport en chambre ou sur une table de café. Le sport bien pensant a perdu, à peine s’ils pensent encore à jouer ne rêvant plus qu’à jouir. Prêts même à se disputer! L’instinct a vaincu la raison. 1-3. Spectateurs et acteurs sont emportés dans les engrenages effrénés et crus du désir mâle, dans l’échafaudage absurde des mensonges de plus en plus pesants. Dernière scène. Tout est perdu ! Greg finalise, score : 4-3 et à quel prix ?

Le ton et le langage sont tellement justes que l’on dirait du cinéma sur scène: tout bouge, tout le temps, pas le temps de respirer, l’infernal s’enchaîne, les actes se posent et éclatent comme des bombes d’émotion. Le physique est roi. Les plans se chevauchent et se contredisent. Quel brio dans la mise en scène et dans l’interprétation des comédiens qui pas un instant ne nous lâchent….tout corps, tout jeu, tout verbe. Un spectacle captivant, miroir cruel et lucide d’une époque qui encense la réussite à tout prix, la jeunesse du corps, veut tout et son contraire, tout en même temps. Miroir d’une société fondée sur l’avoir, le mensonge, la corruption - où le pouvoir, l’argent et le sexe aveuglants et obsédants, vous enferment dans leurs filets. Me first, society! We will, we will … squash you!

Squash, d’Andrew Payne

http://squash.over-blog.com http://www.arriere-scene.be/saison_details.php?ID=205

Mise en scène : Clément Manuel

Avec : Charlie Dupont et Clément Manuel Direction d’acteurs : Tania Garbarski Lumières : Pierre Ronti

Musique : Greg Remy de Ghinzu Assistanat : Benjamin Ramon Costumes : Lacoste et Bellerose

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administrateur théâtres

Les Reines (Théâtre de la Flûte Enchantée)

Du 29 octobre au 21 novembre 2010


(Reprise)

de Normand Chaurette


Mise en scène: Jacqueline Préseau
Avec : Muriel Audrey, Céline Robaert, Brigitte Louveaux, Jacqueline Preseau, Sibylle du Plessy, Emilie Duvivier

Édouard IV, l’aîné des York, agonise dans sa chambre. Le roi en voie de putréfaction, n’est plus à même plus à même de maintenir l’ordre. Qui règne alors au château ? Le chaos. Se fermant le nez aux remugles persistants de la décomposition, les femmes rêvent toutes de la vacance du pouvoir. Toutes espèrent poser la couronne d’Angleterre sur leur front ambitieux. L’inspiration des noms des Reines revient à Shakespeare, mais cela pourrait se passer en Chine, à Venise, sous les Médicis, ou dans n’importe quel autre lieu où règnent le vide et l’avidité dévorante du pouvoir.

Ces femmes, toutes majestueuses, belles comme des porcelaines de Saxe, décolletés de rêve, couvertes de bijoux sont aussi incapables de communication que les pourceaux sous le pouvoir de Circé. Elles sont emmurées non seulement dans la tour de Londres mais dans leurs fantasmes et leur folie dominatrice. Un régal pour certains… Elles s’agitent, foulent le parquet, parlent, ne s’écoutent, ni même ne s’entendent, se font taire ou carrément rendre muette…. On assiste à un ballet verbal absurde et le spectateur attend. Il n’y aura pas d’histoire, que de l’intrigue, du fiel et des sarcasmes perfides. De très belles tirades pleines d’éloquence, déclamées par des voix tour à tour délicieuses ou sorcières, des rythmes d’alexandrins, douceur suave pour l’oreille, sont inlassablement jetés dans le vide. Ils meublent l’attente et restent sans écho.

Le désespoir, la solitude et l’approche de l’odieuse vieillesse d’une Marguerite d’Anjou, devenue un ballot d’amertumes et de rancoeur refusé sur tous les continents, nous remplissent d’effroi glacial. ...Où trouverait-elle quelque tendresse? Deux nouveau-nés incapables de cris, sont ballottés au gré des ambitions et des menaces mortelles. Et toujours pas d’histoire.

S’il fallait mettre le spectateur mal à l’aise, c’et parfaitement réussi. Déjà avec le dépeçage de la vérité historique il doit rentrer dans un tourbillon d’absurdité et est éjecté sans ménagements hors du temps. Côté espace, le fauteuil du spectateur, comme la ville de Londres qui se dissout peu à peu ce 20 janvier 1483 dans une tempête surréaliste, semble s’évanouir à son tour. Il essaie de rester assis entre deux chaises : celle de l’envie de partir, tant on est inconfortable, ...et celle de rester, car la curiosité et le talent extrême des comédiennes nous retiennent! Et aussi cette jeunesse ensorceleuse de Anne Warwick, douze ans, ou plutôt 22, visage de Botticelli et sourire de jeune louve.

Le maléfice atteint son comble avec les mots de Cécile d’York qui, jalouse de l’amour passionné qui unissait ses enfants Anne et Georges petits, a toujours refusé la naissance et l’existence de cette belle grande fille muette à la bouche en cœur qui erre sur la scène parmi les Reines. Petits, elle leur a cousu un silence à vie, ajoutant à sa fille l’odieuse punition de lui faire couper les mains. Anne ? Un prénom d’une fille qui n’existe pas… Et si, rompant le sortilège infernal, elle se met subitement à parler, personne ne l’entendra. Spectacle dérangeant, n’y emmenez pas vos enfants, ils ne comprendront rien et vous ne pourrez rien leur expliquer, il ne s’y passe que malaise, mal-être et maléfice. Même si le décor, les costumes sont séduisants et le jeu des comédiennes, jeunes virtuoses, étincelant.

Les talents et le théâtre sont bien au rendez-vous, mais qu’ont donc fait les femmes, à Normand Chaurette ?

http://www.lafluteenchantee.be/

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Haïkus d'automne

Pour quelques bonbons,

Des enfants de porte en porte

~Citrouille rieuse.

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Sur le parapluie

L'averse goutte après goutte

-Une feuille morte.

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Devant le caveau

Un vieillard, des chrysanthèmes

~Soudain un chat noir.

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Dans le petit bois

Un chien oreilles dressées

~L'ombre d'un chasseur.

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Sur le sol givré

Quantité de feuilles mortes

-L'oiseau silencieux.

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Valse de poussières

Abricotier effeuillé

-Gare à ton chapeau.

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