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belgique (8)

Focus sur un petit éditeur belge de qualité 

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A. Wandre

Lucien Wasselin

Koen Wastijn

Peter Wullen

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L’amour et le sacrifice…

À un pays que j’aime vraiment : La Grande Belgique

 

Hermétique vraiment

cette grande douleur..!

Oh ! Cette soif qui étouffe

tous ces espoirs…

Et tout ce bavardage

dans ces passages oubliés..!

Comment faire revivre

toutes les consciences des âmes ?!

Comment rendre le vrai éclair

à sa vraie flamme ?!

Comment faire renaître le sourire

pour faire revivre

toutes les roses..?!

Et comment pousser le cœur

à respirer vraiment

tous les battements de la vie..?!

De la joie..?! Et de bonheur..?!

Une vie si noble..! Et si sincère..!

L’amour et le sacrifice…n’ont

aucune langue..!

L’amour et le sacrifice…n’ont

aucune couleur..!

 

A. Sbibi

Le 31 Janvier 2011

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et bien oui

Je voudrais bien savoir quel est le problème à profiter de la vie ? Où est le mal à passer des bons moments, à s’amuser. La liberté n’est –elle pas justement de faire ce qui nous plait, de vivre la vie que l’on veut. Combien de temps va-t-on encore critiquer les hédonistes, les libertins ? Ne dit-on pas que la vie passe avant de dire « ouf », que l’on se lève un jour trop vieux, que quand on y prête attention une minute dure toute une histoire et qu’à peine le regard détourné le vrai épilogue pointe son nez. En sachant tout cela pourquoi alors ne pas dûment savourer chaque parcelle, chaque éclat, chaque détour d’une vie pourquoi ne pas tenter à tout prix d’assouvir ses désirs, de vivre heureux de son bonheur malgré le manque de celui-ci chez les autres. Car c’est une des grandes raisons principales invoquée lorsque l’on se questionne sur le fait d’être heureux. Le malheur de l’autre fait de nous des victimes. Quand bien même il y aurait une quelconque question de morale la dessous, j’aimerais que l’on arrête de se perturber la vie avec celles des autres, aimez-les, donnez-leurs mais il est grand temps de vivre et pleinement, pour soi. Car au fond qu’il y a –t-il d’autre qui compte et qui peut le plus pour soi que soi ? Les plaisirs sont multiples et les désirs sont variés, il y a tellement de possibilités que toujours on y arrive l’important c’est de le vouloir et de l’être. Etre prêt, être ouvert et profité.
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un doux sentiment

Le soleil est pareil qu'avant. Il s'avançait vers la fille qui s'excusait de sa maladresse. Si belle, si douce, tendrement bercé par les étoiles son cœur ne faisait que du bruit et se remplissait de son odeur et de son image. Sa joie qui s'accélère, ses mains qui ne trouvent plus leurs places. Et ses yeux qui ne quittaient pas ses yeux si beaux, si troublants. Il distinguait ses formes, si parfaites et pourtant le choix était vaste. Il comprit vite, c'est cupidon qui vient de le toucher. L'angoisse l'envahit, un nombre incalculable de, et si.., oui mais.., mais non.., lui traverse l'esprit. Elle l'a vu. Elle le regarde, serait-ce.., elle rougit. Elle sent monter un sentiment de gène et toujours ce pouls qui n'en fait qu'à sa tête. Ça y est ils se regardent, lui est crispé il n'ose sourire et puis soudain c'est elle qui le fait. Oh le soulagement, comme par magie un poids vient de s'envoler et un mur de se briser. Le cœur se calme, il est plus confiant. L'excitation dépasse le désir, la curiosité devient maître et l'attente se fait insoutenable, pas une seconde sans elle n'a l'air respirable, il doit s'approcher, lui parler, il la sent au fond de lui, il la ressent elle y est depuis toujours. Elle s'impatiente, il se décide et se lève et s'approche. Il se sent si ridicule, cet impression de tout faire mal alors qu'il ne fait que marcher, plus il se rapproche plus il perd son contrôle.Tiens bon cœur, tu y es presque. Il s'assoit à côté d’elle, fixe ses yeux et retombe dedans. Quel effet, il ne se reconnaît pas par contre il croit la reconnaître sans la connaître. C'est au delà des mots, ça a l'air plus ancien. Ils se regardent sans se parler mais se comprennent. Les bruits extérieurs n'existent plus, ils sont dans une bulle d'harmonie, ils se sentent bien, se sont envolés le stress et la peur. Pour laisser place au bonheur et à l'enthousiasme. Elle lui prend la main et sourit, elle est comblée, à cet instant de sa vie elle ne demande plus rien il lui suffit. Ce sentiment est partagé, l'amour, le vrai vient de naître avec son lot de dégâts et sa force qui les réparent.
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ainsi dit le sage

Il faut me faire confiance
Surtout ne pas avoir peur
Car au bout de l'errance
Attend le bonheur
La sagesse est le chemin
Qui mène à soi
Pars tu verras bien
Ce que tu y trouveras

La route la plus courte vers sa propre vérité reste celle que l'on évite.
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que sais-je?

On me dit tant de choses
Il y a mille vérités
Tout ce qu'on me propose
J'aimerais tant y gouter
Tous les chemins s'opposent
Mais lequel emprunter.
Et cette vie en rose
A-t-elle vraiment exister?

Que sais-je du temps passé
Est-il perdu ou mort
Que sais-je des gens lassés
Ont-ils raison ou tort
Que sais-je de ce qui n'est pas qui je suis ?

On me parle de bataille
De raison de se battre
Mais l'homme est-il de taille
A jouer sa vie aux cartes
On me parle d'amour
Avec un grand AIME
Mais même l'amour
Est berceau de haine

Que sais-je des espoirs cassés
Et de ce rêve injuste
Que sais-je d'être enlacé
Et suis-je assez robuste
Que sais-je vraiment de ce qui n'est pas qui je suis ?

On me dit d’être ferme
Quand je veux avancer
Pour qu'à terme
Je puisse être bercé
Par le doux sentiment
Qu’est la réussite
Qui s’obtient par les dents
Et que l’on félicite.

Que sais-je des destins brisés
Par désir de fortune
Que sais-je des rêves écrasés
Sous le poids du bitume
Que sais-je enfin qui n’est pas qui je suis ?

Je sais qu’un mot peut compromettre
Tous les plans établis
Qu’un sentiment peut naître
Dans les cœurs les plus gris
Qu’un geste peut suffire
Pour tout recommencer
Qu’il faut parfois souffrir
Pour pleinement apprécier

Mais qui sait où va le monde
Et pour quelles raisons
Et tous ces glaciers qui fondent
Changent-ils nos saisons ?
Faut-il aimer toujours,
Ou de temps en temps ?
Est-ce réellement l’amour,
Le plus important ?

Que sais-je du bonheur
Si tu n’es pas là
Que sais-je de ces peurs
Qu’il y a en soi
Que sais-je ,dis le moi.
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C'est une oeuvre abondante (70 volumes environ) qu'a laissée ce romancier, un des écrivains belges de langue française les plus importants de son époque. Très mal reçu par un milieu littéraire bruxellois voué au conformisme et qui s'était déjà méfié de De Coster, Lemonnier, qui dut même à plusieurs reprises se défendre devant les tribunaux des audaces naturalistes qu'on lui reprochait, jouit cependant de la reconnaissance de ses cadets, les écrivains de La Jeune Belgique qui, en 1883, au moment où lui fut refusé le prix quinquennal de littérature, organisèrent un banquet en son honneur et lui décernèrent le titre de «maréchal des lettres belges». Dès 1871, il avait été remarqué à Paris par l'impressionnante description qu'il avait donnée dans Sedan (réédité en 1881 sous le titre Les Charniers ) des morts et des décombres après la bataille. Mais c'est surtout avec Un mâle (1881) que Lemonnier s'est fait connaître. Racontant l'amour d'un braconnier, Cachaprès, pour Germaine, la femme d'une famille paysanne huppée et respectable, Un mâle oppose la violence de la passion aux conventions sociales qui régissent le monde agricole. Le réalisme du récit alterne avec de fréquentes évocations lyriques de la nature, et surtout de la forêt, dont Lemonnier fait une sorte d'espace idyllique, pur de toute contamination de la société, où l'homme peut trouver à se revivifier. Cette rêverie sur la forêt et sur le refuge maternel qu'elle constitue reviendra, amplifiée, dans des oeuvres ultérieures où la fiction romanesque cèdera le pas à une prose plus poétique, comme L'Ile vierge (1897), Adam et Eve (1899) ou Au coeur frais de la forêt (1900). Après le monde paysan, décrit également dans Le Mort (1882), Lemonnier analyse diverses facettes du monde bourgeois. L'Hystérique (1885) raconte l'histoire d'une femme plongée par la névrose dans la soumission à un prêtre, tandis que Madame Lupar (1886) et La Fin des bourgeois (1892) insistent sur le rôle de l'argent et du pouvoir dans la société. Quant à la classe ouvrière, c'est surtout avec Happe-Chair (1886) que le romancier l'aborde, y brossant une fresque de l'univers des laminoirs, à la même époque à peu près où Zola, avec Germinal , évoque les mineurs des charbonnages. Au centre du récit se déchire un jeune couple dont l'homme est un ouvrier modèle mais dont la femme est présentée comme assoiffée de luxure. C'est moins la condition ouvrière qu'un puissant déterminisme psychologique qui est donné ici comme cause de la misère. Avec L'Hallali (1906), Lemonnier reviendra encore au monde des campagnes en décrivant la décadence d'une famille noble et propriétaire de terres. Il avait auparavant publié plusieurs romans dans la veine du roman psychologique dont, à partir de 1890, Bourget s'était fait le champion ; ainsi Claudine Lamour (1883), qui évoque le monde des cafés-concerts. Citons également, dans l'importante production romanesque de l'auteur d'Un mâle , Le Petit Homme de Dieu (1903), qui se passe dans la petite ville de Furnes et où tous les rôles bibliques de la procession annuelle des Pénitents sont tenus par les habitants, ce qui amène l'auteur à imaginer de curieuses superpositions entre la vie réelle des personnages et celle des figures symboliques qu'ils représentent. Comme chez de nombreux romanciers de son époque, la peinture constitue chez Lemonnier une référence capitale et son style descriptif et évocateur lui doit beaucoup. L'écrivain fut d'ailleurs également un critique d'art de qualité : Gustave Courbet et son oeuvre (1878), Les Peintres de la vie (1888), Henri de Braekeleer, peintre de la lumière (1895), Alfred Stevens et son oeuvre (1906).
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Emile Verhaeren le grand barbare doux

La Belgique ne tarda pas à reconnaître en Verhaeren son plus grand poète lyrique, suivie de l'Europe, par le canal du Mercure de France. On a dit de lui qu'il était un « grand Barbare doux », et le mot est aussi joli que juste.
On l'a appelé aussi « le Victor Hugo du Nord », et c'est déjà beaucoup moins acceptable. Le rattacher à un autre poète ou même à une école (il a traversé le symbolisme comme un bateau traverse un chenal) serait injuste et absurde.
En 1907 déjà, Bazalgette, qui fut le premier à écrire sur lui, disait : «Verhaeren ne procède de personne. » Et c'est vrai, il est seul, comme le vent, comme la mer, comme l'arbre, comme ces forces de la nature auxquelles il a pour toujours donné une voix. Il a une vue juste et profondément fraternelle des êtres et des choses, et en même temps comme agrandie, infiniment, par les effets harmoniques de ses adverbes sauvages.

Le poète fermé au monde

Émile Verhaeren est né à Saint-Amand, sur les bords de l'Escaut. C'est là que, jusqu'à l'âge de douze ans, « il joue avec le vent, cause avec le nuage », entre un père retiré des affaires (il était drapier à Bruxelles), une mère douce et attentive, et le frère de celle-ci, dont l'huilerie voisine crachait ses fumées sur l'Escaut. Après deux ans passés à l'institut Saint-Louis de Bruxelles, il entre, à quatorze ans, au collège Sainte-Barbe de Gand, cette pépinière de poètes flamands d'expression française. Ses études achevées, il vint partager pendant un an le bureau de l'oncle. Puis il partit pour l'université de Louvain et, en 1881, pour Bruxelles, où il s'inscrivit comme avocat stagiaire. Edmond Picard eut tôt fait de lui indiquer la voie de la poésie dans laquelle déjà Verhaeren ne demandait qu'à s'engager. De 1883, date de parution du premier recueil Les Flamandes , jusqu'à sa mort brutale, en gare de Rouen, Verhaeren publia une trentaine de recueils parmi lesquels, alternant l'épopée et le lyrisme, ouvrant le chemin du monde moderne aux hommes les plus déshérités, mais sachant aussi dire à voix basse l'humble amour du foyer (il avait épousé Marthe Massin en 1891), se retrouve, intact, généreux et naïf, un romantisme socialiste plus pur et plus profond qu'on ne l'a dit. Sa patrie l'appréciait et, académicien, il donna des conférences en Allemagne, en Suisse, même en Russie.

Tout avait commencé dans le malentendu. L'apparition des Flamandes , en 1883, fit scandale. Devant la levée de boucliers des bonnes âmes plus éprises de confort moral que de poésie, il ne se trouva que trois défenseurs : Edmond Picard, Albert Giraud, d'une manière plus réservée, et Camille Lemonnier, qui
venait de publier Un mâle , pour plaider la défense du jeune poète. Déjà, le naturalisme se disposait à fêter un nouveau disciple. Mais, dès 1886, Verhaeren publie Les Moines . A la sensibilité lourde succède le mysticisme le plus évident. Pour comprendre cette démarche, sans doute faut-il conjuguer la
connaissance des caractères les plus secrets de la poésie et de la Flandre.
D'ailleurs, tout s'explique mieux si l'on sait que Verhaeren enfant se rendait souvent au cloître des Bernardins de Bornhem, aux portes de Saint-Amand, et qu'au moment d'écrire ses Moines il se retira pendant trois semaines au monastère de Forges, près de Chimay. Que se passa-t-il ensuite ? Le poète se ferme au monde et publie coup sur coup ses trois livres les plus noirs : Les Soirs (1887), Les Débâcles (1888) et Les Flambeaux noirs (1890). La mort rôde au long de ces recueils, et il semble que la folie, née d'un désespoir aussi vaste que vrai, veuille trouver en Verhaeren un chantre lucide. Les dates aussi jouent un rôle. L'époque moins spectaculairement révolutionnaire que la fin du XVIIIe siècle est d'une importance historique énorme. Une certaine idée de l'homme change véritablement de sens au profit d'une certaine idée de masse. Ce n'est certes pas un hasard si des hommes aussi différents que Louis II, le premier Wittelsbach régnant, et Nietzsche, et Van Gogh furent, pour ainsi dire ensemble, touchés de l'aile de la folie, et tous trois si tragiquement. Poète plus sensible que d'autres aux souffles du dehors, Verhaeren fut alors soumis à ce grand vent fou de l'époque. S'il fut préservé, c'est sans doute parce que, n'étant pas encore allé au fond de lui-même, il ne pouvait céder à ce vertige sans se trahir.

Le poète ouvert au monde

Verhaeren s'ouvre alors au monde. Il assume les changements, voit mourir les campagnes et naître non plus la cité mais la Ville. Il fait alors ce que les poètes ont fait de tout temps : il va aimer ce monde qui se forge devant lui, et il va l'aimer assez pour en extraire une beauté, redoutable sans doute mais réelle, qu'il exaltera. C'est la longue suite des grandes oeuvres : Les Apparus dans mes chemins (1891), Les Campagnes hallucinées (1893), Les Villages illusoires (1894), Les Villes tentaculaires (1895).
Il parvient même un peu plus tard à traduire ce monde nouveau devant lequel il a d'abord tremblé avec un accent de plénitude qu'il ne connaissait pas encore : Les Visages de la vie (1899), Les Forces tumultueuses (1902), Toute la Flandre (1904), La Multiple Splendeur (1906). Entre-temps, comme un repos entre deux tâches gigantesques, il a su donner à l'amour intime quelques-uns de ses plus beaux chants : Les Heures claires (1896) et Les Heures d'après-midi (1905). Il poursuit dans la voie ainsi tracée, et Les Rythmes souverains (1910) seront séparés des Blés mouvants (1912) par l'admirable musique de chambre des Heures du soir (1911). C'est curieusement dans le théâtre, un théâtre très poétique, qu'il lui arrive de traquer encore ses démons personnels : Le Cloître en 1900, Philippe II en 1904 et Hélène de Sparte en 1908. On y retrouve le climat et comme l'écho des peurs d'autrefois. Partout ailleurs, le poète, en s'ouvrant au monde, a dominé son angoisse, dit son amour et peint, en Flamand qu'il était, cet univers mouvant, changeant et volontaire.

Verhaeren, certes, fut souvent loué, parfois même compris, et quelquefois injustement méprisé. Du « grand Barbare doux » certains n'ont voulu retenir que le « Barbare ». Il n'appartient à aucune école. Enfin, ce romantisme socialiste auquel généreusement il rêvait a fait place à des réalités plus rudes. Verhaeren est l'un des rares grands poètes d'expression française à ne survivre que dans les anthologies. Les oeuvres elles-mêmes, aujourd'hui dispersées dans les bibliothèques et les greniers, ne sont plus accessibles.
De sorte que l'on assiste à l'évolution d'un monde que le poète vit naître et dont il traduisit la naissance avec une fougue et un talent comparables à ceux d'un Walt Whitman sans pouvoir s'y référer.

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