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Maintenant sur le sommet des pierres,

 

j’entrevois des idylles.

 

J’entends marcher les lunes et les soleils.

 

Dans tes mains, l’âme des fougères

 

repeuple notre regard.

 

Ta voix m’attire au cœur des sphères.

 

Une seconde et je vouvoie ton allure.

 

Respirons l’heure où tu navigues,

 

habillée de plantes et de fils de soie.

 

Julien Boulier,

 

A Brest, le 31 aout 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3440945011

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Dans un mois...

Et, il y a déjà un an... que l'A.S.B.L." L'Auberge Littéraire" à Waterloo, s'active pour organiser un week-end qui fasse vraiment la fête aux mots! 

Un an, c'est court pour trouver une date, un lieu et des artistes aux talents aussi divers que confirmés. C'est un chalenge que nos membres ont relevé, je me suis attelé à coordonner le tout et au seuil de la dernière ligne droite, je me devais de vous en informer vous les membres d'Arts et Lettres, qui au fil des années sont pour beaucoup devenus des amis. Bien sûr si votre agenda le permet et aussi votre proximité, ce me serait un immense plaisir de vous rencontrer à cette occasion, ou?

Au WAGG, 216 chaussée de Bruxelles à 1410 Waterloo.

Quand?

Le samedi 29 septembre de 14 à 19 heures et...

Le dimanche 30 septembre de 11 à 19 heures.

Voici un aperçu du programme dans les grandes lignes (Vous trouverez plus de détails, dont une vidéo sur le lien : info@laubergelitteraire.be) :

SAMEDI :

14H : Ouverture

14H15 : la pièce "Molly à Vélo" de et avec Geneviève Damas

16H :"La nouvelle un monde en soi" interview de Martine Gengoux et lecture de nouvelles par les comédiens Maryse Bresous et Yves Coumans

17H30 : "La musique et les mots" avec le Luz Chabane quartet

18H30 : Le verre de l'amitié et sa petite collation en compagnie des musiciens et des auteurs présents.

DIMANCHE :

11H : Bienvenue aux plus jeunes, un spectacle féerique pour les enfants de 4 à 10 ans, des contes imaginés et accompagnés à la harpe celtique par Vanssa Gerkens, entraineront petits et grands dans un monde magique.

12H30 : Arlette Feder(Les chansons de Gigotte) enchainera avec une petite histoire pour enfant.

Apéritif et petite restauration offerts aux petits et grands.

14H : Remise des prix du concours "Je suis jeune et j'écris"

15H : "Soyons fous, soyons poètes" Un spectacle de textes poétiques aussi divers que percutants.

16H : Méro Psarradelis, directrice de l'Odéon :'Et si on parlait théâtre",. Une interview suivie d'une pièce de Jean Callens :'Tu me signes une décharge?"

18H30 : Clôture et verre de l'amitié.

L'entrée est libre.

Et voilà, j'espère vous avoir donné... l'envie d'avoir envie...

J. Gilbert.

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Dans un bruit d’ailes

Il vient
dans un bruit d’ailes
le temps
des pluies de feuilles
des arbres rouges
des souvenirs qui consolent

il vient
sur la pointe des pieds
marquer
chaque chose
chaque être
d’une encoche 

..........................
Martine Rouhart

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administrateur littératures

De fin août à juin inclus, les Rencontres Littéraires de Bruxelles, vitrine de l'édition littéraire belge, nous convient à découvrir, chaque dernier mardi du mois dès 19h à l'Espace Art Gallery, 83 rue de Laeken, trois auteurs de qualité, un drink de la convivialité concluant la Soirée, également au menu de celle-ci une lecture libre de leurs propres textes par quatre participants et une séance de signatures de leurs ouvrages par les trois auteurs sous les projecteurs, Robert Paul étant l'initiateur de cet événement mensuel devenu incontournable, Gérard Adam, auteur prolixe et directeur des éditions M.E.O. l'animateur passionné des Rencontres, Jerry Delfosse le directeur chevronné de l'Espace Art Gallery accueillant les entretiens.

Ce mardi 28 août, pour la reprise, le thème à l'honneur: "Publier un premier roman", mais pas seulement, les auteurs invités nous parlant de leurs "bébés": Annick Walachniewicz de "Il ne portait pas de chandail", Lorenzo Carola de "Le dieu des pierres", Elodie Wilbaut de "Le Voisin de la Cité Villène", Gérard Adam nous présentant sans détour l'acte créateur telle une pulsion profonde, énigmatique bien des fois - "Je ne sais pas pourquoi j'écris mais j'écris" -, une projection vers la lumière d'un regard intérieur, soulignant en clôture la maîtrise des auteurs sur leurs romans joliment structurés.

Un record d'affluence, une atmosphère sereine et conviviale, des auteurs réfléchis, qui nous captent, un Gérard Adam jovial, investi, des lectures d'extraits des trois romans présentés par un Daniel Simon inspiré, fidèle à lui-même, des sourires et des rires particulièrement avec Lorenzo Carola, l'enregistrement de la rencontre par Radio Air Libre 87.7 FM (qu'on se le dise!), ont été les ingrédients, parfaitement dosés, de la réussite de cette soirée, le trio d'auteurs...à la hauteur!

"Il ne portait pas de chandail", Annick Walachniewicz: patchwork, assemblage de brefs fragments de vie, la jeunesse d'un père déporté en 1943, de significatifs épisodes de la vie de la narratrice en Wallonie, une autoanalyse poétique, un secret stupéfiant révélé à l'origine du roman, des bribes d'informations récoltées sur son père ayant permis à l'auteure d'en démarrer l'écriture. Annick est posée, claire, une belle diction, et nous la sentons émue, quoi de plus normal, les souvenirs affluant. Et une famille se retrouve minée par le secret. Le tabou? La résilience? Des thématiques majeures, à prendre en considération. Un second roman? En cours, affaire à suivre...

"Le dieu des pierres", Lorenzo Carola: revenu à Naples pour accompagner son père dans ses derniers moments, le narrateur se remémore une nuit vécue, très particulière, à la clé une confidence, essentielle, sur sa vie, sur son passage de l'adolescence à l'âge adulte. La découverte de la sensualité, la sexualité, l'illusion, profonde subtilité et catharsis initiatique en chemin, à l'origine du roman un atelier d'écriture et cette petite phrase toute simple: "Il était toujours en retard". Une écriture sur sept ans, exploration de la relation père-fils avec détour par les maisons de passe, confidences, chocs et flashes "on the road". Un second roman? Plusieurs projets en chantier...

"Le Voisin de la Cité Villène", Elodie Wilbaut: entre 1985 et 1994, des enfants ont été abusés par un pédophile; devenus adultes, ils portent plainte, c'est alors le début d'un procès... Une belle qualité de narration pour un récit dépassant le simple cadre de vie, à l'origine de l'écriture la participation de l'auteure à un procès suivi par seulement trois personnes, un parcours du combattant en procédures, enquêtes multiples, un véritable engrenage mis au jour, émotion dans le public, une Elodie touchante. "L'emprise existe bel et bien dans la relation...". Un second roman? Des "choses" sur le plan de table...

Au final? Quelques jolies interactions avec l'auditoire, le point de vue affirmé de Daniel Simon sur deux des ouvrages présentés et un drink animé où les paroles pétillaient autant que les bulles... Prochaines Rencontres? Le dernier mardi de septembre où nous parlerons de nos anciens profs...

(Thierry-Marie Delaunois auteur, chroniqueur, membre Arts et Lettres, 29 août 2018)

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Minutes à soi.

 

Vivre à l’ombre des étoiles.

 

Les neiges fondent sur les sommets.

 

Dessiner la lumière en commençant par ses rayons.

 

Devant soi, des fragments de tableaux.

 

Des couronnes de genêts sont venues habiller nos rochers.

 

Le vent avec ses boucles

 

vient soulever les branches.

 

Des poèmes où l’ombre franchit l’espace

 

et gravite autour de vitraux translucides et colorés,

 

leurs phrases entourant de leurs bras

 

les mouvements qui dansent dans les airs.

 

A Brest, le 29 aout 2018

 

poème déposé Sacem code oeuvre 3440868011 

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C’est en 2017 que le Salon du livre de « Buzet-sur-Baïse » a vu le jour. Organisation intelligente regroupant les énergies d’un ensemble d’acteurs dans le domaine de la littérature, mais pas que.

Les fidèles qui suivent mes chroniques savent que si je salue toute initiative touchant à l’art en général et à la littérature en particulier, je deviens difficile dans mes choix. Il serait faux de démentir cette conclusion hâtive, c’est le résultat d’un agenda surchargé. Ceci écrit, pour rien au monde je ne manquerais le Salon du Livre de « Buzet-sur-Baïse ».

12273295858?profile=originalIl faut du courage pour organiser ce genre d’activité. Courage et abnégation sachant que même si les auteurs invités sont souvent de premières qualités, rien ne permet de croire que le public répondra aux attentes des organisateurs.

Je salue l’audace de ceux qui prennent le risque de placer la littérature en exergue sachant que malgré les remerciements, les critiques trop souvent au rendez-vous blessent les énergies. Il semble en effet que de nos jours il est de bon ton d’assombrir les mérites de ceux qui osent prendre le risque de porter la littérature sur la place publique. Sujet de psychanalyse puisque sans Salons les auteurs perdraient une possibilité d'être approchés.

Bref, le temps s’écoule sans nous demander notre avis et nous voici aux portes d’un Salon littéraire que je considère comme faisant partie des incontournables tant par la qualité de son organisation que pour la diversité culturelle qu’elle place à la portée d’un public des plus éclectiques.

Saluons et faisons-le debout, le côté pédagogique brillamment mis en place en collaboration avec les écoles de la région.

Ce n’était pas gagné d’avance, cependant la fusion des énergies a permis de placer l’évènement au rang des plus méritants.

De qui parlons-nous ? Du Salon de « Buzet-sur-Baïse » bien entendu.

Permettez-moi de remonter le temps : 2017.

Pour sa première édition, les organisateurs du Salon du livre de « Buzet-sur-Baïse » n’avaient rien laissé au hasard. Ils s’offraient un invité d’honneur de premier choix « Joseph Joffo » mondialement connu grâce à son roman : « Un sac de billes ». On aurait pu en rester là, sauf que, si la littérature allait vêtir ses plus beaux atours, une idée de génie fit jaillir l’originalité. Dans le but d’intéresser toutes les générations à l’évènement, deux jours cinématographiques seront mis en place : la projection du film « Un sac de billes »suivi d’un débat-conférence.

Il faut saluer le travail du corps professoral qui a su profiter de l’occasion pour accompagner les élèves de la région pour la préparation de l’évènement. Bien que le sujet ne soit pas facile, rien n’a été improvisé, au contraire, chacun s’est investi dans le but honorable d’aborder le débat sur une page d’Histoire difficile à appréhender.

Il était prévu que « Joseph Joffo » répondrait aux questions du public, malheureusement l’étoile du jour devait être hospitalisée et sera brillamment représenté par l'écrivain et amie de Joseph, Chantal Figuera Levy.  Forte impression de Chantal qui répondra aux interpellations nombreuses et pertinentes.

Première année réussie, la foule fit impression et le dimanche, jour du Salon littéraire proprement dit, ne fut pas de tout repos pour les exposants.

Une première édition réussie n’est pas nécessairement un cadeau des dieux. Pas facile de remobiliser le public qui s’attend à ce que l’année 2018 dépasse ses espérances. Oserais-je écrire « Ils ont osé » ?

Oui ils ont osé inviter le réalisateur belge « Éric d'Agostino» en personne.12273296076?profile=original

« Éric d'Agostino» est réalisateur, musicien, chanteur et auteur de scénarios.

Le film qui l’a rendu célèbre « La nef des fous » fit ouvrir les débats jusque de l’hémicycle du parlement Belge c’est dire si le sujet frétille de questions autour de ce que nous voulons faire de notre société.

J’ai vu le film, je n’en suis pas sorti indemne et c’est tant mieux. Les prisons ne sont pas des hôtels, je vous l’avoue, je l’espérais et faisait semblant de l’ignorer : bienvenue les idées reçues.

De quoi parlons-nous ?

Pour réaliser ce film, Éric en compagnie de son coréalisateur « Patrick Lemy », se sont enfermé sur une période de +- deux ans au cœur de l’annexe psychiatrique de la prison de Saint-Gilles (Belgique).

Prison, psychiatrie, que fait la société pour gérer ce qu’elle ne comprend pas ? Elle pose un couvercle sur le bouillon et, sans fermer le gaz, continue de vaguer à ses occupations. Inutile de m’étendre, je n’en ai pas les compétences, mais vous invite à visionner le film.

À "Buzet sur Baïse" Eric sera présent, mais pas tout seul puisqu’il amène avec lui le Chef Jean (Chef des gardiens, que l’on voit dans le film et qui présentera un livret rédigé à la mémoire de ses confrères) et l’un des anciens détenus qui était présent pendant le tournage et qui, en présence du réalisateur, répondront aux questions du public. Oui, vous m’avez compris, l’instant qui se présente est une opportunité à ne pas manquer.

D’autres personnalités honoreront de leur présence le Salon du livre tel que l’écrivain Juliette Nothomb, sœur ainée d’Amélie. 

Juliette approche l’écriture avec un style pointillé d’un humour très personnel. J’adore Juliette que j’avais découverte (sans jeu de mots) au travers de ses chroniques culinaires. Ah les chroniques de Juliette!, des mots qui me font hurler de rire et que j’attendais impatiemment comme d’autres attendent l’épisode de leurs séries préférées.

Nous saluerons par la même occasion Marika Daures, personnage discret et combien efficace, concentrant son énergie dans la promotion des auteurs.  Pleine d'énergie elle gère cette activité en portant sa maison d’édition avec un profond respect pour ses auteurs.

On ne parle pas suffisamment du rôle de cet élément fondamental dans le réseau du livre (porte parole des auteurs), nous en ferons une chronique à la morte-saison.

Le Salon du livre de Buzet sur Baïse est le résultat d’une fusion des énergies. Pas étonnant que son succès soit au rendez-vous.

Chantal Garez responsable de la bibliothèque et pierre angulaire de l’évènement travaille en collaboration avec la Mairie. Si son humilité l’honore rapidement elle a compris que les clefs du succès se cachent souvent dans les détails. Avancer avec détermination en restant à l’écoute. Son rôle est essentiel, épuisant et mérite d’être salué ainsi que tous les membres de l’équipe qui l’entoure.

La seconde édition du Salon du Livre de Buzet sur Baïse risque d’être déterminante. J’ose prédire que l’évènement deviendra peut-être référence en la matière.

Si Mazamet fait partie de ma famille, Rocamadour de mes plaisirs, Buzet sur Baïse est une symphonie que j’aimerais séduire.

Incontournable, à visiter seul, en couple ou en famille. Les enfants sont encadrés afin de permettre aux adultes de se littératuriser en toute sérénité. Après Buzet nous reviendrons vers les Salons Belges, mais vous l’aurez compris, j’avais envie de saluer la France.

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                                        DE L’ABSTRACTION DES CORPS : L’ART DE DEJAN ELEZOVIC

Du 08-06 au 30-06-18, l’ESPACE ART GALLERY (Rue de Laeken, 83, 1000 Bruxelles) a eu le plaisir de vous proposer une exposition dédiée à l’œuvre du sculpteur suisse, Monsieur DEJAN ELEZOVIC intitulée LA PORTE DU REVE.

Il y a des moments où, une fois entré dans la dimension onirique, l’ « abstraction » (faute de la définir autrement) se dilate en un ensemble de formes que seul le rêve, en tant que véhicule vers une dimension transcendantale, se risque dans une interprétation subjective. Et cela rejoint l’objectif de la sculpture moderne naissante des années ’20.

Des artistes tels que Brancusi se livrèrent à ce travail de mise en parallèle entre formes issues du vocabulaire culturel et onirisme. Il est merveilleux de constater qu’à partir de formes échappées du classique, les œuvres se sont dirigées vers une élongation, pour ne pas dire un étirement à outrance, conduisant à des résultats à première vue non aboutis, parce qu’aux antipodes de ce qui était considéré comme « connu » par une société bourgeoise engoncée dans un conformisme qualifié de révolu par l’avant-garde et fuyant les mutations de toutes sortes, en particulier le changement d’elle-même. Mais ce qui était « connu » et considéré comme définitif était, en dernière analyse, le corps humain restitué dans les proportions établies par le classicisme gréco-romain. Dès lors, l’apparition de l’abstraction en matière de sculpture au début du 20ème siècle, va bouleverser la perception totale de l’œuvre sculptée. Il en va de même pour la peinture sauf que la sculpture va carrément s’introduire dans la pierre, en débusquer toutes ses caractéristiques minéralogiques pour mieux les soumettre aux impératifs techniques et symboliques de la création. L’abstraction appliquée au corps humain brisera à tout jamais l’illusion de la connaissance dans la représentation du corps, à partir d’une rupture sémantique.   

DEJAN ELEZOVIC nous rappelle que son œuvre « contemporaine » par la date, participe de la philosophie du début du siècle dernier. Il nous offre des pièces sur bois qui adoptent souvent des torsions du buste, à la base « classique », pour se perdre dans les méandres que seul le rêve peut à la fois animer, interpréter et prolonger. Dire que l’essentiel de son œuvre est constitué de « pleins » et de « vides » résulterait à s’engouffrer dans la banalité. Mais à y regarder de près, ces pleins et ces vides, constitués de courbes et d’évidements, évoquent une nostalgie de la figure humaine transcendée par une esthétique à l’écoute de l’art moderne.

Ne perdons jamais de vue qu’en matière de sculpture, le mouvement se produit par la rotation du visiteur autour de l’œuvre. SOUVENIR présente deux surfaces enflées : la première dans le bas, l’autre dans le haut de la pièce. Au milieu de celle-ci, une surface évidée unit les deux parties.

      SOUVENIR12273292269?profile=original

Est-ce l’évocation d’un buste? Est-ce simplement un travail sur la forme? Néanmoins, LE DISCOBOLE de Myron (5ème s. avant J.C.) n’est-il pas, lui aussi, un travail sur la forme à partir du corps? Myron reprend une forme connue, l’image de laquelle nous sommes issus : le corps humain. Le corps humain aux prises avec une action socialement connue : celle de lancer un disque, dont l’issue aura des connotations religieuses donc politiques.  

DEJAN ELEZOVIC évoque une idée traduite dans une langue onirique laquelle demande une interprétation plastique subjective, à la fois de la part de l’artiste comme du visiteur. Cela dit, la dialectique demeure la même, en ce sens que derrière le DISCOBOLE s’abrite une idée, non seulement physique du corps mais aussi psychique de ce dernier.

Un parallèle intellectuel (même idéalisé) entre beauté extérieure (le corps) et beauté intérieure (l’Etre). L’artiste, lui, émet un parallèle unissant le corps dans son idée avec la Nature dans sa totalité sensible en se focalisant sur les propriétés spécifiques du bois qu’il traite. Car, délaissant la pierre qu’il trouve moins vivante, il donne la priorité au bois qui, par ses anneaux séculaires, porte en lui la trace visible du temps.

L’OISEAU PENSIF nous ramène à une réalité transcendée. Le discours esthétique demeure le même : deux formes de dimensions opposées, une grande vers le bas signifiant le corps, une autre plus petite signifiant la tête, composant non pas l’oiseau mais bien l’idée de l’oiseau. Un savant jeu de torsions fait que la tête du volatile est tournée à la fois sur sa droite (vue de derrière) et sur sa gauche (vue de devant). La patine joue un rôle primordial dans l’élaboration de la forme en faisant coïncider l’avant du bec avec (dans le bas) la proéminence du ventre de l’oiseau.

      L'OISEAU PENSIF

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COLOMBE DE LA PAIX. L’œuvre a ceci de commun avec L’OISEAU PENSIF (cité plus haut), à savoir qu’elle est associée au piédestal (également de bois) qui la soutient, prenant la forme d’un tronc fendu sur ses deux côtés en son milieu. Ces deux pièces expriment la démarche créatrice de l’artiste : sa prédilection pour le bois par rapport à la pierre (signalée plus haut), le conduisant à créer un assemblage d’images mentales par le biais de la matière. L’oiseau, qu’il soit colombe, perroquet ou moineau, participe comme le bois de la Nature. Posé sur le bois du piédestal, il symbolise l’union entre l’arbre et le volatile. L’un participant de l’autre. Si le piédestal portant la colombe demeure simple, celui de l’OISEAU PENSIF est conçu de façon complexe. Scié en son milieu, une structure cubique en plomb sépare le volatile de son tronc.

      COLOMBE DE LA PAIX

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Cette structure se prolonge dans la fente provoquée par la scie jusqu’à se prolonger vers le bas. La couleur cendre de la structure en plomb résulte du ponçage ainsi que de l’effet de l’air sur la pièce polie.

ELLE DORT présente à l’instar de SOUVENIR (cité plus haut) une forme languissante, abandonnée au sommeil. Sont-ce des jambes?  La partie arrière d’un torse touchant le coccyx? Le haut de la pièce présente un plan incliné, lequel renverse son rythme pour lui accorder une sorte de balancement, accentué d’angles en pointes, vers le bas et vers le haut, comme pour souligner une forme vivante affaissée par le poids du sommeil. La coloration du bois révèle, dans sa partie gauche (par rapport au visiteur) l’éveil d’une sensualité.

      ELLE DORT 

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GARDIENS DU REVE Cette piève unique est sans doute la quintessence de l’exposition car elle allie ce qui confère l’âme de la sculpture moderne occidentale, héritée des arts dits « primitifs », à savoir l’interaction vitale entre pleins et vides. Les vides épousant les pleins dans leur intériorité, ceux –ci se multiplient à l’extérieur par des excroissances rappelant les membres, à la fois osseux et musclés d’un corps humain. Remarquez cette dichotomie ressentie entre l’extrastructure et l’intrastructure de la pièce, accentuée par la patine noire qui recouvre l’intérieur de la sculpture. Cette partie intérieure se différenciant de l’extérieure sert d’ouverture béante -« un ventre »- autour duquel s’organise ce qui sera la forme : un ensemble architectural unissant intérieur et extérieur dans un tout formel. L’ouverture en son milieu n’existe que pour dévoiler les mécanismes internes d’une gestation.

      GARDIENS DU REVE

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REVE est la seule pièce de l’exposition qui ne soit pas en bois mais en albâtre, un minéral extrêmement malléable. Sa blancheur irradiante, sa dimension diaphane, offrent au visiteur l’occasion de « rêver », c'est-à-dire de fixer longuement un nuage jusqu’à ce que l’œil médusé s’abandonne à des aperceptions et prolonge son voyage onirique.

      REVE

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DEJAN ELEZOVIC, qui a fréquenté l’Académie de sculpture de Pristina, sculpte depuis plus de vingt ans. La sculpture a toujours été son moyen d’expression par excellence puisque étant enfant, il sculptait déjà lui-même ses jouets. Le bois est, par conséquent, un matériau sacré pour lui. Les matériaux usités sont principalement le saule, le tilleul, le cerisier et l’orme. Ses pièces ont une hauteur moyenne d’une trentaine de centimètres, à l’exception de GARDIENS DU REVE (cité plus haut) laquelle totalise environs une soixantaine de centimètres.  

Comme pour la pierre, il veut dévoiler la forme qu’elle cache. L’artiste voit dans son élongation la meilleure façon de présenter la noblesse du matériau.

Il y a dans sa façon de sculpter ce que l’on pourrait appeler la « nostalgie du corps humain », car soucieux d’impulser la vie, l’on trouve dans ses formes des parties non précisément anatomiques mais que l’imaginaire du visiteur peut interpréter comme telles. Il ne représente jamais la réalité mais s’en inspire par le rêve dans son rendu esthétique.

A’ ce titre, il coupe le bois sur sa longueur pour la dégager sur quatre pièces, toujours soudées, puis il tourne le rendu sur lequel sculpter et le lisse. Nous envisagions, plus haut, la dialectique du beau dans la Grèce antique. Cette dialectique passait de l’Agora à l’atelier du sculpteur. DEJAN ELEZOVIC entreprend un itinéraire différent mais qui l’amène au même résultat : il part de la forêt (la Nature) pour atteindre l’atelier. Evidemment, la présence de la Nature fait aussi partie de cette même dialectique dans la Grèce antique, puisque la pierre, en l’occurrence le marbre (particulièrement celui de Paros) participe également de la Nature. Cela dit, la suprématie de l’intellect sur la matière l’emporte sur le reste. Et c’est précisément contre cette suprématie de la matière l’emportant, notamment, sur les sens que la sculpture moderne du début du 20ème siècle s’est attaqué avec des sculpteurs tels que Brancusi (cité plus haut) et surtout Hans Arp que notre artiste a beaucoup étudié au point d’en subir son influence. Aujourd’hui, le combat est gagné, ce qui a permis à des artistes tels que DEJAN ELEZOVIC de tourner leur interrogations vers la Nature en accordant à la forme une dimension polymorphe. Le bois rejoint la pierre dans un retour vers une esthétique « moderne ».

Peut-il y avoir derrière cette sculpture une volonté de retourner vers un certain « classicisme moderne » ? Le titre choisi par l’artiste pour illustrer son exposition est LA PORTE DU REVE. Son acte créateur symbolise cette porte. Car le rêve (éveillé ou en phase paradoxale) est en lui-même une création puisqu’elle implique l’imaginaire et le vécu émotionnel de l’artiste (ou du rêveur). Et c’est par la grande porte que l’artiste nous invite à rejoindre son univers.

DEJAN ELEZOVIC part de la Nature pour y retourner dans une conception rêvée touchant souvent à l’abstrait pour en exulter le créé.   

François L. Speranza.

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A voir:

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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L'artiste Dejan Elezovic et François L. Speranza : interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles

R.P. 

 

                                                   

                                                         Une publication
                                                                  Arts
 
12272797098?profile=original                                                               Lettres

N.B. : Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Robert Paul 

12273293856?profile=originallogo de l'artiste Dejan Elezovic

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12273294888?profile=originalJuventus Thalmas se serait bien passé de ce réveil brutal.  Centurion de son état, le voici au lendemain d’une « Orgie » face au questeur Caius Gallus.  Ce dernier, sous les ordres de l’édile Marcus Papillus Laena, est venu lui réclamer le remboursement de ses dettes.  Marié à une femme dépensière, Juventus est parvenu jusqu’à ce jour à reporter les échéances de ses créanciers jusqu’à ce matin funeste ou la ruine semble pointer son nez.  Pas de chance, les politiciens ne sont pas éternels et quand survient un remplaçant incorruptible, les passes droits perdent en efficacité.  

Que vont-ils devenir ?  Vendus sur le marché aux esclaves semble l’une des options les plus probables.

Dans ce roman riche en rebondissements, Mathieu Paulo entraîne le lecteur en 147 avant Jésus Christ.  Avec intelligence et passion, nous découvrirons les mœurs de ceux qui forgeront les civilisations sur lesquelles reposent nos coutumes contemporaines.

La « Pax Romana » n’est pas toujours perçue comme un cadeau des dieux lorsque certains fonctionnaires abusent de leur fonction pour détourner les lois.  

La révolte gronde au cœur de l’Hispanie.  Les Celtibères veulent se libérer du joug de l’envahisseur et pour ce faire, ils utilisent la ruse et des techniques de combats qui déstabilisent les indestructibles légions romaines.

La soldatesque plie devant une résistance organisée.  Les légionnaires tombent par milliers et il faudra du temps pour que dans la capitale antique on prenne cette menace au sérieux.

Les rebondissements hypnotisent le lecteur et cerise sur le gâteau, l’écrivain semble s’appuyer sur une documentation pointue sans tomber dans le piège de la lourdeur élitiste.  Tous les ingrédients sont réunis pour que la recette parfume nos plaisirs.  Manipulations, trahisons, complots, héroïsmes, amours et tromperies brefs, une synthèse de ce que l’humain est capable d’offrir pour assouvir son addiction au pouvoir. 

12273294487?profile=originalMatthieu Paulo par ce roman démontre que son rôle d’éditeur est l’aboutissement d’une passion qui repose sur l’expérience et le talent d’une plume joliment acérée.  En toute honnêteté je ne m’attendais pas à découvrir un ouvrage aussi captivant.  Ainsi, après avoir obtenu en 2000 le premier prix supérieur de piano, au royaume de la musique (Radio France), il se lance dans l’écriture de thrillers historiques pour le plus grand plaisir des lecteurs (Le mystère Galilée & Le plan Darwin).  Je ne saurais trop vous conseiller la lecture de « Rome ne paye pas les traîtres » - « Roma traditoribus non premia » car ce livre plus qu’un roman porte l’érudition de son sujet.  S’il est un plaisir qui s’ajoute à celui de lire c’est celui d’abreuver sa Culture générale. 

Oui j’ai adoré le roman de Matthieu PAULO et la fin de l’ouvrage fut tout aussi frustrante que ces jours ou le crépuscule vient sonner le départ vers d’autres horizons.  C’est comme s’il fallait quitter un paysage qui vibre par l’étendue de sa beauté. 

 

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JUSTE QUELQUES MOTS...

C'est beau, c'est fou

C'est juste doux

Alors... c'est nous!

Fièvre et désir

C'est rien de l'dire

Les assouvir!

Jours en couleur

Le plein d'odeurs

Chanson au cœur!

Un rien d'ivresse

Peu de promesse

Graine de sagesse?

Un jour sans fin

Fleur du destin...

Non, rien n'est vain!

J.G.

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Adresses de belles librairies de Paris

Ces adresses seront classées par arrondissements parisiens.

Une adresse sera ajoutée tous les trois jours.

Premier arrondissement:

Librairie Delamain   155 rue Saint Honoré

La librairie du jardin des tuileries,  jardin des tuileries,  grille d'honneur,  place de la Concorde

Librairie Galignali, 224 avenue de Rivoli 

La librairie gourmande, 92 rue Montmarte

Librairie Théâtrale, 3 rue de Marivaux

Librairie Jousseaume, 45-46-47  galerie Vivienne

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12273293689?profile=originalRencontrer la littérature à l’ombre d’un château, un rêve devenu réalité grâce à la fusion de plusieurs énergies positives. 

Rocamadour est probablement mieux connue par les touristes par l'attrait mérité qu’offre la belle dame couronnée d'un castel qui, à lui seul, mérite le détour.

Rocamadour est un nom qui résonne comme une carte postale et pour l’avoir fréquentée j’ose affirmer que bruisse au-delà de la rumeur provoquée par les touristes d’un jour, une forme de vibration positive, un renouveau de l’âme, une attirance proche de la séduction.

Rocamadour est une ville au caractère mystique au cœur de laquelle brille sa « Vierge Noire »  statuette vénérée par mille prières et qui, d’après certains témoignages, serait miraculeuse.  C’est qu’elle est jolie par sa simplicité, placée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, au cœur de la basilique Saint-Sauveur et la crypte Saint-Amadour.  Si elle est classées au Patrimoine mondial de l’UNESCO, il vous faudra préalablement gravir les 216 marches de l’escalier des pèlerins avant de vous incliner devant la miraculeuse qui vous attend dans l’une des 7 autres chapelles serties au creux du rocher.  Belle dame d'ébène vénérée depuis plus d’un millénaire, voici de quoi ravir le plus mécréant des sarrasins

..

 12273294066?profile=originalRocamadour c’est l’art du bien mangé, c’est le verre que l’on soulève à la santé des amis, des absents et de tout ce qui offre raison à savourer l’instant.  Rocamadour c’est également le sourire aux lèvres, le rire sans concession, les accolades bruyantes qui nous manquent à la morte-saison.    Rocamadour c’est l’étendard des amitiés profondes, des amitiés sincères dénuées d’artifice ou de coups de mots qui risquent d’empoisonner l’enjôleur s’il venait à se blesser en se mordant la langue. 

Rocamadour c’est l’histoire et la légende, pas étonnant dès lors qu’au cœur de cette perle féodale se tienne le 2 septembre 2018 la dixième édition littéraire organisée aux côtés de la bibliothèque.

L’originalité de ce salon repose sur son emplacement.  Les auteurs, placés sous les chênes truffiers, accueillent les visiteurs dans une ambiance bonne enfant.  Le lieu vaut le détour et quelques auteurs venus d’outre frontière feront le voyage en espérant vous y rencontrer. 

10 ans déjà, une pérennité acquise non sans effort, car il faut du courage pour se lancer dans une telle organisation.  Oui, Rocamadour reçoit la littérature avec tous les honneurs et puisque les écrits seront mis en exergue, je ne puis me refuser le plaisir de m’y rendre en emportant dans mes bagages quelques parfums en provenance du plat pays qui est le mien.

 

Hoyé hoyé bonnes gens, voici que l’on vous propose une ballade d’un jour, d’un W.E. ou d’une semaine en Vallée de la Dordogne.  Rares sont les visiteurs qui s’en éloignent sans avoir préalablement fait le plein de souvenirs et peut-être, pour les plus gourmands, de quelques petits bourrelets supplémentaires.

S’il fallait désigner une ville comme étant incontournable sans la moindre hésitation j’inclinerais mon choix pour cette petite merveille.  Auteurs, lecteurs, touristes ou simplement curieux, qui que vous soyez ne ratez pas cette date…  Les plumes se sont vêtues de leurs plus beaux atours pour le plaisir d’une journée de prose.

Si vous passez par là, venez me rejoindre, j'enregistrerai quelques émissions en public.

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Moucheron insomniaque



C'est donc toi petite saloperie

Qui vient troubler mes nuits,
Infime vermisseau microscopique,
Invisible au plafond et qui se confond
D'avec des fleurs aux rideaux bucoliques ?
Toi, dont la musique soudaine,
Soudainement de mon sommeil m'arrache,
M'attache à je ne sais quelle fredaine
Et me donne à bondir, Ah la vache !
C'est donc la guerre qui s'engage :
Avec la lumière, infâme poussière
Tu devines ma rage à fouiller la litière,
Et sans plus " z-z-z " dire, ton dard enrage.
Mais ta faute, il est bien tard pour la pleurer
Est ton impatience à vouloir me piquer ;
A force, avec la lumière de tant jouer
Tu ignores qu'à ce jeu tu finirais emplafonné !

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Embrasser la vie

Une nuit
aux étoiles affaiblies
bâillonnée par le silence
un trou noir
où je voudrais rester encore un peu

mais je sais que l’on m’attend

je dois m’arracher
à la lumière dormante

pour embrasser la vie

...................................
Martine Rouhart

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DANS MES CARTONS...

Dans mes cartons...

Il y a quelques poèmes

Où fleurissent les "Je t'aime"

Aussi quelques babioles

Reflet des amours folles!

Dans mes cartons...

Il y a ces souvenirs

Qui ne veulent pas mourir

Aussi quelques blessures

De me pleurs...la fissure!

Dans mes cartons...

Il y a tant de tendresse

La vie que je professe!

Aussi quelques folies

Elles font rester en vie!

Dans mes cartons...

Il y a des mots bijoux

Dont la couleur rend fou

Aussi quelques désirs

Que je rêve d'assouvir...

Dans mes cartons...

Depuis toujours je traine

Quelques chansons rengaines!

Et veux que leur musique

Au malheur fasse la nique!

Dans mes cartons...

Pour vous j'ai en goguette

Un cœur de midinette

Qui malgré son vécu

N'est toujours pas repu!

J.G.

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L'anniversaire du vieux solitaire

Le client,

 

Grisonnant, bien coiffé, 
Encore élégant, distingué 
Omega Seamaster au poignet 
Sous un veston de lin écru,
La chemise couleur prune
Atténue la présence d’un marcel. 
Il prend son temps, mais …
S’offre moult vingt blancs.

Rien ne prête à croire 
Qu’il fête ses nonante ans
Ses chaussures marron, nettes,
Coiffent des chaussettes beiges
Assorties à l’ocre de son pantalon,
Elles enserrent des chevilles 
Gonflée par le temps
Et usées par les chemins.

Esprit d’urbanité 
Il n’omet pas de dire 
Vingt fois, … À votre santé.
Parle t il à ses fantômes ?
Confère t il avec son Ego ?
Je ne pouvais que penser
Serait il le dernier d’une lignée ?

Puis enfin il leva le regard
Se vit dans le miroir du comptoir
Y reconnu, un ami du passé, perdu 
De ma mémoire, enfin vous voila revenu
Agréé que je vous salue, Cher Ami.
Vous me manquiez dans mes ennuis
Je n’ai pas la mémoire des noms
Comment donc vous nommait on ?
Pirschel Robert est mon nom 
Mais souvent je signe ainsi

Pitaro

L’image contient peut-être : personnes assises et intérieur

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Passion reniée

Demander l’euthanasie d'un Amour fleuri
Passion désirée qui se pouvait être embellie 
Devenue en mon coeur, profondes et violentes aigreurs
Mon âme d'homme ignoré, banni, vit de douleurs

L'idylle est fractionnée et peu présente 


Au port, l’aimer collés, au large, l’aimer en mer ?
Même amant, de la femme ou de la mère
Me reste seul le goût profond d'amers relents

Banni, éjecté de sa vie dans un courant fou
Les rocs viennent à moi, donnent les  coups.


Dans les déluges assassins de sinueux remous 
Glacés, colorés à la lueur de lune des fous

Avancer dans un enfer oublié de Fréya   **
Un désert sans fleur, fleurs d'Amour
Le coeur en douleur dans la Berezina

Trouverais-je l'oasis, l'asile du secours ?

 

Tant de fleurs toutes coupées, charmes perdus.
Est-il encore fleur qui aimerait se donner
À l'amant jeté en douleur sous l'arbre du pendu
Moi qui ne voit plus que la Fin à me donner

 

Existe-t- elle la fleur qui me ferait encore
Une ultime fois, croquer la pomme du « Jardin » ?

Dois je quitter les terres de « Valentin » ?

Oublier ses roses, ses parfums multiflores !

Non. Je ne peux m'y résoudre 
On ne peut être tant maudit 
Se voir de bonheur interdit
Je dois revivre un coup de foudre

Être Amant fidèle, pas simple bon coup
Alors d’une Reine Aimante je garnirai le cou
De baisers rubis, de diamants velours.
Tendrement en son coeur j’y choierai l'amour.

 

Robert   23-03-18

 

**Fréya est la déesse de l'amour, dans la mythologie scandinave.

 

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