Le guérisseur des nuits malades
de Antonia Iliescu
Silence. Les cieux se taisent. Seul le mal vagabond
Crie dans la nuit avec sa voix de chouette ;
Un nuage noir sirote mon souffle moribond ;
Spectres verdâtres dansent dans l’obscure chambrette.
Lourdeur. Le corps se glisse dans l’amère mélasse
Des années fatiguées tassées dans la brouette ;
Entre moi et le monde le pont solide se casse.
L’esprit blessé mendie de l’espoir. Que des miettes…
.
Des rideaux de lumière descendent sur les ombres ;
Le paysage change, se meurent les pensées sombres ;
Un oiseau bleu annonce que la nuit va finir.
Des murmures réveillés à l’horizon lointain
Jettent gaiement dans le monde un tout nouveau matin ;
Et le soleil me touche afin de me guérir.
(deuxième prix «Pierre Anselme» au Concours International de Sonnets 2014 - Sonnet Irrégulier)