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administrateur théâtres

Drame. Hermione (Anne-Pascale Clairembourg) est reine de Sicile, la belle épouse du roi Leontes et la mère aimante de Mammilius, un jeune garçon espiègle qui adore sa mère et « les histoires tristes que l’on raconte en hiver ».

12273148898?profile=original Injustement accusée de tromper son mari avec son meilleur ami Polixène, roi de Bohême, elle est jetée en prison, où elle donne naissance prématurément à une fille (Perdita) que le tyran Leontes fait disparaître dans un désert lointain. Une scène d’une violence inoubliable. On fait à l’épouse un simulacre de procès pour adultère et haute trahison. …Qu’on la lapide, non ? Version blonde de la Reine Margot d’Isabelle Adjani, elle reste d’une dignité inébranlable devant son accusateur assoiffé de vengeance. On nous dit qu'elle mourra de chagrin après l’annonce du décès de son fils chéri, Mammilius, à qui on a interdit de la revoir. Seize ans plus tard, cependant, elle sera "ressuscitée" et réunie avec sa famille dans l'une des scènes les plus étonnantes de Shakespeare, revisité avec éclat par l’inventivité de Georges Lini.

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Difficile de décider laquelle des trois femmes on préfère. Perdita ? Héroïne de conte de fées, façon Marylin Monroe, qui croit très peu aux princes charmants et est transformée en « daffodil virevoltant » par une exquise et solide Sarah Messens flanquée d’un pétulant Julien Bezure. Ou sa mère Hermione ? Noble victime expiatoire de la folie du soupçon. Ou l’intrépide suivante, Paulina, qui ose confondre et pourfendre le tyran? Va ! Pour la pure jouissance physique verbale et vocale, la palme de l’interprétation féminine va à Daphné D’Heur qui incontestablement dicte le rythme de l’affaire et préside à l’accouchement systématique des idées merveilleusement subversives. En s’opposant avec une vigueur vivifiante aux diktats mortifères du Tyran, on assiste à la démolition méticuleuse et sans appel de l’échafaudage insensé de ses arguments. Cette femme est une reine dans son impeccable rhétorique cinglante et juste.

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Face à elle, le tyran est un comédien flamboyant, ruisselant de vérité dans sa folie meurtrière. Itsik Elbaz, pour tout dire. Son jeu témoigne d’une urgence, d’un dynamisme rebondissant. Entêté comme un cabri, les accès de rage et de mauvaise foi de l’enfant gâté et mal élevé se cognent, impuissants, aux réalités. Pathétique, il tente même à plusieurs reprises de séduire le public dans des apartés charmeurs et de l’engager dans la complicité de ses crimes. Il finit aliéné et seul, confondu par l’oracle de Delphes qui le condamne irrémédiablement. Ou presque. Une phrase sibylline laisse entrevoir un espoir.


Car cette tragi-comédie se veut un vrai conte d’hiver. De bon ou mauvais augure? Est-ce une prédiction sinistre qui affirme que « Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument... » ? Ou l’aveu optimiste que la pureté de la neige peut nous mettre sur la voie du pardon et peut effacer les blessures et rendre la dignité à l’humanité ? Miracle : la magie hivernale aura fait tomber la première neige dehors, dès la fin du spectacle. De quoi prolonger durablement la magie du texte. A moins que cela ne soit un clin d’œil en personne, de l’illustre dramaturge élisabéthain, touché par l’époustouflante mise en scène, les décors et les costumes résolument avant-gardistes de Georges Lini. Celui-ci utilise en effet la transparence d’une cage de verre qu’il manipule comme un diamant pour faire apparaître nombre de réalités, pas toujours bonnes à voir! Mais vous, spectateur heureux, malgré quelques soucis de sonorisation propres à une première sans doute, vous repartirez comblés par l’adresse, la finesse et la profondeur de l’interprétation de ce texte fabuleux dont les fibres poétiques jusqu’aux moindres fleurs sont littéralement mises à nu.

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Royale est la distribution. Le fidèle Camillo, vaillant creuset où siège la raison, c’est un Luc Van Grunderbeeck, au mieux de sa forme. L’autre roi, joué par Didier Colfs, n’est pas en reste car sa prestation très authentique de terrorisme familial au quatrième acte, scène 4, vaut vraiment le détour. Vous avez aussi ce capitaine Haddock devenu Berger sous les traits de Michel de Warzée, qui donne avec son comparse (Thierry Janssen) l’indispensable dose d’humaine bouffonerie propre au théâtre de Shakespeare. Et pour finir, l’exquise métamorphose du jeune enfant et du Temps - celui qui annonce, celui qui sait et qui raconte - un diamant vert planté sur la poitrine, c’est encore, Louise Jacob.

http://www.theatreduparc.be/Agenda/evenement/62/32.html

Crédit photos: Sébastien Fernandez

Un spectacle de la Compagnie Belle de Nuit, en coproduction avec le Théâtre Royal du Parc et l’Atelier Théâtre Jean Vilar

  • Création
  • 16 au 28 février 2016
  •  Au Théâtre Jean Vilar à Louvain-la-Neuve
  • Durée : 2h25 entracte compris

http://www.atjv.be/Un-Conte-d-hiver

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Commentaires

  • administrateur théâtres

    By Jove! Good people still exist!

    Mercredi 17 février à 14 heures, en collaboration avec la Croix-Rouge, la Compagnie Belle de Nuit s'en ira jouer un conte d'hiver à Yvoir devant des réfugiés afghans et somaliens. 
    Ou comment donner un sens à tout cela...
    et être fier de son équipe
    Qu'on se le dise...

    Georges Lini

  • administrateur théâtres

    Vu sur Facebook:

    Daphné D'Heur se réjouit!

    "Tremblez amis du BW... On débarque avec notre magnifique roi fou, nos ballons, mais surtout nos paroles puissantes de femmes armées des mots du grand William, sous la direction du Grand Georges Lini "

    Le spectacle se déplace à Louvain-La-Neuve, 

  • administrateur théâtres

    « Un conte d’hiver » de Shakespeare: le retour de Georges Lini

    26-01-2016 - 00:03:56

    Le metteur en scène George Lini s’empare du « Conte d’Hiver » de Shakespeare pour proposer plusieurs lectures de ce texte peu représenté. A travers l’histoire de ce roi fade et jaloux qui va commettre l’irréparable parce qu’il se croit trompé par son épouse, Lini nous parle de la rumeur, de la rapidité avec laquelle les informations circulent sans être vérifiées mais aussi de la folie des politiques et du voyeurisme qui caractérisent notre époque. A l’affiche de cette pièce, on retrouve entre autres les excellents Itzik Elbaz et Anne-Pascale Clairembourg.

    Au Théâtre du Parc jusqu’au 13/2 : www.theatreduparc.be

    A l’Atelier Théâtre Jean Vilar du 16 au 28/2 : www.atjv.be

    http://www.az-za.be/fr/un-conte-dhiver-de-shakespeare-le-retour-de-...

  • administrateur théâtres

    Dans L'ECHO:

    UN CONTE SHAKESPEARINE ROCK'n'ROLL

    Les affres de la jalousie rapportées dans "Un Conte d’hiver" très contemporain

    Shakespeare est à l’honneur cet hiver au Théâtre Royal du Parc. Et c’est justement avec "Un Conte d’hiver" que Georges Lini rend à sa manière hommage au grand maître britannique. L’acteur et metteur en scène signe ici une adaptation contemporaine et plutôt rock’n’ roll de ce texte écrit vers 1610. D’abord avec étonnement, puis avec émerveillement, le spectateur suit les cinq actes de cette tragicomédie dont les 2h35 passent sans encombre tant l’attention reste en permanence tendue.

    Déraison de la jalousie

    Les trois premiers actes découvrent une scène où trône une grande cage de verre. Celle-ci, véritable boîte à contes, est tantôt palais, tantôt prison. Les personnages vont et viennent entre cet espace clos, espace de l’intime, et le devant de la scène, vide, seulement occupé par un micro sur pied. C’est avec ce dernier que les protagonistes, en pleine introspection, livrent en aparté leurs pensées profondes au public.

    Cette adaptation mêle les genres avec bonheur et permet d’appréhender ce grand classique avec un regard neuf.

    Le premier à s’y essayer avec fureur et passion est le roi de Sicile, Léontès. Le souverain cède à la plus sombre folie quand il imagine une relation adultère entre son ami d’enfance, son quasi-frère, le roi de Bohème, Polixènes, et son épouse, la parfaite reine Hermione. C’est une démence noire et funeste qui envahit cet esprit tyrannique qu’Itsik Elbaz interprète avec beaucoup de justesse et de passion. Sorte de rock star paranoïaque et vitupérant qu’on prend facilement en pitié malgré toute l’horreur qu’il inspire par ses actes aussi désespérés qu’iniques.

    Pitoyable, attachant mais difficilement pardonnable cependant quand, sans aucune preuve, il complote contre la vie de son ami qui rejoindra in extremis son État, et finit par condamner sa reine à l’emprisonnement et à la honte d’un jugement public. Pire… Hermione est contrainte d’accoucher dans les pires douleurs d’une fille que le roi estime bâtarde. Retiré à sa mère, coupable d’être né, le nourrisson est condamné par son père à mourir abandonné dans la nature. Accablé par tant de cruauté et de folie, meurt le fils aîné chéri du roi suivi de près par la reine. Léontès prend alors seulement conscience de ses erreurs de jugement, de ses pertes et se fustige lui-même.

    Seize années passent. Nous sommes en Bohème et les deux derniers actes de la pièce suivent rapidement l’évolution des amours sacrilèges d’une jeune et belle bergère avec le fils du roi Polixènes. De cette passion entre deux innocences se relèveront de leurs cendres les amitiés et amours disparus.

    Tragédie et bouffonnerie

    À la fois tragédie et comédie, ce "Conte d’hiver" joue parfaitement sur ces deux tableaux. Si Georges Lini a pris quelques libertés avec le texte original, c’est pour nous le transmettre de manière plus dynamique, plus proche de nous. Les costumes et les décors sont actuels autant que le jeu, faisant de ces personnages des hommes d’aujourd’hui. L’humour, partout présent, sert à souligner davantage encore l’absurdité et le drame de cette histoire tandis que les quelques intermèdes dansés et chantés soulignent un très subtil côté opéra rock.

    Les trois premiers actes se révèlent toutefois plus pétulants que les deux derniers, ce qui crée un dommage décalage de ton et d’intensité. L’utilisation récurrente de masques d’animaux renvoie sans cesse à notre bestialité, à nos instincts vils dissimulés sous nos masques civilisés. Insistons sur les prestations d’Itsik Elbaz en roi maudit, mais aussi de Daphné D’Heur, bouillonnante et envoûtante Paulina (femme de compagnie de la reine), déesse vengeresse au look sadomaso et à la voix tout aussi électrisante. En Hermione, Anne-Pascale Clairembourg n’est jamais aussi séduisante que détruite, en belle figure tragique. Parfois grave, parfois bouffonne, cette adaptation mêle les genres avec bonheur et permet d’appréhender ce grand classique avec un regard neuf.

    "Un Conte d’hiver", d’après William Shakespeare, avec Itsik Elbaz, Anne-Pascale Clairembourg, Daphné D’Heur, Didier Colfs… jusqu’au 13 février au Théâtre Royal du Parc, www.theatreduparc.be, puis à l’Atelier Théâtre Jean Vilar du 16 au 28 février, www.atjv.be.

    source: http://www.lecho.be/culture/scenes/Un_conte_shakespearien_rock_n_ro...

  • administrateur théâtres

    Scènes (La Libre jeudi 21 janvier 2016)

    Il était une fois la jalousie, poison violent

    Marie Baudet Publié le mardi 19 janvier 2016 à 19h34 - Mis à jour le mardi 19 janvier 2016 à 19h37

    Alors que 2016 marque le 400e anniversaire de la mort du Barde, et que ne sont éteints ni les polémiques ni les doutes sur sa véritable identité, Shakespeare demeure un des dramaturges les plus joués au monde.

    Classé parmi ses œuvres tardives, "Un conte d’hiver" (écrit en 1610 ou 1611) commence comme une tragédie. Polixènes, roi de Bohème, est en visite à la cour du roi de Sicile Léontès, son ami d’enfance, presque son frère. Or celui-ci, passionnément amoureux de son épouse Hermione, qui va d’ailleurs lui donner un second enfant, et croyant déceler une liaison entre elle et Polixènes, est saisi d’une furie destructrice. Sa jalouse folie le pousse aux actes les plus terribles. Il veut empoisonner le roi de Bohème - qui s’enfuit - et jette Hermione en prison, où elle donne naissance à la petite Perdita. Qui sera, sur ordre du roi, abandonnée sur un lointain rivage, promise à la mort.

    "Toi, je te ferai brûler", dit Léontès à sa femme. "Je m’en fiche. L’hérétique est celui qui met le feu, pas celle qui brûle." Le tragique est à son comble dans cette première partie où Georges Lini imprime fureur et malaise, l’entamant par un banquet bientôt envahi d’animaux lubriques, la concluant par le sang des entrailles outragées et l’absolu désespoir.

    Des gens ordinaires

    Après plusieurs mois de retrait, le metteur en scène renoue avec le théâtre dans cette nouvelle création de sa Cie Belle de Nuit, qu’il fonda en 1998 (en coproduction ici avec le Parc et l’ATJV). Toujours vive est son envie, dit-il, "de mettre en scène les liens qui unissent l’intime et le politique, la famille et le pouvoir, le pouvoir et la folie. Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument…"

    S’il y joint le grotesque en guise de métaphore visuelle - avec l’appui de Renata Gorka à la scénographie et aux costumes, et de Sébastien Fernandez aux images vidéo et au son -, il peaufine son adaptation sans jamais courir derrière l’actualisation. "Rapprocher le texte de la vie. Plus besoin d’emballage. Faire des grands personnages de Shakespeare des gens ordinaires" : crédo aussi culotté qu’efficace. De même, le classicisme ici se combine à l’audace pour nous emmener dans la fable.

    Didier Colfs, Luc Van Grunderbeeck, Thierry Janssen, Michel de Warzée, Anne-Pascale Clairembourg, Daphné D’Heur, Sarah Messens, Julien Besure (naguère épatant d’Artagnan sur le même plateau) et Louise Jacob composent une distribution judicieusement éclectique, autour du Léontès enfiévré d’Itsik Elbaz.

    Du côté de la vie

    L’entracte se solde par un bond de quinze ans. Les cheveux grisonnent. Perdita, recueillie bébé par un berger, est devenue une jeune fille dont est épris le jeune Florizel, qui n’est autre que le fils de Polixènes. Léontès porte sa folie passée en étendard et ses remords en bandoulière. Il y aura de l’amour et de l’adversité, des manigances et encore de la lutte, du travestissement et des retournements, pour emmener la tragicomédie finir plutôt du côté de la vie. Du côté de l’espoir, mais sans rien gommer de la noirceur qui l’a précédé.

    Bruxelles, Parc, jusqu’au 13 février à 20h15 (les dimanches et le samedi 13 février à 15h). Durée : 2h35 entracte compris. De 5 à 26 €. Infos&rés. : 02.505.30.30, www.theatreduparc.be

    &

    Louvain-la-Neuve, Atelier Théâtre Jean Vilar, du 16 au 28 février. Infos&rés. : 0800.25.325, www.atjv.be

  • administrateur théâtres
    Critique du Soir
    star_scenes.gifstar_scenes.gifstar_scenes.gif  (Avis de la rédaction)

    Le metteur en scène Georges Lini a lui-même adapté le texte, coupant çà et là dans les dialogues des clowns, bergers, serviteurs, mais sans trahison essentielle. Ses fidèles compagnons de sa compagnie Belle de Nuit et d’autres encore ont une fois plus révélé quel chef de troupe, quel directeur d’acteur peut être l’homme de la mémorable aventure du Zut (Zone Urbaine Théâtre) à Molenbeek.

    Et matière à jouer, il y en a dans cette histoire du roi de Sicile, Léontès (Itzik Elbaz grandiose, aussi fou qu’attachant et pitoyable), subitement submergé par une jalousie délirante à l’égard de sa femme Hermione (Anne-Pascale Clairembourg, la lumière, la douleur incarnée, le chant le plus émouvant) et de son ami d’enfance Polixène, roi de Bohême (Didier Colfs, mystérieux, ambigu). S’enclenche alors le mécanisme effroyable de cette folie d’un autre « Cocu magnifique ».

    Hermione enfermée, accouche d’une petite fille Perdita (Sarah Messens, l’innocence, le désir de vivre) que Léontès rejette. Sa femme en meurt, son fils aussi. Perdita bébé échouera sur une plage de Bohème – si si, c’est dans Shakespeare !

    Le temps entre en jeu : « je retourne mon tablier et je fais faire un grand saut à ma pièce ! » 16 ans ont passé, Perdita, élevée par un berger, aime le fils de Polixène. Fureur du père/roi. Les amants fuient en… Sicile. Là-bas, Hermione a été figée en statue. Nous vous laissons découvrir la suite… magique ! Happy end ? Pas certain. À la scène finale, Hermione chante O solitude, ponctué de coups sourds. Emotion et noir abrupt.

    Outre les rôles principaux, citons encore Louise Jacob, Luc Van Grunderbeeck, Thierry Janssen, Michel de Warzée, Julien Besure, tous en forme !

    La scène file sans temps mort, toute en fluidité dans la scénographie de Renata Gorka, travaillée par les lumières d’Alain Collet : un cube transparent surélévé (rappel du dispositif du Globe shakespearien ?) aux parois coulissantes. Les héros en sortent pour prendre le micro en avant-scène. Sortir de la boîte à contes, pour dire, en aparté, l’inavouable, ou, comme le texte le demande, pour chanter, ici Purcell, en parfaite symbiose d’atmosphère et d’émotion (travail vocal de Daphné d’Heur, elle-même intense Paulina, suivante de Hermione).

    Même adéquation pour les vidéos de Sébastien Fernandez à l’arrière de la verrière : nuit étoilée, arbres dénudés, flocons de neige, accouchement sanglant d’Hermione et en bout de course, un rideau de théâtre stylisé.

    Car on n’oublie jamais ici la mise en abyme théâtrale. Si l’innocence de l’enfance est de mise – balançoire, ballons multicolores crevés de douleur (une superbe scène) – l’animalité prend aussi sa part du festin par le texte, certes mais aussi par d’étranges masques : bestialité de ce qui couve sous le langage de la convention royale.

    Chacun porte ici des vêtements « ordinaires », dont un pyjama… « Un Shakespeare actuel, et non actualisé », précise Lini. Ces gens-là, sont tous proches de nous, en miroirs à peine déformés. À chacun sa propre lecture de ce Conte qui s’articule sur le pouvoir royal et ses dérives, sur le couple, la maternité, sur la folie des hommes.


     
    (par MICHÈLE FRICHE - édition du 13/01/2016)
  • administrateur théâtres

    2966022119?profile=RESIZE_1024x1024Elle aussi était là! Le soir samedi 16 et dimanche 17 janvier 2016. Michèle Friche
    Un Conte d'hiver d'après William Shakespeare au Théâtre royal du Parc du 14.01 au 13.02.2016 et à l'Atelier Théâtre Jean Vilar du 16.02 au 28.02.2016

  • administrateur théâtres

    Et bien sûr, le fidèle Roger Simons, le chroniqueur émérite était là aussi le soir de la première: http://lesfeuxdelaramperogersimons.skynetblogs.be/archive/2016/01/1...

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