« Imaginez une petite ruelle sordide » Ambiance des années 20, côté pile ; et « se laisser glisser dans la folie...» Chapeau à « Chaplin » distribué en bribes de vie vagabondes, même si on s’ attendait plutôt à voir se dérouler sous nos yeux, le tapis d’une vie passionnée, même si nous étions prêts à explorer le miroitement des facettes de son personnage comme acteur, réalisateur, scénariste, producteur, compositeur et pilier du cinéma muet. Fort heureusement, tout cela se retrouve dans le programme. On peut y lire que le dénommé Charles Spencer Chaplin est né à Londres le 16 avril 1889 de parents artistes de music-hall. Le père quitte le foyer quand Charlie a trois ans. Hannah élève seule deux de ses enfants, le troisième, le plus jeune, a disparu avec le père. De santé défaillante, elle est amenée en hôpital psychiatrique et les enfants sont envoyés dans des institutions pour jeunes indigents, les fameuses « workhouse » de Dickens! A 10 ans, Charlie intègre une troupe de danseurs de claquettes et monte sur scène où il côtoie de grands acteurs. Ses talents comiques exceptionnels en font vite une star. A 25 ans, il crée le personnage de Charlot, maître du langage corporel, et à 29, il fonde son propre studio qui lancera la gloire d’Hollywood!
Sur scène, dans une atmosphère survoltée, « Chaplin » ne se raconte pas mais livre ses rêves d’écriture et son refus catégorique d’être utilisé comme pantin de foire. Métamorphose rêvée: « Fini, Charlot ! Shakespeare! » Doux-amer, il fait surgir des fantômes émouvants, des comparses maléfiques comme (Dickson, le producteur/Michel Carcan) ou des compagnons fidèles. Particulièrement, celui d’une mère (Jo Deseure), folle à lier, qui mendie amour et argent, et celui de son âme d’enfant, sorte de gavroche délicieux armé d’une machine à écrire. Violette Pallaro, fait une jolie comédienne d’époque… la future nouvelles madame Chaplin?
Le patchwork de clips muets est admirablement pantomimé par le talentueux Othmane Moumen, dont la qualité du travail artistique n’est plus à démontrer. Un artiste de scène phénoménal, contorsionniste, magicien, pantocrator en moustache, pantalon ample, veste étriquée, chapeau étroit et les chaussures larges…sans oublier l’illustre canne. Panto ? Pourquoi ? Parce que capable de rendre dans le moindre détail t o u t e s les mimiques de l’illustre figure de « Charlot ». Panto pourquoi encore ? Parce que capable de jongler avec les émotions, la poésie, la musique, les bruitages, la candeur, l’imaginaire et la fragilité humaine t o u t à l a f o i s ! Panto encore… parce que t o u t est muet ou presque, langage pantocratique universellement reconnu.
Tour se passe dans cette époque de transition qui voit son acrimonieux divorce d’avec Mildred Harris et précède l’avènement du tournage de son chef-d’œuvre « The Kid » (1919). Les scènes regorgent d’allusions à l’histoire du cinéma, et on se laisse gagner par le feu burlesque de l’époque noir et blanc. La présence du petit garçon sur scène n’est pas innocente… mais très rafraîchissante. On saluera en alternance : Victor Barco, Maxime Clausse, Stanley Dupic-Janssens et Ethan Verheyden. A vot’bon coeur, M’sieurs, dames… L’idée conte de Noël, genre Christmas Carol flotte dans les esprits… si ce n’est sur scène véritablement à cause d’un décor parfois parodique, mais il gagne les cœurs d’un public avide ou nostalgique, prêt coûte que coûte à se livrer à la magie des fêtes de fin d’année.
Création mondiale: "Chaplin"
Du jeudi 17 novembre 2016
au samedi 31 décembre 2016
Théâtre Royal du Parc Rue de la Loi, 3 1000 Bruxelles 02/505.30.30 |
Avec : Othmane MOUMEN, Philippe TASQUIN, Michel CARCAN, Bruce ELLISON, Jo DESEURE, Violette PALLARO, Caroline TELLIER, Manon DRUGMANT, Michel CHARPENTIER, et les enfants Victor BARCO, Maxime CLAUSSE, Stanley DUPIC-JANSSENS ou Ethan VERHEYDEN, en alternance. | |
de Thierry JANSSEN, Jasmina DOUIEB et Othmane MOUMEN | |
Mise en scène : Jasmina DOUIEB | |
Chorégraphie : Antoine GUILLAUME |
notes:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charlie_Chaplin
http://artduspectacles.over-blog.com/article-chaplin-aime-les-femmes-73230035.html
Commentaires
J'ai aimé et je l'ai été en retour, mais j'ai aussi été repoussé.
J'ai été aimé et je n'ai pas su aimer.
J'ai crié et sauté de tant de joies, j'ai vécu d'amour et fait des promesses éternelles, mais je me suis brisé le coeur, tant de fois!
J'ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos.
J'ai téléphoné juste pour entendre une voix, je suis déjà tombé amoureux d'un sourire.
J'ai déjà cru mourir par tant de nostalgie.
J'ai eu peur de perdre quelqu'un de très spécial (que j'ai fini par perdre).........
Mais j'ai survécu!
Et je vis encore!
Et la vie, je ne m'en lasse pas ….........
Et toi non plus tu ne devrais pas t'en lasser. Vis!!!
Ce qui est vraiment bon, c'est de se battre avec persuasion, embrasser la vie et vivre avec passion, perdre avec classe et vaincre en osant.....parce que le monde appartient à celui qui ose!
La vie est beaucoup trop belle pour être insignifiante!"
Histoire de ma vie de Charlie Chaplin
Le jour où je me suis aimé pour vrai
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
J’ai cessé de vouloir une vie différente
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive
contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle…la Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus
dans le fait de forcer une situation ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux,
sachant très bien que ni la personne ni moi-même
ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment…
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle…le Respect.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle…l’Amour propre.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre
et j’ai arrêté de faire de grands plans,
j’ai abandonné les méga projets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime
quand cela me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert … l’Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai cessé de revivre le passé
et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent,
là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s’appelle…la Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
elle devient une alliée très précieuse !
Tout ceci, c’est… le Savoir vivre.
Charlie Chaplin
Il y a 100 ans...
Ce soir, sur la U N E ! http://www.rtbf.be/tv/laune/guide-tv/detail_chaplin?uid=14115751276...
De THIERRY JANSSEN, JASMINA DOUIEB ET OTHMANE MOUMEN
Une soirée présentée dans les coulisses de la pièce par Elodie de Sélys
Scénographie et costumes : Thibaut De Coster et Charly Kleinermann
Avec Othmane Moumen, Philippe Tasquin, Michel Carcan, Bruce Ellison, Jo Deseure..., sans oublier le rôle du Kid !
Nous avons tous un rapport intime à Chaplin, un souvenir de film qui nous ramène à l'enfance.
Etonnamment, jamais encore le personnage public de Chaplin et son double à l'écran, Charlot, n'ont été portés sur scène en Belgique. Pour monter ce spectacle, tous ont travaillé sur le cinéma muet et sur le langage corporel et la pantomime, dont Chaplin est l'un des maîtres incontestés et emblématiques. Les splendides décors font également référence aux scènes cultes de ses films, revisitées avec poésie et drôlerie.
Dans le rôle de Charlie/Charlot, le fabuleux Othmane Moumen va vous enchanter en cette période de fêtes, dans ce défi qui lui tenait à coeur : marcher sur les traces de Charlot et de son génial créateur, Charlie Chaplin, le gosse de pauvres qui a fait fortune en jouant et rejouant sa pauvreté, en dénonçant jusqu'à sa mort les injustices sociales de son temps.
« Au commencement de la démocratie, il y a Charlot », affirme le philosophie Guillaume le Blanc.
Du vagabond burlesque, il fait un personnage moderne, individu singulier qui, à sa manière, revendique sa singularité contre toutes les dictatures. Une singularité sans voix et sans qualités qui, par la tangente, conteste les ordres établis,ce que Guillaume le Blanc appelle « l’insurrection des vies minuscules ».
Par sa seule existence, infime et puissante existence, Charlot torpille l’arrogance des puissants, l’autoritarisme des totalitaires et les ordres établis. Il est, avant l’heure et malgré lui, un briseur de machines, un parent isolé, un père adoptif, un migrant, un précaire, un cosmopolite, dedans et dehors, sans famille, sans travail, sans patrie.
Sa seule révolte active consiste à survivre, récalcitrant à toute disparition ; ses seuls exploits consistent à opposer la ruse à la brutalité et, tel David terrassant Goliath ou Charlot épuisant par l’esquive les coups d’un boxeur poids lourd, à détrôner la puissance par le mouvement.
Guillaume le Blanc, dont on connaît le travail philosophique sur la vulnérabilité sociale, l’exclusion, l’étranger, reprend, au pas claudiquant de Charlot, ses thématiques et, dans son élan, leur donne une ouverture vitale.
Car il ne s’agit pas ici seulement d’empathie avec une humanité minuscule et surnuméraire, mais d’affirmer sa force vitale : tenter de vivre hors des normes du monde commun, c’est, pour le philosophe, « l’hypothèse Charlot ».
Elle vaut insurrection."
Guillaume le Blanc
(L'insurrection des vies minuscules)
Préparez-vous à avoir la berlue ! Même démarche de canard, même corps élastique, même accoutrement de vagabond fringant : on croirait Charlie Chaplin revenu parmi nous ! Outre l’illusion physique, Othmane Moumen réussit un hommage animé d’une tendre facétie.
Jusqu’au 17 décembre et le 31 décembre, au Théâtre du Parc (Bruxell...