Bien machinalement, je mange
Un met qui manque de saveur,
Dont n'émane aucune senteur,
Une idée, soudain, me dérange.
...
Je pose couteau et fourchette
Pour, tranquillement, l'accueillir.
Lors, je me mets à réfléchir:
Neuve ou sortie des oubliettes?
...
M'interpellant pour me distraire,
Mes pensées ressassées reviennent
Et d'autres qui n'étaient pas miennes,
Stimulantes et salutaires.
...
J'oublie mon plat qui refroidit,
Voulant en savoir davantage.
Suis-je vraiment devenue sage?
Ma muse, en murmurant, me dit:
...
Tu es toujours contemplative
Face à la sublime beauté,
Tu occultes la cruauté,
Tu existes étant créative.
...
Je retourne vers mon assiette.
Je n'aime le poisson que chaud,
Il est glacé mais peu me chaut
Je grignote une tartelette.
...
14 septembre 2012
Commentaires
j'aime beaucoup cet humour que tu montres dans ce poème... et cette réflexion sur le sens de ton existence... une agréable lecture peine de sagesse.