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Ce soir, Chopin jouait pour moi

 

Quand je m’ennuie, l’esprit maussade,

par manque d’imagination,

je fais appel à l'un de mes nombreux amis.

Ils ne sont jamais loin, ne se font pas attendre.

...

Chacun d’eux a laissé des oeuvres merveilleuses,

toutes offertes au monde entier.

Je choisis à mon gré, et selon mon humeur,

laquelle me donnera une énergie nouvelle.

...

Je sais qu’ils sont aussi, dans le même moment,

intensément présents ailleurs.

Ce mystique pouvoir m'a troublée bien des fois.

 Mais cependant, ce soir, Chopin jouait pour moi.

1/11/1990

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Coquetterie spirituelle

 

Ma vieillesse cuivrée,

qu’allume le soleil,

prendrait bientôt, c’est sûr,

un bain de vert-de-gris,

sans mon souci de veille,

sans ma coquetterie.

...

J’ai le privilège de croire

que chaque jour est une grâce.

Mon esprit gagne en appétit

or, si mon aspect se dégrade,

mon âme reste invulnérable,

et peut-être même embellit.

11/2/91

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HAÏKU DU VERSEAU

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        Rêverie d'un soir

        Enseignement de l'Esprit

        Béatitudes

               

                En sept piliers

                Conspiration Inferno

                Ciel  constellé

       Armageddon Tell

       Colapsus  Atlantique

       Verseau devenir

            Raymond  Martin  2012.

              

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Le joli buisson de jeunesse

« Le joli buisson de jeunesse » est un dit à insertions lyriques de Jean Froissart (vers 1337-vers 1410), composé en 1373 et conservé par deux manuscrits de la fin du XIVe siècle.

 

Le Joli Buisson de Jeunesse, qui se développe sur 5 442 vers, est le troisième et dernier des grands dits à insertions lyriques de Froissart. Répondant à l'Épinette amoureuse, qui retraçait l'entrée du poète dans la carrière amoureuse, il en donne le dénouement: l'écrivain fait maintenant ses adieux à l'amour et se tourne vers Dieu en implorant la médiation de la Vierge.

12272824290?profile=originalHommage à la vierge Marie (XIVe siècle) 

Poussé par le souvenir, par Nature grâce à qui il est à même de faire «biaus dittiers», par ses pensées qui lui rappellent la dignité de l'homme de lettres et les devoirs qu'il a à l'égard de ses mécènes, le poète entreprend de raconter le songe qu'il fit la trentième nuit de novembre 1373 (v. 1-871). Vénus lui apparaît et il lui reproche de ne pas avoir tenu les promesses faites autrefois (l'Épinette amoureuse, v. 534-618): elle l'incite à se lever et lui propose de le conduire au Joli Buisson de Jeunesse. Avant de partir, le poète chante un virelai, puis, chemin faisant, en interprète un autre. Enfin ils arrivent au Buisson: c'est un espace sphérique, dont on ne peut évaluer la circonférence car chaque endroit paraît en être le centre. Un jeune homme vient à leur rencontre, c'est Jeunesse, qui conduit le poète vers un lieu charmant, enclos dans le Buisson, où se divertissent jeunes dames et jeunes filles, parmi lesquelles la dame aimée du narrateur, aussi jeune et aussi jolie qu'elle l'était dix ans plus tôt. En recourant à deux fables mythologiques, Jeunesse explique ce défi aux lois de Nature: le véritable amour rend les êtres immuables l'un pour l'autre. Le poète hésite à rejoindre sa dame et s'informe sur l'identité des jeunes filles qui l'entourent; Jeunesse lui révèle leurs noms: Manière, Atemprance, Franchise, Pitié, Plaisance, Connaissance et Humilité (on aura reconnu, à deux variantes près - Plaisance et Connaissance remplaçant Courtoisie et Charité - les vertus de la dame du Temple d'honneur). Sollicité par Doux Semblant et par Désir, le poète rejoint la courtoise assemblée. Danses, chants, jeux se succèdent. Le poète essaie de gagner la bienveillance de sa dame, mais il se heurte souvent à l'hostilité de Refus, d'Escondit et de Dangier. Au milieu d'un jeu, alors que le poète se réjouit à l'idée de rencontrer le dieu Amour, on le pousse et il se réveille (v. 872-5 081). Ramené au présent, le poète quitte le printemps ensoleillé du rêve et retrouve la réalité; il se détourne des valeurs futiles et décide de se consacrer au salut de son âme. Pour l'aider dans sa démarche vers Dieu, il adresse un lai à «la Mere du Roi celestre», sur lequel l'oeuvre s'achève.

 

Bien que l'on retrouve dans ce poème bon nombre d'éléments présents dans d'autres dits de Froissart - omniprésence du Roman de la Rose (songe, allégories, art d'aimer), foisonnement d'allusions mythologiques, insertion de virelais, rondeaux, ballades, lais -, le Joli Buisson de Jeunesse occupe une place bien particulière dans l'oeuvre de l'écrivain, puisqu'elle consomme la rupture entre le poète et la thématique amoureuse. Le facteur primordial de cette rupture est le temps, partout présent dans ce dit, et figuré en abyme dans le Buisson dont les sept branches maîtresses représentent les sept planètes qui scandent la vie humaine (v. 1 596-1 704). Déjà l'Épinette amoureuse soulignait qu'il est un âge pour aimer, la jeunesse; toutefois, la réflexion n'allait pas au-delà, puisque l'histoire du héros se situait au sortir de son enfance. Tel n'est plus le cas pour le poète du Joli Buisson de Jeunesse: n'est-il pas lors de cette seconde rencontre avec Vénus (la première ayant eu lieu dans l'Épinette) «un peu...chenus» (v. 881)? A Philosophie (sa conscience poétique) qui l'invite à user de ses dons, il oppose la fuite du temps, et quand il récapitule son oeuvre passée, tout entière centrée autour d'Amour, il mentionne qu'alors il «estoi[t]... toutes nouveletés sentans», que ce type d'inspiration poétique n'est plus de saison, qu'il lui faut penser au salut de son âme. Ce n'est que par le biais du souvenir - très habilement éveillé par le portrait que le poète sort d'une malle où il était enfoui depuis plus de dix ans (v. 480) - et par la médiation du rêve que l'amour peut encore être à l'origine du poème. Mais le réveil ramène à la réalité, à l'hiver déjà installé en cette dernière nuit du mois de novembre, bien loin du printemps idyllique du rêve, à l'âge du poète: alors les subtilités du désir ne sont plus que «wiseuses» [futilités], véritable danger pour l'âme et pour son salut. Après le temps de l'amour vient celui de la sagesse, où il n'est plus d'autre dame que la Mère du Roi céleste.

 

Guillaume de Machaut tentait dans ses dits de concilier amour et sagesse; pour Froissart, dans le Joli Buisson de Jeunesse, ils ne sont pas complémentaires, ils se succèdent; encore une affaire de temps, ici de chronologie.

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Galant séduisant une fileuse (XIVe siècle)

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LE GALOP

Au fond de moi

sourde un bruit étrange.

il est là comme une certitude

je ne le connais pas,  mais il m'est familier

Il gronde et sourde comme une masse

et me laisse présager

que je serai comme la vague

afin que soit apaisée la mer

je n'ai nulle crainte

et la joie qui sera mienne

me laissera émerveillée

face à l'écume refoulée

Nid'âme

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CONJUGAISON

 

J'ai, tu as, il a, nous avons, vous avez 

je veux, tu veux, il veut, nous voulons, vous voulez

j'aurai, tu auras, il aura, nous aurons, vous aurez

je voudrai, tu voudras, il voudra, nous voudrons, vous voudrez

Déclinons les à tous les temps,

pendant ce temps les années passent

et nous restons pendus

au bout de nos oraisons funèbres.

J'ai, tu as, il a, nous avons, vous avez

j'aurai, tu auras, il aura, nous aurons, vous aurez,

la corde qui nous enserre la gorge

nous étouffe un peu plus chaque jour

et à bout de souffle, fous que nous sommes

nous appelons cela la vie ........

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LE TEMPS EST UN COQUIN

Le temps est un coquin,

qui se joue de nous.

A trop vouloir le retenir,

il nous file entre les mais.

Le temps est un coquin,

moquez vous de lui quelques semaines

une année aura passée.

C'est à se demander à le voir tant ironiser

si l'on ne devrait pas le tuer !

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LE TEMPS EST UN COQUIN

Le temps est un coquin

qui se joue de nous

à trop vouloir le garder

il nous file entre les mains

le temps est un coquin

moquez vous de lui quelques semaines

et bien, une année aura passée.

c'est à se demander, à le voir ironiser

si l'on ne devrait pas le tuer !

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LES CHAROGNARDS

Les charognards

crève charogne , crève !

j'appelle à moi les anges de vie

que leur venue en moi sont aussi forte

que les démons  de la nuit

qui se battent en moi pour garder la place.

il n'y a plus d'espace pour vous ici !

le jour bientôt viendra brûler vos faces.

Vos cris, vos hurlements seront anéantis

jusqu'à vos derniers spasmes.

Avec violence, je garderai mes mains plaquées

sur mes oreilles

pour bien prendre garde
pour ne plus vous entendre

.et malgré la peur qui me tenaille au ventre,

je veillerai à chaque seconde de ma vie

à vous exhorter de mon corps.

Vous ne vous nourrirrez  plus de ma chair !

Car si je vous laisse faire,

je suis appelée à mourir tout doucement

en silence !

 

Mais je suis là !

Je vous entends !

vos lames pourfendent ma chair et mon être

mais je suis là !

et je veille sur mon âme

à vous réduire en poussière.

Nid'âme

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LA VIE

J’ai perdu mes ailes !

Je sombre dans d’impensables idées ;

M’emportent à Ses portes une colère et ma misère.

Riche de dignité autrefois,

Je mendie ici sa pitié

Et je prie.

J’avais une paire d’ailes

Pour embrasser le ciel,

J’ai maintenant peur d’Elle.

Mystère

Est mon existence,

Et la froideur intense

Qui couvre ou fond mes sens

Ouvre et fonde une ère…

Nouvelle.

J’erre et l’air qu’elle fait tourner

M’enveloppe et m’efface,

Mais face à elle

S’efface mon zèle :

Je perds mes ailes !

Je tombe dans d’ascendantes catacombes.

Je succombe à la peur de son ombre

Qui me plie sous son aisselle

Et m’écrase sous sa semelle.

Décombres je tombe

En trombes

Et saoule, je m’écroule

A ses pieds de Géante.

Que j’ai honte

D’être si bas

Sans ailes,

Sans zèle

Devant elle !

 

KHADIJA, Agadir, mardi 27/10/2009 à 22h45

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CHIENNE DE VIE

Drôle de scène,
Chienne de vie !
C’est une scène sur un lit
Un beau soir de mercredi.
Sur ma tête, ma colère grandit
Un tout petit monde, un cœur à l’étroit
Un cœur qu’écrase le toit
Et un bruit
Le lit grince sous nos poids.
Le sommeil a fui l’horizon de mes yeux rougis
Et un son vrombit dans la nuit.
Muette, sauf du murmure de la plume
Sur le pli
D’une missive anonyme
Et du ronflement rauque et rythmé ;
Chant de miel et de bonheur d’avoir le sommeil
Si facile, si docile ;
Enfer pour ceux comme moi
Au sommeil cassant, si fragile.
La nuit est longue et triste et noire ;
Une nuit ivoire !
L’oreiller s’écrase sous ma tête lourde,
Le toit m’écrase,
De mes yeux les rideaux se refusent à tomber
Ne serait-ce que le temps d’un clin d’œil.
A côté, la fanfare se déclare. Retourné,
Son souffle m’étouffe et je sens s’abattre
Une jambe lourde-une dalle, oui !-
Sur mes jambes lourdes de corvées.
Plus question pour moi de bouger !
Je dépose mes papiers, ma plume,
Mes armes dans le pli du cahier ;
L’alarme va bientôt sonner
Et mon œil je ne l’ai point fermé !
L’aube s’est déjà pointée.
Demain est déjà parmi nous
Le noir n’est plus noir mais gris blanchâtre.
Lumière éteinte, immobilisée,
Je ferme des paupières épineuses,
Brûlantes de feu, de myopie.
Je rêve éveillée que je m’assoupis
Mais de loin, du fond du silence
S’élèvent les coqs, les chiens aboient
Et le salut vient quand soudain
S’élève l’appel des muezzins.
« La prière vaut mieux que le sommeil ».
Bon, et puisque c’est ainsi,
Prions, prions, on verra bien.

On verra bien ce qu’il en sera demain.
Qui dort en dernier dort bien !
Eh voilà, déjà Jeudi !

KHADIJA, mercredi le 14/10/2009

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Pour un sursaut des imaginations

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Quoi ? Toujours la colombe blessée, la colombe poignardée

Quoi ? Toujours l’épitaphe aux sanglots, le dernier mot à la guerre

Quoi ? Toujours les pensées prosternées, les portraits défigurés

Quoi ? Toujours céder in extenso à tout forfait des misères

A tout retrait d’amour en prière, à tout espoir en poussière

 

Quoi ? Toujours ma tristesse de cendre, nul ilot pour me reprendre

L’être profond ne résiste pas à se mourir beaucoup trop

Bien sûr, des rêves à rendre, mais pourquoi donc tout descendre

Laissez-moi là m’opposer de cette respiration qu’il faut

Pour tout temps de l’insupportable et de l’asphyxie des mots        

 

Quoi ? Mille fois à se crever les yeux, à se transpercer le cœur

Quoi ? Toujours le monde tant et tant à seule face cruelle,

Quoi ? Jamais cette idée du front bleu pour naître des jours meilleurs

Quoi ? Jamais un soupçon d’éclaircie par raison existentielle     

Par possession d’un cap au soleil, de l’âme de pluie nouvelle   

 

Quoi ? Toujours ma détresse pour ordre, tant les multiples discordes

L’être profond ne résiste pas à l’extinction des regards

Bien sûr, en moi des désordres jusqu’aux lèvres à les mordre   

Mais à ceux sous la loi des adieux désarmés de toutes parts   

Crois-tu qu’il ait besoin d’ajouter la densité d’un deuil noir    

 

Quoi ? Toujours les hommes à genoux, ces fléaux, ces mauvais coups

Quoi ? Toujours se faire esclaves, victimes de faits graves

Quoi ? Toujours tout traîner dans la boue, vraiment rien que l’on absout

Quoi ? Toujours l’esprit qui aggrave, décime les rangs des braves

Dépossède tous les sages du temps mis pour ce qu’ils savent   

 

Quoi ? Jamais ma largesse à défendre un lieu d’espoir même tendre

L’être profond ne résiste pas à longtemps désespérer

Bien sûr, à moi c’est l’épreuve d’une âme facile à fendre

Mais à ceux sur des voies dans l’impasse à quoi sert d’en parler

Crois-tu qu’il ait malin d’augmenter ce qui peut les condamner

 

Quoi ? Jamais ma tendresse à contours ajustés à des enfants

Il y a bien mieux à faire que de leur servir larmes et plaintes

Il leur faut plus que des promesses d’autre monde différent

Il faut déjà le porter en soi flambeau contre toute crainte

Qui ne l’a pas ne retient plus rien au terme de vie défunte

 

Quoi ? Toujours ce qui vide et dessèche à trop d’excès du mal être

Quoi ? Toujours ces cultes ces jubilés l’exploitation des malheurs

Cette élite des misanthropes qui en font cent fois l’enquête  

Prophètes de l’apocalypse prêts au troc de nos peurs

Pour qu’on leur laisse tout pouvoir mais pensez à leur noirceur

 

Quoi ? Jamais la mémoire ce qu’on sait quand on fait sonner le glas

Le tocsin de toute espérance, les torts quand on laisse dire

Quand on laisse faire l’acharnement à mettre l’homme au plus bas

Pensez ce que sont les pouvoirs qui réclament des martyres

Des catastrophes majeures, pensez l’effroi qui a fait leurs empires

 

Quoi ? Jamais une histoire à donner en lieu et place des ruines

D’un passé en crachat sur des tombes par ceux qui n’ont rien compris

A jamais pour notre décadence, tous coupables et indignes

Je ne signerai pas à genoux pour m’insulter d’être en vie

Ce serait tant blasphémer l’amour qui m’a fait ce que je suis

 

Non, à me résigner, hors combat, maillon de vieux ostensoirs

J’ai encore en moi des énergies l’envie des métamorphoses

Si un vieux monde s’effondre, qui en veut encore est sans voir

Ce qui remet notre cause au centre palpitant des choses

Laissons les statues de piété les gerbes fauchées des roses

 

Non, à me condamner au silence, en cage ou en otage

De ces pensées irréversibles qui nous font tous accusés

Incapables de grandeur d’âme, coupables selon l’usage

De certaine élite dans son rôle de sape des vérités

De tous les pouvoirs qui contrôlent ce qui peut leur résister

 

Non, à me refuser la parole au devant de l’avenir

Des assemblées se constituant par force de ne rien craindre

Au lieu de plaindre les faiblesses à tout subir, à se fuir  

A faire semblant d’être heureux à ne rien vraiment atteindre

Ma parole à d’autres libérées ne demande qu’à se joindre

 

Non, à m’interdire le langage à concevoir l’esquisse

D’autre monde à partir des choses essentielles à la vie

Inséparables des destinées qui se voudraient des hélices

Et quand bien même des jours tristes qui resteront grand souci

Temps report aux éphémères à dépasser à tout prix

 

Oui, une fois de plus, l’ouverture au contexte du bonheur

Si l’avoir dans l’absolu n’est pas pour autant faut-il qu’on brade

Toute chance, toute condition d’en avoir plus de la fleur

Des relations vraiment humaines, et des amours en bravade

A n’importe quel âge par choix d’exister dans l’escapade

 

Oui, une fois de plus, ma demeure aux choses bien naturelles

Je refuse d’y vivre à l’angoisse et croire tout ce qu’on dit

Chez moi il n’y a pas de fusil, et pas de journées cruelles

Si on me comprend tant mieux, si on ne comprend pas tant pis

J’ai besoin d’une île pour écrire à la paix ici merci

 

Oui, une fois de plus, l’archipel des rencontres au-delà

Du présent et des histoires qui font fuir des colombes

Une fois de plus, les voyages et au départ ça ira

N’expliquons rien du grand bazar du poids des idées qui plombent

Ne disons plus que c’est savoir vivre à être l’armée des ombres  

 

Oui, une fois de plus, mon crédit accordé au monde qui imagine

Toute autre tâche que de sauver la monnaie des vanités

Toute autre vie future que du temps compressé à la déprime

L’avant-garde de l’art des mains nues, des esprits recomposés

Comme culture en terre fertile, offrande à tout nouveau né

 

Ainsi ne soit-il pas le monde des négations sans merci     

Ainsi soit-il le monde qui va à la lumière établie

Chez moi, il y en a un morceau c’est avec ça que j’écris

Je suis bienheureux de m’en servir à l’adresse d’aujourd’hui

Un pourquoi pas pour demain vaut bien ma prière en poésie

 

© Gil DEF - 10.10.2011

- Manifestement cherche-monde -

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Me servirai du réchauffé

 

Bien machinalement, je mange

Un met qui manque de saveur,

Dont n'émane aucune senteur,

Une idée, soudain, me dérange.

...

Je pose couteau et fourchette

Pour, tranquillement, l'accueillir.

Lors, je me mets à réfléchir:

Neuve ou sortie des oubliettes?

...

M'interpellant pour me distraire,

Mes pensées ressassées reviennent

Et d'autres qui n'étaient pas miennes,

Stimulantes et salutaires.

...

J'oublie mon plat qui refroidit,

Voulant en savoir davantage.

Suis-je vraiment devenue sage?

Ma muse, en murmurant, me dit:

...

Tu es toujours contemplative

Face à la sublime beauté,

Tu occultes la cruauté,

Tu existes étant créative.

...

Je retourne vers mon assiette.

Je n'aime le poisson que chaud,

Il est glacé mais peu me chaut

Je grignote une tartelette.

...

14 septembre 2012

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Dieu, si j’étais un…

Dieu !si j’étais un grand sultan

Je suerais soirs et matins

Pour égayer les chers enfants

Leurs effacer maux et chagrins

Et planterais dans tous les champs

Et sèmerais dans les jardins

Des beaux soleils petits et blancs

Pour leur orner routes et chemins

 

Dieu !si j’étais un jour le roi

Je suerais comme une brute

Me donnerais à coeur joie

Planter des lunes sur les routes

Pour éclairer aux gosses les voies

Qui mènent droit à la céleste voûte

 

Dieu !si j’étais un jour l'émir

Je suerais comme un bagnard

Pour redonner le beau sourire

Mettre la joie dans leur regard

Aux chers petits, tous leurs offrir

Des belles étoiles quand c’est le noir.

 

Dieu !si j’étais le grand seigneur

Je suerais comme un forçat

Pour apporter le grand bonheur

Et alléger les coeurs des poids

Des arcs-en-ciel de belles couleurs

J’étalerais pour faire la joie.

 

                            Le 29/01/2012

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Haïku d'un vendredi soir de septembre 2012

            Désert de sable

            Serpent nonchalant  nuit

            Voie lactée bleutée

                 Frêles dunes fuient

                 Vent de sable tourbillons 

                 Sans réverbère

         

            Renard malicieux

            Caravane paisible

            Repos du chameau

                                     Raymond  Martin  2012

           

            

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Jalousie, ou Le coq du village



Sous les ailes très larges
Du vieux figuier du village
Coulait une eau
Cristalline et à flots
Et abreuvait de ses vagues de tendresse
Des amoureux discrètement ombragés
Qui sirotaient calmement leur thé
A la menthe poivrée.


Dans l’ambiance douce et parfumée
Voltigeaient mille senteurs
D’absinthe, de thym et de jasmin,
Quelques effluves de santal et de benjoin,
Accompagnant les appels du muezzin
Et le piaillement des poussins ;
La basse court n’était pas si loin.

Et comme un ouragan
Qui emporte les joies et les toits,
Une grosse poule
Farouche, jalouse et enragée,
Vint leur crier colère,
Toute hautaine et toute fière.

Elle réclamait « son » coq
Au beau plumage :
« Rend-le moi ! », disait-elle à l’amoureuse en émoi.
« Et de quel droit ? », répondait l’amoureuse
Indignée mais si sage.
Et l’autre qui rétorque :
« Il est à moi
Avant d’être le coq du village ! ».

Khadija, Vendredi 14 septembre 2012
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Les doigts ont une mémoire 

Ils m’étirent le cou. Je me suis débattu une peu, mais à quoi bon ? J’ai fini par me résigner. Le bois est vieux est lisse ; il chatouille mon cou nu comme le cou d’un agneau grisé pendant deux jours par les senteurs d’un vert pré.
Je ne veux pas le regarder dans les yeux. A quoi bon ? Il aimerait bien que je le regarde , l’épée dégainée et la lame argentée brillant et crachant des flammes glacées.
Oh, comme je me sens seul parmi eux ! 
La source

 a l’essence de la montagne, l’haleine de la roche distillée, des larmes qui se miroitent entre les articulations de la roche, et l’herbe raconte l’histoire de la source aux cailloux.
Comme je me sens seul parmi eux ma chérie !
Hier, l’aube a pointé avant l’heure, je ne savais pas que les doigts avaient une mémoire qui se souvenait des caresses des roses de tes joues, là-bas, au loin. Nous étions seuls sous le grenadier. Le ruisseau passait tout près et s’éloignait, saupoudrant quelques souffles de la source et quelques perles du cœur de la montagne.
L’aube se pointe avec le grincement de la portière de fer. Les chaussures du geôlier font résonner la cadence de l’appel dans l’interminable couloir. Ton image se dandine sous les pas de la mort qui avance. Entre deux pas, s’étirent les champs de violettes et les paniers de marguerites. Je sais mon amour, les longues nuits de Tanger, l’écume de la mer collant à sa robe, et l’éternel appel d’adieu au loin n’arrêteront pas le grincement de la portière blindée.
Les doigts ont une mémoire. Et l’âme a une mémoire qui dure et qui survole l’horizon. Elle s’accroche aux peupliers, au roucoulement du ruisseau ou au bruissement des feuilles du printemps sur notre source larmoyante.
Je ne le regarderai pas dans les yeux. La flamme saillante et glacée a soif de mon cou, et le bruissement de ton âme, écrasée dans le long couloir, ramasse les débris de mon odeur collée à la rouille de murs.
Comme je me sens seul, mon amour !
Le silence assourdit les oreilles de l’aube. 
Je ne le regarderai pas dans les yeux lorsque ma tête tombera plus loin.
Souviens-toi du grenadier et du chant du petit ruisseau.
L’âme vers l’âme avance, et le ruisseau ne se retourne jamais vers la source, il avance et poursuit sa course.

Abdennour MEZZINE, X, p89, recueil de nouvelles « Le Baiser du Lost », Les éditions Bouregrag 2010,

Traduit par Khadija El Hamrani
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Venue d'un ailleurs poétique

 

En hommage à mon amie Régine

Il est une joyeuse fée,

Qui fait sourire les enfants,

En les aspergeant de rosée,

Si un matin semble pesant.

...

Elle s'entoure de lutins,

Légers, délicieux, comme elle.

Ils savent ravir les bambins

Et souvent, leur prêtent des ailes.

...

Venue d'un ailleurs poétique,

Où séjournent les enchanteurs,

Elle a un pouvoir angélique,

Qui engendre des coups de coeur.

...

Les fées suprennent à l'extrême.

Les généreuses sont câlines.

Celle attendue, et que l'on aime,

Se fait appeler Rosyline.

...

14 septembre 2012

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Ethno Tendance Fashion, un weekend entièrement consacré à la mode éthique, ethnique et solidaire, pour la première fois en Belgique, à Bruxelles, a lieu ce week-end, dans le cadre superbe du Musée royal d'Afrique Centrale, à Tervueren.

Un défilé de créateurs issus de divers pays, Afrique, Canada, Pakistan, Japon c'est l'occasion rêvée de mettre en avant leur talent et leur imagination, indépendamment de leur pays d’origine ou de leur provenance sociale. Des ateliers-workshops en tous genres ( créations de bijoux, vêtements, beauté bio etc), de la musique, des expositions artistiques ( peinture-photo...) installations, des accessoires de mode et artisanat, des conférences sur l'enjeu de la mode éthique aujourd'hui,  des associations de femmes, un village associatif...

La chanteuse Marie Daulne du groupe Zap Mama  est marraine de l'événement et  chantera ce soir, lors du concert de la soirée d’ouverture ce vendredi 14 septembre.

De nombreux échanges culturels,  une plate-forme commerciale et  un lieu d'expression artistique pour de jeunes créateurs issus de divers horizons, "Ethno Tendance" défend une mode différente, pas toujours bien mise en valeur actuellement, et pourtant pleine d'imagination et de ressources.

Ce premier week-end consacré à la mode ethnique, éthique et solidaire, est le début d'une série d'autres, consacrés chaque fois à un aspect particulier de la mode ethnique. Cette année, le pagne, vêtement symbolique de nombreuses cultures en Afrique et en Asie, se verra décliner sous toutes ses facettes.

Vous qui avez un intérêt pour la multi-culturalité, la mode, l'art et la créativité , ne manquez pas cet événement riche en  couleurs et en saveurs!

Pascale Eyben

Les tickets day pass/weekend pass  sont en vente dès à présent via le site web d’Ethno Tendance et les points de vente FNAC et Média Markt. En prévente : 10 EUR (day pass) – 25 EUR (weekend pass)

Plus d'info: Ethno Tendance: http://www.ethno-tendance.com/#!ethno-tendance

 

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