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cri d'alep frangines

Dans l'air brumeux de l'horreur, dans le ciel au sombre décor

J'ai fait voler ton nom si haut comme je l'ai rêvé si fort

Je t'ai, je crois, frôlé du doigt sans jamais vraiment te toucher

Il me faudra du temps je crois pour un jour jamais t'embrasser

Tu sais j'ai cru t'entendre rire, j'en garde moins le souvenir

Je me rappelle c'était hier ou quelque part dans ma mémoire

J'ai tenté de fermer les yeux, j'ai attendu et puis j'ai vu

Je t'ai connu, je t'ai connu

Je ne suis plus qu'une ville en cendres, sous mes murailles gisent les méandres

De quelques vagues, reste de toi

De quelques bouts de vie, tu vois, non, jamais je ne t'ai oublié

Je t'ai gardé, je t'ai gardé, je crierai ton nom jusqu'au ciel

Jusqu'au creux de ma citadelle

Pour toi je resterai debout, mon tendre espoir comme j'ose y croire

Et je te chanterai

Jusqu'au dernier soupir, jusqu'au dernier rempart, jusqu'au dernier regard

Dans le feu, dans le fer je brandirai ton nom

Dans la folie guerrière je porterai ton blason

Même tendre espoir quand vient le soir

Tu t'évanouis, tu fuis, tu fuis

Oh, mais je te garde c'est promis, même au très fond de longues nuits

Et quand vient l'aurore se pose ton souffle sur mes ecchymoses

Tu viens les guérir en silence, ton souvenir seul les panse

Je ne suis plus qu'une ville en cendres, sous mes murailles gisent les méandres

De quelques vagues, reste de toi

De quelques bouts de vie, tu vois, non, jamais je ne t'ai oublié

Je t'ai gardé, je t'ai gardé, je crierai ton nom jusqu'au ciel

Jusqu'au creux de ma citadelle

Je ne suis plus qu'une ville en cendres, sous mes murailles gisent les méandres

De quelques vagues reste de toi

De quelques bouts de vie, tu vois, non, jamais je ne t'ai oublié

Je t'ai gardé, je t'ai gardé, je crierai ton nom jusqu'au ciel

Jusqu'à la dernière étincelle

Source : LyricFind

Paroliers : Anne Coste / Jacinthe Madelin

Paroles de Le cri d'Alep © Universal Music Publishing Group

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 Publication de « L’Éveil de Meursault » aux éditions TAFAT

Il y a du nouveau dans l’affaire de l’«Étranger[1] » qu’a fomentée en 1942 Albert Camus (1913-1960) dans l’assassinat d’un Arabe. Classée depuis dans le « cycle de l’absurde », l’enquête a été rouverte par le journaliste Kamel Daoud dans son rapport d’investigations intitulé « Meursault contre-enquête » (2014), où le frère de l’Arabe qui n’a pas de nom crie vengeance ! « Rendre justice à l’Arabe » que la littérature française a reniée.

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Et alors que l’on se dirigeait vers le classement du dossier, voilà que l’agrégé et docteur ès lettres, Michel Thouillot, s’en mêle et promet des révélations fracassantes sur L'éveil de Meursault qu’il vient de publier aux éditions Tafat (Algérie).

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Il va ainsi sur l’itinéraire du prix Nobel de littérature en 1961 pour reconstituer la scène du crime et réécrire à cœur ouvert L'Étranger. Mais qui de l’Arabe ou du « roumi[2] » pied-noir[3] était « l’Etranger » dans un pays enchaîné aux fers de l’apartheid ? Ce à quoi Michel Thouillot va trouver sans doute les indices dans un rivage de peuplement où bouillait la mutinerie en Algérie. Et c’est en liaison avec le contexte de l’époque que Meursault a obtenu les circonstances atténuantes du juré : « Sept ans de prison pour le meurtre d’un Arabe ou d’un Berbère[4] qui a cette fois-ci un nom, Mohand Meziani. » La clémence du verdict s’explique par le fait que le forfait a été perpétré en terre régentée au fouet du colon, ce seigneur vêtu du chapeau colonial. Et c’est ainsi que Meursault a échappé de justesse au couperet de la guillotine : « Peu importe que j’aie tué un Arabe. L’opinion est de mon côté et me prête le droit de m’être défendu contre mon agresseur comme je l’ai fait ce jour-là sur la plage. » Et du fond de sa cellule, Meursault s’enivre l’âme de l’image de sa mère mise en bière et à l’aide du recueil poétique La sagesse (1880) de Paul Verlaine (1844-1896), où il est question de liberté, d'évasion mais aussi de remords.

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C’est ce qu’il avait de mieux pour échapper aux hostiles prières de ses codétenus arabes: « Sept ans, Meursault, ce n’est pas assez cher payé. Un jour viendra la vraie justice, pas celle de la France, mais celle d’Allah le Très Haut. » De même qu’une voix « off » lui relate sa vie de dandy qu’il a vécue au gré d’ébats amoureux avec Marie ou la « Marlène » d’ici. Mieux, un bout de journal va renseigner Meursault qu’il y a ce boucan dehors qu’on appellera plus tard les « événements d’Algérie » : « À vrai dire, je ne peux mesurer avec précision ce qui est refusé aux musulmans en question. Le pays dans lequel j’ai vécu jusque-là est-il donc si divisé entre nous et eux ? »

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En conclusion de l’enquête, Michel Thouillot amène Meursault à faire son mea culpa, mais on n’en dira pas plus, si ce n’est de lire L’éveil de Meursault qui n’a pas fini de défrayer la chronique.

Par Louhal Nourreddine

Extrait du journal Liberté, du 25 Juillet 2020

496 lectures

 

L’éveil de Meursault, de Michel Thouillot, éditions Tafat 2020, 149 pages, 500 DA.

 

[1] « L'Étranger » est le premier roman d’Albert Camus, paru en 1942 et qui a été adapté à l’écran en 1967 par Luchino Visconti (1906-1976). Le roman a été traduit en soixante-huit langues et est le troisième roman francophone le plus lu dans le monde, après « Le Petit Prince » d’Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) et « Vingt Mille Lieues sous les mers » de Jules Vernes (1828-1905).

 

[2] A l’origine pour désigner le Romain de l'antique Rome à l’époque où la Numidie était occupée, puis est utilisé pour désigner l’européen d’une manière générale.

[3] Français d’Algérie

[4] Habitant de la Numidie, de l’Afrique du Nord.

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Jour après jour...

Cette douceur qui me bouleverse

Tel un soleil au creux de l'averse!

C'est ton sourire qui la suscite

Quand ton regard crie que j'existe!

Prendre au présent ce qu'il nous donne

Avoir le cœur qui s'abandonne

sentir la  vie sans trop penser...

Le seul bonheur c'est bien d'aimer!

J.G.

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Peut-on aimer un vélo ?

Aimer un vélo c'est aimer un objet en apparence sans âme, qui ne parle pas, qui ne ressent rien et qui réclame de la souffrance pour exister d'où le paradoxe ! Mais il se situe au fond dans la liste des objets qui peuplent notre quotidien et qui ont dirigé notre amour vers eux, peut-être en place de diriger un amour vers une personne. Soit parce que cette personne n'existe pas,, ou plus, soit qu'elle fasse partie d'un rêve inaccessible, d'un souvenir à l'image ternie quoique encore vivante. La télévision par exemple, cette boîte à images qui déverse des sentiments, des visages, des questionnements peut suffire au bonheur à celui qui est seul. Parfois le souvenir de l'avoir regardée à deux vient panser la plaie qu'à laissée le disparu. L'objet-vélo est pareil. Il joue dans la cour des réminiscences. Qui n'a pas reçu ce cadeau quand il était petit à Noël, à son anniversaire, venant compléter notre désir d'équilibre et d'avancer ? On lui porte donc un amour reconnaissant, indestructible pour l'avenir, de nous aider à tenir à la fois sur nos jambes et sur deux roues et affronter ainsi, plus forts , les déséquilibres de l'existence. Les gens aiment le vélo, ils applaudissent au bord des routes, ils sortent le dimanche, évacuent grâce aux pédales et à la transmission de la chaîne les embarras du bureau ou de la famille. Ils reviennent de leur ballade fiers de leur effort et heureux d'avoir renoué avec le cadeau intime gravé de leur enfance. D'autant que cette machine est devenue de plus en plus belle et de plus en plus facile à naviguer, que ses bienfaits sur le plan de la santé soient reconnus, il n'y a pas de doute à ce que l'on lui porte de l'amour. Les férus de cyclisme, ceux qui dorment près de lui vous diront qu'un vélo ne se prête jamais ! Eh oui, les enfants n'aiment pas prêter leur jouet c'est bien connu !


Pensée du jour .24/07/2020

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Le Sud

Il est sept heures. Un vent léger et frais s'introduit dans le salon. Un rayon de soleil franc et coupant déjà illumine d'un orange pâle les meules de paille jaunies en contre-bas dans la vallée. Les ouvriers municipaux en cette période de l'année commencent tôt leur journée, bricolent dans les fossés et semblent tuer le temps pour cesser leur calvaire à midi où plus rien ne sera plus possible. Même les chiens sont fatigués d'aboyer : c'est l'été . L'été dans le Sud, comme une lame tranchante découpe le jardin en profondes crevasses, assassine le vert des fruitiers qui pleurent des feuilles déjà jaunies et où quelques fruits deviennent alors visibles. L'été dans le Sud c'est une chaleur écrasante, asphyxiante, aux volets fermés l'après-midi ou près d'une rivière pour les plus chanceux ! L'été dans le Sud ce sont des vacanciers venus souffrir sur les grands axes, mourir dans les bouchons interminables, s'attabler à de fausses tables, recevoir de faux sourires, contempler des pierres et des plaques, s'allonger aux cancers des plages et rentrer aux brumes le teint hâlé fauchés comme les blés ! Le Sud c'est la fournaise des vacances, le désespoir des agriculteurs, les landes de pins et les incendies puis l'attente inquiète des orages comme le pardon violent de la nature.

Pensée du jour. 21/07/2020

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LA VIE A CONTRETEMPS...

Y en a fallu du temps

Et tellement de courage

Pour oublier des yeux

Enfin tourner la page...

Arrêter de rêver

Se battre avec la vie

Ne plus envisager

L'envie d'avoir envie...

Renaître peu à peu

Soleil de la tendresse!

Se sentir de mieux en mieux

Et que plus rien n'oppresse.

Y en a fallu du temps

Et tellement de courage

Pour oublier des yeux

Enfin tourner la page...

La vie à contretemps

Revenir en arrière...

Préférer le présent

Renier toute guerre!

Et se sentir au port

Tout au bout du tunnel

Refuser d'avoir tort

Non, rien n'est éternel!

Y en a fallu du temps

Et tellement de courage

Pour oublier des yeux

Enfin tourner la page...

J.G.

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Divagations

Divagations

Hier et demain n'est que rumeur qui gonfle comme une dune.
Mon rêve un langage dont je suis l'humble oracle.
Je ne suis que peu ou prou éloigné des grands chemins,
Dans une solitude agreste.
Mon cœur habite des siècles de frondaisons.
Le roman de mon âge s’attelle à l'horizon,
Dont l'étendue n'est multipliée que par le mouvant destin.
La lumière tient au temps et à l'espace d'un infini céleste.
La lente désagrégation me ramène à la poussière
Et en chaque sépulture je suis identifié à la terre.
Ô vous!
Prêtez-moi l'oreille, quelques ondes immortelles,
Comme des juges redoutables tamisent la cité éternelle.
Existe t'il un souffle dans la croissance des nombres
Qui nous augmente comme de simples miracles.
Existe t'il même, ne serait-ce qu' une seule pensée pour y répondre.
Notre vie est d'épines et de rosiers
Et notre cœur a fait son nid au creux du cerisier.
C'est un vieux visage que nos anciennes fortunes.
Avons nous relu le poème qui tisse la trame de notre destinée.
Seul quand le jour abdique, le penseur reste douloureusement incliné.

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Sur les traces de « Femmes ayant marqué l’histoire de l’Algérie » 

Dans cet ouvrage, l’auteur évoque de grandes personnalités féminines d’horizons et de secteurs d’activité divers, allant de Cléopâtre Séléné II jusqu’aux résistantes de la guerre de Libération nationale.

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Le livre Femmes ayant marqué l’histoire de l’Algérie du professeur Mostéfa Khiati est inspiré de l’acte intitulé « Le rôle des femmes algériennes pendant la guerre d’Algérie », qui lui a été demandé par l’université de Cheonan à Séoul, où il était l’invité des festivités du centième anniversaire du mouvement d’indépendance de la Corée du Sud. Assuré de la faisabilité de la chose, le médecin-chercheur a dû vite modérer ses prétentions, eu égard à l’ardue tâche qui souffre de l’indigence en matière d’archives.

En effet, s’il lui était aisé d’aller sur les traces de nos résistantes de la guerre de Libération nationale, en revanche, l’itinéraire des femmes de l’antique Tamazgha[1] s’en trouve ardu, car aride de toute trace de témoignages. « Les annales coloniales privilégient la femme d’obédience chrétienne, donc de statut romain, et déshéritent l’autochtone de son algérianité », peut-on lire. Autre escale de recherche, l’antique Cirta[2], où le culte de déesse et de prêtresse est buriné dans la stèle « Himilce et une grande prêtresse, Arisat ».

Autrement, le livre de l’universitaire Mostéfa Khiati est l’almanach où sont inventoriées les femmes célèbres de l’Antiquité, à l’instar de la mythique reine de Cherchell[3]Cléopâtre Séléné II ou Cléopâtre VIII et la légende de la belle Salsa de Tipasa. On en arrive à notre reine-prêtresse berbère, la Kahena, de son vrai nom Dihia, et tout ce que la guerrière charrie de polémiques. Outre la Kahena, l’auteur évoque également la princesse Tin-Hinan, l’ancêtre originel des Touareg nobles du Hoggar. « Cet ouvrage les évoque aujourd’hui, d’une part, pour refléter la richesse de notre pays en femmes éternelles et, d’autre part, pour perpétuer leur mémoire. »

De ce point de vue, l’auteur s’est aidé de l’identification qu’a repérée Mme Benseddik au sujet des femmes berbères que l’histoire a occultées mais « qui ont occupé des positions importantes dans la hiérarchie sociale de leur époque ». Certes, il y a le livre El Bostan, ou le jardin biographique des saints et savants de Tlemcen, de Ibn Maryem Ech-Cherif El-Melity, mais il reste muet au sujet de sa mère « Maryem » qui était pourtant une femme de science, note l’auteur dans son introduction. Pour ce qui est de l’épisode de la Régence d’El-Djazaïr (Alger), il n’y a rien à puiser dans l’occupation ou la cohabitation d’avec les Ottomans, si ce n’est l’histoire à l’eau de rose de « Zaphira » que le diplomate Jacques Philippe Laugier de Tassy a romancée dans son livre Histoire du royaume d’Alger : un diplomate français à Alger en 1724.

Autre révélation, les femmes du M’zab (Ghardaïa) et l’organisation féministe ibadite de l’État rostomide (776-909), où la femme fréquentait assidûment les cours qui se prodiguaient à la mosquée : « Six au moins des dirigeants de cet État se faisaient appeler par le nom de leur mère. » Reste que l’ouvrage de type répertoire du professeur Mostéfa Khiati doit intégrer au plus vite l’école pour guider nos enfants vers nos mères courage d’horizons divers et de secteurs d’activité diversifiés.

Par Nourreddine LOUHAL

Extrait du journal Liberté du 13 juillet 2020

 

[1] Ancienne appellation de l’Afrique du Nord.

 

[2] Actuellement Constantine qu’est la capitale de l’Est algérien.

[3] Cherchell, dite autrefois Césarée de Maurétanie ou Caesarea, est une commune de la wilaya (Préfecture) de Tipasa qui fut l'une des plus importantes cités du littoral de l'Afrique du Nord.

 

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LES MAINS...

Que ce soit en cuisine, jouant avec la pâte

Ou, le pinceau frondeur interpellant la toile!

Encore… serrant la plume sur feuille qui s'éclate

Ou, cherchant la douceur en déchirant les voiles...

Habiles et maladroites, par le temps abîmées

Elles forcent le respect étant toujours soignées!

Tes mains que je regarde les pupilles incrédules

De les trouver si lasse au seuil du crépuscule...

J.G.

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