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Publications de Philippe De Riemaecker Lord. (63)

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12273286275?profile=originalAprès une série d’émissions réalisées dans le Sud de la France, j’avoue que je m’étais laissé submerger par un sentiment de lassitude.  Fatigué je l’étais et le mauvais temps qui couvrait le paysage n’était certainement pas le meilleur allié pour m’aider à redresser le moral.  Pour la première fois depuis de longues années, je me suis surpris à ne pas avoir envie de lire.  Overdose probablement due à une série de lectures touchant à des thèmes extrêmes, noirs, déprimants et malheureusement dénués, en ce qui me concerne, de tout intérêt.  Je ne suis pas psychologue, faut-il le rappeler?

J’en étais arrivé à remettre en question les raisons de mes chroniques.  Qu’est-ce qui m’arrive ? 

C’est dans ce contexte un peu particulier que je me suis saisi d’un livre envoyé depuis de nombreuses semaines par la maison d’édition « Académia ».

L’auteur, Yves Terrancle, avait droit aux plus mauvaises conditions ; « le chroniqueur était de très méchante humeur. »  Faut-il que roman soit réussi pour avoir réussi à capter toute sa concentration.

« Humana » est un roman (vraiment ?) qui nous entraine sur les traces d’un jeune esclave noir.  Un livre qui nous crayonne l’histoire d’une période dans laquelle les « ébènes », dans certaines régions, étaient assimilés à la catégorie « bétail »  curieuse comparaison quand on sait que les propriétaires avaient peur d’une révolte toujours possible.  Il m’est difficile d’imager un troupeau de bétail se lever en rebellions, et pourtant, l’humanité est ainsi faite ; c’est le paradoxe que nous offre l’aveuglement face la rentabilité.  L’argent n’a pas d’odeur, c’est faux, il pue trop souvent pour qu’on le remarque encore.

Voici un roman joliment écrit.  Le narrateur, « Ted Forman » citoyen « noir » des « États-Unis d’Amérique » nous raconte le destin d’un homme qui s’est battu pour obtenir la liberté de ses semblables.  Cet homme se prénommait « William Stendford », en Afrique on l’appelait « Humana ».

J’ai adoré ce livre, je l’ai adoré pour la simplicité avec laquelle l’auteur accroche son histoire.  On se croirait transporté au cœur des paysages qui englobent les protagonistes au point de devenir à leurs tours personnage du roman.  Traité sans lourdeur, le sujet aurait pu se refermer comme un piège à l’écriture.  Aurait pu, mais ne l’a pas fait grâce ou à cause d’un auteur qui réussit à capter l’attention.  Le récit captive, j’en avais besoin. yves-terrancle-est-un-homme-heureux-qui-ecrit-autant-qu-il_3875657.jpg?width=300

S’il fallait être critique, je me permettrais de poindre une ou deux phrases légèrement trop longues.  Bagatelle et pas bien méchant, un détail qui n’enlève rien à la qualité de cet ouvrage. 

« Humana » fait partie de ces livres qui sont compagnons précieux.  Ne me faites pas dire que je compare « Humana » à « La case de l’oncle Tom », il n’y a pas d’analogie si ce n’est le thème de l’esclavage.  Bien que ? Les deux ouvrages nous parlent d’une période pas si lointaine, une période durant laquelle une partie de l’humanité déshumanisait la seconde en raison d’une couleur de peau.  Étrange d’appeler un homme noir, homme de couleur, quand on se souvient que le noir n’en est pas une, le blanc non plus d’ailleurs, le paradoxe méritait d’être souligné.

« Humana » , à lire sans modération. 

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Le Salon International du livre de Mazamet 2018

n’a pas démenti sa réputation.

 

12273285657?profile=originalLes portes se sont fermées sur des auteurs et un public heureux.

En ce qui me concerne, j’ai eu le plaisir et l’honneur de réaliser un direct depuis ce Salon, plus de quatre heures d’antenne consacrées à la littérature. 

Pari osé, pari gagné.  Beaucoup d’appels à la régie ce qui prouve que les auditeurs aiment la littérature… 

 

Voici la liste des nominés ainsi que des lauréats remise par le président du Jury, Christophe Chabbert.

th?id=OIP.r-mA8UVJXHsnaw5f6MIe7AHaE7&pid=ApiLourde tâche que celle de superviser le comité de lecture.

201712171181-full.jpgLes prix furent remis par le parrain du Salon, Jean-François Pré.

Jean-François Pré connu en qualité de journaliste de télévision est également un auteur des plus intéressant.    

 

Félicitations à notre compatriote Martine Roland lauréate du prix de la critique à l’unanimité du jury ainsi que Ziska Larouge, nominée au prestigieux prix Marc Galabru ainsi qu’au prix de la Critique.

 

 

REMISE DES PRIX

PRIX VILLE DE MAZAMET sont nominés
Joaquin Ruiz pour Un hiver dans le Tarn
Paul Faury pour Maudites soient les Guerres
Claude Guibbert pour Secret de Famille
Le lauréat est Paul Faury

PRIX CONSEIL DÉPARTEMENTAL sont nominés
Henri Roure pour Hasards, Mystères et destins en pays catalan
Alain Cuvillier pour Une blague amère
Danielle Gamen Dupasquier pour Le Secret
Le lauréat est Henri Roure

PRIX CONSEIL REGIONAL OCCITANIE sont nominés
Alain Martin pour Meurtre au pied du pont du gard
Robert Faivre Enfant de troupe l’École militaire préparatoire des Andelys
Gabriel Sandoval pour Tous les peintres ne s’appellent pas Picasso
Le lauréat est Gabriel Sandoval

PRIX ROMAN sont nominés
Patrice Sospel pour Les âmes assassinées
Colette Berthès pour Le sourire de la femme Bison
Françoise Vielzeuf pour H comme héritage
Le lauréat est Colette Berthès

 PRIX ROMAN TERROIR sont nominés
Jean-Louis Riguet pour Récits Historiques des quais d’Orléans
Florence Marco pour Les Vignes rousses
Bérénice Gastian pour A l’ombre des peupliers
Le lauréat est Jean-Louis Riguet

 

PRIX POÉSIE sont nominés
Évelyne Génique pour Ma plume tisse…
Alain Caillol pour Les mots bleus
Mathilde Planchon pour Je reviens de loin
Le lauréat est Mathilde Planchon

 

PRIX COLLÈGE J-LOUIS ÉTIENNE sont nominés
Claude Chaillet et Serge Mielly pour Plumes d’Aimer
Ariey Gislaine pour Les laissés de la mer
Yves Marcérou pour Le Pérou terre des Incas
Le lauréat est Chistian Chaillet

PRIX ŒUVRE ORIGINALE sont nominés
Matthieu Kondryszyn pour Allo La Police ?
Jan Renette pour Iles et châteaux charentais
Fabrice Gutierrez pour Je ne suis pas Fernand
Le lauréat est Farice Gutierriez

PRIX D’HONNEUR MARC GALABRU sont nominés
Ziska Larouge pour Le plus important
Mathieu Bertrand pour Les émeraudes de Satan
Jean-Pierre Beaufey pour Dernier(s) contact(s)
Le lauréat est Mathieu Bertrand

COUP DE CŒUR un seul nominé
Jacques Nain pour Jacques Mesrine

PRIX DE LA CRITIQUE sont nominés
Liliane Fauriac pour Après Marienbourg
Martine Roland pour Novaya Era
Ziska la rouge pour Le plus important
Le lauréat est Martine Roland

 

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En préparant une série d’émissions que nous devions enregistrer en public dans la commune française de Sauvian, je me suis demandé comment aborder l’ouvrage de Mathilde PLANCHON.

12273280272?profile=originalCe n’est pas tant son  recueil de poésie qui me posait problème, car ce dernier, admirablement écrit, méritait d’être mis en exergue.  Le problème est que, quand je prépare une rencontre, je pose ma réflexion sur le contenu des ouvrages ne prenant le Curriculum Vitae des invités qu’en fin de préparation.  Certains diront que c’est une erreur, je ne crois pas, je pense que le contenu est le critère majeur d’un choix de chronique plutôt que le nom du créateur.  Je reste convaincu qu’en inversant cette manière de faire, se perdrait une part d’objectivité en écartant peut-être des œuvres sur une série de détails qui n’ont rien à voir avec la raison de mon travail. 

Alors, pourquoi tant de questions après avoir découvert la femme qui se cache derrière le joli prénom de Mathilde ?

Mathilde Planchon pourrait devenir la porte-parole de nos différences.  Trisomique, elle illumine nos yeux par le simple glissement d’une plume.  Pas d’artifice, l’encre brute déposée avec finesse. 

L’égo ne fait pas partie de ses aspirations, elle utilise les mots pour le plaisir, comme un jeu, se moquant du regard des autres.  Rude leçon de vie pour un monde, celui de la littérature, ou les orgueils s’envolent parfois au-delà de la déraison. 

Comment approcher une auteure en évitant de la placer en difficulté, tout en refusant la condescendance ou, ce qui me semble plus condamnable, faire preuve de démagogie.  Ne pas  utiliser la différence pour seule raison d’essayer de créer l’audience.  Difficile je vous l’accorde, mais comme le disait si justement l’écrivain « Cyntiade », il faut faire confiance aux rencontres et au destin.

L’interview se déroulant dans les environs de la ville de Béziers, j’avais invité ma consœur Virginie Rouquette (radio Ciel bleu), une chroniqueuse que j’apprécie par la sensibilité et surtout, le professionnalisme.  Heureux choix, l’analogie de nos sensibilités fera qu’ensemble nous pourrons nous épauler sans pour autant, chercher la facilité.  Échange de regards avant d’inviter l’intervenante, je compris que Virginie cherchait son équilibre.  Le micro tremblait un peu au creux de sa main, et son jumeau dansait de la même manière au creux de la mienne.  Je dois vous avouer que j’avais un peu la trouille…

Pourquoi ne nous apprend-on pas à donner la main à ceux qui parfois nous surpassent ? 

Nous ne le savions pas encore, nous allions vivre des instants particulièrement émouvants.  Sans réellement se concerter, nos questions se sont posées telles qu’elles l’auraient été face à n’importe quel écrivain.  Nous avions ses écrits, nous les apprécions, il suffisait de changer de rythme sans toutefois favoriser l’intervenante.

Je garde de cette aventure le souvenir d’une rencontre d’exception.  J’en garde de l’amertume quand la maman de Mathilde nous confia les rudes batailles à mener pour que les portes s’entrouvrent.  Ils ne demandent pourtant pas grand-chose, juste une petite place pour que Mathilde puisse déposer ses œuvres. 

Un jour, nous raconte cette femme, une bibliothèque organisait une lecture publique.  La maman téléphone pour y inscrire sa fille.  Embarrassée, la préposée rétorque qu’ils n’acceptent que des auteurs publiés. Pas de chance pour cette excuse bancale, Mathilde a été publiée.  Après quelques hésitations, Mathilde reçoit l’autorisation de participer à une lecture publique.  Heureusement, mais la leçon fait mal à la Culture.

Nous avons invité Mathilde à nous lire l’un de ses textes, elle nous a souri, tâtonnes dans le choix qu'elle désire être en harmonie avec l’instant.  Sa voix nous a ouvert les portes de l’émotion.  Le public qui assistait à la lecture ne cachait pas son bouleversement.  Ce n’était pas la différence qui touchait, non, j’ose ne pas le penser, mais les mots, dieu ! que les mots sont beaux !

Voilà, c’est tout, il n’y a rien à ajouter si ce n’est que parfois le temps s’envole.  Dans ce cas précis, je lui offre l’espoir qu’il porte les semences pour qu’une artiste soit honorée comme il se doit.

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Ce livre ne m'est pas arrivé directement.  Il a trainé par monts et par vaux et je finirais presque par croire que certains ouvrages ont le don de se faire désirer. Quoique que, comment aurait-il pu jouer sur ce sentiment puisque j’ignorais qu’il m’attendait gentiment au sein de la rédaction du magazine pour lequel je chronique?

12273281691?profile=originalUn rapide coup d’œil et me voici pris au piège d’un texte particulièrement bien construit. Le quatrième de couverture commence par ces mots : « C’était un petit bistrot perdu, à Bruxelles, il y a bien longtemps. ». Inutile d’écrire que l’écrivain est passionné d’histoire, on le devine par le destin qu’il offre à ses personnages.

Fiction ? Je ne le crois pas, cette prémonition sera confirmée en fin d’ouvrage pour mon plus grand plaisir.

Ce roman mérite d’être parmi les prochains « Best Sellers ». Ce titre cependant ne dépendra en finale que de l’accueil que lui réserveront les lecteurs, mais pas que, encore faut-il que les librairies reçoivent l’ouvrage comme il le mérite et lui réservent une place de choix.

Bruxelles est occupée par les Allemands, certains s’en accommodent, d’autres résistent et deux amis, après avoir légèrement trop bu, décident de saccager la permanence de « REX ».

Des destins qui se chevauchent, des vies qui s’entrecroisent et si vous apportez une pincée de suspens, ne vous étonnez pas d’être aspiré par le récit.

Nous fréquentons les bureaux de la Gestapo, avenue Louise, suivons le cheminement d’un fuyard décidé à rejoindre Londres pour éviter les conséquences d’un acte irréfléchi. Ensuite, au fil des pages, d'autres destins se dévoilent tel que ce jeune juriste américain et j’en passe.

Un saut de mouton qui nous conduit à suivre des acteurs qui n’ont d’autre choix que d’accompagner le mouvement d’un cataclysme mondial. Des années de vie volées, et cependant une période qui aidera les plus chanceux à rebondir en fonction des circonstances.

L’auteur ne porte aucun jugement, il raconte et il le fait avec talent. Je ne vous cache pas l’impression de retrouver une influence venue en droite ligne de l’école « James Follett », why not ? Pas le temps de s’ennuyer, l’aventure nous porte, nous emporte et comme dans tous les romans bien achevés, nous ne pouvons-nous empêcher de nous identifier aux protagonistes.  Les acteurs ont le don de nous apporter le miroir de nos faiblesses, de nos tendresses. J’ai adoré découvrir Bruxelles sous cet autre regard. J’ai aimé voyager de Lille vers Bordeaux. Frémi sous les plafonds de Breendonk en me souvenant qu’en Belgique nous avions notre camp de concentration.

L’Histoire mélangée aux histoires, les anecdotes qui nous reviennent en mémoire et que nous avions peut-être occultées… À propos de destins, celui de l’occupant n’est pas à négliger, au contraire. Nous découvrons que les méchants peuvent s’avérer gentils, qu’ils subissent parfois ce que la vie leur impose et pourquoi pas, d’une certaine manière résistent devant l’aveuglement populaire. Certes, ce ne sont pas des anges, juste des humains qui refusent parfois ce que le système aimerait leur imposer.  Une fiction?  Oui, sans le moindre doute mais une fiction bâtie à partir de confidences récoltées par l'auteur, il ne s'en cache pas, mais ne nous dévoile pas son confident.

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Pour un troisième ouvrage, Fabrice GUITIERREZ n’a pas choisi la facilité et pourtant ! Il ne faudra que quelques lignes pour que l’histoire nous aspire au cœur du sujet. 

Petit commentaire personnel : le sujet aurait pu s’avérer être un piège à l’écriture, l’auteur s’en sort avec brio.12273279896?profile=original 

En terminant « Je ne suis pas Fernand » je puis dire, sans me tromper, que Fabrice Guitierrez a réalisé une œuvre qui pourrait devenir « référence » pour toute vocation à l’éducation. 

Il fallait oser, il fallait également le talent pour le faire.

Comment approcher ce roman sans dévoyer l’histoire ?  Si je disais « homosexualité », je trahirais le texte.  Si j’approchais le sujet en vous parlant de la Grande Guerre (1914 – 1918) je ne suis pas certain que la thématique décrirait l’ouvrage avec exactitude.  Alors quoi ? 

Alors, permettez-moi de prendre mon élan afin de vous parler d’une œuvre qui mérite plus qu’une lecture.  Serais-je pompeux si je soulignais que l’écriture porte la réflexion sur notre condition humaine, sur ce que nous aurions pensé ou fait à la place des figurants ? 

Vous l’aurez compris, ce livre ouvre le débat sur une thématique d’Histoire, mais pas que, car il me semble qu’il nous plonge en pleine actualité.  Voici de quoi titiller nos consciences, notre approche de ce que le mot « tolérance » signifie à nos yeux et surtout jusqu’où cette ouverture d’esprit est capable de nous mener.

Professeurs, ouvrez vos cahiers et si vous l’osez, lancez le débat… 

12273280298?profile=originalSi le livre vous semble mince (160 pages) je dois avouer que « Je ne suis pas Fernand » m’a séduit tant par le sujet que par l’écriture.  Une plume qui manie la simplicité, ce qui à mon regard est preuve de maturité.   L’écriture incisive se marie à la personnalité de l’auteur.  Pas que ce dernier soit désagréable à fréquenter,  mais ce genre d’écriture permet de ne pas nous encombrer de détails inutiles.  « straight to the point » nous apprennent les anglais…  Je suis adepte de cette définition.

Alors ?  Imaginez que vous n’êtes qu’une adolescente et que sous l’ombre de la mobilisation se dévoile votre étrange sexualité.  C’est une époque difficile pour ceux qui portent le fardeau de la différence surtout, lorsque l’on réside loin de Paris, loin de l’exubérance de certains artistes qui peuvent se permettre la provoque sans se soucier du regard des voisins.  Comment assumer cette particularité au cœur de la France profonde ?  C’est une situation compliquée, d’autant plus difficile qu’un jeune de la région s’est vu…  (Chut ! lisez le livre, vous comprendrez.)

Matricule 1404/1305 sera celui du soldat Lafforgues Morgan.  Était-ce un choix ? 

Fuir l’imbécilité des hommes, leurs jugements, leurs fantasmes et ne trouver que l’armée comme issue à sa détresse.  Car oui, Morgane se fera passer pour un homme et s’engagera en tant que tel pour affronter les tranchées et les horreurs de l’inhumanité.

Un joli roman qui se lit avec plaisir.  Pas de lourdeurs, pas de longueurs, un juste équilibre qui nous porte à nous interroger.  Ce n’est pas que l’auteur se veuille donneur de leçon cependant le thème ne peut laisser indifférent. 

Qu’aurais-je fait si, en 1914, ma fille m’avait dévoilé son homosexualité ?  Que ferais-je aujourd’hui si l’un de mes enfants m’annonçait sa préférence pour le même sexe ?  Certes je l’accepterais, mais si je voulais être honnête, oserais-je jurer qu’à défaut d’en être blessé je ne serais pas égratigné ? 

En ouvrant « Je ne suis pas Fernand » je vous avoue avoir cru que l’auteur allait s’y casser les dents.  J’avais ouvert mon esprit à une écriture banale et mal m’en a pris…  Une histoire racontée juste comme il le faut.  Un écrivain qui ose ouvrir des portes alors que le gardien prétend en avoir perdu les clefs.  L’humain se transforme parfois en bête féroce, l’auteur l’a bien compris et préfère caresser une certaine humanité, bien que ?

Pas de lien entre ce dernier roman et ses précédents ouvrages ?  Pas certain, car dans toutes ses publications Fabrice Guitierrez pousse un cri déchirant au nom de ceux à qui l’on demande de la « fermer ».

J’ai lu « Garance » j’ai lu également « Elle pleure encore »…  S’il fallait prétendre une préférence entre les trois romans de Fabrice, sans hésitation je choisirais « Je ne suis pas Fernand ». 

Rien de plus normal me direz-vous, l’Auteur s’affine et prend de l’assurance.  Vraiment ? 

Auteur engagé ?  Faut-il répondre à cette question ?

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Il arrive souvent que l’on me présente en qualité de « Critique » littéraire titre que je réfute en préférant, s’il me fallait une qualification, celui de « chroniqueur ».  Je n’aime pas la critique, je préfère l’observation positive c’est-à-dire, souligner les écrits qui offrent aux lecteurs quelques bonnes raisons de sacrifier le temps nécessaire à la découverte d’une plume intéressante. 

C’est en parcourant « Cœur en os » que s’est dévoilée l’ambiguïté de mes choix.12273283256?profile=original

Disons-le sans détour, avec « Cœur en os », Anaïs Votquenne propose une histoire des plus ensorcelante.  Le sujet est original, le suspense est au rendez-vous et l’aventure aurait pu nous porter à ne plus nous détacher du livre. 

Je ne puis m’empêcher de penser que l’auteure s’est peut être montrée impatiente de passer du stade « manuscrit » au besoin d’être éditée.  J’ose croire qu’un travail de fond aurait couronné son roman au même titre que les romans de J. K. Rowling.  Même si le sujet n’a rien à voir avec les aventures d’Harry Potter, les idées de l’auteure portent notre imaginaire à s’étonner de chapitre en chapitre. 

12273283284?profile=originalPasser d’un monde à l’autre, entendez « mondes parallèles », luttes de pouvoir, machiavélisme, fidélité, alliances et j’en passe sont des piments savamment dosés, le juste ce qu’il faut pour nous permettre de nous évader le plus loin possible de notre réalité (quoique !)… 

Un premier reflex me poussa à passer le livre sous silence si l’originalité et la fraicheur n’éveilla mon intérêt.

Les raisons de mon hésitation résident en des phrases parfois trop longues, des répétitions inappropriées ou des dialogues éloignés du naturel.  Une impression fugace qui me laisse penser que la fluidité de lecture a été délaissée par facilité.  C’est agaçant et déconcentre le lecteur le poussant parfois à refermer l’ouvrage.  Pourtant, malgré ces quelques faiblesses, il faut bien avouer que l’aventure reste à ce point passionnante qu’elle nous emporte à terminer l’ouvrage. 

Anaïs Votquenne est une auteure à l’imagination aiguisée.  Une nouvelle génération qui place l’histoire en priorité.  Je dirais que l’œuvre mérite le détour malgré ses péchés de jeunesse (qui n’en a pas ?).

Je suis intimement persuadé que si l’auteure voulait s’en donner les moyens, elle réussira à se faire une place parmi les incontournables et les « best-sellers » contemporains… 

L’avenir nous le dira, je ne manquerai pas de suivre Anaïs Votquenne tout au long de son évolution car quelque chose me dit qu’elle parviendra à nous surprendre.  Madame Anaïs Votquenne, je vous souhaite le plus joli chemin littéraire, voir cinématographique qu’il est possible de parcourir…  Après tout, qui suis-je pour porter jugement ?  A mon âge les habitudes s’installent, c’est peut-être l’une des raisons de mes hésitations.

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 12273284664?profile=originalSous l’aspect romanesque, l’auteure Sandrine BIYI approche la vie des « Agenais » avec une sensibilité rarement égalée.

Si j’étais porté sur l’ésotérisme, je me poserais la question si l’auteur n’avait puisé son inspiration au cœur de son vécu. Soyons sérieux, bien que son récit décrive admirablement les prémices d’une catastrophe inique, elle le fait avec un regard des plus intéressants. Jamais je n’ai lu, jusqu’à ce jour, un récit se rapprochant de la réalité osant confronter les légendes à la logique du bon sens.

Ce récit est écrit d’une plume légère, entendez par là, qu’elle offre un juste rythme afin de vous porter sans jamais vous essouffler. Certes, je vous l’ai écrit, nous approchons l’histoire, mais cette approche nous donne envie de mieux connaître l’authenticité, de combler nos lacunes et surtout, oui surtout d’éveiller nos sens à la réflexion.

12273284292?profile=original« Cathares » compte un peu moins de quatre cents pages… C’est beaucoup et peu à la fois. Ce livre se lit sans contrainte et, tel un compagnon, vous offre la main pour une aventure comme je les aime. J’avoue que l’on peine à briser ce lien pour d’autres occupations. Plus qu’une lecture c’est un apprentissage et pour cause, Sandrine Biyi est passionnée d’histoire et ses écrits partagent cette passion.

Le nombre d’ouvrages consacrés à la « croisade des albigeois » (entendez par là, la croisade contre les albigeois) n’est plus à dénombrer. On y découvre parfois n’importe quoi probablement en raison de la complexité du sujet. Je ne me permettrai pas de vous offrir une leçon d’histoire pour raison que je n’en ai pas la compétence cependant, je vous invite à vous interroger sur les raisons qui ont poussé une partie des seigneurs Français à commettre un génocide à l’encontre de leurs compatriotes.

« Cathares » de Sandrine Biyi pourrait vous guider vers une autre vérité que celle ânonnée sans fondement, car cette fiction puise sa force au cœur du bon sens. J’adore la France et j’aime nos voisins français pour la diversité de ses régions et la gentillesse de la majorité de ses habitants. Il y a tout de même des détails qui me font lever le sourcil comme, par exemple, cette anecdote don je fus le témoin.

- Cela se passait dans une coopérative située à un jet de pierre de Carcassonne. Alors qu’un couple d’Anglais s’apprêtait à passer commande de quelques caisses issues de la dernière vendange, que moi-même petit Belge venais acheter du vin pour les visiteurs saisonniers, la vendeuse proclama sans que l’on n’en comprenne la raison « il ne faudrait pas oublier que je suis Française et que je suis ici chez moi. »

La logique serait imparable si la diatribe de la commerçante répondait judicieusement à une remarque ou provocation cependant, dans le cas précis, sauf erreur de ma part, la réflexion ne semblait s’appuyer que sur le besoin d’affirmer son appartenance ethnique. Je ne vous cacherai pas que d’entendre ce genre d’affirmation au cœur du pays occitan, me donne la chair de poule en raison de l’Histoire de la région. Le nombre de victimes tombées sous le règne du pape Innocent III n’a jamais pu être dénombré avec précision. Le Pape et le roi de France, armant les Seigneurs du Nord, porteront le glaive, le feu et les larmes dans une contrée qui en toute logique était sous protection de la couronne.

Pas une pierre n’a oublié la folie qui s’étendit sur la région. La terre se souvient du sang des innocents, des cendres émanant des buchers. Le vent porte encore les échos des hurlements poussés par les femmes, les enfants et les hommes que l’on brulait vivants. Voilà pourquoi les mots devraient être réfléchis avant d’être prononcés. Rien n’est innocent (jeu de mots), les fantômes le savent, les vivants l’oublient par bêtise ou maladresse. Non, il n’y a pas de mort qui se mérite, pas même sous la bénédiction papale même si l’innocence fait partie de son nom. Devant tant de brisures tolérance devient médication, la commerçante avait oublié sa leçon, je n’ai rien dit, j’ai déposé le vin et tourné mon visage vers d’autres horizons. Mon argent fut en quelque sorte le symbole de ma protestation en hommage aux milliers d’innocents massacrés dans la région.

Pour conclusion permettez moi d'exprimer ma reconnaissance : merci Sandrine Biyi.

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Gérard GLATT fait partie de ces auteurs avec qui on aime partager quelques instants, assis sans rien dire, juste pour le plaisir d’être deux en respirant le temps qui passe. 

Rencontré un peu par hasard au Salon de Montcuq en Quercy (ou il venait de recevoir le prix du net 2017 par12273280083?profile=original l’organisateur qui change régulièrement de nom Stéphane Ternoise), j’avais, je vous l’avoue, mis ses romans en attente.  La raison, ou le devoir, m’invitait à me pencher sur des livres qui attendaient depuis trop longtemps pour repousser davantage l’instant de les découvrir enfin.  Un retard accumulé pour de simples raisons qu’un commentaire de mon épouse décrira avec justesse en me faisant part de son inquiétude devant le nombre d’ouvrages que son chroniquer de mari recevait sur une année.

Elle et se mit à craindre le déplaisir du facteur en l’imaginant souffler comme une mule qui, pour se venger d’être trop chargée, s’apprête à mordre son propriétaire.  À l’entendre (ma femme, pas le facteur ni la mule), notre boite aux lettres était l’une des raisons des grèves qui touchent régulièrement les services postaux de notre région.

Heureusement, en écoutant les nouvelles, nous fûmes rassurés d’apprendre que le changement fréquent du facteur de notre quartier n’était pas dû à une abondance romanesque, mais bien aux conséquences d’un monde frappé par le syndrome de l’inhumanité.  « Vite, vite, de plus en plus vite et tant pis pour les petits-vieux qui n’avaient que le facteur à qui parler, ils n’ont plus comme interlocuteur que l’Inspecteur Derrick et la lucarne de la TV». 

Bref, suite à un coup de froid inattendu, cloué au creux d’un lit, j’ai pris le temps de me préparer un petit verre de vin chaud avant de me saisir du livre de Gérard. 

12273280292?profile=original« Et le ciel se mit à pleurer… » dépasse le romanesque, entendez par là qu’il offre au lecteur l’impression d’être projeté au cœur de l’histoire, de ressentir la beauté de la montagne au pays du « Mont Blanc »: la Haute-Savoie. 

Osons prétendre que ce livre entraîne l’imaginaire ne serait qu’une piètre constatation.  Une écriture de suspens, mais pas que.  C’est une plume qui sait modeler l’humain au point que nos doigts suivent le tracé des rides, la blessure des non-dits et goute l’amertume d’un trop-plein de larmes.  Comme une sorte de dieu, l’écrivain façonne les destins afin qu’ils se posent sur les brisures de la fatalité.  Fatalité ? Mon œil !  Diantre non, car le lecteur sera manipulé avec un tel suspens qu’il aura du mal à se détacher du livre.

Tout commence par un arbre qui tombe, entraînant dans sa chute la vie de Germaine.  Un arbre solitaire qui chute à cet instant précis ?  Étrange coïncidence…  Au fil des pages, les amitiés se dévoilent et même si les liens qui unissent les vivants semblent indestructibles, planent en permanence les doutes quant à la disparition de la femme aimée jusqu’à la déraison.

Gérad Glatt est lié depuis l’enfance aux Alpes et à Chamonix en particulier.  Vraiment ?  Fallait-il le préciser ?  Ce livre malgré ou grâce à ce côté manipulateur fait le bonheur du lecteur.  Le texte ? Une ode à la montagne et à ses habitants.  Il y a du talent dans la narration, du talent que l’on écrit en lettre majuscule.  Lire les œuvres de Gérard Glatt c’est ouvrir la fenêtre sur les senteurs apportées par le vent.  C’est écouter le crépitement des flammes quand elles dansent au fond de l’âtre.  C’est avant tout, découvrir les soubresauts des âmes pour en finale comprendre que si les méchants existent, ils ont parfois de bonnes raisons qui les poussent à détester les autres.  La vie, oui c’est bien de cela qu’il est question.  La vie et ce fleuve qui l’arrose que nous appelons destin.  Ce flot dans lequel nous essayons de nous débattre avec plus ou moins de dispositions.  En final, il suffirait de peu de choses pour que la noyade l’emporte cependant, avec l’aide d’un peu d’apprentissages, il se peut qu’on apprenne à surnager, à s’y complaire, apprendre à ouvrir les yeux sur la beauté du monde.

Gérard GLATT un auteur que vous ne pouvez ignorer si vous désirez vous évader au cœur d’une peinture, oh ! Pardon, d’une lecture passionnante.

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Martine Roland fait partie du groupe d'écrivains belges qui seront présents au Salon International du livre de Mazamet.  Je sais, par indiscrétion, que l'année 2018 apporte aux membres du jury quelques difficultés compte12273282301?profile=original tenu de la qualité des œuvres présentées.  S'il est exact que ma curiosité est à l'affut de la moindre rumeur, l’apéritif pouvant délier quelques langues, je me suis mis à l'écoute du moindre lapsus.  Mal m'en a pris, je n'ai récolté qu'informations contradictoires, rependues probablement dans le but de garder les secrets qui entourent les débats.  Aucun indice ne me permet de parier sur tel ou tel auteur et mon égo s'en trouve malmené.

Revenons au sujet de nos chroniques, car même si quelques milliers d'Européens se targuent d'être "mon ami" sur Facebook, je suis toujours étonné du peu de souris qui pointe sur ces articles, à se demander si nous ne devrions pas nous orienter vers le spectaculaire, le sexe ou plus porteur pour les accros d'internet, inventer un scandale savamment dosé sur plusieurs semaines.  Désolé de vous décevoir, la littérature mérite que l'on s'y attarde et le jour ou l'électricité vous fera défaut, heureux seront les acquéreurs de livres ou les passionnés d'Arts...

Et à ce propos:

C’est toujours agréable d’être aspiré par la lecture d’un livre quand la qualité de l’écriture et le déroulement de l’histoire vous font oublier votre dose de pessimisme quotidienne.  Laquelle ? Celle que nous partageons ensemble par ce petit coup de blues savamment dilué par le biais des infos de 19h30.  Besoin d’évasion ?  Peut-être ou peut-être pas…  On pourrait qualifier cette attitude par une forme de résilience, la volonté de sourire d’un rayon de soleil ou plus simplement, s’offrir la richesse d’une discussion.  Bref, c’est toujours ainsi que l’esprit se dérobe quand confronté à la couverture d’un nouveau roman, il s’interroge sur la capacité de l’écrivain à séduire ou au contraire, si la plume ne s’exprimera que pour le regard de quelques initiés.  J’adore ce flottement qui précède la lecture d’un nouveau livre.

12273283261?profile=originalEn ouvrant « Novaya Era » de Martine Roland, au risque de paraître condescendant, j’avouerai je n’étais pas d’humeur à me laisser duper, pas trop facilement.  J’avais envie d’un ouvrage qui me fasse rêver, qui m’emporte et qui refuse de se laisser dominer par la nuit qui vous propose de clore les paupières.  Je n’allais pas être déçu.  Martine Roland semble éprise de destins hors du commun.  Elle parle d’amour avec une telle justesse que l’on comprend rapidement que ce sentiment porte les élus jusqu’aux extrémités, les plus belles, avant de rebondir au risque d’approcher le gouffre des désespoirs intolérables.  Comment décrire une écriture sans se vautrer dans la banalité ?  Une femme, syndicaliste, quitte son époux pour un voyage en Lettonie.  Dans ses bagages, elle porte le deuil de son enfant et l’essoufflement de son couple érodé  par les évènements.  Un séjour de courte durée pendant lequel rien ne devait la surprendre en dehors des paysages et des monuments incontournables.. Sauf qu’au coin de l’aventure, l’amour jaillit comme un déferlement.

L’histoire pourrait s’essouffler rapidement, ce serait sans compter sur la féconde imagination de l’auteure.  Voyage initiatique, illusion de croire à la jeunesse éternelle et la découverte d’une passion dévorante même si, consciemment ou inconsciemment, les protagonistes de l’histoire savent qu’ils se dirigent vers une impasse.  Les symboliques, pour ceux que cela intéresse, sont nombreuses.  J’avoue ignorer si c’est la volonté de l’écrivain ou plus simplement l’expression de son subconscient.  Qu’importe et au diable les analyses stériles, me vient l’envie de vous parler d’un livre, d’une auteure et de la qualité de son imagination.  Une plume réservée parfois, incisive comme il se doit, qui nous dépeint des peuples presque voisins et sait doser les émotions en élaguant les mots qui ne servent à rien. 

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Parler d’un titre en approchant l’auteure, ce serait peindre Pollux en ignorant son jumeau.  En terminant

« NOVAYA ERA », je n’ai eu qu’une envie, celle de me procurer « C’est un secret entre nous » parut aux éditions « 

Memory ».  Autre roman, autre découverte et pourtant ! La thématique approchée : « L’inceste maternel» aurait pu détourner ma pudeur.  Martine nous emporte dans les méandres d’un assassin en devenir.  J’avoue avoir été troublé par le contenu de cette œuvre surprenante.  Comment arrive-t-elle à se placer avec une telle sensibilité dans la tête de ses personnages ?  Cache-t-on une part de son vécu ?  J’imagine que non et c’est à partir de cette conclusion que je me permets d’affirmer que Martine Roland mérite nos regards.  Martine Roland, auteure brabançonne (Sud de la Belgique - Les habitants du Brabant Wallon) à qui j’ose prédire un avenir prometteur.

 

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12273277258?profile=originalL’histoire de France est, comme chacun le sait grâce à nos livres d’écolier, un long fleuve tumultueux.  L’Histoire en particulier est un sujet qui me fascine probablement influencé par la captivante saga écrite par Maurice Druon « Les rois maudits ».  Sans vouloir faire de comparaison, en découvrant l’ouvrage de « Patrice Quélard », je ne puis m’empêcher de retrouver la passion qui m’animait en dévorant ces romans qui par la fiction me portait à me concentrer sur le monologue de l’enseignant.  Le pauvre, il peinait à nous faire retenir les dates pointées dans nos livres de référence et se vengeait de notre manque de concentration en nous retirant des points sur les fautes d’orthographe. 

Patrice Quélard nous plonge au cœur du Catharisme.  Souvenez-vous, au début du xiiie siècle, dans le sud de la France le peuple se détourne de la religion conventionnelle au profit de ce que le pape prénomme : « l’hérésie cathare ».

Ainsi, progressivement, se met en place une croisade démoniaque qui portera le glaive au cœur d’une région dépendant pourtant de la même couronne.  Certes, le roi de France a résisté aux appels du Pape, mais ce dernier sait se montrer persuasif et ne manquera pas de sous-entendre que l’excommunication pourrait être de mise.

On ne comptera plus les villes martyres qui firent les frais de cette folie mystique.  La ville de Béziers paya un prix terrifiant puisque ses habitants furent décimés au nom d’une religion qui prônait le pardon.  Ils ne furent pas fiers les envahisseurs lorsqu’ils virent les habitants défiler en chantant (ceci fait partie de la légende, pas de la réalité) alors qu’ils marchaient vers les buchers prêts à les consumer.  Aujourd’hui encore, en se promenant dans la région, le quidam que nous sommes perçoit quelquefois le cri d’un glaive qui heurte une muraille ou plus souvent encore, le murmure du vent qui porte les cris des suppliciés. Les siècles écoulés n’effacent pas facilement l’ignominie.

Disputatio 1204-1207 est la première partie d’un cycle, et c’est avec impatience que j’attends la suite pour m’y plonger.  Le sujet est soigneusement documenté et la qualité de la plume de l’auteur nous fait oublier le temps présent.  Pour les puristes, les pointilleux, j’ajouterai sans crainte qu’ils ne seront pas déçus.  Oserais-je ajouter que ce roman deviendra peut-être référence sur le sujet ?  L’avenir nous le dira, en attendant, j’ai adoré et je n’ai aucune raison de m’en cacher.

L’Histoire du sud de la France écrite par un Breton, il fallait y songer, même si ceci prête à sourire, soulignons que c’est une réussite.

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12273277062?profile=originalDisons-le d’emblée, si toutefois la curiosité me pousse à butiner dans les jardins de toutes les philosophies des croyances et du savoir, j’ai tendance à garder mes distances avec la théologie en raison de ce que les hommes en font.  Pourtant, en y réfléchissant sans "a priori", je ne puis contester que la vie croise un certain nombre de situations qui semblent inexpliquées voir : interpellantes.  Comme beaucoup d’entre vous, j’ai du faire face au deuil, à la violence de nos sociétés, à l’injustice aux mensonges et diverses trahisons.  Nombreuses sont les cicatrices qui balafrent mon vécu, mais peut-importe puisque finalement elles permettent d’appréhender l’avenir.  En d’autres mots, je ne suis pas ce que l’on pourrait appeler « un pratiquant » et si je me rends à l’église c’est pour faire plaisir à ma famille, la veille de Noël, en, je l’avoue, trépignant d’impatience quand les minutes semblent s’éterniser.  Ah oui, j’oubliais qu’il y a les mariages et les enterrements…  Une forme d’apathie mystique pourrait-on dire ?  Quoique !

Rien ne m’avait préparé à découvrir « une spiritualité pour tous » remarquablement rédigé par Catherine Hamelle.  Le sous-titre m’avait intrigué : « sur les pas d’Ostad Elahid ».  J’ai ouvert ce livre par obligation de chroniqueur « Un reste d’éducation, faire preuve de politesse pour les ouvrages qui me sont adressés ».  Et pourtant !  Je me suis surpris à oublier le temps, aspiré par l’intérêt d’un sujet abordé avec passion.  L’auteure grâce à la découverte d’un philosophe iranien «  Ostad Elahi » va nous offrir une série de réflexions des plus intéressantes.  Les sujets qu’elle aborde sont nombreux et il m’est impossible de résumer la richesse de ses écrits sans dévoyer ses propos.  Une joli plume qui nous conduit au travers d’une réflexion pertinente et qui offre par sa simplicité, une porte ouverte à la relation que nous devrions ‘peut-être’ avoir avec ce qui semble nous dépasser.  Et pourquoi pas ?  Je vous avoue avoir souri en découvrant l’une ou l’autre citation qui au lieu de nous forcer à la culpabilité, semble au contraire nous réconcilier avec les principes fondamentaux qui devraient nourrir nos sociétés.

« Toutes les grandes religions nous parlent de l’autre monde.  Si l’on n’arrive pas à avoir de certitude sur cet autre monde, on peut du moins prendre le parti de la prudence de façon à ce que, s’il existe, on ne soit pas perdant ». 

Comme le souligne si justement l’auteure, ce qui est réconfortant dans la pensée "d’Ostad Elahi", c’est de se dire que même si l’on n’a pas la foi, que l’on a du mal à croire à cette Énergie divine, si l’on se conforme aux principes éthiques, on sera entendu par elle. 

Le livre de "Catherine Hamelle"" mérite nos regards.  Il nous permet d’appréhender la vie avec optimisme et si le deuil vous accable, il offre également du réconfort.

La littérature est une aventure éternellement renouvelée.  Elle nous permet de jolies rencontres, d’étayer nos rêves et ne l’oublions pas, l’ouverture d’esprit.  Elle demande quelquefois un effort, mais au bout du compte, elle est compagne fidèle.

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Ah l12273282656?profile=originale hasard! 

C’est étrange et pourtant, on aurait tort de ne pas lui offrir sa confiance.  Je commence à me demander si les rencontres que nous faisons ne font pas partie d’une logique qui nous dépasse.  C’est un peu ce qui s’est passé lorsque dans un salon littéraire, une main timide m’a tendu son roman sans rien me demander en retour.  J’avoue, qu’en revenant chez moi, j’avais déposé l’ouvrage parmi les œuvres qui attendaient le bon vouloir de mon regard. 

Pourquoi ai-je saisi ce livre au milieu de tant d'autres ?  C’était comme un appel, une attirance inexplicable qui m’invitait à changer mes habitudes en commençant par le dernier arrivé.  Je sais, ce n’est pas juste pour ceux qui attendaient leur tour.  Le destin ne se maitrise pas, pas toujours, et les prémonitions sont difficiles à expliquer.

« Chante la vie, chante… » fait partie de ces livres qui vous apporte une brise légère.  C’est comme si sous le feu d’un soleil d’été, vous étiez rafraichi par la beauté des mots.  Pourtant en y réfléchissant bien, il n’y a rien d’extraordinaire dans l’histoire proprement dite.  C’est la narration d’une vie, le vécu d’une femme qui aurait pu être n’importe qui.  Une anonyme qui se raconte, qui se dévoile avec pudeur avec les mots si justement posés qu’on aimerait mieux la connaître pour échanger nos rires, nos larmes et nos révoltes sans pour autant laisser place à l’ambiguïté. 

Il y avait longtemps que la séduction d’un livre ne m’avait transporté à ce point.  C’est beau, c’est simple, il n’y a rien à ajouter.  Ne me demandez pas les raisons qui font qu’une écriture arrive à sublimer la vie, je n’ai aucune explication logique à vous offrir…  Faut-il étaler le rationnel d’un coup de foudre ?  J’ai adoré le livre de Véronique Albert «  Chante-la vie, chante… »  Je l’ai adoré pour les mots, pour ce regard que l’auteur porte sur les chemins qu’elle a choisi de suivre.  Une enfant qui grandit, une adolescente qui s’enivre de questionnements, une femme qui s’offre à la vie, qui découvre la morsure de la mort, de l’absence et en même temps, se laisse guider par l’autre.  L’autre ?  C’est le compagnon, le regard aimant, la main que l’on aime tenir, celui qui supporte vos humeurs tandis que vous supportez les siennes. 

C’est un livre qui nous fait du bien, c’est une écriture qui sublime les mots, c’est un récit travaillé de telle sorte qu’on a l’impression de quitter notre réel pour suivre la narration qui nous absorbe dans un autre vécu.  C’est beau, rien d’autre à ajouter.

L’auteure vit aujourd’hui avec sa famille à Louvain-La-Neuve (Belgique), elle est sociologue clinicienne et professeure en Haute École.  Si sa vie ressemble à son écriture, je gage que le mot « Bonheur » se retrouve sous ses regards.  Bonne route, Madame, vous le méritez bien.

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Entre vous et moi, en terminant « Effets papillon en noir et blanc » je me suis demandé si je ne venais pas d’effleurer un sujet de la plus haute importance. 

12273277683?profile=originalUn titre joliment choisi pour aborder l’histoire d’un « Sans-Papier ».   J’avoue qu’en abordant cette thématique, avoir eu une pensée mauvaise en songeant que les auteurs faisaient peut-être preuve d’une forme de démagogie.  Rapidement je me suis détrompé. 

Voici un « roman » qui semble, à mon avis, très proche d’une surprenante réalité.  Non, même si mon travail me pousse parfois à le faire, je n’ai pu lire ce livre en une simple diagonale. 

Comment détacher mon attention d’un écrit interpellant, d’une fiction qui se base sur le tristement banal.  Les mots hurlent les confidences des auteurs qui décrivent les absurdités d’un système, le nôtre.  Aberrant, inhumain et pourtant, cette société nous appartient, façonnée par notre ignorance et sur laquelle, sans le moindre doute, les générations à venir se poseront des questions auxquelles nous aurons probablement du mal à répondre.

Le livre est un roman, mais pas que, je ne puis le croire, les mots ne sont pas neutre et dévoilent des vérités qui m’ont donné la chair de poule. 

L’histoire aborde plusieurs sujets.  Un père autoritaire, probablement blessé par un veuvage inopiné et qui ne sais plus très bien comment gérer l’amour qu’il porte à ses enfants.  Amour maladroit qui voudrait protéger mais en raison de son omniprésente obsession, le conduira à la catastrophe des gestes maladroits…  La rencontre entre un « Sans papier » et une femme assoiffée de maternité est une idée redoutable.  Elle, refoulée par la vie, par les blessures qu’un amant de jeunesse a occasionné en raison de l’autorité du père, encore lui, l’aveuglement d’un géniteur qui tremble peut-être de devoir apprivoiser une possible solitude, que sais-je encore ?  Et puis, il y a cet avocat véreux.  Cet homme qui a compris le bénéfice qu’il pouvait tirer de la situation quand un « demandeur d’asile » qui deviendra « sans papier » requière une aide « Pro-Deo ». 

Je me suis demandé s’il était possible qu’un représentant de la loi puisse agir de la sorte.  Est-il possible de pousser le cynisme en profitant du désarroi des uns pour s’abreuver aux mamelles du système ?  Est-il possible qu’un homme assermenté n’hésite en aucune manière à faire prendre des risques inconsidérés à ceux qu’il est pourtant chargé de défendre?  Oui, il existe de telles attitudes et si les médias dénoncent avec raison les passeurs, ils devraient se pencher sur ces mafieux en col blanc qui fréquentent parfois les projecteurs pour déclarer, la larme au coin de l’œil, qu’ils sont présents pour défendre ceux qu’ils exploitent en coulisse.  Sauf que, sous la table, les mains se tendent, réclamant des honoraires en se gardant bien de signer un reçu.  Heureusement, ils sont exception mais comme vous le savez, placez un mouton noir au centre d’un troupeau et vous ne remarquerez que cette anomalie.

« Effets papillon en noir et blanc » me semble incontournable.  Il l’est par le regard que portent les auteurs sur l’actualité.  Peut-importe notre avis, ce témoignage mérite notre attention.  Il ouvre le débat sur les raisons profondes qui poussent nos sociétés à agir d’une manière ou d’une autre.  Suivre le destin de quelques-uns, c’est faire preuve de résistance.  A quoi ?  A l’injustice, à ce que l’histoire aurait dû nous apprendre.  Rompre avec l’omerta, c’est se détourner des lâches, c’est également s’il faut le préciser, assumer notre devoir.

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2018, les portes du neuvième Salon International du livre de Mazamet s’ouvriront le 27 mai prochain à 9h00 au Palais des Congrès.

Neuf ans ce n’est pas anodin, c'est preuve de pérennité et cette réussite est à saluer puisque l'on se souvient que l’organisation est portée à bout de bras par un seul homme; Michel Sabarthes.

Pour l’avoir fréquenté, je le décrirais comme un être de grande simplicité, le cœur sur la main. Une main de fer dans un gant de velours semble expression créée pour le personnage. Le président de l’Association Culturelle du Tarn Sud (France) rappellera lors de la conférence de presse qu’un évènement d’une telle ampleur ne saurait exister sans l’équipe de bénévoles qu’il convient de saluer.  En effet, chargés de la mise en place des exposants et de l’accompagnement du flux de visiteurs, ces derniers travaillent en coulisse attentifs au bon déroulement d'une journée qui se veut festive.

Mazamet un Salon qui couronne les talents.

À souligner également qu'un comité de lecture aura la lourde tâche de sélectionner les lauréats retenus pour les différents prix remis à l’occasion sous la présidence de Christophe Chabbert.  Une centaine de livres ont été retenus comme « éligibles » et parmi ces titres, le jury aura la lourde tâche de récompenser les plus méritants.  Le Président du jury avait proposé en 2017 d’ajouter le « prix jeunesse » qui a pour vocation de porter motivation à des vocations qui s’ignorent encore. 

Retombées économiques non négligeables.

Rappelons tout de même que les retombées économiques sont quantifiables, puisqu'un recensement démontre qu'un peu moins d’une centaine de personnes trouveront logement dans la région et profiteront des circonstances pour parcourir le pays et déguster sans compter aux spécialités locales.

Il ressort également qu'en général quand un visiteur repart heureux, il parle de son séjour et encourage indirectement ses relations à visiter les lieux. L’observateur ne manquera pas de s’interroger sur les raisons qui freinent les autorités locales ainsi que les acteurs économiques à ne pas s’impliquer d’avantage.

Une centaine de personnes, alors que le salon ouvre ses portes à 156 participants venus des quatre coins du monde, cela représente les deux tiers des participants et si ce nombre est plafonné, c’est en raison d’un manque de place et pour des questions évidentes de sécurités.  

Il semble important de souligner, que si la ville de Mazamet offre au comité organisateur la salle dans laquelle se déroule l’évènement, le coût de la sécurité revient à l’association et les sommes qui ont été confiées par des sources dignes de foi, n’ont pas manqué de nous étonner.

Notons la présence de 12 maisons d’édition. Parmi ces dernières viendront les fidèles telles que les éditions ED2A (présentent depuis de nombreuses années), les éditions Encre Rouge, les éditions Paulo Ramand et les petits nouveaux tels que Acrodacrolivre venant de Belgique en compagnie de 3 auteurs. C’est dans les allées de ce Salon que nous rencontrerons les chroniqueurs littéraires qui l’air de rien, viennent butiner le parfum de l’année. À propos de Belgique, six auteurs Belges auront fait le déplacement pour présenter des œuvres qui méritent nos regards.

Joli succès auprès du public. Le nombre d’entrées enregistrées en 2017 approche les 1.500 et nombreux sont les ouvrages vendus.

International, un titre mérité?

Si le Salon du Livre de Mazamet s’offre le titre d’international, c’est que si beaucoup de régions de Fran12273279069?profile=originalce sont naturellement représentées et que, pour ceux que cela fait rêver, Paris n’est pas en reste.  Il accueille également des auteurs en provenance de Hollande, de Belgique, de Suisse d’Afrique.et du Canada.

L’année 2018 promet d’être un grand cru et cerise sur le gâteau, parrainée par « Jean-François Pré » célèbre journaliste équestre qui fut l’un des collaborateurs de Léon Zitrone et devenu écrivain pour le bonheur de ses lecteurs (treize romans et vingt et une nouvelle).

Vibra12273280052?profile=originalnt hommage sera rendu à "Marc Galabru" premier parrain du Salon International du livre de Mazamet malheureusement décédé le 6 octobre 2014. Le prix « Marc Galabru » a été fondé en ce sens et sera remis à l’auteur sélectionné par un comité de lecture qui se veut indépendant. Petit rappel pour les distraits, Marc Galabru, frère de Michel était médecin et écrivain.

Enfin, trois stations radiophoniques ouvriront leurs micros et si les conditions le permettent, la remise des prix sera commentée en direct sur 106.5fm et le lendemain en différé, sur les ondes RCF. Radio Vicomté sera également représentée ainsi que Passion T.V.  Soulignons qu’« Arts & Lettres » sera également présents par l’intermédiaire de ses chroniqueurs

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12273284489?profile=originalSortir du coutumier n’étant pas règle absolue, c’est pourquoi me vient l’envie de partager un ouvrage qui décrit joliment une part de notre patrimoine.   Si j’ose parler de singularité c’est pour raison que ce livre n’a pas été édité par les réseaux habituels, vous comprendrez par-là : éditeur, diffusion, distribution.  Qu’importe, ce n’est pas parce qu’un livre passe par la machine traditionnelle qu’il gagne à être découvert.

Je me dois d’être honnête.  J’avais invité les auteurs en interview pour deux raisons bien précises.  La première est que le livre parle d’un patrimoine indigène et la seconde, est que Bernad Van den Driessche fait partie du cercle de mes connaissances.  Facile ! Vendu !, Pistonné !  Ne croyez pas cela, il n’en est rien.  Curieusement il est plus difficile de porter son attention sur les écrits émanant du premier cercle que de parler d’un livre rédigé par une personne que vous ne connaissez que par les courriers de son agent ou de son éditeur.  Quoi qu’il en soit, si le livre n’avait aucun intérêt, je ne me brulerais pas ma plume à décrire le banal.

Jodoigne – La chapelle Notre-Dame du Marché nous parle d’un monument historique qui fut défendu bec et ongles par l’artiste Michel Colin décédé en avril 2006. Saluer son nom me semble fondamental, car il mériterait tous les hommages.

L’ouvrage, comme son nom l’indique, nous décrit l’histoire d’un monument emblématique que votre regard ne peut ignorer même si votre route ne prévoit pas d’arrêt dans la ville de Jodoigne.  Le voyageur témoignera qu’à l’approche de la belle dame, si plusieurs clochers se disputent le droit de chatouiller le ciel, il en est un qui se distingue des autres par sa forme hélicoïdale.  J’avoue que ce clocher m’a toujours intrigué ce qui explique probablement que mes pas me portent régulièrement jusqu’au cœur de cet édifice officiellement reconnu à partir de ± 1279 ; « didjou, ça ne nous rajeunit pas ».

Si je vous parle de l’ouvrage écrit à quatre mains par M. Verdickt & B. Van den Driessche, c’est que la quantité d’informations que l’on y découvre porte notre curiosité à revisiter le monument avec un tout autre regard.  Rédigé sobrement, agréablement complété de photos et documents il aspire notre intérêt. C’est une invite à remonter le temps, notre temps, celui qui puise sa source à l’origine de nos régions.

Il est exact d’écrire que le Brabant Wallon foisonne de témoignages architecturaux.  Ces derniers ont survécu au temps, aux guerres et parfois à des politiques urbaines pas trop regardantes sur la question.  Un autre ouvrage rédigé par le même binôme d’écriture « La chapelle à l’arbre » complète admirablement l’œuvre don je vous parle.

Plus d’excuse, la littérature vous pousse vers la découverte.  À pied, en vélo et pour les moins courageux, en voiture.  Osez s’offrir au tourisme Wallon, j’ose l’écrire, c’est se faire un joli cadeau.

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Cette fois, c’est parti…  Le Marathon littéraire, saison 2018, est sur les starting-blocks.  Au moment où vous lirez cette rubrique, les portes de la Foire du Livre de Bruxelles se seront refermées.  J’imagine que l’évènement restera marqué dans ma mémoire puisqu’une rencontre est prévue avec les papes du fantastique « Frederick Lyvens » et son cicérone « Graham Masterton »,  brrr, préparons-nous à trembler. 

Si le 3 et 4 mars prochain vous désirez célébrer « Les femmes », vous pourrez me retrouver au Salon « Elles se livrent » ou j’aurai le plaisir d’interviewer en public quelques auteurs de chez nous.  Et pour l’occasion, si vous veniez à Braine-l'Alleud, vous y serez agréablement reçu.  De grandes plumes seront présentes et accessibles en toute simplicité.  L'évènement vous plongera au cœur du thème de l’année : La Namibie.  J’y serai présent avec le studio RCF. 

Si vous passez me voir, vous recevrez peut-être l’un de nos cadeaux en vous présentant avec cet article.12273275470?profile=original

Sans reprendre notre souffle, un bon de 1200 kilomètres vers le sud de la France.  Souvenez-vous, en 2017 les auteurs belges s’étaient remarqués au Salon International du livre de Mazamet. Six écrivains en provenance de notre terroir avaient fait le déplacement et Patricia Fontaine se voyait couronnée par le Prix Roman tandis que Perrine Peeters était nominée au même prix.  J’avoue qu’en qualité de témoin de l’évènement j’en avais été particulièrement ému et, disons-le sans détour, fier des plumes de nos régions.  En 2019, si mes renseignements sont exacts, la Belgique sera à nouveau joliment représentée et d’après mes sources, leurs écrits ne sont pas passés inaperçus…  Surprise, je vous réserve la primeur du palmarès 2018 puisque j'y serai présent comme dans de nombreuses manifestations littéraires.

Petit saut sur Carcassonne pour rejoindre les estivales de Malepere.  L’évènement se déroule sur une semaine, invitant conférenciers et scientifiques à présenter les fondements de la science.  L’humain y retrouve sa place, et comme attendu, les sciences humaines font partie des débats.  Une semaine enivrante pour l’esprit et clôturée par un Salon du Livre des plus intéressants.

Les incontournables que je me permettrai de vous citer dans le désordre.  Montcuq en Quercy, qui côtoie le marché du dimanche organisé par l’artiste Stéphane Ternoise.  Rocamadour et sa "Truffière aux livres" que je vous recommande chaleureusement en vous invitant à y inclure une journée touristique pour visiter la cité.

Le Salon du livre de Rocamadour se déroule en plein air, sous les chênes, généralement le premier dimanche de septembre.  C’est chaleureux et l’ombre de la cité médiévale offre un cachet unique en son genre.  J’aime ce Salon, je l’aime pour la simplicité des organisateurs et ce « je ne sais quoi » qui ouvre les portes à des rencontres inattendues.

Mon Dieu, j’allais oublier le coup de cœur, le Salon du livre de Buzet sur Baïse…  Coup de cœur ?  Oui certainement, car, pour sa première édition en 2017, les organisateurs se sont permis de mélanger les genres en offrant deux soirées cinématographiques suivies chaque fois par un débat.  C’était l’occasion de saluer Joseph JOFFO et l’incontournable Chantal Figuera Levy

Je ne vous essoufflerai pas en citant toutes les manifestations littéraires dans lesquelles nous serons présents.  Départ depuis la Belgique, arrêt sur la France, petit bon vers Genève pour revenir en France, participer au Salon de la Province qui se déroule à Genval avant de clôturer l’année par Charleroi et enfin Mon’s Livre que je salue et qui porte mon admiration.  Le Canada ?  Hm hm, c’est encore un secret et bientôt, pourquoi pas, petit détour par l’Afrique.

Un Marathon, je vous l’avais bien écrit, mais en votre compagnie, ce n’est que du bonheur.

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La théorie du grand complot ?  On pourrait le croire si ce livre n’avait été écrit par l’un des policiers chargés d’enquêter sur, entre autres choses : « Les tueurs du Brabant Wallon ».  Frédéric Mitchel fut l’un des lieutenants du commissaire Bourgeois, surnommé le « Boss » qui était à la tête de la « B.R.I », Brigade de Recherches et d’Investigations. (Belgique)

12273241476?profile=originalDans un premier temps, ce fut l’étonnement de recevoir ce livre envoyé par son agent littéraire. Étonné parce qu’en réalité je n’ai aucune compétence ni en matière criminelle ni en géopolitique.  Il est facile dès lors de comprendre que je me suis tenu sur mes gardes, n’ayant aucune envie de me retrouver dans le rôle du chroniqueur manipulé.

Pour la petite histoire, lors de l’attaque du Delhaize de Overijse (Belgique), je me suis retrouvé indirectement témoin de la tragédie qui venait de s’y dérouler.  Je revenais de mon travail, découvrant sur le parking de ce magasin, quantité de lampes bleues encadrant une agitation morbide.  Ce n’est que le lendemain que j’apprendrai, par voie médiatique, les détails du drame et je vous avoue que j’en tremble encore.  J’aurais pu être sur les lieux, ce n’était qu’une question de timing, de litres de lait oubliés ou d’une omelette qu’il faut compléter par une douzaine d’œufs absents du frigo.  J’en tremble pour raison que ma présence en compagnie de mes enfants, de mon épouse n’a tenu qu’à une question de timing.  Dans ces cas précis comment ne pas remercier le destin de nous avoir épargné ces « exécutions ».  Non je ne demanderai pas pardon pour le terme utilisé, ce n’était pas un crime ni un meurtre, c’était de véritables exécutions orchestrées avec sang-froid.

Un carnage, des mises à mort qui semblaient gratuites et qui sous le regard du livre de Frédéric Mitchel trouve peut-être une explication logique.  Le sordide n’a pas dit son dernier mot.  Je ne vais pas décrire le contenu de l’ouvrage, c’est impossible et impossible également d’en faire une synthèse.  J’ose, sans l’avoir préalablement interviewé, j’ose faire un parallélisme entre ces affaires qui ont ébranlé l’Europe (je veux parler des Brigades rouges, de la bande à Baader des cellules communistes combattante et j’en passe) et les attentats auxquels nous devons faire face de nos jours.  Je sais, mes propos paraissent choquants, mais faut-il pour autant laisser sous silence ces interrogations qui m'interpellent quelquefois ?  À qui profite le crime ?  Aucune réponse à vous offrir, comme écrit précédemment, je n’en ai ni les compétences ni les moyens, l’Histoire répondra peut-être un jour à l’audace de mes propos, ou pas; qui vivra verra.

« Les tueurs masqués » premier tome de ce qui s’annonce comme une trilogie, est un ouvrage bien écrit.  Une sorte de rapport apportant preuves et éléments troublants.  Ce n’est pas pour autant hors de portée du quidam que nous sommes, au contraire.  Je salue chez « Frédéric Mitchel », l’art de capter l’attention du lecteur en dévoilant un sujet d’une rare complexité.  C’est tout simplement passionnant à lire, au secours !, panique dans le tiroir de la confiance.

347 pages qui pourraient se dévorer si le contenu n’était pas écrit à partir d’une triste réalité.  Des morts par dizaines, tués sans autres raisons apparentes que le besoin de déstabiliser l’opinion publique.  Brrr on a le droit de trembler.  Me vient à l’esprit l’affiche du film de Francis Ford Coppola tiré de l’admirable roman écrit par Mario Puzo, vous l’aurez probablement déjà compris « Le Parrain ».  Souvenez-vous ; l’image représentait une main qui agite les ficelles pour démontrer le pouvoir d’une manipulation savamment orchestrée.  Comme le disait si justement un présentateur don j’ai oublié le nom, bienvenu au pays des Bisounours.

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On ne saurait le nier,  le titre résonne comme le feraient les "déboulements" des souvenirs étouffés.  Étouffés ?  Certes, le mot est fort, il n’en est pas moins choisi si l’on songe au nombre d’effacements de mémoire qui nous permettent de survivre malgré les marques que laissent certaines idéologies. 

Quelle écriture superbe nous offre Janine Phan, 12273245898?profile=originalune écrire si douce que l’on se demande comment elle réussit à conjuguer la beauté du verbe avec le mot terreur.  L’histoire se déroule au Cambodge il y a longtemps bien que ? Pas si longtemps que cela en fait.  Souvenez-vous de ce que l’on percevait à la télévision ou, de temps en temps, décrit dans vos journaux.  1979 les Vietnamiens viennent libérer le Cambodge du règne des Khmers Rouges.  On croyait pourtant que l’horreur avait atteint les sommets les plus extrêmes avec les camps de la mort découverts à la fin de la dernière guerre mondiale.  Mais non, l’humain trouvera imagination à dépasser l’impossible, l’inimaginable.

12273246284?profile=originalEn écrivant « CRI », Janine PHAN offre une leçon de regard.  C’est à l’aide d’une plume étonnamment paisible qu’elle nous plonge au cœur d’une fiction tout en jonglant avec les destins de femmes et d’hommes confrontés à l’histoire ; celle de la survie.  Étonnant de fréquenter des mots puisés à l’ombre de la poésie. C’est une plume trempée dans l’encrier des âmes sensibles sans pour autant tomber dans le piège de la guimauve à quatre sous. 

Jamais je n’aurais pu imaginer qu’il était possible de trouver une telle finesse verbale pour décrire l’une des périodes les plus infâmes de notre humanité.  Approcher l’horreur sans lui laisser le premier rôle, sans lui offrir l’occasion de briller.  Oser la décrire par des phrasés qui, pires qu’une condamnation, démontrent la crudité des faits et la confrontent à son propre regard.  L’auteur y parvient, sans toutefois porter de jugement.  Comment ne pas croire que la leçon offerte par ce roman provient du cœur et des tripes de l’auteur ?  Ne pas porter de jugement, n’est-ce pas justement mépriser par dédain ?  N’est-ce pas plonger le bourreau au cœur de l’oubli, celui qu’il aimerait ne jamais connaître ?  Qu’importe l’enfer, s’il surgit aux yeux de ceux qui le craignent encore par le sarcasme des cauchemars qui les accompagnent et les accompagneront jusqu’au jour où, la mort viendra les délivrer.  Alors oui, l’oubli peut devenir indispensable pour enterrer la mémoire du bourreau.

N’espérez-pas lire « CRI » sans la moindre respiration.  Certes, vous pourriez le faire, mais je crains que ce ne soit que perte de temps.  Ce livre se mérite, il se prépare, il se déguste même si, il faut vous y attendre, vous n’en sortirez pas indemne.

J’ose prétendre que par la sensibilité des mots, choisis par le tact omniprésent et les tableaux si joliment « pastélisés », j’ose croire qu’une fibre asiatique rythme le cœur de l’auteur pour le bonheur de ses lecteurs.

Non, vous ne lirez pas ce livre en quelques minutes distraitement volées à votre concentration.  Les pages se tournent, une à une, elles se découvrent avec finesse et vous enivrent à un point tel qu’il vous faudra faire une pause pour en digérer les mots.

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12273241061?profile=originalSabine Dormond nous confie une habitude, celle de nous faire découvrir chaque année un nouvel ouvrage pour le plaisir de nos mirettes.  L’écrivain, sacré bonne femme guidée par une énergie hors du commun, toujours prête à détourner son chemin s’il faut manifester pour une juste cause.  Pour la petite histoire, Sabine fut longtemps à la tête de l’association Vaudoise des écrivains (A.V.E).  Vous l’aurez traduit sans peine, Sabine nous vient de Suisse.   J’adore ce pays, j’adore les plumes qui fleurissent sous l’ombre des sommets vertigineux.  Ah ces montagnes !  Incontournables témoins de ce que la nature peut accomplir quand lui vient l’envie de décorer la terre de quelques ridules qui nous rappelle à l’humilité.

Bien que Sabine publie chaque année un nouvel ouvrage, je ne me souviens pas de l’avoir invitée à partager cette chronique.  J’entends d’ici des propos qui parlent d’injustice et je ne puis que leur donner raison, car l’écriture de Sabine mérite d’être mise en exergue.

Par ce titre, « Les Parricides » on est en droit de s’attendre à un drame ou s’entremêleraient le sordide et le policier fiction.   Il n’en est rien, au contraire, attendez-vous à de l’inattendu.  En quelques lignes à peine, nous voici portés à croire que le monde qui nous entoure s’est échappé pour laisser l’imagination de l’écrivain nous prendre par la main…  Je pourrais vous décrire l’histoire, mais je n’ai pas envie de commettre l’erreur de vous subtiliser ne fut ce qu’une infime partie du plaisir de sa découverte.  Sans réserve, je le conseille.  Une histoire rondement menée.  Une fiction dans laquelle le destin se fait surprendre par une auteure de qualité.  Le livre n’est pas volumineux, il se lit facilement, pardon, il se dévore avec avidité.  Inutile de préciser que l’auteure semble apprécier les jeux d’échecs, c’est peut-être de ce détail qu’elle tire son talent.  C’est qu’elle en déborde de ce sacré talent.  Elle tisse une trame destinée à nous manipuler, nous mener à aimer les protagonistes de son imagination y compris les pas beaux, les lâches à qui l’amour fut confié et qui n’ont pas compris que le plus grand plaisir est celui qui se partage.  Un livre condensé dans lequel quelques leçons de vie se découvrent « l’air de rien » et tant pis si quelquefois on se retrouve parmi les méchants, après tout, c’est surtout ça la vie, la vraie, celle ou rien n’est blanc comme on aimerait le croire.  Soulevons nos masques savamment maquillés, nous en aurons la preuve.  Non, je ne dévoilerai pas les propos de ce livre.  Inutile d’insister, je ne vous dirai rien ni sous l’agacement des supplications ni sous la torture (bien que pour cette dernière je retire mes propos).  Sabine Dormond pour vos écrits je ne regrette pas les années qui passent, au contraire, je m’impatiente de vous lire très bientôt et tant pis si pour ce plaisir le prix à payer se compte en saisons élaguées.

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Le 8 octobre prochain Buzet-sur Baïse (47) ouvre les pages de son histoire sur un avenir littéraire qui semble déjà éclatant.

 C’est en effet le 8 octobre prochain que grâce à la synergie de « la Bibliothèque et Culture pour tous », du cinéma « Confluent » de la ville d’Aiguillon et de la maison d’édition « Les Sentiers du Livre (distribué par Hachette Livre et adhérents de la SOFIA Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit) » que s’ouvriront les portes sur un évènement qui semble incontournable par la qualité de son organisation 

Salon Littéraire ou beaucoup plus?

S’il est exact que la littérature sera mise à l’honneur grâce à la présence d’auteurs de qualité (une soixantaine est  le nombre annoncé) et de réputation internationale telle que Chantal Figueira LEVY, Mathieu Bertrand, Jean-Luc Dousset, on peut affirmer que pour « Des auteurs et des livres » les trois coups retentiront officiellement le 7 octobre par la projection du film « Un sac de billes ».  Rendez-vous est pris au cinéma « Confluent » (situé dans la ville d’Aiguillon), en soulignant que la projection sera suivie d’un débat qui s’avère des plus intéressants. https://youtu.be/zkUh0ixZkx4

Rappelons pour les plus jeunes ou les plus distraits d’entre nous que ce film est une adaptation du roman de l’incontournable « Joseph JOFFO ».  C’est une attention qui vaut la peine d’être applaudie, un geste marquant, destiné à rendre hommage au parrain de l’évènement, homme géant par l’écriture, qui a bouleversé la France et le monde grâce à son premier roman autobiographique.

« Superbe roman, film émouvant, interprété avec énormément de sensibilité par des acteurs parmi lesquels nous retrouverons Patrick Bruel dans le rôle du père du petit Joseph. »

Salon du livre certes, mais, salon dans lequel tout a été mis en œuvre pour faciliter le plaisir des visiteurs.  Relevons à titre d’exemple qu’un espace enfant a été prévu, permettant à chacun d’y trouver son bonheur en toute quiétude.  Excellente idée qui offre un intérêt supplémentaire à un rendez-vous qu’il ne faut en aucun cas manquer.

Enfin, évènement marquant, le prix « Chrysalide » sera remis au lauréat. Ce prix, destiné à encourager une plume encore inconnue, l’aidera peut-être à suivre le chemin tracé par Joseph JOFFO.

Sans réserve, nous nous réjouissons d’assister à la lecture de la première page écrite par les organisateurs et qui prend son envol parmi les évènements incontournables de la région.

Salon livre, et déjà salon international puisque plusieurs pays seront représentés don la Belgique, cocorico !

Pour être complet il faut ajouter que cet évènement n’aurait pas vu le jour sans l’énergie inépuisable de Marika Daures, femme qui porte les auteurs à bout de bras en n’épargnant ni son temps ni son enthousiasme et ajoutant parfois, pourquoi pas ? Un petit brin de folie.  Ne vous y trompez pas, cette originalité positive permet d’ouvrir quantité de portes, une à la fois, et beaucoup devraient la remercier pour le rôle qu’elle aborde avec énormément de modestie.

C’est en découvrant ce genre d’initiative que je me permets d’affirmer que la littérature a encore de beaux jours à fréquenter.

Bonne chance Buzet-sur Baïse, vous le méritez bien.

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