Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

administrateur théâtres

13716208_10154384289081542_4027188396695618803_n.jpg?oh=8a98939f5adc1a83661fedf520233920&oe=581915E1Ascension: la jeune actrice provinciale (une sulfureuse Deborah De Ridder) qui est montée à Buenos Aires rencontre le colonel Juan Perón (l’excellent Philippe d’Avilla) lors d'une vente de charité organisée afin de récolter des fonds pour les victimes du tremblement de terre  dans la région de San Juan. Chassant sa dernière  maîtresse (nommons l’exquise Maud Hanssens, la fille du metteur en scène), elle l'épouse le 21 octobre 1945. Elle contribue grandement à son élection comme président en 1946. Elle met en avant ses racines modestes afin de montrer sa solidarité avec les classes les plus défavorisées et crée la Fondation Eva Perón dont le rôle est d'assister les pauvres.

Win-Win situation: nombre d'hôpitaux et d'orphelinats créés par la Fondation ont survécu à la mort prématurée d'Evita. Elle devient le centre d'un culte de la personnalité. Elle brigue  la vice-présidence en 1951, ce qui irrite vivement les  militaires haut placés qui ne souhaitaient pas voir  une  femme gagner de l'influence.  En même temps on lui connait un côté moins reluisant. Elle est celle qui, après son  « Rainbow tour » en Europe en 1947 - de l’Espagne à Zurich, hormis l’Angleterre mais en passant  longuement par  le Vatican - a  facilité l’émigration et  la fuite des Nazis et de leur or vers l’Argentine.

 La Chute: l’ambassadrice auprès des nazis transformée en Madone mourra d’un cancer à 33 ans le  26 juillet 1952. Son corps embaumé disparaîtra après le coup d’état de 1955 pendant 17 ans nous dit l’histoire, quelque part non loin du Vatican en Italie...

Et cette vertigineuse histoire d’ambition et d’adoration démesurée est contée malicieusement par le personnage rebelle du nom de Che (Steven Colombeen)  mais en vrai, Evita n’a jamais rencontré le révolutionnaire cubain.

 13718723_10209909251959043_7057514991468654303_n.jpg?oh=c7ab444fd1a24f4e6df1db1753dfba61&oe=582D6AE7

Très sensibles à l’interprétation magico-romantique des versions anglo-saxonnes de ce musical, et notamment le  “monumental show” selon le Sunday Express avec Madalena Alberto (2013–2014 UK Tour), nous attendions avec impatience la version française en première mondiale. Elle est signée Daniel Hanssens & Jack Cooper.  Elle est tout, sauf romantique, il y a peu ou pas de chimie amoureuse. Elle donne la preuve tangible que les mots sont menteurs.  Elle est un élixir de réveil de citoyens. Acide et caustique, elle combat la drogue du pouvoir absolu, antidote des mal-aimés, elle combat la dictature et sa haine des classes moyennes ou aisées. Elle combat à la racine  la manipulation qui siège  déjà au sein même des couples  humains. Elle expose sans concessions la mélodie du malheur quand les décisions politiques  sont motivées d’abord par des intérêts personnels. Le texte, une adaptation dramaturgique très soigneuse d’Olivier Moerens,  est chanté d’un bout à l’autre du spectacle avec beaucoup de naturel - oui, on en oublie l’anglais. La superposition est parfaite, sur le mode  James Ensor, avec tout son sarcasme. Notre interprète préféré est ce Che (Steven Colombeen), le narrateur frémissant des désillusions en série qui met à nu toutes les tactiques manipulatrices. Un travail d’orfèvre  que l’on suit avec jubilation. Est-ce à dire que l’émotion artistique n’y est pas ? Que du contraire ! L’habileté de la mise en scène (…il y a un magicien aux commandes!), les fabuleuses chorégraphies de danses argentines, les costumes et les coiffures d’époque, les chœurs, la musique - les douze musiciens sont orchestrés par Pascal Charpentier - ont tout pour séduire et enchanter. Aucune distorsion dans la sonorisation, ce qui permet de suivre le moindre détail du texte, c’est une qualité rare pour un musical ! Et le vol des perruches par-dessus les toits !

3908839138.jpg

 Foule assoiffée d’idéal, ce spectacle est pour vous. Les comédiens sont tous animés d’un enthousiasme délirant, et cela fait chaud au cœur! Ils ont, chacun à sa place, trouvé le parfait équilibre d’une production vivante et tonifiante. Daniel Hanssens explique : «  Il y a de nombreuses choses à admirer chez Eva Peron : la personne. Sa détermination à réussir malgré des obstacles presque insurmontables. Sa défense de la femme dans une société dominée par les hommes. Son soutien des classes populaires dont elle est issue, dans une société très hiérarchisée. Son courage face à la maladie et à la mort. Et non des moindres, son apparence physique. Mais il est aussi impossible de ne pas être dégoûté par de nombreux comportements péronistes dont elle était le symbole assumé : la torture, la corruption, la tromperie et la mauvaise gestion d’un pays riche. »

  On  espère pour la formidable équipe que ce spectacle tournera beaucoup et partout! Like a  Rainbow tour?

 1489073330.jpgEVITA Du 11/07 au 06/09

 Une œuvre originale d’Andrew Lloyd Webber (musique) et Tim Rice (paroles)

 en 21 scènes et 40 artistes

 DISTRIBUTION

 Deborah De Ridder (Evita)

 Steven Colombeen (Che)

 Philippe d’Avilla (le colonel Juan Perón)

 Antonio Interlandi (Magaldi)

 Maud Hanssens (maîtresse de Perón)

 Jade Monaco (l’enfant)

Ensemble de 22 danseurs/chanteurs avec Marie-Laure Coenjaerts

 

 Equipe de création :

 Mise en scène : Daniel Hanssens & Jack Cooper assistés de Simon Paco

 Dramaturgie : Olivier Moerens

 Directeur musical : Pascal Charpentier, assisté de Julie Delbart

 Coach vocal : Fabrice Pillet

 Chorégraphie : Joëlle Morane, assistée d’Alexia Cuvelier, Kyliah Campbell

 Dance Captain : Alexia Cuvelier, Kylian Campbell

 Coach Tango : Michael Guevara Era

 Scénographie : Dimitri  Shumeleinsky

 Direction technique : Yves Hauwaert

Costumière : Françoise Van Thienen, assistée de Sylvie Thévenard, Carine Duarde, Margaux Vandervelden, Annick Leroy, Anne-Marie Hubin, Laure Clerebout, Simon Paco

Création lumière : Laurent Kaye

Ingénieur du son : Marco Gudanski, assisté de Xavier Gillis

Perruques et maquillage : Véronique Lacroix

Construction des décors : Ateliers du Théâtre Royal des Galeries.

Photographe : Gregory Navarra

Superbe programme–souvenir au prix de 5€

 

AU CHATEAU DU KARREVELD

Avenue Jean de la Hoese 3 -1080

Molenbeek – Saint-Jean (Bruxelles)

Infos Réservations : 02 / 724 24 24

 

Goed om te weten: Nederlandstalige boventitels op 28 en 29 juli en 21 (avond), 22, 25, 26 Augustus. http://musicalvibes.ovh/evita/

http://www.bruxellons.be

 

Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Commentaires

  • administrateur théâtres
    Critique du Soir
    star_scenes.gifstar_scenes.gifstar_scenes.gif  (Avis de la rédaction)

    Et de deux ! Le festival Bruxellons ! récidive avec bonheur dans le champ de la comédie musicale. Après la réussite de La mélodie du bonheur l'année dernière, en voici une autre, Evita (1976), signée Andrew Lloyd Webber, le compositeur de Cats, du Fantôme de l'opéra, du magicien d'Oz, etc. Quant au texte original de Tim Rice, le château du Karreveld vous en offre la version française - en création mondiale - troussée par l'équipe des créateurs, Jack Cooper et Daniel Hanssens, metteurs en scène, par leur assistant Simon Paco, par le dramaturge Olivier Moerens et par Julie Delbard.

    On ne chicanera pas sur la perte du « sound » anglais, l'exercice périlleux tient la route. Et le spectacle s'impose : du punch, de la rigueur, des chorégraphies imaginées et parfaitement réglées par Joëlle Morane, sans oublier la finesse des costumes de Françoise Van Thienen, à la mode des années 50.   

    L'ensemble file sans temps mort, ponctué de scènes cocasses tel s le jeu de chaises musicales des officiers de l'armée ou la valse des amants d'Evita. Le tout se joue devant ce qui ressemble à la « casa rosada » (simplifiée !) le palais présidentiel de Buenos-Aires, avec ses galeries et son balcon, d'où une circulation fluide et étagée (scénographie de Dimitri Shumelinsky, lumières de soleil et de nuit bleutée de Laurent Kaye).     

    Au centre de ce "musical" au scénario bien ficelé construit en flashback, une femme, fille du peuple, une actrice, une voix à la radio argentine, en quête de reconnaissance et de pouvoir. Séductrice sans scrupule, Evita épouse le dictateur Juan Peron. Evita sait haranguer les foules de Buenos-Aires. Et si elle œuvre aux réformes sociales, féministes, elle mêle vite intérêts publics et privés. Adulée par le peuple, dédaignée par la haute société, elle disparaît d'un cancer à 33 ans, en 1952.

    Opportuniste, pute et madone ? Le spectacle reste énigmatique sur ce destin et c'est tant mieux. Il se chante, se danse et se joue en 21 tableaux commentés, décryptés par un personnage qu'on appelle Che… qu'Evita enverrait bien faire la révolution à Cuba! « Combien de temps cette mascarade va durer », chante ce récitant révolutionnaire ironique qu'incarne avec énergie et une belle présence le Belge Steven Colombeen. Pas franchement hagiographique, cette comédie n'élude pas le contexte politique !

    Le plateau compte une vingtaine d'excellents artistes (dont un très bon chœur tantôt descamisados  - les torses nus laborieux - tantôt mondains et militaires. Ils entourent Evita Peron, fièrement incarnée par la Belge Deborah De Ridder, bardée d'une solide expérience en comédie musicale, au chant souple, aux multiples nuances. Peron a lui le charme élégant de Philippe d'Avilla, un peu moins présent vocalement. Impossible de tous les citer mais l'on retiendra la belle voix lumineuse de Maud Hanssens (maîtresse de Peron).    

    Evita recèle pas mal de tubes (qui n'a pas fredonné « Don't cry for me Argentina » ?) mais aussi des pages flamboyantes où le tango n'est jamais loin, des pages qui forment un écrin aux atmosphères diverses, aux émotions aussi.

    Relégués en contrebas de la scène, invisibles, les treize musiciens soignent le jeu et Pascal Charpentier veille au grain, en véritable expert qu'il est dans ce domaine !

    Reste que l'amplification est parfois un peu abrupte et peut désarçonner, surtout en début de représentation. Réserve mineure pour un spectacle très professionnel, cousu main !

    MICHÈLE FRICHE


     
    (édition du 20/07/2016)
  • administrateur théâtres

    http://www.lalibre.be/culture/scenes/la-comedie-musicale-evita-mont....


    La comédie musicale "Evita" montée à Bruxelles

    P; ZEC. (STAGIAIRE) Publié le dimanche 10 juillet 2016 à 10h25 - Mis à jour le dimanche 10 juillet 2016 à 10h27


    SCÈNES

    Il y a du monde qui s’affaire dans la cour du château du Karreveld à Molenbeek. Une scène de vingt-cinq mètres y a été dressée. Le décor est en place. Les chanteurs et danseurs répètent encore à quelques jours de la première. Ensemble, ils vont redonner vie à Eva Perón, surnommée Evita, l’épouse du dictateur argentin Juan Perón, qui a marqué les années 40. Pour la première fois, la comédie musicale écrite par Andrew Lloyd Webber et Tim Rice en 1978 va être jouée en français. " Evita est une très belle histoire qui met en avant une personnalité que tout le monde connaît mais critique aussi ", explique Jack Cooper. Avec Daniel Hanssens, il est metteur en scène et à la tête du festival de théâtre Bruxellons! L’an dernier, les deux amis avaient monté "La mélodie du bonheur". Le succès les a encouragés : " Nous sommes partis vers une seconde comédie musicale. Là, on est déjà occupés à rêver à la 3 e , la 4 e , la 5 e  ", renchérit Daniel Hanssens.

    Une sainte ou une putain

    Adulée par certains, haïe par d’autres, Eva Perón est un modèle d’ambivalence. Son histoire a tout du rêve américain. Partie de rien, celle qui se prostituait dans son village est montée au sommet. Elle a obtenu le droit de vote pour les femmes et a donné beaucoup aux pauvres "mais en s’en mettant plein les poches aussi, facette que les gens ont tendance à oublier", précise Jack Cooper. "Parfois, elle donnait pour les photos et reprenait après", s’amuse Daniel Hanssens. Pas vraiment une sainte donc… Une histoire d’amour ? Pas sûr. Pour Daniel Hanssens " Juan Perón est tombé amoureux de la femme. Elle, elle est tombée amoureuse du pouvoir " . Mais une histoire politique, certainement. Les deux metteurs en scène ne le cachent pas. " On ne veut pas faire quelque chose d’édulcoré." Il y a un message dans ce musical : la politique des Perón n’était pas acceptable. Et pourtant, Evita est un personnage qu’on ne peut ni aimer ni détester complètement, c’est ce qui rend le personnage, et le spectacle, fascinants. Deborah De Ridder, belge néerlandophone a été choisie pour le rôle. Sa force et son professionnalisme ont fait pencher la balance. " Une évidence, on a tout de suite su que c’était elle."

    Une organisation titanesque… et bénévole

    Une comédie musicale avec un message fort, mais aussi des grands tableaux dansés et de belles chansons, promettent les metteurs en scènes. Un tango racontant la rencontre entre Juan et Eva, en pleine répétition annonce la couleur. Pendant que les couples s’entraînent sous le regard de Joëlle Morane, la chorégraphe, Jack Cooper rappelle : " Evita, c’est 27 personnes sur scène, 11 musiciens, plus de 130 costumes, une scène et un décor de taille." En tout, une cinquantaine de personnes gravitent autour du spectacle. Et hormis l’artistique et la technique, l’ensemble de l’équipe du Festival Bruxellons! est bénévole. Tout ce petit monde s’active depuis des mois pour offrir les 2 x 50 minutes des 25 représentations d’"Evita" ainsi qu’une quinzaine d’autres pièces de théâtre jusqu’à la fin septembre, certaines dans la grange du château, les autres en plein air. Et ce n’est pas les quelques gouttes de pluie qui commencent à tomber qui inquiètent les danseurs, imperturbables en plein tango. " On bénéficie d’un microclimat, il ne pleut pas beaucoup l’été à Molenbeek, plaisante Daniel Hanssens, en quatre ans de représentations, on a annulé seulement quatre fois." Et le temps qu’il prononce ces paroles, le soleil était revenu.

    Château du Karreveld, festival Bruxellons!, du 11 juillet au 6 septembre. Infos et rés. 02.762.95.02;www.bruxellons.be

  • administrateur théâtres

    Extrait de la critique du Soir

    "Malgré le côté enjoué de la comédie musicale, les deux metteurs en scène ne veulent rien occulter des aspects plus sombres du personnage. « C’est une femme qui est partie de rien et qui voulait à tout prix devenir quelqu’un, analyse Daniel Hanssens.Elle avait une personnalité fascinante. C’est notamment grâce à elle que les femmes ont obtenu le droit de vote en Argentine. Mais elle était aussi bouffée par le pouvoir. Elle donnait de l’argent aux pauvres mais elle en gardait aussi une grande partie pour elle. Elle a également fermé les yeux sur les tortures et la corruption de son dictateur de mari. Elle lui a amené le peuple et il lui a amené le pouvoir. »

    L’ambivalence du personnage a nourri l’adaptation du texte en français. « On est parfois cru dans le texte. Quand on la décrit par exemple comme une pute devenue madone. On a voulu rester concret », précise Jack Cooper. L’adaptation s’est d’ailleurs construite à plusieurs mains : Olivier Moerens pour la dramaturgie et le contexte historique, Jack Cooper et Simon Paco pour travailler la rime en français et Julie Delbart pour faire coller le tout à la musique. Sur le plateau, il faut ajouter la direction musicale de Pascale Charpentier, les chorégraphies de Joëlle Morane (de l’Ecole Broadway), les costumes (plus de 150 au total), un coach vocal et bien d’autres petites mains qui ont tissé l’impressionnante machinerie d’une comédie musicale.

    Aux côtés d’Eva Perón, on retrouvera son mari, ses amants, mais aussi Che Guevara. « C’est un rôle que les auteurs ont laissé très ouvert puisqu’en vrai, Evita et le Che ne se sont pas rencontrés, ils se sont plutôt succédé. C’est un personnage qui représente surtout un révolutionnaire en désaccord avec le système. »

    http://www.lesoir.be/1259221/article/culture/scenes/2016-07-06/pros...

This reply was deleted.

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles