Le tableau vivant qu’est ma rue,
En ce matin, demeure morne.
Nulle ombre dessinée ne l’orne,
Aucun rayon venu des nues.
...
L’immobilité, le silence,
Dans l’air pas de frémissements.
Tous mes voisins, apparemment
Ont déserté leur résidence.
...
De la lumière, la clarté
Ne variant pas, semble basse.
En attente, je me sens lasse,
J’accueille la passivité.
...
Suis-je la seule soucieuse,
Déçue, d’un ciel uniment blanc?
Cet engourdissement troublant
M’incite à demeurer songeuse.
...
Or, il suffirait qu’apparaisse,
Même un peu voilé, le soleil,
Pour que rien ne soit plus pareil;
Il crée et modifie sans cesse.
...
C’est un enchantement extrême
Qui me tient face à la splendeur,
Que produit avant la noirceur,
Son énergie restée suprême.
...
Premier avril 2012
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