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Du Bonheur à Bramabiau...

Me revoilà, pour continuer avec vous ma quête du Bonheur.
Bien sûr, en quelque sorte je l’ai retrouvé, mais ce n’est plus le Bonheur !
Souvenez-vous du début de mon histoire : je vous ai laissé il y a quelques semaine déjà dans l’incertitude du devenir d’E. A. Martel et de ses camarades, qui, après avoir échoué dans une première tentative d’exploration de la petite rivière souterraine, reviennent le lendemain 28 juin 1888 dès 8 h du matin, plus motivés que jamais, et s’enfoncent à nouveau dans la pénombre du labyrinthe de roche, en essayant de suivre le ruisseau.


Bramabiau Vuiller

Descente de la deuxième cascade de Bramabiau avec le fameux canot Osgood par E. A. Martel et ses compagnons, dessin du peintre Vuillier d’après un croquis de Théodore Rivière. E.A. Martel s’était entouré des services de G. Vuillier un très bon peintre qui refusait les assauts de la photographie et persistait à travailler de traditionnelle façon, dans l’esprit des plus grands illustrateurs de l’époque.
En ce qui nous concerne, nous nous étions quittés après avoir peint une aquarelle rappelant tout le mystère de cette souterraine disparition…
Aujourd’hui, nous retrouvons l’intrépide équipée, là où nul être humain ne s’est encore aventuré. Les heures s’écoulent, angoissantes pour tous les badauds venus assister à l’expédition, et qui attendent à l’extérieur, des deux côtés de la vallée.
Ce n’est qu’à 23 h 30 que Martel et ses compagnons arrivent dans «l’Alcôve»,  à la résurgence du Bonheur devenu «Bramabiau» (en occitan «le bœuf qui brame»), nom donné par les paysans à cette énorme source et à la rivière qu’elle engendre, à cause du sourd mugissement de ses cascades débouchant dans la vallée.
Martel est si profondément marqué par cette aventure qu’il consacrera le reste de son existence à l’exploration souterraine.


Il ne le savait pas, mais avec ses aventureux camarades il venait d’inventer la spéléologie !

 
Je vous emmène aujourd’hui réaliser une aquarelle dans ce qui fut il faut bien le dire, le berceau de la spéléologie : un univers fascinant qui je l’espère, vous donnera envie d’aller à sa rencontre sur les lieux mêmes des exploits d’E. A. Martel.


Si vous voulez vous-même découvrir cet extraordinaire milieu souterrain, vous pouvez sans le moindre risque, à l’occasion d’une visite guidée souterraine magnifique, sans effort ni difficulté lors d’une superbe promenade, avoir à votre tour une idée de ce qu’ont pu ressentir E. A. Martel et ses compagnons d’exploration : pour cela rien de plus facile, rendez-vous au chalet d’accueil de l’Abîme de Bramabiau.
C’est une étape incontournable si pendant vos vacances vous traversez les Grands Causses ou les Cévennes et allez du côté du Mont Aigoual.
L’abîme est ouvert en avril - mai - juin de 10h à 17 h 30, en juillet - août de 9 h 30 à 18 h 30, en septembre de 10 h  à 17 h 30, et en octobre - novembre (jusqu'au dernier jour des vacances de la Toussaint) de 10 h 30 à 16 h 30. Prenez une petite laine (vêtements chaud quelle que soit la saison si vous êtes frileux - se -) car la température intérieure est de 10°C, vous pouvez même en faire profiter vos animaux préférés qui sont acceptés en laisse à l'intérieur de la grotte !
Pour en savoir plus je vous invite dès à présent à aller visiter le beau site de la rivière souterraine  http://www.abime-de-bramabiau.com/ où vous trouverez tous les renseignements complémentaires vous permettant de vous y projeter.
Sachez que l’Abîme de Bramabiau et sa rivière souterraine ont depuis toujours suscité une fascination particulière : à la fois mystérieux, impressionnant et grandiose, le lieu a inspiré nombre de légendes, oeuvres littéraires, cinématographiques et artistiques, vous devriez y éprouver de véritables émotions esthétiques. 
Quant à moi, je tiens à remercier toute l’équipe de l’abîme de Bramabiau pour l’autorisation donnée afin de réaliser ce reportage aquarellé, et à vous, pour m’avoir suivi jusqu’ici.
Si cette série de découvertes carnettistes hors des sentiers battus vous a intéressée, alors réjouissez-vous car j’ai l’impression que l’action ne fait que commencer…


Bramabiau Alain Marc

…Sur les lieux du dessin de Vuillier et des exploits de Martel : si c‘est dans la réalisation de motifs de ce type que je trouve en ce moment le plus d’accomplissement, c’est parce qu’ils sont le trait d’union symbolique entre une épopée qui changea notre connaissance du monde, et la continuité d’une aventure d’exploration toujours d’actualité car il n’existe pratiquement plus de lieux encore inconnus sur notre planète que dans les profondeurs du monde marin et souterrain.
Pour moi, témoigner de ces explorations et m’y impliquer est bien plus passionnant que de réaliser un simple carnet de voyage (aussi captivant soit-il mais dont j’encourage et loue la pratique pour tout un chacun car c'est très valorisant), parce que je ne suis plus seulement spectateur mais acteur d’une aventure, où le mot « découverte » garde encore tout son sens, dans un monde où porter son regard ailleurs est devenu pour beaucoup une assez facile banalité.

 

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Commentaires

  • J'ai enfin eu accès à votre question Liliane, j'étais loin du Web depuis plusieurs jours !

    Alors, voici les états :

    a) Dessin rapide au crayon,

    b) Aquarelle (pinceau réservoir d'eau pour être rapide),

    c) Rehauts au feutre indélébile pointe fine.

    Le tout doit être léger, rapide, spontané...

    Merci pour votre commentaire Liliane !

  • administrateur partenariats

    Superbe !

    Je suis littéralement en admiration devant ce croquis.

    Mais dites-moi:

    Avez -vous d'abord peint et ensuite rehaussé ce feutre noir, ou avez-vous dessiné à l'encre de Chine et ensuite, aquarellé, une fois la peinture sèche.

    je penche pour la 1ere solution, mais je puis me tromper.

    C'est en tout cas du plus bel effet !

    amitiés

    liliane

  • Ce n'est qu'un début Adyne (d'ailleurs pour moi à Bramabiau il n'y a pas eu d'exploration), je fais juste allusion à la fin de mon article à une véritable exploration à laquelle j'ai participé récemment, qui est de la teneur de la découverte de Bramabiau et en aura un retentissement semblable (et même plus, puisque notre découverte vient d'être classée par le Ministère de l'Environnement, en cours aussi de classement au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO). Cette exploration fera le sujet de plusieurs reportages aquarelle et dessin à venir, je vous en reparlerai le moment venu car ce sera lié à un évènement qui devrait intéresser la grande famille d'Arts et Lettres, mais chut, je ne vous ai rien dit...

  • Hors des sentiers battus, c'est le cas de le dire!! Ce site de Bramabiau est très impressionnant.

    Un explorateur aquarelliste! Bravo.

    Adyne

  • Merci à vous Michel, vous avez tout à fait raison !

  • Excellent !!! Une résurgence à voir de toute urgence ! Merci pour ce reportage

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