Aimer un vélo c'est aimer un objet en apparence sans âme, qui ne parle pas, qui ne ressent rien et qui réclame de la souffrance pour exister d'où le paradoxe ! Mais il se situe au fond dans la liste des objets qui peuplent notre quotidien et qui ont dirigé notre amour vers eux, peut-être en place de diriger un amour vers une personne. Soit parce que cette personne n'existe pas,, ou plus, soit qu'elle fasse partie d'un rêve inaccessible, d'un souvenir à l'image ternie quoique encore vivante. La télévision par exemple, cette boîte à images qui déverse des sentiments, des visages, des questionnements peut suffire au bonheur à celui qui est seul. Parfois le souvenir de l'avoir regardée à deux vient panser la plaie qu'à laissée le disparu. L'objet-vélo est pareil. Il joue dans la cour des réminiscences. Qui n'a pas reçu ce cadeau quand il était petit à Noël, à son anniversaire, venant compléter notre désir d'équilibre et d'avancer ? On lui porte donc un amour reconnaissant, indestructible pour l'avenir, de nous aider à tenir à la fois sur nos jambes et sur deux roues et affronter ainsi, plus forts , les déséquilibres de l'existence. Les gens aiment le vélo, ils applaudissent au bord des routes, ils sortent le dimanche, évacuent grâce aux pédales et à la transmission de la chaîne les embarras du bureau ou de la famille. Ils reviennent de leur ballade fiers de leur effort et heureux d'avoir renoué avec le cadeau intime gravé de leur enfance. D'autant que cette machine est devenue de plus en plus belle et de plus en plus facile à naviguer, que ses bienfaits sur le plan de la santé soient reconnus, il n'y a pas de doute à ce que l'on lui porte de l'amour. Les férus de cyclisme, ceux qui dorment près de lui vous diront qu'un vélo ne se prête jamais ! Eh oui, les enfants n'aiment pas prêter leur jouet c'est bien connu !
Pensée du jour .24/07/2020
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Poème sur la mort, prière amérindienne magnifique, à lire si vous vous sentez mal suite à la perte d'un être cher.
Publié(e) par Dominique Prime le 15 juillet 2012 à 10:27
De l’art d’être malheureux dans « Capitale de la douleur »
Publié(e) par Robert Paul le 25 août 2012 à 11:30
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Commentaires
Que de souvenirs à vélo !!!! Petite, vers 10-11 ans, je me rendais à bicyclette chez ma tante qui demeurait à 6 km mais par la route nationale...ce qui serait impraticable aujourd'hui au vu de la circulation automobile actuelle.A l'époque, pas de voiture individuelle, quelques motos et encore.Le vélo m'emportait vers l'amour de ma tante que j'adorais et qui me donnait de son temps que mes parents n'avaient pas.Plus tard il m'emmenait à la gare pour prendre" la Micheline" et me rendre à mon 1er job.
C'est bien loin maintenant.
Merci Gilbert d'avoir ravivé de lointains souvenirs. Bon dimanche.
Je me souviens de cette chanson, j'étais enfant, elle était pour moi l'incarnation du bonheur, pédaler joyeusement dans la nature, j'eus le plaisir et la chance à 10 ans de recevoir un vélo, car nous n'étions pas riche. Je n'oublierai jamais ces instants magiques. Merci Gilbert, de raviver par ce texte, une nostalgie de l'enfance.