De tout là-haut,
tu scrutes
terres et espaces.
Jamais tu n'y trouves
à ta convenance.
Solitude du Rêveur de fond !
De tout là-haut,
tu scrutes
terres et espaces.
Jamais tu n'y trouves
à ta convenance.
Solitude du Rêveur de fond !
Je me prépare à une table de fête,
Je n’y gouterai que sa bouche,
Je n’y entendrai que son rire,
Je n’y verrai que son sourire qui fera du grand soleil une bien pâle lune.
Je n’y jouirai que du bonheur qu’Elle voudra bien m’accorder.
Plus Elle décide de ma vie,
Plus je La trouve charmante et suis à ses pieds.
Et ça me rend heureux !
Selon l'interprétation psychanalytique de Magherini, le syndrome de Stendhal prend sa source dans la résurgence d'émotions ou de conflits inconscients devant une œuvre d'art. De même, un traumatisme refoulé peut remonter à la surface, le spectateur retrouvant dans le langage pictural ce qui le bouleverse. La réalité s’efface et la vie psychique emplie de sentiments mal contrôlés prend le dessus, avec un échec de la transformation libératrice en symboles ou en pensées.
Un boulevard original, d’une étrange cruauté
Dès la première, public ravi dans une salle comble. Mais quelle drôle de pièce … pourtant, tout aussi drôle que le film de Tatie Danielle avec son humour corrosif et débridé. Sauf que plane au fur et à mesure, une incroyable menace comme dans les films d’Hitchcock. Rien ne laisse présager la fin, le suspense durera en effet jusqu’à la dernière réplique.
On peut dire aussi, qu’à certains égards, cette pièce renoue carrément avec le malaise existentiel du théâtre de l’absurde. Ionesco es-tu là? Au début de chaque acte, on assiste à un étrange retour de situations et de répliques identiques qui apparaissent comme autant de sourds avertissements du Destin.
Dans ce cycle infernal, où est le réel? Où commence le cauchemar? Le déjà vu, de plus en plus aigu et oppressant vous prend à la gorge! Le personnage central, père de famille en chaise roulante admirablement joué par Daniel Hanssens, se retrouve coincé dans un effroyable huis clos remarquablement étouffant. Effet thriller garanti: le spectateur est pris lui aussi dans ce glaçant cauchemar de plus en plus … réel?
Le Goliath du rire à la voix stentorienne va-t-il se laisser terrasser par un jeune Daniel (Clément Manuel) impassible et … pervers? Il s’appelle Matthieu, cet incompréhensible beau-fils qui a débarqué chez ses beaux-parents après un voyage en Egypte, mais sans sa femme Bénédicte. Est-il finalement fou à lier ou passible de poursuites judiciaires? Qui sont ses complices?
L’auteur semble en outre procéder à une froide analyse de la haine gratuite, puisque sous des dehors de comédie bourgeoise lestée de codes actuels, se déploie le plan maléfique de ce Mathieu, personnage hautement manipulateur et forcément haïssable. Celui-ci pratique-t-il le mal pour le mal? Pour quelle offense se livre-t-il à une incompréhensible vengeance ? Quelle force guide sa main? En effet, on ne cesse de s’interroger sur ses mobiles d’acharnement. Et il n’y a pas de réponse.
Critique acerbe de la manipulation de la réalité – toujours une source d’angoisse profonde – cette pièce est une condamnation implicite d’une société basée sur le mensonge et totalement dénuée d’humanité. Et pourtant les rires fusent dans la salle. C’est tout l’art de l’auteur. Est-ce par pur cynisme que les aînés sont poussés en dehors des derniers joyeux sentiers de la vie pour finir reclus et abandonnés loin de leurs repères et de leur famille? Inès Dubuisson, au jeu très sûr incarne parfaitement l’attitude passive et égarée de la femme de ce chef de famille, certes un peu caractériel, mais qui aurait eu droit à plus d’égards, non? Enfin, ce spectacle étrange illustre bien l’égoïsme foncier de notre société où tout est bon à jeter.
Pire que tout, la mystérieuse Bénédicte (la fille adorée du couple interprétée par une brillante Marie-Hélène Remacle), porte vraiment mal son nom puisque l’on découvre dans un rythme haletant qu’elle fait partie du plan iconoclaste de l’insatiable Mathieu.
L’ensemble est mené de main de maître, les situations absurdes et comiques s’égrènent avec brio sur un canevas d’enfer. Et c’est le Goliath vaincu qui recueille toute notre sympathie devant l’horreur de la machine infernale en branle. Edgar Poe n’est pas loin. La dernière phrase de cette comédie est un sommet de désespoir.
Jack Nicholson, où es-tu?
Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour Arts et Lettres
https://comediedebruxelles.be/
Distribution : Marie-Hélène Remacle, Inès Dubuisson, Clément Manuel et Daniel Hanssens
Mise en scène : Daniel Hanssens
Assistanat : Victor Scheffer
Scénographie : Francesco Deleo
Lumières : Laurent Kaye
Billetterie : ici
La tournée s’est arrêtée Au Centre Culturel d’Auderghem :
Du mardi 4 au samedi 8 avril à 20h00 et le dimanche 9 avril à 15h00
Dinant : le mardi 11 avril
Ottignies : le mercredi 12 avril
Huy : le vendredi 14 avril
Au Centre Culturel d’Uccle :
Du mardi 18 au samedi 22 avril à 20h15 et le dimanche 23 avril à 15h00
La pluie se déversait dans une direction et puis le vent changeant dans une autre, et cela eût-on dit, méthodiquement. Luca sentait l'eau lui dégouliner des cheveux sur la nuque et, passant entre celle-ci et sa chemise, lui coulait dans le dos. Les livres qu'il avait sous le bras étaient trempés. Il mit le pied dans une flaque et y enfonça jusqu'à la cheville. A présent, à chaque pas il sentait désagréablement son pied qui pataugeait dans l'eau visqueuse dont sa chaussure était pleine. De la sorte, marchant lentement dans l'eau et sous l'eau , il ,arriva chez lui.
Alberto Moravia
Le Laudaire
(Définition)
Le Laudaire est un petit vent tenté par la joie
Il prend naissance à l’interface de l’amour
II teinte les cheveux gris du temps
Il essuie les larmes de la détresse
Il est le compagnon de la vie sur Terre
Il prend son envol dans l’inconnu où règne la liberté
Il est le frère de la paix et de la vérité
Il se cache dans le cœur des enfants
Il quitte la cage pour aller siffler les cerises étrangères
Il reconnait tous les visages refuge de la même Loi
Et n’abandonne jamais les fleurs en peine
Le Laudaire
(Définition)
Le Laudaire est un petit vent tenté par la joie
Il prend naissance à l’interface de l’amour
II teinte les cheveux gris du temps
Il essuie les larmes de la détresse
Il est le compagnon de la vie sur Terre
Il prend son envol dans l’inconnu où règne la liberté
Il est le frère de la paix et de la vérité
Il se cache dans le cœur des enfants
Il quitte la cage pour aller siffler les cerises étrangères
Il reconnait tous les visages refuge de la même Loi
Et n’abandonne jamais les fleurs en peine
C’est un même visage qui transparaît.
C’est ainsi qu’elle me rappelle sans cesse qu’elle veut être seule beauté à mes yeux.
C’est ainsi qu’elle me rappelle sans cesse que je ne peux voir qu’elle.
C’est ainsi que je me rappelle sans cesse qu’elle est seule maîtresse de mon Être.
Le 31 mars, le Millenium Film Festival qui fêtait entre autres les 75 ans de la Déclaration universelle des droits de l'homme, invitait Stella, épouse de Julian Assange, à venir présenter ITHAKA. Ben Lawrence, le réalisateur, suit les espoirs et la détresse des proches de Assange, son épouse, ses enfants, la douleur et la dignité de son père devenu un pilier de cette famille dévastée. Au delà des anecdotes familiales et des inquiétudes sur l'état de santé de Assange, des échéances juridiques qui pèsent sur l'issue de l'affaire (Assange est privé de liberté depuis 2010), il s'agit d'un scénario digne de figurer au BIFFF. Comment des états qui ne possèdent pas les arguments nécessaires pour excuser les exactions qu'ils commettent recourent à des montages kafkaïens allant jusqu'à prononcer des peines de prison de 175 ans et des menaces d'isolement dans des prisons de haute sécurité à l'encontre de lanceurs d'alerte qui prennent le risque de faire connaître le dessous des cartes des enjeux internationaux. Le propos ici n'est pas de retracer le procès de WikiLeaks, ni de s'intéresser à la personnalité de Assange ou à son statut de héros ou de bouc émissaire, on peut trouver des informations jusqu'à saturation sur le net. Mais en tant que citoyen, il faut bien se la poser cette question : à quelle information pouvons-nous, devons-nous prétendre ? Avons-nous encore les moyens de contrer la désinformation? Quelle société voulons-nous léguer à nos enfants, une société manipulée par quelques-uns? Pourquoi ne sommes-nous pas en mesure de protéger ceux qui dénoncent alors qu'ils ne révèlent rien d'autre qu'une vérité prouvée. Devrons-nous nous contenter des constatations sur le temps qu'il fait ou de la gaufre de Liège à redécouvrir au journal de 20h ? Il est vrai que nous avons nos héros médiatiques, quelques téméraires bronzés qui n'hésitent à plonger dans une piscine remplie d'araignées ou à avaler des insectes crus sous les beuglements de fans hurlants. Si l'objectif est de museler toute tentative de révéler des bavures au nom de la "sécurité d'état", de museler la presse par des exemples de représailles musclées (les organismes de presse qui ont relayé les documents de WikiLeaks ont été menacé de poursuites), alors il y a bien de quoi bien devenir phobique à toute forme de pouvoir.
Si vous estimez qu'il est de votre droit de bénéficier d'une information libre et indépendante, soutenez la campagne lancée par la mère d'Assange, découpez des banderoles dans du papier ou du tissu jaune (voir photo) et épinglez-les aux arbres en signe de protestation.
Palmina Di Meo
Elle a les mains dans la terre de son jardinet,
Elle a sa longue chevelure blonde éparse sur ses épaules et autour d’elle,
Elle a sa robe aux mille et unes couleurs qui rehausse son naturel.
Je la contemple occupée à une activité que je lui ai apprise.
Je vais bien.
Tu me plais dans ta parure de nuit.
Tu me séduis dans ta robe d'ombre.
Entre la noirceur de ton âme
et la lumière de ton sourire
mon cœur balance.
Je connais ce sentiment d’éternelle balance
Entre l’ombre pénétrante
Et la transparente lumière.
C’est comme ça que je l’aime
et qu’elle me tient à sa disposition.