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Dans l'estuaire du fleuve Vie

 

Soliloque

Sur ma table de nuit, une photo d'enfant.

Je la regarde par hasard, rapidement.

Ce charmant petit prince appartient à mon rêve.

Dans mon vécu jadis, sa présence fut brève.

Tout se métamorphose avec ou sans raison.

On se voit délogé, parfois, de sa maison,

Subissant la douleur qu'atténue l'espérance.

Il faut, pour vivre mieux, maîtriser l'endurance.

L'oubli est bienfaisant, ne laisse que des traces.

La nature, en tout temps, divertit et délasse.

Elle engendre des joies, souvent des coups de coeur.

La chance, à des élus, fait don d'une âme soeur.

Un ami retrouvé a su me consoler.

Grisée durant la nuit, je me voyais voler.

Il était si présent, défiant la distance.

Or mit fin à sa vie, soudain, la providence.

Je resterai seulette à vieillir désormais.

Dans mon âme survit celle de l'être aimé.

Je ne fouillerai pas dans sa correspondance,

Gardée pieusement et laissée en souffrance.

Suivant son cours, le fleuve Vie qui nous charrie,

Flottant conditionnés dans le creux de son lit,

Au lieu où il reflue, se charge d'un remède.

La nature prévient qu'au désespoir, on cède.

Étrangement, je ne veux plus me souvenir.

Les allées du jardin, bientôt, vont se garnir

Des fleurs que le soleil quotidiennement dore.

Je me sentirai bien, plus d'une fois encore.

21 avril 2015

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