Simon-Pierre Nothomb est décédé jeudi à l’âge de 78 ans. Il laisse l’image d’un grand voyageur engagé et d’un défenseur de la Francophonie.
Le baron Simon-Pierre Nothomb est décédé le 29 mars dernier à l’âge de 78 ans. Ses obsèques se sont déroulées ce mardi 3 avril, à 11 h, à Habay-la-Neuve.
Né le 4 juillet 1933 à Habay-la-Neuve, Simon-Pierre Nothomb a eu une carrière aux accents largement internationaux, tout en gardant un profond attachement pour son village natal. Il laisse l’image d’un homme passionné par la culture au sens large et d’un grand voyageur animé d’un caractère volontaire et engagé. Il a animé notamment l’association des Européens dans le monde, rassemblant près de 5 millions d’Européens.
À 19 ans, Simon-Pierre Nothomb s’enrôle comme l’un des plus jeunes volontaires de l’armée lors de la guerre de Corée (1953). Une guerre dont il est revenu blessé. Une carrière militaire qu’il poursuivra ensuite, à la fin des années 1950, en devenant officier de contrôle pour les troupes de l’ONU en Palestine.
C’est à son retour qu’il décide d’effectuer des études en sciences politiques à Paris. Titulaire également d’un DEA en Affaires européennes, l’oncle de la romancière Amélie Nothomb poursuit ensuite son parcours auprès des Nations Unies. Il travaillera ainsi à Genève, New York, Paris et Tokyo.
Dans les années 60, Simon-Pierre Nothomb occupe le poste de directeur des relations publiques de l’Université catholique de Louvain au moment du célèbre « Walen buiten », en 1967 et 1968. Une crise pendant laquelle il a défendu, au côté de Mgr Édouard Massaux, les intérêts des Wallons de l’université.
Il est également connu pour être à l’origine du nom de la nouvelle ville universitaire wallonne qui en a découlé. Louvain-la-Neuve renvoie, en effet, au nom de son village natal, Habay-la-Neuve.
Il est ensuite nommé secrétaire général adjoint de l’agence de la Francophonie, à Paris, dans les années 70.
Jusqu’à ses derniers jours, il a gardé une profonde sympathie pour la Corée. Une semaine avant son décès, il discutait d’ailleurs encore avec Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, des relations à entretenir avec la Corée du Sud.
L'Avenir