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La pie,

Madame le pie,

que vous êtes jolie,

en ce matin d'avril,

sautillante et légère,

vêtue en concertiste ;

vous semblez ici bas,

en visite d'agrément,

contemplative,  joyeuse,

turbulente à l'inverse

du corbeau noir,

épris des paysages brumeux,

des pluies grasses et chaudes,

des étendues désertiques.

Madame la pie,

que vous êtes jolies,

en cet après-midi d'avril,

frivole et aérienne,

vêtue en concertiste ;

vous semblez ici-bas,

vous régaler de tout,

un parterre citadin ,

artistement  fleuri,

à vos yeux ronds et noirs,

n'est-il pas un désert de fleurs,

dans un enclos,

 un Monde à traverser ?

Madame la pie,

que vous êtes jolie.

Votre regard sur moi posé,

est un petit chant chaud.

Oh oui que vous êtes jolie.

 

NINA

.

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La Lesse.

La Lesse.

La Lesse glisse,

Sinue, immense,

Est-ce malice

Qu'aux nues dansent

Ses fils d'argent?

Son eau affleure

L'île où songeant

A ses haleurs,

A son voyage,

L'esprit s'accroche

A ces rivages

Eprit de roches

Et de Bayard;

Comme une fée

Venait d'y boire,

L'homme assoiffé,

Né pour la gloire,

Entre ses rives

Fit sa légende;

Antre d'eau vive,

Lit qu'il enjambe,

La Lesse esquive

L'ire des dieux,

Tresse en ses grottes

Son cuir rouilleux;

Elle clapote

Entre Libin

Et Anseremme,

Tant qu'à son bain,

Une sirène

Lissant sa grève,

Chante ses sources,

Tissant en rêve

Sa lente course.

Gary d'Els

www.biogarydels.fr.gd

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Libertés

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Souffle de vent salé sur une peau hâlée,

Quand le soleil couchant caresse l’océan.

Incarna de douceur à l’infini béant

Puis le regard se perd sur la vaste vallée.

 

En vacances l’esprit ! On oublie les contraintes,

Goûte la liberté qui goutte de splendeurs.

O tic-tac du réveil, à toi, à moi, sans peur.

Que le temps retrouvé abolit toutes craintes !

 

Adieu, spadassin au bouclier de ronces.

La terreur d’une bombe en revendication

Qu’on découvre le soir à la télévision.

Talitha koum*, ivre d’amour, bouge-toi, fonce !

 

Fi des soucis d’argent et de toutes ces chaînes.

Esclave d’un trésor laissé hors du tombeau.

Ni fourmi, ni cigale, encore moins corbeau,

Emprunte au rossignol la parole prochaine.

 

En chemin intérieur progresser à sa guise.

Méditer sur la vie, les pouvoirs de l’ego,

Quand les ailes de l’âme aux élans inégaux,

Nous libèrent du corps aux glaciales banquises.

 

                

  • Araméen : Mat 5-41 «  Je te le dis, lève-toi !»
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Le lion et l’autruche

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Le lion dit à l’autruche.
- As-tu vu ce dindon ?
Délicieuse baudruche
Dindonneau gras et rond.

L’autruche répondit.
- Quoi, quoi, vous, Mon Altesse,
Vous croquez les petits.
C’est bien peu de noblesse !

- En effet, dit le lion,
Je croque volatiles,
Même buffle et bison,
Mais guère les reptiles.

- Très bien, lui fit l’autruche,
Moi qui gobe un réveil,
Je vous donne un conseil.
Évitez les peluches
Et portez des lunettes !

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Dans l'estuaire du fleuve Vie

 

Soliloque

Sur ma table de nuit, une photo d'enfant.

Je la regarde par hasard, rapidement.

Ce charmant petit prince appartient à mon rêve.

Dans mon vécu jadis, sa présence fut brève.

Tout se métamorphose avec ou sans raison.

On se voit délogé, parfois, de sa maison,

Subissant la douleur qu'atténue l'espérance.

Il faut, pour vivre mieux, maîtriser l'endurance.

L'oubli est bienfaisant, ne laisse que des traces.

La nature, en tout temps, divertit et délasse.

Elle engendre des joies, souvent des coups de coeur.

La chance, à des élus, fait don d'une âme soeur.

Un ami retrouvé a su me consoler.

Grisée durant la nuit, je me voyais voler.

Il était si présent, défiant la distance.

Or mit fin à sa vie, soudain, la providence.

Je resterai seulette à vieillir désormais.

Dans mon âme survit celle de l'être aimé.

Je ne fouillerai pas dans sa correspondance,

Gardée pieusement et laissée en souffrance.

Suivant son cours, le fleuve Vie qui nous charrie,

Flottant conditionnés dans le creux de son lit,

Au lieu où il reflue, se charge d'un remède.

La nature prévient qu'au désespoir, on cède.

Étrangement, je ne veux plus me souvenir.

Les allées du jardin, bientôt, vont se garnir

Des fleurs que le soleil quotidiennement dore.

Je me sentirai bien, plus d'une fois encore.

21 avril 2015

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Qui es-tu ?

 

 

Oh poésie,

serais-tu cet instant papillon

allant de ci, de là, tout le temps,

se laissant voir,

mais pas toujours vu, hélas ?

Oh poésie,

serais-tu cet instant papillon

te posant sur ma bouche,

lorsque je sieste sous l'arbre bleu,

donnant à l'air une texture velours ?

Oh poésie,

serais-tu cet instant papillon

invisible pour l'homme pressé,

mais néanmoins porteur

 de toutes les couleurs du monde entier ?

Oh oui, tu es forcément

cet instant papillon, éternel,

que l'on attrape parfois,

mais qui nous glisse entre les doigts,

 nous échappe, y laissant un p'tit soleil

puis ce désir irrépressible

d'écrire ou de peindre.

Oh tu es une rebelle si douce !

Cette image de toi me plaît.

NINA

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ADMINISTRATEUR GENERAL

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 29/04 au 17/05/2015 l’exposition  événement des artistes suivants : Guy Béraud (Fr) peintures, Liliane Magotte (Be) peintures, THALOU (Be) céramiques, Marian Sava (Be) sculptures en marbre, Chantal Fourdrin (Fr) peintures, Christa Finzl (Fr) peintures et Dominique Dauvert (Fr) peintures .

 

Le VERNISSAGE a lieu le 29/04 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Vernissage qui sera agrémenté d’extraits de Musique Celtique interprétés par la harpiste Françoise MARQUET.

 

Le FINISSAGE a lieu le 16/05 de 11h 30 à 18h 30.

 

         Guy BÉRAUD (Fr) peintures

         « Les Caprices de l’Âme » 

 

         Liliane MAGOTTE (Be) peintures

         « Spirales » 

 

         THALOU (Be) céramiques

         « Les âmes et les corps »

 

         Marian SAVA (Be) sculptures

         « Caresses du marbre »

 

         Chantal FOURDRIN (Fr) peintures

         « Couleurs, mouvements et vibrations »

 

         Christa FINZL (Fr) peintures

         « Emotions et sensibilité »

         Dominique DAUVERT (Fr) peintures

         « Mouvement, lumière et émotion »

                  

A voir également « La grande table en bois » réalisée par l’artiste

 

         Louis de VERDAL (Fr) sculpture

 

Exposition du 29 avril au 17 mai 2015.

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 (0) 497 577 120

 

 

INFOS ARTISTES ET VISUELS SUR :

 

Le site de la galerie www.espaceartgallery.eu

Le site de la galerie se prolonge également sur

Le réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

Voir: https://artsrtlettres.ning.com/ (Inscription gratuite)

Diaporama des plus belles expositions de l'Espace Art Gallery :  

Voir: http://ning.it/KHOXUa

Les critiques de François Speranza sur Arts et Lettres :

Voir : http://j.mp/1dDwL9m

 

Duo Harpe Celtique - Flûte Traversière

Concert du 8 mai 2015

 

A propos de Dominique Harpigny

 

Bien qu'ayant suivit un cursus particulièrement classique tant à l'académie qu'au Conservatoire Royal de Mons, Dominique se démarque par ses interprétations d'œuvres modernes ou ses choix de répertoire. Choix qui le conduiront aux termes de ses études classiques au jazz, dans la classe de Steve Houben durant 2 années.

C'est finalement dans le rock celtique qu'on le remarque, sa dextérité et son souffle qui semble infini servent à merveille les mélodies ternaires des gigues et autres tarentules.

Aujourd'hui leader de son groupe Electroll, il prépare un premier album pour Juillet 2015.

 

A propos de Françoise Marquet

 

Françoise Marquet est comédienne, conteuse et harpiste celtique.  Elle se produit dans de nombreux événements, festivals et spectacles.

 

Cela fait six ans que la musique fait partie de sa vie et est devenu son métier au même titre qu'actrice.  La culture celtique et l'univers de la mythologie l'inspirent intensément pour ses créations.  Elle participe à plusieurs projets et travaille aujourd'hui pour le théâtre et le cinéma. 

 

Voyageuse dans l'âme, Françoise jouera avec le groupe Brigantia Belgae lors du Festival de l'Ourthe Bleue cet été et accompagnera Olivier de Robert lors de son spectacle au château de Quéribus dans le Sud de la France le 17 juillet prochain.

 

 

An "Angelic" harpist and a "Demonic" Flute Player

 

Françoise Marquet et Dominique Harpigny se sont rencontrés lors de différentes festivités, dans une ambiance médiévale et fantastique.

Au fil du temps, leurs échanges musicaux, le plus souvent improvisés, se sont transformés en une complicité nourrie par une sensibilité et une musicalité accrue par cette volonté commune de mettre leurs talents au service d'une musique issue des traditions ancestrales.

Bien que n'étant pas issus de la même "école", ces deux artistes se complètent, se regardent, s'écoutent et se suivent sur le chemin sinueux d'une mélodie celtique au pouvoir enivrant.

Caressée par le souffle infini de la flûte qui dérivera au gré de sa fantaisie, la harpe, fidèle, marquera le temps et soutiendra l'harmonie essentielle sans jamais fléchir.

 

C'est dans ce répertoire intimiste qu'ils vous convient ce vendredi 8 Mai 2015 pour une traversée au cœur des pays celtes et de leur répertoire chaleureux et poétique. 

 

Date : vendredi 8 mai 2015 à 20h

Lieu : Espace Art Gallery

         rue Lesbroussart 35

         1050 Bruxelles

 

Entrée : 8 euros

 

Réservation obligatoire : 0497 / 577 120   -   eag.gallery@gmail.com

 

 

Voici les six prochaines expositions : à encore définir…

 

 

-Titre : « Fairy tales » 

Artiste : Anna Lobanova (Be) peintures

Vernissage le 20/05 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 20/05 au 07/06/2015

Finissage le 06/06/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Vertige » 

Artiste : Isabelle Malotaux (Be) peintures

Vernissage le 20/05 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 20/05 au 07/06/2015

Finissage le 06/06/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Le temps de la lumière » 

Artiste : Claudine Grisel (Ch) peintures & sculptures

Vernissage le 20/05 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 20/05 au 07/06/2015

Finissage le 06/06/2015 de 11h 30 à 18h 30.

 

 

-Titre : « » 

Artiste : Ciprian Istrate (It) peintures

Vernissage le 10/06 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 10/06 au 28/06/2015

Finissage le 27/06/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « D’Art et de Nature  » 

Artiste : Dorothée Denquin

Vernissage le 10/06 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 10/06 au 28/06/2015

Finissage le 27/06/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « L’Art du mouvement Intérieur et de la liberté » 

Artiste : Isabelle Geli

Vernissage le 10/06 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 10/06 au 28/06/2015

Finissage le 27/06/2015 de 11h 30 à 18h 30.

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

Bien à vous,

 

Jerry Delfosse

Espace Art Gallery

GSM: 00.32.497. 577.120

Mail de réponse eag.gallery@gmail.com

Le site de la galerie www.espaceartgallery.eu

 

Le site de l'Espace Art Gallery se prolonge également sur le Réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

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mise en boite 2

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Je les ai mis en boite, ces moments où nous atteignons le firmament, ces moments d’extases qu’aucune phrase ne peut décrire. Il y avait ces rires, ces soupirs, ces… Crois-moi, cette boite sera fermée et conservée. Parfois, je l’ouvrirai et je m’imaginerai… Mais, ne la fermons pas de suite, vu notre conduite, il y en aura encore à enfermer, pour ne jamais oublier !

 

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Suave luminosité

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Suave luminosité!

Face à l'espace illimité,

Nous flânons en longeant le fleuve.

Libéré, il a fait peau neuve.

Le bleu céleste s'y reflète.

L'eau tranquille reste déserte.

Rien ne vient troubler le silence.

La grâce perçue est intense.

J'accueille émue, en ce printemps,

La félicité de l'instant.

Alain prend le fleuve en photo,

Lors, je murmure quelques mots.

Un élan de reconnaissance,

Tout au cours de mon existence,

Me fit écrire les émois

Qui ont entretenu ma foi.

19 avril 2015

 

 

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Jeu de chat !

 

Un petit chat blanc,

avec des yeux verts,

des moustaches arc-en-ciel

qui regarde tout en l'air,

dans un écrin tout vert,

de ses pattes velours

aux ongles de nacre rose,

batifole dans l'herbe,

taquine la mouche brune,

la blesse et s'en amuse,

pour l'achever enfin

 d'une patte assassine,

et s'en faire un festin,

solitaire sous le pin.

NINA

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Etreinte.

Vos mains itinérantes,

sur ma nuque nue et blanche,

sont autant d'enjambées vagabondes,

que de baisers de fou !

Vos yeux intenses, troublés,

dans les miens dévoilés,

ont autant d'insolence,

que mon corps tout entier

de transparence émue.

Vos mots tout en silence,

sur ma bouche échancrée,

s'y consument tellement bleus,

font de mes lèvres un feu,

dénattent mes cheveux,

de l'instant traversé, bouleversé,

en plein jour, dans la foule,

font un jeu.

Oh, j'ai juste imaginé tout ceci,

voyez-vous  ....

NINA

 

 

 

 

 

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12273083491?profile=original« William Shakespeare » est un manifeste de Victor Hugo (1802-1885), publié simultanément à Bruxelles chez Lacroix, Verboeckhoven et Cie et à Paris à la Librairie internationale en 1864.

Livre insolite, considéré par son auteur comme faisant partie intégrante de sa «philosophie» (OEuvres, 1882), cet ouvrage amplifie considérablement ce qui aurait dû initialement être une préface à la traduction des oeuvres de Shakespeare par François-Victor Hugo, le fils du poète (réduite à quelques pages, elle paraîtra en 1865). «Manifeste littéraire du XIXe siècle» destiné à «continuer l'ébranlement philosophique et social causé par les Misérables», « William Shakespeare » mêle poétique et politique, et développe la théorie hugolienne du génie.

Première partie. Après une évocation de la vie de Shakespeare, cet «homme océan» (livre 1), Hugo énumère les «Égaux», génies scandant l'histoire de l'humanité: Homère, Job, Eschyle, Isaïe, Ézéchiel, Lucrèce, Juvénal, Tacite, saint Jean, saint Paul, Dante, Rabelais, Cervantès, Shakespeare (2), puis compare l'art, éternel et non perfectible, et la science, «asymptote de la vérité». On peut donc égaler les génies, en «étant autre» (3). Hugo traite ensuite de «Shakespeare l'ancien», c'est-à-dire Eschyle, «l'aïeul du théâtre» (4), pour méditer ensuite sur la «production des âmes», ce «secret de l'abîme» (5).

Deuxième partie. Après la définition du «génie» de Shakespeare (livre 1) et l'examen des points culminants de son «oeuvre» (2), Hugo expose au nom d'une vraie critique admirative opposée à celle des censeurs pointilleux, la mission du poète: mettre la canaille, «commencement douloureux du peuple», «à l'école de l'honnête» (3-4). Il s'agit de construire le peuple dans le progrès et par la lumière, le beau étant serviteur du vrai, et de «montrer aux hommes l'idéal, ce miroir où est la face de Dieu» (5-6).

Troisième partie. «Conclusion». Après avoir situé Shakespeare comme gloire de l'Angleterre (livre 1), Hugo embrasse le XIXe siècle, «fils d'une idée», la révolution. Le génie moderne n'a pas de modèle, il joint le beau à l'utile et guide l'humanité en la libérant. «L'épopée suprême s'accomplit», sublime spectacle, «le prophète anéantissant le héros, le balayage de la force par l'idée» (2-3).

Immense rêverie, ce livre inclassable entend fonder «le droit de la Révolution française à être représentée dans l'art». Affirmant de nouveau l'unité moderne du «triple mouvement littéraire, philosophique et social», Hugo complète les Misérables, défendus et illustrés par cette réflexion sur la nature du génie poétique. Rejetant les critiques adressées à Shakespeare, étrangement semblables à celles décochées contre le grand roman écrit pour le peuple, Hugo établit la nécessaire appartenance du génie au peuple, dont il est à la fois le fils et le père, comme le XIXe siècle est fils et père de lui-même.

L'art n'a pas d'histoire: perpétuelle réitération et complet renouvellement, domaine des «Égaux», il s'avère pure discontinuité de génie en génie, d'abîme en abîme. Le génie se génère, mais ne se dépasse pas, et prouve la «puissance continuante de Dieu». Le progrès postrévolutionnaire réside dès lors en une pénétration de l'idéal, «type immobile du progrès marchant», et une construction du peuple par le travail du poète, ce phare, cette avant-garde de l'humanité. La litanie des génies de l'Histoire vaut alors comme série emblématique.

Suivant apparemment un ordre chronologique et géographique, sont cités génies antiques et modernes, «sol sacré de l'Asie» et Europe. Mais un prophète hébreu répond chaque fois à Homère et Eschyle, les Romains représentent autant de faces du talent hugolien, du voyant Lucrèce au satirique Juvénal en passant par Tacite l'«historien punissant», les Apôtres renouent avec la tradition hébraïque; Dante, repris par Rabelais et Cervantès, et Shakespeare sont frères, mêlant drame et roman, genre moderne par excellence. Poètes de la démesure, ils ouvrent sur le génie hugolien.

«Moi», «moi et la Révolution»: voilà le sujet principal du livre. Non pas délire mégalomane ni orgueil incommensurable, mais conscience d'être l'homme-siècle. Ce moi définit superbement la cléricature des écrivains, établit la nécessité d'une mission inscrite dans l'Histoire, à la fois réelle et prophétique. Préfigurant une nouvelle harmonie, concrétisant de nouvelles relations sociétaires entre les hommes, proclamant la nouvelle Alliance, il fonde une nouvelle religion, celle du progrès. Événement créateur de la modernité, la Révolution, ce «nom de la civilisation», crée la rupture fondamentale. L'individu génial, homologue du siècle, le contient, tel un microcosme spirituel. Sommet de l'Histoire, le XIXe siècle impose à l'écrivain de devenir pleinement un révolutionnaire. Irruption d'une évidence, éruption du sens: l'écrivain quitte les ténèbres de l'erreur et, à la lumière de la vérité, doit tout recréer, imitant Dieu. Ouvrier du progrès, dévoué à son sacerdoce, il transcrit l'infini dans une littérature authentiquement démocratique, et fait «respirer le genre humain». Son messianisme adjure le siècle de se réaliser et sa parole le constitue en sujet de sa propre histoire. La somme des livres et des discours totalise le XIXe siècle, littéraire par essence, qui s'écrit lui-même par le truchement d'un médium. La poésie devient véritable poiesis: écrire le siècle, c'est le faire.

Transparence de Dieu, le XIXe siècle fait donc du poète un prêtre, «serviteur de Dieu dans le progrès et apôtre de Dieu dans le peuple». La révolution apparaît alors comme l'un des avatars de la Providence et la parole poétique, parole divine. L'«être universel» s'incarne dans le poète. L'écriture ne peut être qu'écriture sainte, Verbe, souffle de l'Esprit. Homme et Dieu à la fois, le poète accomplit un trajet christique. Le XIXe siècle se définit ultimement comme siècle des vraies Lumières, épopée suprême où chacun sera mis à sa juste place. Le temps historique enfin assumé deviendra lisible comme un texte: «La civilisation a des phrases. Ces phrases sont les siècles», et toutes ces phrases, exprimant l'idée divine, «écrivent hautement le mot Fraternité». Le XIXe siècle inscrit la fin de l'Histoire et abolit l'altérité maléfique. Siècle de la finalité, il met fin aux siècles. Adviendra le temps de Dieu et des hommes.

L'ouvrage reçut les injures de la critique, qui n'y voulut voir que galimatias et amphigouri. Somme philosophique hugolienne, proclamation la plus décisive d'une différence de l'écrivain moderne, vision de l'Histoire, "William Shakespeare" formule la conception la plus élaborée du romantisme prophétique. Prose d'idées où se filent les métaphores, se combinent les anaphores et alternent les formes du récit, de l'essai ou du discours, il offre l'une des plus grandioses productions du génie hugolien.

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Bricolage

 

Rêverie

J'aime faire du bricolage,

Un passe-temps que j'entretiens.

Je pratique sur nombreux biens,

De fabuleux rafistolages.

Un passe-temps que j'entretiens,

Un ardent défi qui m'engage.

De fabuleux rafistolages

Trompent l'usure qui survient.

Un ardent défi qui m'engage.

Du beau parfois ne reste rien.

Trompent l'usure qui survient

Mes remèdes sur les dommages.

Du beau parfois ne reste rien.

Accepter me semble peu sage.

Mes remèdes sur les dommages

Le restaurent comme il convient.

18 avril 2015

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Sous le cerisier

L'amour Le cerisier 
étalant ses branches alourdies de fleurs blanches
Jonchant les fins de jour 
Je me régale d'une clarté teinté de rose
Bientôt les pétales recouvrent le sol sans regret
Laissant le souvenir d'un parfum doux

L'amour Le cerisier 

Tes bras autour de moi

Je me régale d'une etreinte légère
Le vent se pâlit dans les fleurs de cerisier 
La pie vole un grain de rosée
Mon palpitant s'affole

18/04/2015

Nada

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Le forsythia en fleurs

L'amour Le forsythia

Le soleil est jaloux de son éclat

Les rameaux se couvrent de mille et une étinceles

Où le moineau vient boire le nectar jaune

Dans l'instant vibrant

L'amour Le forsythia
Où nous flânons émerveillés
Âme à âme, Je cueille ton premier baiser

Le temps d'un léger battement d'ailes

Dans cet éphémère, où la joie vient enfin de naître

18/04/2015

Nada

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A ma mère, pour elle.

 

La main du ciel,

sur mon corps le soir,

bleue marine l'ensoleille,

lui donne de sa clarté,

le couvre de son baiser,

dès mes paupières tombées.

Le regard du ciel,

dans mes yeux fatigués,

limpide les décerne,

m'insuffle l'étoile mère,

éclaircit ma tristesse,

la somme de s'en aller ;

ce qu'elle fait sans broncher.

L'immensité du ciel,

sur mon lit minuscule,

pose son drapé bleu,

le rendant plus berçant,

à travers mes cheveux,

y pique des roses claires ;

dans le noir atténué,

des étincelles d'elle !

NINA

 

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A ma soeur

 

Te souviens-tu
des années d’autrefois
la chambre partagée
les joies les peines mélangées
les rires entremêlés
les idées les mots enchaînés
Te souviens-tu
de notre complicité d’enfant
des moments volés
des secrets échangés
de nos jeux bien accordés
Te souviens-tu
de nos efforts maladroits
pour grandir
apprendre à aimer
des armes forgées à deux
pour gagner tous les cœurs
Te souviens-tu
de la première séparation
fusion presque gémellaire
un gouffre qui se creuse
tu m'avais dit adieu
des larmes plein les yeux
Tu t’en souviens tu le sais
les mêmes forces et attentes
fragilités enfouies
et luttes au fond de soi
interdit de couler de se laisser aller
Images de toi de moi
reflétées à l’infini
miroir magique jamais terni
Parfois en t’écoutant
je crois m’écouter penser
*

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12273091498?profile=original"Le siècle de Louis XIV" est un essai historique de François Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), publié à Berlin chez Henning en 1751.

C'est en mai 1732 que Voltaire songe à écrire une histoire du règne de Louis XIV. Il rassemble des documents, mais ne s'attelle à l'ouvrage qu'en juin 1735 à Cirey. En décembre, il en est à la bataille de Hochstedt. Il communique un manuscrit à Frédéric de Prusse en 1738, envisage une publication en Hollande. A titre d'essai, il intercale deux chapitres dans un Recueil de pièces fugitives en 1739. La police en opère la saisie, le conseil d'État en ordonne la suppression. Il a défini son propos, qu'il expose dans une lettre à l'abbé Dubos: faire «l'histoire de l'esprit humain, puisée dans le siècle le plus glorieux à l'esprit humain». Il écrit des Anecdotes en 1746, emporte tous les matériaux qu'il a accumulés lorsqu'il part pour Berlin en juin 1750. Il y travaille «soir et matin» et, en mai 1751, il a achevé ce «grand bâtiment». Le Siècle sera publié à Berlin, chez le libraire du roi, Henning, et sous la direction d'un conseiller aulique, M. de Francheville. Voltaire fut mécontent de cette édition, où il avait imposé une nouvelle orthographe. Il s'efforce d'obtenir au moins une permission tacite pour une publication en France. Il envoie maintes corrections, demande même en avril 1752 qu'on empêche l'édition Henning d'entrer en France. Ses efforts sont inutiles. Une nouvelle édition, plus ample que la première, commencée en avril 1752, est confiée à Walther à Dresde. La Beaumelle, avec lequel Voltaire s'est brouillé, publie une édition accompagnée de notes critiques. Dès 1753 paraît le Supplément au «Siècle de Louis XIV», où Voltaire répond à son détracteur. De nouvelles éditions avec des additions importantes, surtout en ce qui concerne les affaires religieuses, paraissent en 1756, puis en 1768.

D'emblée, Voltaire annonce son intention de peindre «non les actions d'un seul homme, mais l'esprit des hommes dans le siècle le plus éclairé qui fut jamais» (chap. 1). Puis, en guise de préliminaires, il évoque la minorité de Louis XIV, la Fronde, l'état de la France jusqu'à la mort de Mazarin en 1661 (2-6).
Les débuts du règne sont marqués par des problèmes de prestige. A la mort de Philippe IV d'Espagne, Louis XIV réclame le Brabant et la Franche-Comté qu'il va conquérir. La paix d'Aix-la-Chapelle en 1668 l'amène à se contenter d'avantages limités (8-9). La guerre de Hollande se clôt en 1678 par la paix de Nimègue. La France a soutenu une guerre générale: belle campagne de Turenne, dernière bataille de Condé à Seneffe (10-13). Le déclin de la prépondérance française commence avec la guerre qui se termine en 1697 par la paix de Ryswick (14-17), puis continue avec la guerre de la Succession d'Espagne (18-24). En 1709, le territoire français est envahi (défaite de Malplaquet); en 1712, le maréchal de Villars remporte une brillante victoire à Denain. Après la paix d'Utrecht (1713), Voltaire trace un tableau de l'Europe jusqu'à la mort de Louis XIV. Quatre chapitres sont consacrés à des «particularités et anecdotes»: magnificence de la vie de cour, histoire du Masque de Fer, disgrâce de Fouquet, passion du roi pour Mlle de La Vallière, politique de mécénat, triomphe de Mme de Montespan, mort d'Henriette d'Angleterre, histoire de la marquise de Brinvilliers, supplice de la Voisin, destinée singulière de Mme de Maintenon, deuils à la cour et portrait du roi (25-28). Suit un aperçu de la politique intérieure: gouvernement, police, commerce, lois, armée, finances, qui rend hommage aux mérites de Colbert (29-30).

La vraie gloire du «Siècle de Louis XIV» éclate dans les quatre chapitres consacrés aux sciences et aux arts (31-34), qui évoquent les découvertes, les grandes oeuvres littéraires, musicales, artistiques de ce règne. Le tableau s'assombrit avec les quatre chapitres suivants, qui traitent des disputes ecclésiastiques, du calvinisme, du jansénisme, du quiétisme et, déplorent la révocation de l'édit de Nantes, les horreurs des dragonnades et de la guerre des camisards (35-38). L'ouvrage se clôt avec les intrigues des missionnaires jésuites en Chine, où ils se sont rendus odieux (39). La «Liste raisonnée des enfants de Louis XIV», celle des «Souverains contemporains» et des grandes personnalités du XVIIe siècle, le «Catalogue de la plupart des écrivains français», celui des artistes célèbres, constituent des appendices importants.

Au début de son ouvrage, Voltaire définit les «siècles» comme des «âges heureux où les arts ont été perfectionnés». Il distingue quatre siècles, tous dominés par des personnalités d'envergure: Philippe et Alexandre, César et Auguste, les Médicis, Louis XIV. S'il n'a pas inventé ce concept de «grand siècle», il lui a donné un poids tel qu'il a marqué la vision du XVIIe siècle français. La grandeur du souverain ne se dissocie pas de celle de son temps: Voltaire a élargi son point de vue depuis l'Histoire de Charles XII, conçue comme une biographie dramatique. Le portrait du roi trouve place dans un siècle qui témoigne des progrès de la raison et où s'est fait «dans nos arts, dans nos esprits, dans nos moeurs, comme dans notre gouvernement, une révolution générale».

On doit à cette orientation les parties les plus neuves: les chapitres sur les sciences et les arts, les catalogues des écrivains et des artistes. On lui doit aussi un élargissement des perspectives, sensible dans bien des pages, même celles qui sont événementielles. Voltaire ne néglige pas le rôle déterminant des individus, mais il s'efforce de saisir des collectivités humaines, de faire revivre la cour, le monde ecclésiastique, d'analyser les succès de l'administration, les développements des manufactures, de la marine, du commerce. Ces vues philosophiques coexistent avec des histoires de négociations, de guerres, des récits de bataille qui occupent plus de la moitié de l'ouvrage. Doué d'un sens aigu des réalités, Voltaire sait bien qu'il est impossible de faire l'histoire de l'esprit humain sans tenir compte des événements politiques. Il aborde l'histoire de ce règne en homme de lettres et pense qu'il faut «une exposition, un noeud et un dénouement dans une histoire comme dans une tragédie». La grandeur, puis les défaites de Louis XIV, donnent au récit un rythme dramatique.

Voltaire, qui a jeté l'anathème sur les détails, cette «vermine qui tue les grands ouvrages», est pourtant animé par la passion du détail vrai - à condition qu'il soit significatif. Il se documente avec soin, obtient communication d'écrits manuscrits, sollicite les témoignages afin de rectifier des erreurs. A ce sens de l'enquête se rattache sa volonté démystificatrice: elle fait merveille dans le célèbre passage du Rhin (1672), célébré comme un prodige et qu'il réduit à de plus justes proportions. Là où l'opinion commune imaginait une armée passant le fleuve à la nage sous les salves, Voltaire rétablit les faits: la sécheresse de la saison avait formé un gué, la forteresse tenue par les ennemis, le Tholus, n'était qu'une maison de péage. Voltaire ne cède ni à la mythologie qui s'était constituée autour du Roi-Soleil, ni à la vague de dénigrement qui avait vu le jour à l'aube des Lumières: son jugement apparaît remarquablement pondéré. Le portrait du roi ne tait ni ses petitesses, ni ses duretés, ni sa hauteur, mais rend hommage à ses grandes qualités. Gouverné par des jésuites ou mû par l'ambition, il commit de graves erreurs, mais il eut le sens de la gloire, il sut mettre de l'ordre dans l'État et encourager les arts. Même modération en ce qui concerne les querelles religieuses: la conclusion polémique du dernier chapitre sur les cérémonies chinoises ne sera ajoutée qu'en 1768. La passion ne l'aveugle point, qu'il évoque la papauté ou qu'il fasse une mise au point sur les biens du clergé, moins importants qu'on ne le dit.

Sans doute la perspective historique de Voltaire n'est-elle plus la nôtre. Nous ne partageons plus certains de ses préjugés, inséparables de son goût, mais le Siècle de Louis XIV marque une date dans l'historiographie française.

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Frissons de songe

L'amour Le magnolia

Ses fleurs généreuses blanches s’épanouissent en légèreté infinie

Splendeur au parfum délicieux flottant dans le jardin

 

Le souvenir de ton image

 

Primevère bercée par une averse 

 

Merle chantant dans le calme vert

 

L'amour Le magnolia

 

Tes mains de mésange

 

Ta bouche de brume 

 

Ô quand je vois tout le ciel dans tes yeux

 

C'est comme dans un rêve de printemps 


Mon cœur revient du plus loin

 

17/04/2015

Nada

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Le piquant de la vie

 

Mon âme abandonne mon corps.

Cela est devenu possible.

Elle voyage sans efforts,

Invisible mais bien audible.

En s'exposant à l'énergie,

Elle rencontre d'autres âmes

Qui comme elle sont rajeunies,

Oublieuses de torts infâmes.

Je suis sensible à la tendresse.

Souvent joyeuse, je souris.

Je ne reçois plus de caresses,

La gentillesse m'attendrit.

J'aime le piquant de la vie.

Ce qui est fade me déçoit.

Lors ne m'a pas quitté l’envie,

D'y gôuter quand survient le froid.

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