La chatte étendue avec grâce sur le canapé bleu,
abandonnée et longue,
par le soleil d’avril se fait taquiner le ventre ;
chaude est sa robe tigrée
et mi-clos de plaisir sont ses yeux verts-tilleul,
jouisseurs.
Rien ne peut la distraire,
pas même l’envolée derrière la baie vitrée
de la pie concertiste,
ni le bourdonnement feutré
de l’abeille or et noire ;
sa petite tête triangulaire, toute douce,
s’offre entière au soleil.
La chatte, féminine et précieuse,
s’indiffère de tout,
mais point des assauts du ciel enfiévré et turquoise !
L’été lui va si bien.
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