Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

administrateur théâtres

12272767298?profile=original

« Diotime et les lions » d’après Henry Bauchau

Du 8 au 26 novembre 2011 au Centre Culturel des Riches Claires

La Perse antique. Diotime, fille indomptable, conte  son histoire. A quatorze ans elle se  révolte contre sa condition de femme. Elle va transgresser la loi du clan car elle veut participer au rituel du combat contre les lions sacrés,  rituel  violent et meurtrier, interdit aux femmes. Mais il n’y a pas de plus grand honneur que d’y participer et elle perd  toute envie de vivre si elle n’accomplit pas ce qu’elle sent être sa  destinée.  Elle entretient depuis très petite une relation fusionnelle avec son grand-père Cambyse, qui a d’étranges liens avec l’ancêtre lion du clan. « Cambyse ne me parlait pas beaucoup mais, si des obstacles surgissaient durant nos chasses ou nos courses au galop, je le trouvais toujours à mes côtés. Si je me débrouillais seule, il me regardait avec un sourire amusé et content. Pour ce sourire j’étais prête à surmonter mes peurs et à braver tous les dangers. » « La tradition du clan ne le permet pas ! »  lui dit sa mère. Cambyse lui promettra : " Pour toi nous inventerons une nouvelle tradition ". Elle ne se sent pas faite pour la condition féminine traditionnelle qui occupe les femmes aux travaux domestiques et aux joies du jardinage.   Elle reste néanmoins très proche de sa sœur et de sa mère, et se résout à abandonner son projet car elle a compris que  cette  dernière exécutera  sa funeste menace de quitter le père, Kiros, si elle participe à cette  guerre mythique annuelle. Mais dévastées par son désir extravagant Diotime  se meurt et est prise d’accès de folie. La mère, mue par la sagesse  et l’amour de sa fille, donne son autorisation. « Puisque tu es lion, va à la fête rituelle ! » « Je t’aime comme tu es ! ».

12272768289?profile=original

 Diotime tue son premier lion. En même temps elle tombe amoureuse d’un  Grec du clan adverse, Arsès, « un grec de Grèce, au sens affiné de la mesure ». Mais celui-ci, pour pouvoir épouser Diotime devra se plier aux usages barbares et  tuer lui aussi , un lion. Le sort tombe hélas sur  l’ancêtre lion, mystérieuse incarnation de Cambyse. Arsès , le grec, a compris le piège et refuse la violence. C’est un principe. Intrépide et barbare,  Diotime s’élance elle-même à la poursuite du lion mythique. Arsès la suit. Mais le temps n’est pas encore venu pour le sacrifice. « Assez de folie Diotime » clame Kiros, son père.

12272769064?profile=original

 Les voilà envoyés chez le sage au buffle noir pour un  long parcours initiatique. Cambyse déclare à leur retour : « Je suis vieux maintenant, grâce à toi je n’y avais jamais pensé. » Il lui donne sa propre lance et ses flèches. Le sacrifice du lion est accompli par le couple et le lieu devient sacré. « Si des lions et des hommes s’y rencontrent, aucun n’attaque et nul ne fuit. »  Les forces antagonistes se réconcilient dans une sage harmonie et le cœur  indomptable de Diotime s’aperçoit qu’il ne désire plus rien. Sagesse Tao.  

 12272769082?profile=original

Un livre de 50 grammes qui fait le poids ! Surtout sur scène avec l’interprétation pleine de sensibilité, de jeunesse et de passion de Stéphanie Van Vyve de ce texte inépuisable et poétique d’Henry Bauchau. Elle fait le poids aussi dans sa chorégraphie avec le danseur aux yeux fixes et au visage immuablement léonin, Ozan Aksoyek. Le sable vole, les corps luttent, le temps que l'on médite, comme si un choeur silencieux commentait les événements.   Et pourtant, elle ne pèse rien ou presque! Depuis le début elle est habitée par une sauvagerie étrange, et le courage décuple ses forces et sa volonté. Volonté de femme en devenir, qui choisit bravement l’autre : ce grec antagoniste,  celui qui n’appartient pas à son clan, et pour qui elle est prête à tout sacrifier par amour. Car elle est femme. Stéphanie Van Vyve est toute harmonie et mobilité, et réussit un  équilibre émouvant de la parole et des gestes. Réconciliant lumière et ombre,  forces antagonistes elle atteint la paix d’esprit après ce long combat d’éclosion.

12272769257?profile=original 

Du 8 au 26 novembre 2011

Du mardi au samedi à 20h30
Excepté les mercredis, représentation à 19h00

 

 

 

 

12272768900?profile=original
 
Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Commentaires

  • administrateur théâtres
    Diotime en tournée, c'est le 7 mars à Libramont, du 19 au 22 mars à L'Eden à Charleroi, les 26 et 27 mars au Centre Culturel de Ciney.
    aura le plaisir de jouer "Diotime et les lions" en tournée en mars prochain. Infos : http://www.diotimeetleslions.com/
    aura le plaisir de jouer "Diotime et les lions" en tournée en mars prochain. Infos : http://www.diotimeetleslions.com/
  • administrateur théâtres

    C E SO I R,le  02 02 2012  à l'

    Espace Théâtral Scarabaeus

    rue Creuse, 19-27

    1030 Schaerbeek (Bruxelles)

    Belgique

    2965940442?profile=original

  • administrateur théâtres

     

    Sagesse antique, trésor des mythes...et dans le sillage des tragiques par la grâce d'une comédienne inspirée

    Dans la Perse des premiers âges, la coutume est que, une fois l'an, les hommes de la tribu pratiquent une chasse rituelle aux grands fauves ancestraux. La jeune Diotime (14 ans) bousculera les traditions en étant la toute première chasseresse de leur histoire. Les choses n'en resteront pas là. Ce haut fait guerrier sera pour la jeune fille le point de départ d'une quête initiatique. La suite sur:

    http://www.ruedutheatre.eu/article/1578/diotime-et-les-lions/?symfo...

     

     

  • administrateur théâtres

    Mince, nordique, intense, Stéphanie Van Vyve murmure avec tendresse l’histoire de son clan et métamorphose  ses quatorze ans avec assurance  sous nos yeux.  Le texte d’Henri Bauchau est admirable. La scénographie évoque une épopée peuplée de chevaux, de faucons, de lions mythiques. La musique vibre, scande, se convulse et fait naître une chorégraphie chargée de sens :le désir,  le courage, le défi, le combat, la victoire apaisante. Et peut-être l’enfantement d’une nouvelle humanité avec le respect du lieu sacré où les lions et les hommes peuvent  enfin se rencontrer, sans s’attaquer ni se fuir.

    JS

This reply was deleted.

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles