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Petit concert croquignolet comme dirait le Routard, organisé l’autre soir au Musée du Transport Urbain Bruxellois… Nous l’avions annoncé dans le groupe Musique d’Arts et Lettres. Les jeunes et talentueux interprètes (Thomas Maillet et Gayané Grigoryan), nous les avions rencontrés au Festival de musique de Chambre de l’Orangerie de Seneffe la semaine précédente.
Une heure de très belle musique joyeuse précédée par une fort intéressante visite muséale par Jean-Louis Mottet, aimable bénévole du musée. Ils sont tous prêts à recommencer vers septembre octobre, car la formule et le programme sont bien au point.
Les deux musiciens ont le sens du merveilleux et de la douceur. Paganini souvent évoqué comme étant le plus grand violoniste jamais connu, avait un grand amour pour la guitare. Sa grande symphonie concertante fut jouée par le compositeur en joute musicale, activité très courante à l’époque, en 1816. Thomas Maillet à la guitare et Gayané Grigoryan au violon se partagent le duo romantique très réussi. Les accords sont nets, le rythme entraînant, le dialogue enjoué. Aux sonorités très profondes de la guitare, correspond la pureté du violon de Gayané Grigoryan. Les derniers accords pleins de moelleux de la guitare traversent le rythme bourdonnant du violon cependant que, silencieuse, glisse la vie de l’autre côté des petits carreaux des baies de l’entrepôt. Vient ensuite un émouvant Adagio et une ronde de conciliabules. Le violon guilleret est repris une octave plus bas par les pétales de la guitare et cela se termine par un joyeux effeuillement de la musique applaudi avec chaleur par un public peu nombreux mais enchanté.
Les œuvres choisies dans le répertoire de Manuel de Falla ont été transcrites pour la guitare par Thomas Maillet. L’une est issue de son opéra « la vie brève » et l’autre de « l’amour sorcier » , une gitanerie. Une joute musicale pour évoquer le folklore espagnol mais dont on ne sait si c’est Thomas ou Gayané qui sort vainqueur.
Des deux côtés un jeu incisif, dense et subtil où les instrumentistes se livrent à un concours d’aiguës entre virtuosité et insouciance.
Ils termineront par les œuvres de Piazzola, bourrées de variations, de tendresse langoureuse, de jeux de camaïeux et de dégradés sonores. Le morceau intitulé « Café 1930 » devient une danse lascive où les deux instruments sont liés intimement dans une étreinte vivante. Le bis est un air populaire du Brésil, chantant et joyeux.
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Heureux de revoir l'omnibus et surtout que Bruxelles bruxele toujours jusqu'à nous mettre le coeur dans les étoiles assis sur l'impériale
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