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Ces mains-là,

 Ces mains-là viennent de loin,de là-bas, de si haut...

Tannées,presque brûlées par le soleil,usées par le labeur quotidien, ces mains-là ont su rester coquettes, parées de bijoux,habillées de pierres précieuses, d'anneaux de lumière.

Ces mains-là se reposent,en douceur, en méditation, elles récitent un mantra, une prière, un désir secret, sacré ...

Avec le temps,comme des ruisseaux issus de nulle part et se perdant à l'infini, les rides ont creusé la peau,virevoltant, s'entrecroisant,se perdant pour mourir au creux de la main.

Plus saillantes, les veines nous rappellent la Vie qui va, la Vie qui vibre et qui éclate au grand jour...

Ces mains-là disent la  paix, la foi, l'Amour aussi.

Des mains de femme, peut-être...qui ont tant choyé, caressé, donné, aimé...

Ces mains-là ont véçu le froid des hivers  qui ne finissent pas, le soleil des étés courts et brûlants, les pluies glacées qui annoncent la neige, les vents qui s'infiltrent.

Ces mains-là ont prié, espéré, imploré,pacifié.

Caressant les billes d'une foi plus que millénaire, elles ont appelé la paix, la tendresse, l'harmonie  au coeur de soi,au coeur du monde.

Ces mains-là rayonnent de bonté, de beauté.

Elles m'offrent l'espoir d'un temps de sérénité, d'un instant où il suffit d'être là, en silence, en respect, en amour avec l'autre.

Ces mains-là me parlent. Elles me disent la simplicité, la tendresse et l'Amour. Elles me racontent l'histoire de ce peuple de montagnes, de ces gens qui chaque jour côtoient les dieux, la -haut, si loin ...

Elles me confient la souffrance au quotidien, l'humilité devant la terre qui nourrit, la patience face au temps qui défile, qui s'efface en laissant la marque de son passage sur la peau...

Je ne connaîtrai jamais ces mains-là. je ne saurai pas leur rudesse, ni leur douceur, leur force ni leur faiblesse. Je ne saurai pas leurs caresses.Je ne saurai rien de ces mains-là, rien d'autre que la lumière qu'elles exhalent. Rien d'autre que la paix qu'elles m'offrent...

Rien d'autre ...

 

Jacques Staempfli.

 

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La police avait mis pas moins de quatre heures avant de découvrir le panneau coulissant, parfaitement refermé. Où étaient passés les lingots ? Depuis le débit des travaux, les camionnettes des différents artisans étaient systématiquement contrôlées par le gardien, maintenant, tous les véhicules étaient sur ordre de police passés à la fouille. Le magot était donc toujours dans la propriété.

Des trois inspecteurs qui fouillaient tout de fond en comble, c’est Marc Chenonceau qui fit la découverte. Il y avait dans un coin du parc, un rectangle de pelouse qui avait été soigneusement découpé et replacé. On se mit fiévreusement à la recherche d’une bêche, et à creuser à cet endroit. L’excavation ne prit qu’une minute, car c’est à peine à quinze centimètres de profondeur qu’on atteignit la charogne d’un chat…

L’enquête s’annonçait fastidieuse, dû au nombre d’ouvriers circulant librement dans les six étages du bâtiment. Il s’avéra qu’aucun d’eux n’ignorait avant le drame la présence d’un trésor en métal jaune. Germaine y était allée fort en bavardages. Était-ce à dessein ? Le fait est que cela augmentait considérablement la quantité de coupables potentiels. Nombre de colocataires avaient choisi, soit de séjourner dans une résidence secondaire, soit partir en vacances pour la durée des travaux. L’effet positif de cet exode était néanmoins anéanti.
Au faible nombre des locataires suspects, on trouvait Albert Grégoire, dont l’appartement jouxtait celui de la victime. Celui-ci, marchand de voitures d’occasion peu scrupuleux, n’avait rien en propre, tout ce dont il jouissait était au nom de sa compagne. Il avait accumulé les faillites et traînait également quelques procès pour avoir vendu des autos accidentées dangereusement « bidouillées », ainsi que pour des compteurs kilométriques ayant subit une cure de jouvence. Criblé de dette, il était toujours à l’affût de la bonne affaire à réaliser en un minimum de temps et un maximum de profit. Ayant analysé son profil, les psychologues de la police judiciaire le jugèrent « limite » capable de passer à l’homicide, tout étant éternellement une question de prix.

Le jour du meurtre, il était resté seul la journée entière et n’avait prétendument pas levé le nez de sa comptabilité. Un autre copropriétaire, Gilles Demaret en était, à plusieurs fois par le passé, venu aux mains avec Legris, pour une question de place de parking dans le sous sol. Tous deux se vouaient mutuellement une haine farouche, mais en supposant que Demaret eut poussé Legris dans la cage d’ascenseur vide, cela n’avait aucun rapport avec le vol. La fouille minutieuse de tout l’immeuble ne donna aucun résultat.

On vint alors avec un détecteur de métaux afin de sonder les surfaces fraîchement carrelées ou cimentées, mais sans plus de succès. Les enquêteurs se perdaient en conjectures, l’or s’était littéralement envolé. Il fallait avouer que le produit du larcin avait été astucieusement caché, et ils se demandaient s’il n’allait pas falloir se résoudre à surveiller discrètement la propriété jusqu’au moment où l’auteur du larcin essaierait de l’en faire sortir. Cette perspective n’enchantait guère les enquêteurs qui continuèrent leurs investigations. La constatation la plus troublante, était la vitesse avec laquelle le malfaiteur avait découvert la cachette des lingots.

Quatre inspecteurs étaient en planque à l’extérieur de la propriété, de manière à ce qu’ils puissent à deux embrasser du regard la totalité du mur d’enceinte. Ils planquaient douze heures d’affilées, en deux équipes. Cela mobilisait beaucoup de personnes, car l’enquête continuait d’autre part, mais, le chantier devant se terminer bientôt, la police supposait que si le larcin avait été opéré par un des artisans, ce dernier ne disposait plus que de quelques jours pour récupérer son butin. Plus l’échéance approchait, plus le ou les malfaiteurs auraient à prendre de risques. La fouille approfondie des véhicules n’avait pas faibli, elle était maintenant drastique. C’est l’inspecteur Goffin, qui imagina comment le malfaiteur avait bien pu découvrir si vite la planque aux lingots.  A suivre ...  

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Le mois de mai

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Toute la nature est en fête,

Baignant dans l’harmonie parfaite.

L’espoir s’active, en grand vainqueur,

Posant de la joie dans les coeurs.

Ô ces printemps de ma jeunesse,

Vécus si souvent dans l’ivresse.

Quand le mois de mai nous revient,

En l’accueillant, je me souviens.

...

Refrain

Le mois de mai, le mois de mai

Empli du parfum du muguet !

Visages heureux, toilettes claires,

Un doux soleil, tendre lumière.

Plus fort devient le goût d’aimer

Dans la splendeur du mois de mai

...

II

Chaque saison certes nous charme

Mais parfois fait verser des larmes.

J’aime la neige immaculée

Et les dentelles de gelée.

Loin des gens que sa venue hante,

L’hiver par sa beauté enchante.

Le printemps redresse les torts,

Redonne énergie et ressort

...

 Refrain

NB

: Ce poème a été mis en musique par feu M.Maurice Durieux, compositeur,violoniste dans l’orchestre symphonique de Montréal

 

 

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Privée d'émois

J'ai marché, les membres las

Sous un ciel clair, dans la lumière,

Sans espérance, sans prière.

Frileuse, je pressais le pas.

...

Privée d'émois, je suis sans mots.

Je vis l'instant dans le silence

L'esprit et l'âme en somnolence.

Pourtant les arbres sont si beaux!

...

J'aimerais à nouveau vouloir

En sortant de ma lassitude.

Lors, j'appelle par habitude,

Ma muse chantre de l'espoir.

                     ...                                                                                        ...'

 J'écoute, elle reste muette,

Faute d'émois n'a rien à dire.

Ballade ou sonnet à transcrire,

M'auraient plongée dans une fête.

...

30 avril 2012

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La muse des maudits

 

En hommage à Patricia Guenot

...

Quand elle s’introduit, très subrepticement,

Près d’un être souffrant, en profond désarroi,

Auquel la révolte se mêle activement,

La muse des maudits, transcende son effroi.

...

Elle lui dit les mots qui ne contrarient pas

Son envie de crier sa douleur et sa rage,

Respecte sa colère et l’incite au combat.

Cette aide lui paraît énergisante et sage.

...

Les chants désespérés ressemblent à des sanglots

Quand une tendre muse en a dicté les stances.

Nous les trouvons toujours émouvants et très beaux.

Ils racontent comment on subit la souffrance.

...

Ce n’est que rarement que dans la poésie,

On se heurte à des mots véhiculant l’horreur.

On croise peu souvent des poètes maudits.

Quand ils ont du talent, leurs vers nous vont au coeur.

...

Il existe une femme, élue de cette muse

Qui choisit d’inspirer les êtres révoltés.

Elle écrit des sonnets étranges et qui médusent.

Chacun d’eux est empreint de sauvage beauté.

...

24 août 2005

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Fleurs de bonsaï

Fleurs de bonsaï

Antonia Iliescu


Fleurs grandes d’arbres petits

Aux troncs ratatinés

Aux limites mesquines

Et absurdes : « jusqu’ici ! »

Pleurant sous leurs écorces
Incommodes, trop serrées,

Les branches mutilées

Par le génie de l’homme 

Écrivent leur loi lignine :

« Défense de pousser ! »

 

C’est l’anarchie dans le p’tit pot d’argile 

Les vieux bandages tombent

De ces arbres malades
Aux fleurs lilas énormes,

Les vieux bandages tombent

De tous ces pieds martyrs,

Infirmes et difformes,

Prisonniers des souliers nains –

Canon d’une vieille beauté

Une beauté amputée,

Torturée, mise à mort -

Les fleurs de bonsaï
S’éveillent, se rebellent

En marchant sur leur sort. 

 

Le phloème interdit

Revient dans les racines

Et remonte dans le tronc ; 

L’arbre agenouillé érige son amour

Défiant sort et homme…

 

L’homme, le servant de la fleur

La fleur, la reine de l’arbre.

 

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♦ En l'honneur du coeur du manifestant

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Si le Temps emporte tout, aussi sûr qu’il nous fait disparaître,

Aussi vrai qu’il n’attend jamais le terme de notre voyage

Pour nous détrousser jusqu’à nous faire peine de grands dommages

Et tout du long de la grande déchirure, être et ne plus être

 

Que nous reste-t-il si tous les mots vont à se désaccorder   

Dans la voix déglinguée d’un monologue qui se fait un extra

Mais qui s’en souviendra de l’interprète quand il en finira

De ses couplets et refrains de payer l’ardoise de chanter

 

Que nous reste-t-il ? A la question après passe, passera

Répondez combat et dit jour de fête tant que le cœur bat

Donnez au souffle un grand bol d’air et faites-vous porte ou fenêtre

Jusqu’à l’idée d’en ouvrir bien plus, et cent et mille peut être   

 

Si le Temps emporte tout, aussi sûr que rien ne lui résiste

Aussi vrai que cette multitude des beautés éphémères

Quand bien même on peut aller d’une seconde à des années-lumière

Quand bien même on se fait de la fantaisie sur de nouvelles pistes

 

Que nous reste-t-il si tous les mots vont sur des disques rayés

Dans la voix épuisée d’une rengaine pour tous les piafs de la rue  

Mais qui s’en souviendra des auteurs des histoires mal fichues

Des poètes maudits disparus comme des nuits refermées  

 

Que nous reste-t-il ? A la question après qui vivra verra

Répondez combat et dit jour de fête tant que le cœur bat

Donnez au souffle un grand bol d’air et faites-vous du bord de mer

Jusqu’à l’idée d’un grand tout en trop et beau de mille manières  

 

Si le Temps emporte tout, aussi sûr qu’il ne fait que nous prendre  

Aussi vrai qu’il ne veut rien nous rendre et qu’il nous défigure

Dehors dedans et quoiqu’on fasse pour rester en villégiature  

En cure pour un futur dans un âge faussaire à y prétendre  

 

Que nous reste-t-il si tous les mots vont se briser tout du long

Dans la voix extorquée d’un accordéon à notes expirées

Quand il fait l’aumône sur des morceaux de trottoirs attristés  

A des gens à cœurs de bitume qui ne savent plus qui ils sont

   

Que nous reste-t-il ? A la question après celles du pourquoi

Répondez combat et dit jour de fête tant que le cœur bat

Donnez au souffle un grand bol d’air et faites-vous la gorge pleine

Jusqu’à l’idée d’un espace libre et pour mille mises en scène   

 

Si le Temps emporte tout aussi sûr qu’il fait notre infortune

Aussi vrai qu’il règne en maître par-delà notre nombre de lunes  

Que nous reste-t-il si tous les mots sont faits pour nous dire adieu   

Pour nous disperser et pour faire de nous du peuple silencieux

 

Que nous reste-t-il ? A la question après que faut-il qu’on croit

Répondez combat et dit jour de fête tant que le cœur bat

Donnez au souffle de la chanson jusqu’à tout vous permettre  

Un jour manifeste de l’âge des amours sur la planète

 

 

© Gil DEF - 01.05.2012

- Manifestement cherche-monde-

 

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Résumé historique extrait de longues recherches et mise en forme

en vue d'une publication portant sur la Flore dans la Poésie médiévale

Franco-italienne avec une incursion vers ce Paradeska de Paradis persan


Concernant la guise  ancestrale de l’Arbre de Mai

symbole de renouveau amoureux particulièrement vivace sous le bas Moyen-âge

jusqu'à l'aube de la Renaissance, coutume encore présente de nos jours

dans certains pays de l'Est, semblable à la Moldavie...


 



                          Hors du cadre intime et idyllique des "jardins d’amour", offrir une composition florale constituait un élément prééminent lié au code d’amour courtois.

                          Il était en effet demandé à l’amoureux digne de ce nom de venir "planter le mai" devant la demeure de la bien-aimée dans la nuit du 30 avril au 1er mai afin de prouver toute la ferveur de sa "foi "! Aucun retard ni autre excuse que ce soit n'était toléré et si jamais la ponctualité faisait défaut au "galant", il se voyait souverainement dédaigné, s’attendant aux pires représailles qu’un amant puisse endurer….

                          Par contre nous ignorons précisément de quelle essence était l’"arbre de mai" : parfois il revêtait la forme d’une branche de cerisier en fleur (symbole d’un premier amour…), d’une branche de pin éternellement verte (emblème d’un amour impérissable, constant…) mais pouvait également représenter un rameau fleuri de tilleul (attribut chez les anciens germains de la déesse Freya, messager de fécondité et d’amour…).

                         Il arrivait aussi que la branche de mai soit remplacée par une couronne de mai arborée à la porte ou à d’autres huisseries du logis de l’être chéri (ex : chambre à coucher…). Rites floraux soumis à des règles bien spécifiques, régis par les nobles us et coutumes du " fin’amor " qui requerraient notamment de l’ "élu vainqueur " portant chapelet ou couronne de fleurs, un gage de son adoration fidèle chaste et dévouée de sa totale obéissance prêtée à la dame convoitée.

                         L’origine de cette tradition provient probablement des pratiques profanes si usitées au Moyen âge , "chapiaux jolis, fleurs d’amour, œillets, violettes et roses que l’on échangeait en guise de dons au cœur des "jardins d’amour", ces enclos castraux médiévaux voués aux tendres promesses…



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 Iconographie illustrant la fameuse tradition de l'Arbre de mai, enluminure du mois de mai

placée sous la constellation des Gémeaux,  manuscrit

"Les Grandes heures d'Anne de Bretagne" orné par Jean Bourdichon, 1505, Tours, Paris BNF.



Concernant la coutume de Mai (May le gay)

                 

                    Comme nous avons eu, à maintes reprises, l’opportunité de le remarquer, les ornementations florales revêtant principalement la forme de couronnes ou "chapels de flors"( couronne dont la forme circulaire symbolise déjà à elle seule le désir perpétuel de l’amour) représentaient le complément indispensable d’une noble société éprise de raffinements, accompagnant une élite toujours prête à se réjouir, aspirant avec entrain à chasser le vilain "Soucy"  ou  "Merancolye"  au profit de mille et une célébrations et festivités qui, la plupart du temps, se déroulaient sous les hautes frondaisons, dans des "chambres" ou "cabinets de verdure" abritant tant "de tendres confidences "…

                  Aussi, lorsque les "gentes dames et damoiselles" escortées de leurs "gentilz seigneurs et damoiseaux" ne pouvaient guère s’adonner eux-mêmes à cet art subtil qui consistait à confectionner de "fraîches parures" embaumées, constituées d’essences majeures telles la rose, l’œillet, la violette, etc…(traditions reprises de l’Antiquité, bien que le Moyen âge chrétien prétendît refouler les rites païens honnis, caractéristiques de ces civilisations ancestrales 1!), notre assemblée de dignitaires eut recours à une corporations privilégiée de " bouquetiers-tresseurs  de flours ", professionnels possédant une certaine faveur de la part de l’aristocratie et qui ne comptaient rien que quatre guildes de "chapeliers ", dont l’une siégeant à Paris, fut reconnue officiellement dès le XIII e siècle, continuant d’exercer leur talent de manière grandiose jusqu’à l’aube de la Renaissance.

 

 

1 –Se reporter aux sources antiques comme 'l'Histoire des plantes"

 de Théophraste (vers 370av. JC- vers 285 av. J.C)

et au livre XXI de l’ "Histoire naturelle" de Pline l’Ancien (23 – 79 après. JC)

 ainsi qu’auprès de quelques chefs d’œuvres littéraires et philosophiques : 

"Le Banquet" de Platon (vers 428 – 348 –ou 347 av JC),

"Les Métamorphoses" d’Ovide (43 av. JC – 17 ou 18 après. JC).

 

 



 

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