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administrateur théâtres

 War and Judgment on Earth facing …Eternity

 

Première mondiale à la Cathédrale des Saints Michel et Gudule : voici l’accrochage d’une impressionnante tapisserie sur le livre de l’Apocalypse (exposée du 28.04 au 15.06 2017)

20 ans de préparation

36 m de long, 3 m de haut 

22 chapitres de l’Apocalypse 

14 tapisseries

240 couleurs différentes de fils

3 éclairages différents

Jusqu’au 15 juin, la cathédrale de Bruxelles accueille en première mondiale la « Tapestry of Light » de l’artiste australienne Irene Barberis. Elle fera ensuite le tour des musées et cathédrales de UK et d’Europe. L’accès est gratuit.

Sur 36 mètres, c’est tout le livre de l’Apocalypse qui est évoqué en 14 pièces tissées en Belgique. Cette tenture est le résultat de plus de 10 ans de recherche technologique et artistique.

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Irene Barberis est une artiste australienne munie d’un doctorat,  enseignante, chercheur et conférencière 
à la University RMIT School of Art. Elle est la directrice fondatrice du «satellite» de recherche internationale
d'art Metasenta ®, le Centre mondial pour le dessin. Elle est co-directrice de la Galerie contemporaine
Langford120 à Melbourne. Elle donne des conférences sur la peinture dans le programme School of Art
de Hong Kong à Hong Kong Art School et a été critique internationale pour le « Rome Art Program »
basé à New York pendant 3 ans.

 

 Elle a lancé de nombreux projets artistiques internationaux en collaboration avec des artistes et des institutions au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Moyen-Orient et en Extrême-Orient, organisant d'importantes expositions à travers le monde. Madame Barberis dirige les publications de Metasenta Publications, une initiative d'édition internationale pour artistes, architectes, poètes et designers.

 

 En tant qu’artiste d'installation et de nouveaux médias, elle a organisé plus de quarante expositions individuelles en Australie et à l'étranger et a participé à quatre-vingt expositions groupées.  Elle est impliquée  dans de nombreuses collections publiques et privées, y compris la Collection Sol Lewitt, à New York. Irene  se consacre également à l’art  dans les espaces publics et remporté de  prestigieux projets  en Australie et au Royaume-Uni.

 

Née à Chiswick, en Angleterre, en 1953  elle déménage en Australie en 1956. Elle  grandit  dans la campagne rurale de Victoria, suit des cours de  ballet à l'âge de trois ans,  forcée d’abandonner après une blessure à l'âge de neuf ans. Après un diplôme d'études supérieures au Collège victorien des arts de Melbourne, elle reçoit la bourse 1979 de Keith et Elizabeth Murdoch de la VCA. Irene Barberis  vit et travaille  à Paris pendant trois ans,  et  revient en Australie en 1982 où elle épouse le sculpteur australien Adrian Page en 1984.  Elle  termine  un MFA au Collège victorien des Arts, à l’Université de Melbourne en 1994 et un doctorat sur «Éléments abstraits et figuratifs de l'apocalypse et ses représentations» en 2000.

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En effet, quand en 1998,  l’artiste découvrit et tomba en extase devant   …la Tapisserie de l’Apocalypse à Angers, elle eut un choc et décida de relever un défi vieux de 500 ans.  Dans la « Tapestry of Light », son œuvre spectaculaire qui  représente un travail de près de 10 ans, l’art de la tapisserie d’antan selon les techniques des Gobelins se voit  réinterprété grâce aux progrès récents de l'activité photonique à l'échelle nanotechnologique. On sait que les manuscrits et les tapisseries utilisant des techniques anciennes offrent différents degrés dans l'éclat de leurs pigments: qualités qui ont changé, à  notre époque contemporaine, en concepts scientifiques de teinte, de saturation et d'intensité. Dans La « Tapestry of Light », il y a une rencontre  troublante. L'art et la science de la lumière sont explorés du point de vue de la collaboration entre un artiste pratiquant  qui interprète l'histoire de l'illumination de l'art dans un contexte contemporain et  le scientifique qui s'intéresse aux matériaux et aux systèmes photoniques. Irene Barberis joue sur les  croisements de lumières de sources différentes pour mettre en évidence la dramatisation de l’expérience spirituelle ou poétique. Il  y a un  recours conscient aux jeux de  lumière naturelle,  de lumière phosphorescente, fluorescente, luminescente, celle induite par rayons ultra-violets et d’autres techniques hautement sophistiquées fait partie de la ré-imagination de l’œuvre d’art. Celle-ci, selon les mises en éclairage, dévoile des aspects particuliers « mis en lumière »   au sens propre, et des profondeurs mystérieuses. Il y a peut-être aussi, qui sait,  l’effet de la lumière spirituelle qui induit l'action ou l'état de grâce…

   Photo de Dominique-hélène Lemaire. 

Disons en passant, que cette nouvelle alliance de l’art et de la science  constitue  un symbole  de taille : elle présente une innovante proposition de paix entre  spiritualité et recherche scientifique qui s’unissent dès lors  dans  une recherche commune du mystère de la perfection.  La « Tapestry of Light »  relie  l'Art et la Science de la  Lux, Lumen, Illumination et le Photon. Il faut savoir que cette tapisserie (36 m de long sur 3m de haut)  a été  tissée en Belgique en 2014,   aux ateliers de  tapisserie de Flandres, ceux qui  ont notamment fabriqué  des pièces majeures de grands artistes   tels que Chuck Close (Etats-Unis),  Grayson Perry et Craigie Horsfield (Royaume-Uni).

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En effet, deux principes  sous-tendent la démarche novatrice de l’artiste : Einstein établissait clairement «le mystère comme l'origine commune de l'art véritable et de la vraie science», tandis que le philosophe allemand Karl Kraus note que «la science est une analyse spectrale. L'art est une synthèse légère ».  Conçue et orchestrée par une femme, cette incomparable  « Tapestry of Light » rejoint donc  la lignée d'œuvres d'art qui mettent en scène les textes de l’Apocalypse.

 

"Cette tapisserie sur l'Apocalypse parle de la fin du monde, mais aussi de la vie après, d'une ville future, parce qu'il y a beaucoup de choses qui se passent après la fin du monde que l'on connaît", commente Irene Barberis. "L'idée d'une fin à ce monde est avec nous à chaque fois qu'on lit un journal: l'environnement, les guerres, les réfugiés... Mon travail porte sur la guerre, mais aussi sur l'espoir, la vie et l'éternité. Il y a une transition de la réalité que l'on connaît aujourd'hui à une autre réalité. Mon message au public est un appel à la prudence, car ce que nous expérimentons aujourd'hui est l'Apocalypse, mais il y a aussi de l'espoir.

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On pourrait passer des heures à analyser les  mille et un détails de l’œuvre qui illustre les 22 chapitres de l’Apocalypse selon Saint-Jean, tant le foisonnement des  symboles bibliques  et  les connotations artistiques,  faisant allusion à  500 ans  d’histoire de l’art occidental abondent.  Les références fourmillent : elles sont issues de vieux manuscrits (Beatus de Silos 1109), elles  se greffent sur des œuvres anciennes de Giotto, Dürer, Le Greco,  les 21 images de L’Apocalypse d’Angers, et l’art médiéval.  Le choc des images créées par cette  humaniste des temps modernes  avec celui des paroles bibliques  entrelacées est fait pour projeter de nouvelles illuminations.  Des détails humoristiques ou parodiques de la  vie domestique moderne courent en filigrane tout le long de l’œuvre : nous sommes des êtres réels de chair et de sang se nourrissant le matin de céréales et de lait… ou du moins dans les pays anglo-saxons.  On déambule en commençant à gauche du chœur pour faire le tour de celui-ci et  revenir  vers le point  de départ. L’Alpha et l’Omega.

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Dès la première  tenture, on est pris dans une sorte de tornade artistique envoûtante, une tempête de mots, de couleurs et de fibres  pour se  glisser, pas à pas, mot à mot, point par point  vers le règne de l’abstraction et du mystère.  Si beaucoup de scènes évoquent la folie humaine sauvage, et prévoient même la mort des océans qui se mettent à brûler, la création de cette œuvre monumentale  fait partie d’une progression,  à la façon du roman anglais allégorique The Pilgrim's Progress from This World to That Which Is to Come de John Bunyan, publié en 1678. 

C’est une  recherche très humaine  de partage et d’illumination, soutenue par  le pari de la  confiance et la foi en l’Espérance transmise par les différents textes bibliques. C’est à la fois le tissu de nos rêves, celui de nos liens, celui de nos espérances.  La dernière image de l’œuvre présente une synthèse imaginaire de la perfection : la Jérusalem transparente sous forme de diamant imaginaire, synthèse de toutes les perfections artistiques, scientifiques, mathématiques et spirituelles. Un nouveau rêve d’alchimiste?  La pierre philosophale d’une alchimiste en l’occurrence! Sa visite commentée  à 10 heures,  ce 29 avril 2017, a été un  extraordinaire moment de grâce, un lumineux accompagnement vivant,  joignant l’alchimie du verbe  à celle  du geste. L’aboutissement  de l’épopée picturale est un message de paix et d’espérance saisissant,  célébrant la  lumière sans laquelle il n’y a pas de vie. Une demi-heure plus tard  Irene, cet ange artistique d’une  incroyable envergure, et d’un talent éblouissant rejoignait l’aéroport…

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https://www.rmit.edu.au/news/newsroom/media-releases-and-expert-comments/2017/apr/art-meets-nanotechnology-meets-the-apocalypse

 

https://www.tapestryoflightproject.com/

https://www.facebook.com/media/set/?set=oa.1338680426212399&type=1

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