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Toutes les publications (161)

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Viennoiseries

Une petite clochette épinglée à l’entrée

Se met à fredonner au petit matin

Lorsque les habitués se précipitent

Devant la vitrine des convoitises

«Gling gling »

Petits pains et grands pains

Sont exposés avec grâce

Alors que les pains aux olives

Rivalisent avec les pains aux graines de sésame

Parfums et effluves de rêve sortent du four à bois

Croissants, pains au chocolat et aux raisins

Chaussons aux pommes et babas au rhum

Telle une flute se vante la ficelle de sa fine silhouette

Croustillante, dorée à la mie blanche et moelleuse

- "Bonjour Madame, vous désirez ?" me dit le boulanger

- "Un grand pain de seigle carré coupé s’il vous plaît"

- "Autre chose Madame ?"

- "Oui un clafoutis aux framboises pour mes invités"

- "Merci Monsieur. Bonne journée".

 

 

12/11/10

 

Nada

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Grâce à Jean Rohou

Le 17 novembre à la librairie Le Failler de Rennes, Jean Rohou dédicace son dernier livre très critique sur la religion, pendant sa jeunesse, en Bretagne: Le Christ s'est arrêté à Rome.

Auteur de Fils de Plouc, il m'a permis de découvrir qu'un ami d'enfance avait une face cachée digne d'intérêt.



Le joueur de guitare

Le mec s’est pointé dans la cour de la maison des jeunes dans le milieu de l’été. Malgré sa gratte sur l’épaule, il n’a pas ladégaine d’un hippie de retour de Woodstock. Cheveux courts, un grand sourirelui fend la figure et ses yeux pourraient en faire chavirer plus d’une.

Normalement les nouveaux venus qui le souhaitent, s’intègrent très vite à l’équipe de joyeux fêtards qui font tourner la boutique. Celui-là,se débrouille mieux que bien et fait vite partie du premier cercle des membresactifs. Intelligent, fin et dévoué, son charisme indéniable lui donne unavantage certain sur la bande de forbans un peu rustres qui ne pensent qu’ànaviguer, par gros temps, sous la pluie, un litron de rouge à la main.

Il a branché Joëlle et sa copine ; il prétend leur apprendre à jouer de la guitare. Chantal et Line tournent aussi un peuautour, pour voir… Là c’est vraiment déloyal… Aucun des musicos de la maison, etils sont nombreux, même Yvon qui tapote un peu sur les pianos, n’utiliserait cesubterfuge éculé… Quoique…

Les vieux matous, bêtement jaloux, sont sur les griffes et leur look de vieux pêcheurs mal dessalés ne les avantage pas.

Comme ce n’est pas un touriste de passage mais un authentique carantécois il faut composer et faire contre mauvaise fortune boncœur car il est enraciné là, pour un bout de temps. Il ne fume pas, il ne boitpas, on le regarde avec circonspection. Un peu plus âgé que l’équipe fondatricede la maison, il doit aider à gérer l’avalanche des activités de la pleine saison.

Gilbert détonne un peu dans ce milieu de laïcards militants, un poil sectaires : il est protestant. Déjà avec le curé c’estdifficile d’être polis et civilisés, alors avec lui… Ne pas se moquer d’unereligion exotique, l’accepter, le respecter, demande une certaine abnégation. Malgrétout, son sourire désarme les plus réfractaires et depuis qu’une des filles l’anommé « Père Gilbert », il faut croire qu’il est en mission cheznous.

En réalité, des missions, il en prépare plusieurs et sous son air gentil c’est un vrai dur. Il n’a pas attendu la révolution pour trouverdes idées et son activisme n’est pas superficiel non plus. La preuve en estdonnée lorsqu’il soutient activement Alain qui objecte son antimilitarisme.Refuser de partir faire le zouave mérite de graves ennuis. De même, aider untel délinquant provoque chez les « Autorités » autre chose que de lacompassion.

Sa jeune existence est forgée de volonté et de détermination.

Croire en quelque chose doit l’aider, même si certains d’entre nous le regardent comme un extraterrestre. Il a voulu fairedes études de théologie… Vous parlez ! Avec tout juste un certif. On peutêtre ambitieux ; mais quand même ! Il a du rattrapage sur laplanche !

Il l’a fait ! Avec la complicité d’un prof qui l’a pistonné auprès d’un proviseur, le voilà en première à Tristan Corbière ;comme un grand benêt qui aurait redoublé d’abord et quadruplé ensuite. De plus,ce lycée du diable pratique la mixité, tout le monde le sait, peu favorable auxétudes.

Après le bac et une licence de théologie il deviendra Pasteur « avant de devenirl’un des opposants les plus actifs à l’injustice sociale et à la dégradation dela planète » *dans Jean Rohou, Fils de Ploucs (2007).

Ben nous… On l’a connu avant ; mais ça, on ne l’aurait pas vu venir !

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Le capitaine Fracasse est un roman de Théophile Gautier, publié à Paris en feuilleton dans la Revue nationale et étrangère de décembre 1861 à juin 1863, et en volume chez Charpentier en 1863.

Vingt-cinq ans séparent la conception et la publication de ce roman promis dès 1836 à Renduel, annoncé deux ans plus tard par Desessart, destiné en 1845 à Buloz pour la Revue des Deux Mondes, prévu en 1853 pour la Revue de Paris et enfin publié huit ans après, avec un succès immédiat tant auprès du public que de la critique.

Attiré dès le collège par une littérature non académique, par les décadents latins, par Villon et Rabelais dont il s'imprègne, Gautier, sans les oublier, s'inspire essentiellement ici de certains écrivains un peu méconnus du début du XVIIe siècle (Saint-Amant, Théophile de Viau, Cyrano, Georges de Scudéry, Scarron) auxquels il a consacré, en 1834, la majeure partie des études qui formeront le recueil des Grotesques (1844).

Ces essais constituent le tremplin d'une création romanesque entravée par de nombreux travaux de journalisme alimentaire, et le dernier d'entre eux, consacré à Scarron, fournit même la trame et l'esprit du roman. On notera en outre l'influence de la poésie de Saint-Amant et des comédies de Corneille, les allusions à Cyrano de Bergerac, au Wilhelm Meister de Goethe, ou, car le roman historique est à la mode depuis les années 1825 environ, les réminiscences de la Fiancée de Lammermoor de Walter Scott, voire même de Notre-Dame de Paris de Hugo, sans oublier les références érudites issues d'ouvrages spécialisés comme les Curiosités de l'histoire du vieux Paris du bibliophile Jacob.

Dans les Landes se dresse un castel décrépit, habité par un vieux serviteur basque, un chat piteux, un chien poussif, une rosse décharnée et un jeune seigneur, beau, misérable et perclus d'ennui, le baron de Sigognac. Un soir, on frappe à la porte (chap. 1). Une troupe de comédiens demande l'hospitalité. Fasciné par la beauté de la Sérafina (la grande coquette), de l'Isabelle (l'ingénue), voire de Zerbine (la soubrette), Sigognac participe au festin des comédiens, qui l'incitent à les suivre. Sur le douloureux chemin du départ, une splendide amazone, Yolande de Foix, raille le gentilhomme déchu (2). Dans une auberge pittoresque, le marquis de Bruyères remarque l'aguichante soubrette et invite la troupe dans son château (3). Une fillette en haillons, Chiquita, prévient son ami, le brigand Agostin, de la présence des comédiens; mais lors d'un grotesque guet-apens, l'épée de Sigognac l'emporte sur le redoutable poignard du bandit (4). Le marquis reçoit superbement les comédiens, poursuit son aventure avec Zerbine, tandis que la marquise se montre sensible au charme très étudié du jeune premier, Léandre, à qui un billet intercepté vaut une volée de bois vert (5). La misère s'abat sur les comédiens: le Matamore, puis le cheval, meurent dans une tempête de neige, et Sigognac décide de prendre le rôle vacant sous le nom de Capitaine Fracasse (6-7). Aperçue à sa fenêtre par le très beau et très orgueilleux duc de Vallombreuse, Isabelle est importunée par lui. Sigognac intervient (8), puis défait les sbires de Vallombreuse, avant de blesser en duel son rival. Léandre retrouve la marquise masquée (9). Isabelle refuse par modestie la main de Sigognac et échappe de justesse à un enlèvement (10). A Paris, Sigognac visite la ville, tandis qu'un redoutable spadassin, Jacquemin Lampourde (11), joueur et ivrogne (12), est soudoyé pour le tuer. Isabelle est sauvée in extremis des bras de Vallombreuse et Sigognac vainc à l'épée Lampourde émerveillé (13) qui va rendre ses pistoles au duc (14). Celui-ci parvient à ses fins: Isabelle est séquestrée dans un vieux château isolé. Pour la sauver, les comédiens se battent vaillamment avec les truands qui la gardent et Sigognac transperce le duc dont le noble père survient pour reconnaître en Isabelle sa fille (15-18). Métamorphosé par une miraculeuse convalescence, Vallombreuse vient chercher Sigognac retiré dans son château en ruine pour lui faire épouser sa soeur qui restaurera superbement la vieille demeure (19-22).

Sacrifiant peu à la vraisemblance, le Capitaine Fracasse se présente comme un nouveau Roman comique où, comme chez Scarron, le burlesque s'appuie sur le réalisme des descriptions (scènes d'auberge ou de taverne, etc.). Indéniablement, mais superficiellement, roman de cape et d'épée, le Capitaine Fracasse révèle chez Gautier un art parvenu à sa maturité; combats, poursuites, tentatives d'assassinat et intrigues amoureuses ne doivent pas dissimuler une réussite formelle évidente, qui situe l'oeuvre au-delà du simple roman d'aventures. La littérature chez Gautier donne toujours à voir et le coup d'oeil incisif du peintre que l'auteur a failli devenir perce dans de nombreuses descriptions, souvent inspirées de Callot, d'Abraham Bosse ou des peintres flamands: le pittoresque des truands, bons pour la corde et tout droit issus de Villon, ne le cède en rien à celui des comédiens. Tous ces portraits si variés sous-tendent une typologie, chaque acteur coïncidant par exemple avec son emploi. C'est en ce sens qu'il faut comprendre l'absence de psychologie souvent reprochée à l'auteur: sa recherche est moins celle de l'expressivité que celle du «type», voire d'un idéal esthétique. La laideur (Dame Léonarde la duègne), les divers types de grâce (Sérafina, Isabelle ou Zerbine) pâlissent nettement par conséquent devant l'implacable et parfaite beauté de Vallombreuse, qui, parce qu'elle transcende la différence sexuelle, rappelle celle de Mlle de Maupin (voir Mademoiselle de Maupin).

Le souci esthétique n'entrave en rien le déroulement du fil romanesque, et le rythme soutenu du roman fait revivre le fourmillement flamboyant de toute une période historique que le pouvoir central n'a pas encore assagie. L'écriture, quoique constamment traversée par l'humour, est donc moins récréative que «recréation» d'une époque Louis XIII légèrement idéalisée, et Gautier excelle à pasticher ces auteurs «grotesques» qu'il a tant appréciés, ou à parodier la rhétorique précieuse. On admirera la diversité et l'éclat des langages, s'épanouissant aussi bien dans la péroraison emphatique et comique du pédant Blazius que dans les rodomontades vertigineuses du Matamore reconverti en Fracasse, personnage central dans la genèse du roman, issu de la tradition italienne (le Fracasso) et très en vogue au XVIIe siècle.

Mais le théâtre n'a pas seulement pour rôle d'exhiber la virtuosité verbale de l'écrivain. Vallombreuse comme Sigognac sont amoureux d'une actrice et Zerbine, enlevée avec son consentement, analyse avec justesse la fascination suscitée par l'actrice: «C'est une passion d'esprit plutôt que de corps.» Le théâtre, «ce rayon d'art» (chap. 8) qui transfigure la femme, ne fut sans doute pas pour rien dans la fascination exercée sur Nerval par la comédienne Jenny Colon, ou sur Gautier lui-même par la danseuse Carlotta Grisi. Enfin, la découverte de la scène par un néophyte est prétexte à une réflexion sur l'art dramatique et sur la pantomime, comme l'indique la référence à l'Illusion comique de Corneille: Sigognac doit apprendre à être vrai au sein même du mensonge théâtral; problématique «baroque» autant que romantique interrogeant le rapport de la vérité et de l'illusion.


Illustration de Jacques Laudy pour le célèbre roman de Théophile Gautier par une des figures majeures de la bande dessinée belge. Coll. privée

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l'agent double trouble

Je me souviens de cette appellation écrite par un journaliste de la presse locale. Le titre de son papier était :

Gegout, un agent double ?


Ce confirme au fil du temps cette double appartenance, Gegout le peintre qui fait des peintures plus ou moins glauques et pas forcément "belles" et l'autre Gegout, aquarelliste pratiquant l'art plus concret du carnet de voyage.

Cette apparente skyzophrénie trouble et dérange plus d'un amateur d'art qui aimerait étiqueter l'artiste que je suis.

La piazza del campo à Sienne aquarelle 25x25 2010 gegout©

piazza-détail--ok--blog

Désolé de vous dire que j'aime cette liberté de l'artiste. Je revendique le droit de passer sans avoir à me déguiser d'un monde à l'autre, passer du carnet de voyage documentaire ou les aquarelles sont aussi des illustrations, à un monde plus introspectif ou j'exprime mes angoisses humaines et existentielles.

Dans tous les cas, je reste moi-même, convulsif frénétique et passionné..!

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Séance publique de la Classe des Arts

La séance publique de la Classe des Arts aura lieu le samedi 27 novembre prochain à 15 h (et non 11 h) dans l’Auditoire Albert II du Palais des Académies.

PROGRAMME

- Discours de M. Léon Wuidar, Directeur de la Classe : Questions de goûts

- Lecture de M. Jacques Vilet, Membre de la Classe : Le photographe : compositeur ou interprète

- Proclamation par M. Hervé Hasquin, Secrétaire perpétuel, des résultats des élections, des concours annuels et des prix de Fonds et Fondation

Invitation jointe

Invitation Classe des Arts.pdf

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Un évènement artistique pour célébrer la semaine des Droits de l’Enfant, un prétexte aussi pour lever le voile sur les répercussions, à l’âge adulte, de la « mal-traitance » subie dans l’enfance.
Quel que soit le milieu social ou culturel, n’est-ce pas entouré d’adultes que l’enfant est supposé être le plus en sécurité ? Cependant, la réalité nous montre aussi que c’est parfois dans sa propre famille que l’enfant est le plus en danger.
Vulnérable par sa demande affective, docile sous l’autorité, l’enfant peut être l’enjeu de tous les pouvoirs : violence verbale, violence psychique, violence physique, abus sexuels, négligence, abandon, la liste n’est pas exhaustive.
Grâce à l’évolution durant ces dernières décennies du contrôle de la petite enfance, de l’encadrement scolaire et du suivi médical, il est plus aisé de repérer qu’un enfant est en difficulté. L’attention qui lui est alors portée permet, si cela s’avère nécessaire, une prise en charge par des professionnels voire par des services spécialisés ; le cas échéant, la prise en charge de la famille dans sa globalité (parents et fratrie).
Mais qu’en est-il de ces adultes qui, enfants, ont vécu l’indicible ? Ceux qui n’en n’ont jamais parlé, comment ont-ils surmonté leur traumatisme, leur souffrance, leur mal-être ? que sont-ils devenus ?
Lorsque des souvenirs dérangeants surgissent du passé, que des sentiments confus envahissent, que des images récurrentes obsèdent, et cela malgré l'oubli si bien organisé de ce passé, que faire pour cicatriser des blessures qui menacent d’éclater à plaies ouvertes ?
En exploitant l’expression artistique comme outil de réflexion, notre démarche se veut originale, mais avec la volonté d’être respectueuse envers les victimes.
Cette exposition réunira à la Chapelle de Boondael 17 artistes de différentes disciplines comme la peinture, la sculpture, la gravure, la photographie, la filmographie, la création sonore et l’écriture.
Toutes ces réalisations sont présentées dans un parcours qui guide le visiteur dans la compréhension des diverses facettes de la maltraitance : sa représentation symbolique, les répercussions dans la vie des victimes et notre rôle face à cette réalité sociale.
La maltraitance des enfants, n’est pas un phénomène nouveau. La médiatisation et par voie de conséquence la prise de conscience de ce fléau, ne doivent pas faire penser que cette problématique n’est que le sujet des psy, assistants sociaux et autres professionnels de l’aide. Elle est une réalité de la société dans laquelle nous vivons et est donc un sujet de la société entière.
C’est dans une société qui prend ses responsabilités, qui reconnaît que les enfants ne sont pas tous égaux face à la défaillance de certains adultes, que les ex-enfants en souffrance peuvent s’autoriser à exprimer leur vécu dans un contexte socialement acceptable et vivre avec confiance au sein de la société.
Alors. Parlons-en !
Avec le soutien de Willy Decourty, Bourgmestre, Yves de Jonghe d'Ardoye, Echevin de la Culture et des membres du Collège des Bourgmestre et Echevins.

'Fragments d'enfance'

Chapelle de Boondael

Adresse: Square du Vieux Tilleul 10 , 1050 Ixelles

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administrateur théâtres

Au théâtre 140

« Les Fragments d’un discours amoureux » sont un essai paru en 1977 de l’écrivain et sémiologue français ROLAND BARTHES. La structure formelle très particulière et la typographie spécifique de l’édition Tel Quel épousent le propos qui se veut foisonnant et inter-relié, comme en (é?)toile d'araignée. Roland Barthes s’appuie ainsi sur ses lectures d’œuvres littéraires, qu’il s’agisse de romans comme Werther, de Goethe, qui tient notamment un rôle important ou d'autres oeuvres poétiques, théâtrales et artistiques. Il les combine à sa propre réflexion, à ses propres expériences pour former UN discours sur la sphère amoureuse. Une nouvelle Carte du Tendre?

Cet essai ne se veut donc pas une étude positive, mais la proposition de cheminements et d’explorations qui peuvent expliquer ou du moins éclairer toute expérience de l’amour en relation avec le langage. »

Je viens de comprendre aujourd’hui, avec cette recherche sur Wikipédia, le sens des « fils » que la danseuse silencieuse, souple et graphique tissait entre les deux voix masculines. Donc certains détails de mise en scène fort recherchée ne sont pas toujours directement perceptibles par le public. Qu’importe, place à un certain mystère. A des interrogations. La représentation théâtrale de ce texte à voix multiples est prodigieusement inventive.

Le discours amoureux, ou « discursus », c'est courir ça et là (ce que font les comédiens), chercher l’essence des démarches, trouver des « bouffées de langage », « au gré de circonstances aléatoires ».

Deux statues ou figures rugueuses en fin papier doré accueillent les spectateurs pour se dévoiler progressivement et nous permettre d’entrer dans le jeu amoureux. Ces figures figent des postures, ces instants magiques de la rencontre. Pour constituer les figures, c’est le sentiment amoureux qui est le guide. Chorégraphie savante des mots, du langage corporel, des signes. De quoi être ébloui: le papier est d’or.

Des bribes de fragments flottent jusqu’aux lendemains, tâchons d’en saisir quelques unes..: « L’amour, cette folie que je veux ! Cette chose qui vient s’ajuster à mon désir dont j’ignore tout ! Le moment fugitif d’une posture d’un corps en mouvement…Le tableau que je me fais consacre l’objet que je vais aimer… »

Lorsque Werther découvre Charlotte, elle est en train de couper du pain. Image innocente. Elle ne sait pas qu’il la regarde. Elle se croit seule, elle est sans barrières, sans masques, authentique. Et on peut la surprendre. C’est le rapt!

«Le coup de foudre est un immédiat antérieur. Dans mon cœur, je ne cesse de revoir la scène première. Je garde l’éblouissement et je n’ai de cesse qu’il revienne! A chaque instant je retrouve une parcelle de moi-même, … que j’adore ou que je hais…Dans la rencontre amoureuse, je rebondis sans cesse, je suis léger ! »

Les deux comédiens montent toute la scénographie de l’attente, celle des souffrances, de la jalousie, de l'abandon, celle des masques possibles du sentiment. Et leur raison d’être. Ils plongent tous deux, la tête dans le seau pour boire le système, la structure bienfaisante…. Ils parlent de cette pensée amoureuse. « Je pense à toi…. Je te fais revenir dans mon esprit à proportion même que je t’oublie… » Res ad finem venit. The End. Fin. Déjà ?

*

* *

http://www.theatre140.be/fr/index-action-spectacle-ficheSpectacleId-145.html

Mise en scène d'Arnauld Churin avec Arnaud Churin lui-même et Scali Delpeyrat, la danseuse, Luciana Botelho Le mardi 9 et mercredi 10 novembre 2010 à 20h30

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LA PLUIE...

La pluie chante sur le toit

Et mon coeur s'illumine!

C'était moi contre toi

Et cet hier, était sublime...

La pluie mouille mon regard

Le destin s'est bien perdu!

La vie est sans égard

Et mon coeur éperdu...

La pluie comme étendard

Aurait dû m'intriguer!

Mais dans l'amour sans fard

Pas de place pour douter...

La pluie lave le ciel

Des illusions enfuies!

Et met un peu de miel

Sur un coeur qui s'ennuie...

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Où Beckett évoque « Le Consortium »

Beckett publie le roman « Malone meurt » en 1952. Les deux mots qui composent son titre le résument presque parfaitement ("Malone finit de mourir" sonnerait moins bien, mais serait plus juste). Très vieux, même pour un vieillard, ce Malone est cloué au lit. Chaque jour une femme, vieille elle aussi, lui porte de la soupe et lui vide son pot de chambre, Malone qui ne sait ni comment il a échoué là, ni pour quelle raison la femme s'occupe de lui, la soupçonne d'appartenir à un "consortium", mot habilement choisi pour définir la société telle que se la représentent tous les héros, ou plutôt toutes les épaves, anonymes ou nommées de Beckett. Abstraite et organisée, elle traite l'individu comme bon lui semble, sans s'expliquer; ce qu'il ressent lui est indifférent. Révolté en ce sens qu'il refuse de collaborer, de jouer le jeu, qu'il se retire et se rétracte autant que faire se peut, Malone, de même que ses prédécesseurs Murphy et Molloy, lui rend avec usure cette indifférence: il reste insensible aux attentions de sa vieille nourrice et prend tellement l'habitude de ne pas la regarder que, peu à peu, il cesse de la voir. Mais peut-être l'a-t-elle abandonné, comme son corps par petits bouts l'abandonne, se paralyse. Bien que le jour et la nuit continuent de se succéder, tout lui paraît grisaille indéterminée. Ne subsiste en lui, indépendante de sa volonté, que la rage de penser et de coucher noir sur blanc quelques miettes de ce méli-mélo d'images, de souvenirs et de réflexions tâtonnantes qui défilent en lui. Il s'efforce de canaliser ce magma en devenant romancier, en se racontant l'histoire d'un double de lui-même. L' idiotie de cet être reflète la sénélité de celui qui l'a conçu. Autour de lui s'agitent, pour s'effacer soudain, des silouhettes campées avec un humour sinistre qui, tout en faisant rire, étalent, impitoyablement, le linge sale de la vie. Il est difficile d'expliquer pourquoi ce roman, comique, mais au fond horrible, coule si bien. Peut-être est-ce une question d'équilibre. Une façon de passer, sans cahots, de Malone à sa créature, et vice-versa, de l' idiot amorphe au moribond pervers, revenu de tout et radoteur, qui en tire péniblement, à hue et à dia, les molles ficelles. Une façon de ne pas traîner, de sauter à autre chose au moment où il sombrerait dans l'outrance. Mais son secret est sans doute sa bonhomie. Elle désarme. Elle apprivoise.

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administrateur théâtres

Emma (Théâtre des Riches Claires)


Le père aimait bien Flaubert. Il a donné à sa fille le nom d’Emma. S’il avait su l’alchimique prédestination du malheur contenue dans ce nom ! Pourtant Shakespeare avait bien prévenu: des catastrophes absurdes peuvent émaner d’un nom, malgré les dénégations de Juliette… « What’s in a name ? » A name is but a name… A voir! Et Nicole Croisille de renchérir :

C'était une provinciale
Et elle s'appelait Emma
Dans la Normandie matinale
Quand les vaches ruminent déjà
Quand la brume s'étire sur les champs
Elle cachait ses yeux sous les draps
Et disait à celui qui n'était jamais là

(Refrain)
Emma, je m'appelle Emma
Et je ne sais pas
Si jamais cœur aima
Aussi fort que moi
Je m'appelle Emma
Alors aime-moi
Moi Emma

Alors Emma-moi-je ...rêve. Elle remplace la réalité. Comme le fait pour nous la société dans tous les interstices de notre vie. Le texte de Dominique Bréda stigmatise toutes les nouvelles illusions, la publicité mensongère, le mythe de la jeunesse éternelle, les objets qui ‘font vivre pleinement’, les paradis artificiels: la farandole virtuelle est belle. Le sensuel ? Le spirituel ? Oubliés… relégués dans les coulisses du 19e siècle! Emma est passée à côté de sa vie. Mise en garde! Voilà l’insatisfaction chronique du siècle. La femme désœuvrée et vide. L’Emma de Bruxelles a détesté cordialement la langue de Flaubert, une vraie barrière, trop différente de sa langue de Bruxelles-la neuve, "sa langue maternelle…" dit-elle. Et son désert culturel a rayé le vocabulaire. Elle est passée à côté du bouquin. Et de tous les autres. Elle s’en fout. L’effort, non. « J'ai dix-sept ans et j'ai d'autres choses à me taper que Flaubert » Le père écume de colères rentrées, la mère s’adonne à la fumée. Elle passe sa vie à surligner, cela la calme, elle ne fait rien d’essentiel. Manque d’amour, partant manque de tout, partout. Rien à verbaliser!

Hélas si elle avait voulu aller vers l’autre, lire la beauté, analyser la souffrance, les élans, décrypter les messages, elle ne serait pas tombée de son secondaire banal presque raté, en une vie rythmée par la bouteille de whisky « de deux jours d’âge » qui règle ses jours et ses nuits. …Pour échouer en fin de parcours, comme infirme d’hôpital lucide et triste. Triste toute sa vie. Isolée dans son bovarysme. Elle n’aura aucune visite, mais ne sera pas déçue « Il n’y a personne pour me décevoir. » «Et ce bip ! » Horripilant, comme un sablier pressé d’en finir, de vous envoyer, une fois pour toutes, dans le gouffre. Reliée à un moniteur, elle soupire : « La machine à faire des montagnes est fatiguée. C’était d’abord les Alpes, puis les collines de Hesbaye, puis… »

Emma n’a jamais pu que s’adresser à de vulgaires objets en peluche. « On ne jette jamais les animaux en peluche, mais ils disparaissent. » Même eux… C’est un beau spectacle, l'actrice est très très habile, mais ce n'est pas le coup de foudre comme d’autres le prétendent. Je suis personnellement irritée, plus qu’amusée, par les grimaces, les voix déformées, le ricanement, la banalité grinçante, le vulgaire. Même si la vulgarité est tout un art, nous prévient gentiment la comédienne!

EMMA de Dominique Bréda
Avec Julie Duroisin

Adresse : Rue des Riches Claires, 24 - 1000 Bruxelles
Téléphone : 02 548 25 80
Site Web :
http://www.lesrichesclaires.be

Jusqu'au 27 novembre 2010

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L’heure de pointe

Ce matin dans le métro

Nous étions un peu serrés

Hommes et femmes pressés

À l’ouverture des portes

Le silence obscur se déchire

Afflux de montées et descentes

Va-et-vient et brouhaha

Visages blêmes et pensifs

L’insoutenable relent de sueur

Se confond dans le parfum lourd

Petite voix crie : 'Au secours' au fond de moi

Têtes aux cheveux gras et yeux cernés

Alors qu’une belle silhouette

Monte à bord aux fragrances de ciel

Figures fardées et lèvres écarlates

Une écharpe bleue marine

Et une paire de gants en cuir

Un étudiant avec des écouteurs

C’est ‘Herbie Hancock’ mais, quelle merveille!

L’autre jeune est à moitié somnolent

Malgré le rock & roll aux oreilles

Soudain rayonne un sourire

J’entends le mot pardon

Lorsqu’une jeune dame descend

L’homme d’en face lisait son journal

D’un air sérieux il fronce les sourcils

Une belle cravate aux couleurs que j’aime

Le mendiant passe avec son bonnet et sa guitare

‘Morning’ en anglais et ‘holà’ en espagnol

Tout à l’heure on se disait ‘dag’ en néerlandais

‘A presto’ en italien et je t’aime en français

09/11/10

Nada

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Macbeth quand a tari le lait de l’humaine tendresse

Macbeth est une tragédie en cinq actes, en vers et en prose, de William Shakespeare.

représentée en 1606, et imprimée dans l'in-folio de 1623.

Macbeth et Banco, généraux de Duncan, roi d' Ecosse, revenant d'une campagne victorieuse contre les rebelles, rencontrent sur une lande trois sorcières, qui prophétisent que Macbeth sera "thane" (titre nobiliaire écossais que portent les compagnons du roi, correspondant à peu de choses près à celui de Baron) de Cawdor et, par la suite, roi, et que Banco engendrera des rois, bien que lui-même ne sera jamais appelé à le devenir. Aussitôt après, arrive la nouvelle que Macbeth a été nommé "thane" de Cawdor. Tenté en partie par la prophétie qui s'est à moitié réalisée, mais aussi par Lady Macbeth qui l'y pousse, faisant tarir en lui "le lait de l'humaine tendresse", Macbeth assassine Duncan pendant son sommeil, alors qu'il est son hôte. Cependant il est aussitôt pris de remords. Les fils de Duncan, Malcolm et Donalbin, s'enfuient et Macbeth s'empare de la couronne. Mais il reste encore un obstacle sur sa route: les sorcières n'ont-elles pas prophétisé que le royaume irait aux descendants de Banco? Aussi Macbeth décide-t-il de le tuer, ainsi que son fils Fléance; mais ce dernier réussit à s'enfuir. Poursuivi par le spectre de Banco, -qui lui apparaît au cours d'une scène demeurée célèbre, pendant un banquet, -Macbeth consulte les sorcières qui lui disent de se garder de Macduff, le "thane" de Fife; qu'aucun être né d'une femme n'a le pouvoir de nuire à Macbeth, et qu'il ne sera vaincu que lorsque la forêt de Birnam viendra à Dunsinane. Apprenant que Macduff s'est uni à Malcolm, lequel rassemble une armée en Angleterre, Macbeth fait assassiner Lady Macduff et ses enfants. Lady Macbeth, à qui le poignard était tombé des mains lorsqu'elle avait tout d'abord tenté d'assassiner Duncan pendant son sommeil, Lady Macbeth perd la raison et cherche vainement à ôter de ses mains une tâche de sang imaginaire, puis elle meurt. L'armée de Macduff et de Malcolm se prépare à attaquer Macbeth. En passant dans la forêt de Birnam, chacun des soldats coupe une branche, et derrière ce rideau de feuillage, ils se mettent en marche vers Dunsinane. Macduff, qui a été arraché au sein maternel par les fers avant terme, tue Macbeth. La prophétie s'est réalisée et Malcolm devient roi. Le drame est en partie un hommage à Jacques Ier (procession des futurs rois d' Ecosse, acte IV, scène 1, et autres détails).

Des tragédies de Shakespeare, "Macbeth" est sans aucun doute la plus puissante. Comme le dit si bien A.W. Schlegel, après "L' orestie" d' Eschyle, "la poésie tragique n'avait rien produit de plus grand, ni de plus terrible". Un "tempo" rapide mène le drame, depuis les premières mesures orageuses jusqu'à l'accomplissement de la prophétie; l' ensorcellement infernal qui révèle au guerrier victorieux et ambitieux, au moyen de la prophétie des sorcières, ses aspirations inavouées, l'enferme dans un filet auquel il ne peut échapper. Le guerrier succombe à la tentation, mais il se débat et conserve l'empreinte de sa noblesse première dans tous les excès vers lesquels il se trouve entraîné. Sur tous les personnages de ce drame, qui se déroule au milieu des brouillards et des tempêtes du Nord, pèse le même climat de fatalité maudite qui pesait sur la famille des Atrides. L'action s'étend logiquement sur plusieurs années, mais toute considération de temps disparaît devant le spectacle, dont le rythme est réglé par l'horreur et l' angoisse.

Un sentiment profond de mystère et aussi l'impression que tous les actes qui s'accomplissent (le crime de Macbeth était-il vraiment nécessaire? N'est-il pas un saut dans le noir, provoqué par une espèce d' envoûtement?), tout aide à faire de ce drame une oeuvre puissante et terrible. La nuit y domine, avec les fréquentes invocations aux ténèbres, et la présence, cachée mais constante, de ces abjectes créatures qui peuplent l'obscurité, furtives et rapaces. Atmospère étouffante de peur et de doutes; et en effet, le mot "peur" ("fear") revient très fréquemment, à côté des images de violence et de sang. La vie même apparaît comme "une histoire contée par un idiot, pleine de fureur et de bruit, et qui ne veut rien dire". Les phrases que l'on cite que l'on cite couramment sont très nombreuses: outre celle que nous venons de rapporter, rappelons: "Mais je crains ta nature; elle est trop pleine du lait de la tendresse humaine pour saisir le chemin le plus court"; "Ne dormez plus! Macbeth assassine le sommeil"; Duncan est dans sa tombe, après les convulsions fiévreuses de la vie, il dort profondément"; "Tous les parfums de l' Arabie ne purifieraient pas cette petite main-là!"; "J'ai assez vécu, le chemin de ma vie incline vers l'automne et ses feuilles jaunies"; "Demain, puis demain, puis demain, rampe à petits pas, de jour en jour, jusqu'à la dernière syllabe du souvenir; et tous nos hiers ont éclairé, pour des fous, le chemin vers la poussière de la mort. Eteins-toi, éteins-toi, court flambeau!"

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Les Dialogues de Confucius

C'est l'oeuvre la plus importante pour la connaissance de la pensée de Confucius (551-479 avant JC.). Composée de vingt chapitres, elle rapporte les discussions entre le Maître et ses disciples, discussions que ceux-ci eurent soin de noter. Les problèmes traités concernent la morale, la politique et la méthode. Le "Jên", ou concept d' humanité dérive pour Confucius du concept traditionnel du "T'ien" (ciel) qui gouverne l' Univers avec justice et bonté. L' humanité, dans son acception générale, embrasse toutes les manifestations possibles: la politique et la religion, en particulier, ne peuvent exister sans elle. Mais les "Dialogues" ne livrent pas qu'une seule conception de l'humanité; Confucius en parle de différentes manières, selon que c'est l'un ou l'autre de ses disciples qui a receuilli sa pensée. Pour Yen Yuan (le disciple qui est le plus porté à la spéculation morale), posséder sa propre humanité, c'est se mortifier et se faire une règle de l'intérêt commun (exprimé par les rites). Mais lorsqu'il interrogea Confucius sur la vertu parfaite, la Maître répondit: "Que vos yeux, vos oreilles, votre langue, tout en vous soit maintenu dans les règles de l' honnêteté... Ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse à vous-même. Dans la principauté, personne ne sera mécontent de vous; dans la famille, personne ne se plaindra de vous" (Dialogue XII). Pour Tseu Kong (le disciple qui s'adonne à la dialectique), l' humanité consiste à se stabiliser soi-même avant de stabiliser les autres, et à devenir soi-même compréhensif, au lieu d'attendre que les autres le soient (Dialogue VI). Pour conquérir cette humanité, il faut avoir courage et bonne volonté, ainsi que bon sens et intelligence. Un gouvernement comme celui des premiers temps des Chou (vers 1122 avant JC.), -gouvernement qui est aux yeux de Confucius un modèle à imiter,- doit son exceptionnelle perfection à la sagesse et à la vertu des souverains. Un bon gouvernement appuie son autorité sur la force des armées, la satisfaction d'un peuple suffisamment pourvu de vivres et la confiance qu'il inspire. Que si la nécessité oblige à se passer de l'un ou de l'autre de ces trois éléments de base, il importe de renoncer tout d'abord aux armées, puis à la nourriture, mais jamais à la confiance, parce que "la mort a existé et existera de tout temps, mais un peuple ne peut survivre s'il n'a foi en son souverain". La conséquence de cette attitude est le respect des lois; une distinction naturelle et acceptée par tous doit s'établir entre supérieurs et inférieurs, de sorte que tous demeurent à leur poste et accomplissent leur tâche, faisant par là régner l' ordre et la félicité.

L'attitude de Confucius est celle qu'ont adoptée les psychologues et les pédagogues de nos jours: il prend soin en effet d'adapter son enseignement à la nature de ses disciples, et de développer les possibilités de chacun. C'est à force de volonté qu'il a réussi à être un grand maître: "A 15 ans, je m'appliquai à l'étude de la sagesse, dit-il; à 30 ans, je marchais d'un pas ferme dans le chemin de la vertu; à 40 ans, j'avais l' intelligence parfaitement éclairée; à 50 ans, je connaissais les lois de la Providence; à 60 ans, je comprenais sans avoir besoin d'y réfléchir, tout ce que mon oreille entendait; à 70 ans, en suivant les désirs de mon coeur, je ne transgressais aucune règle" (Dialogue II, 4). Et c'est, avec un grand zèle qu'il entreprend de conduire ses disciples sur le chemin de la vérité et des vertus. Yen Yüan a dit que le Maître le conduit adroitement suivant le plan qu'il avait établi. Il donne du champ à son esprit grâce aux études, il règle sa conduite d'après les exigences de la nécessité. Quand il tente de se détourner de l'étude, il n'y réussit pas, quoi qu'il fasse; il lui semble que quelque chose se dresse devant lui, bien qu'il veuille s'en saisir, il ne trouve aucun moyen de le faire.

Dans ces "Dialogues", Confucius apparaît comme le plus grand Maître et le premier moraliste du monde oriental. D'aucuns le considèrent même comme le maître de morale par excellence, du fait que parmi ses disciples, il ne s'en est pas trouvé un seul qui prît le contrepied de son enseignement. De toute évidence, c'est grâce aux leçons tirées des "Dialogues" que le peuple chinois a pu vivre jusqu'à maintenant dans cette sérénité et cette sagesse exemplaire.

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BIEN PLUS!

Plus doux que le vin de Sauternes

Plus gai que le pinson dans la luzerne

Plus fort que la mer en tempête

Plus insidieux qu'un mal de tête!

Plus généreux que le soleil du midi

Plus pieux qu'une messe à minuit

Plus insolent que ton rire dans le vent

Plus timide que ma main qui se tend!

Plus vivant que la pluie qui détrempe

Plus brûlant que ton regard qui rampe

Plus démuni qu'un enfant qui s'enfuit

Plus déchirant que le cri de l'ennui!!

Plus surpris qu'un coeur pris au hasard

Plus ruisselant que les notes de Mozart

Plus délirant que ma prose au printemps

Plus fougeux que la course de l'alezan!

Mon amour sur le papier se couche

Dans l'espoir qu'un jour, il te touche...

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A l'arrache j'vous dis..!

Encore un jour, une année, une vie comme ça et je meurs.. En attendant ce jour je fais actuellement des .. aquarelles histoire de refaire un stock.. ce carnet de voyage sur la Toscane déménage.. et je n'ai plus assez de pièces pour la prochaine expo..

Ah..! c'est dur la vie d'artiste..


Une ruelle à Florence proche du duomo 25x25 300grms

Je devrais changer de nom d'artiste pour ce travail.. les collectionneurs de Gegout sont perdus par les 2 facettes de l'agent double..

ruelle

Voici une des dernières faite of course à partir de photos faites en Toscane au printemps

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A l'invitation du Réseau Arts et Lettres

Le nouveau Roman historique de Pascale Hoyois

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Sera présenté

SAMEDI 27 NOVEMBRE à 20h - ESPACE ART GALLERY - 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles

Présentation par le journaliste Laurent Michel, rencontre avec l’auteur, dédicaces
(Entrée gratuite)





Après le tome 1 : « LES DISSIDENTS DU 16ème SIECLE »

1521-1526 : Une forêt idyllique : la chênaie à jacinthes du Bois de Hal, au 16ème siècle. Lisbeth, fille d’une guérisseuse et petite-fille d’une érudite, est enthousiasmée par la pensée humaniste d’Erasme et par les idéaux de la Réforme. Sauvera-t-elle les premiers luthériens de Bruxelles, ville impériale où siège Charles-Quint, où sévit la sanglante Inquisition ? Ce roman historique nous plonge dans une période charnière de la pensée occidentale.

Le roman de Pascale Hoyois m’a captivé du début à la fin. Elle aurait pu écrire le double de pages sur ce sujet, tant il est bien documenté et d’une écriture vivante. Cela sonne « vrai » et l’on vit au rythme des personnages attachants. C’est aussi une leçon d’histoire sur les « martyrs protestants » du 16ème siècle.
(Florent L.)


Voici le tome 2 : « JOURNAL A QUATRE MAINS SOUS LA REFORME »
Ed. PARLER D’ETRE

Les lecteurs du premier tome attendaient avec impatience le suivant : il est arrivé !


TOME 2 : « Journal à quatre mains sous la Réforme »

Les sœurs jumelles Louyse et Jenneken respecteront-elles le pacte secret qu’elles ont signé une nuit de pleine lune de décembre 1542 à la Chênaie à Jacinthes ?

Leurs aventures les mèneront à Bruxelles, où, bravant les dangers du voyage et les persécutions de l’Inquisition, elles trouveront l’amour et la révélation de leur propre destinée, s’inscrivant dans le vaste mouvement de liberté de pensée qui bouleverse l’Europe.

L’auteur propose un portrait fidèle des personnages historiques (Charles-Quint, Marie de Hongrie, le bienfaiteur bruxellois Gilles Thielemans,…) ainsi qu’une analyse fine des mœurs et nous plonge dans l’idéalisme et la cruauté qui existaient à l’époque.



Une page méconnue de notre Histoire à travers un roman palpitant !

Passionnant et émouvant ! (Bernard H.)

J’ai dévoré ce livre. C’est un bijou, une perle rare. Merci de l’avoir écrit. (Christian B.)

J’ai vu un film se dérouler devant moi. J’ai ressenti beaucoup d’émotions à travers un suspense où chaque chapitre réserve une surprise. On imagine bien les personnages. Je m’y suis fort attachée. J’ai eu de la compassion pour Jenneken et j’ai été impressionnée par l’injustice des emprisonnements arbitraires. La Réforme est très bien racontée dans sa vie quotidienne. (Vinciane D.)


Parus: Les dissidents du 16ème siècle
Journal à quatre mains sous la Réforme
A paraître: Egmont et Hornes, l’allégeance bafouée

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Pascale Hoyois


Recevez le livre chez vous,
directement de l’auteur au lecteur
tél : 02/478.81.78.
www.parlerdetre.be



PASCALE HOYOIS, auteur belge, a publié trois autres romans : George et Moi sur George Sand, J’ai rêvé d’un monde sans ça sur une forme de société plus équitable et La Chênaie à jacinthes-Les dissidents du 16ème siècle, premier tome de la trilogie. Elle écrit aussi poèmes, nouvelles, chansons et pièces de théâtre. Récitante, elle a créé et produit des spectacles pendant vingt ans. Elle est coach en ateliers d’écriture personnalisés, orientation professionnelle et scénothérapie : méthode française de thérapie émotionnelle par la lecture à voix haute de textes littéraires.


Laurent Michel présente Pascale Hoyois

L’écriture relève d’une démarche intérieure qui n’appelle pas toujours la facilité des échanges. Sur l’estrade des confidences, l’auteur se trouve souvent seul face à son public. Parce que l’évidence est là: si l’auteur apprivoise les mots au point de les coucher au fil des pages ; il n’en est pas toujours de même quand les mots se confrontent au public. Une autre sensibilité peut alors parfois intervenir.
Laurent Michel navigue et nous invite à naviguer aux côtés de l’auteur, sur le courant des phrases. Il est de la tradition de l’écrit, mais de celle de l’oral aussi. Avec douceur, humour, intelligence, il brosse le portrait de l’auteur, celui du narrateur. Laurent construit des ponts entre l’un et l’autre. Il installe l’histoire sur les parois de toutes les curiosités. Sans brusquer ni ménager. Il bouscule les réticences, les réserves, la pudeur. Il gagne la confiance. Il investit les rives de l’artiste, et guide le public dans les méandres de la création, dans les recoins de l’œuvre. Il invite ensemble, dans un seul voyage, l’écrivain, le livre et le public.
Pour l’heure, Laurent parcourt l’univers historique et romancé de Pascale Hoyois.

Vous êtes cordialement invités à le suivre. A les découvrir, lors de cette présentation du samedi 27 novembre à 20 Heures à L'Espace Art Gallery, à Ixelles

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