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Résumé historique extrait de longues recherches et mise en forme

en vue d'une publication portant sur la Flore dans la Poésie médiévale

Franco-italienne avec une incursion vers ce Paradeska de Paradis persan


Concernant la guise  ancestrale de l’Arbre de Mai

symbole de renouveau amoureux particulièrement vivace sous le bas Moyen-âge

jusqu'à l'aube de la Renaissance, coutume encore présente de nos jours

dans certains pays de l'Est, semblable à la Moldavie...


 



                          Hors du cadre intime et idyllique des "jardins d’amour", offrir une composition florale constituait un élément prééminent lié au code d’amour courtois.

                          Il était en effet demandé à l’amoureux digne de ce nom de venir "planter le mai" devant la demeure de la bien-aimée dans la nuit du 30 avril au 1er mai afin de prouver toute la ferveur de sa "foi "! Aucun retard ni autre excuse que ce soit n'était toléré et si jamais la ponctualité faisait défaut au "galant", il se voyait souverainement dédaigné, s’attendant aux pires représailles qu’un amant puisse endurer….

                          Par contre nous ignorons précisément de quelle essence était l’"arbre de mai" : parfois il revêtait la forme d’une branche de cerisier en fleur (symbole d’un premier amour…), d’une branche de pin éternellement verte (emblème d’un amour impérissable, constant…) mais pouvait également représenter un rameau fleuri de tilleul (attribut chez les anciens germains de la déesse Freya, messager de fécondité et d’amour…).

                         Il arrivait aussi que la branche de mai soit remplacée par une couronne de mai arborée à la porte ou à d’autres huisseries du logis de l’être chéri (ex : chambre à coucher…). Rites floraux soumis à des règles bien spécifiques, régis par les nobles us et coutumes du " fin’amor " qui requerraient notamment de l’ "élu vainqueur " portant chapelet ou couronne de fleurs, un gage de son adoration fidèle chaste et dévouée de sa totale obéissance prêtée à la dame convoitée.

                         L’origine de cette tradition provient probablement des pratiques profanes si usitées au Moyen âge , "chapiaux jolis, fleurs d’amour, œillets, violettes et roses que l’on échangeait en guise de dons au cœur des "jardins d’amour", ces enclos castraux médiévaux voués aux tendres promesses…



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 Iconographie illustrant la fameuse tradition de l'Arbre de mai, enluminure du mois de mai

placée sous la constellation des Gémeaux,  manuscrit

"Les Grandes heures d'Anne de Bretagne" orné par Jean Bourdichon, 1505, Tours, Paris BNF.



Concernant la coutume de Mai (May le gay)

                 

                    Comme nous avons eu, à maintes reprises, l’opportunité de le remarquer, les ornementations florales revêtant principalement la forme de couronnes ou "chapels de flors"( couronne dont la forme circulaire symbolise déjà à elle seule le désir perpétuel de l’amour) représentaient le complément indispensable d’une noble société éprise de raffinements, accompagnant une élite toujours prête à se réjouir, aspirant avec entrain à chasser le vilain "Soucy"  ou  "Merancolye"  au profit de mille et une célébrations et festivités qui, la plupart du temps, se déroulaient sous les hautes frondaisons, dans des "chambres" ou "cabinets de verdure" abritant tant "de tendres confidences "…

                  Aussi, lorsque les "gentes dames et damoiselles" escortées de leurs "gentilz seigneurs et damoiseaux" ne pouvaient guère s’adonner eux-mêmes à cet art subtil qui consistait à confectionner de "fraîches parures" embaumées, constituées d’essences majeures telles la rose, l’œillet, la violette, etc…(traditions reprises de l’Antiquité, bien que le Moyen âge chrétien prétendît refouler les rites païens honnis, caractéristiques de ces civilisations ancestrales 1!), notre assemblée de dignitaires eut recours à une corporations privilégiée de " bouquetiers-tresseurs  de flours ", professionnels possédant une certaine faveur de la part de l’aristocratie et qui ne comptaient rien que quatre guildes de "chapeliers ", dont l’une siégeant à Paris, fut reconnue officiellement dès le XIII e siècle, continuant d’exercer leur talent de manière grandiose jusqu’à l’aube de la Renaissance.

 

 

1 –Se reporter aux sources antiques comme 'l'Histoire des plantes"

 de Théophraste (vers 370av. JC- vers 285 av. J.C)

et au livre XXI de l’ "Histoire naturelle" de Pline l’Ancien (23 – 79 après. JC)

 ainsi qu’auprès de quelques chefs d’œuvres littéraires et philosophiques : 

"Le Banquet" de Platon (vers 428 – 348 –ou 347 av JC),

"Les Métamorphoses" d’Ovide (43 av. JC – 17 ou 18 après. JC).

 

 



 

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Commentaires

  • Ma chère Martine, je suis comme vous fort inquiète et indignée de la raréfaction, sinon de l'extinction de nombre d'espèces sauvages et de culture appartenant au "Règne végétal"... tant qu' à notre amie, la Viola odorata qui porte bien son nom, elle n'est pas, à mon sens, l'humble fleurette la plus exposée par les mauvais traitements de l'homme ! J'ai d'ailleurs entrepris de consacrer à l'automne dernier, une réflexion de quelques pages sur le déclin de ces créatures vivantes fleurissant l'univers de la botanique, réflexion en maturation initiée  grâce à notre "Rêveur éveillé", le naturaliste humaniste intimement convaincu d'écologie, alias Jean-Marie Pelt. J'espère pouvoir un jour prochain, avoir le plaisir de le présenter et de l'offrir en partage, qui sait ?

    En attendant, je vous quitte en empruntant le verbe poétique de la Faunesse de Saint Sauveur en Puisaye, éprise de flore et de plantes médicinales ponctuant tout son œuvre littéraire, puisque vous l'affectionnez, vous aussi :

    "...Violettes à courte tige, violettes blanches et violettes bleues, et violettes d'un blanc-bleu veiné de nacre mauve,_ violettes de coucou anémiques et larges, qui haussent sur de longues tiges leurs pâles corolles inodores... Violettes de février, fleuries sous la neige, déchiquetées, roussies de gel, laideronnes, pauvresses parfumées... Ô violettes de mon enfance ! Vous montez devant moi, toutes, vous treillagez le ciel laiteux d'avril, et la palpitation de vos petits visages innombrables m'enivre...

     (Extrait de la nouvelle "Le dernier feu", recueil  Les vrilles de la vigne, 1908)

    "

  • à propos des violettes, qu'il est dommage que celles que l'on trouve aujourd'hui soient inodores!;

    Comment trouver encore leurs nids à l'ombre des talus traités à l'herbicide? Si Colette était encore parmi nous elle pleurerait les "pauvresses parfumées"

  • Tout à fait ravissant ce napperon au muguet qui détient en plus le mérite d'être vivace, fleurissant les intérieurs de nos demeures de manière "durable" ! Seriez-vous la fée aux doigts agiles ayant réalisé cet ouvrage ?

  • en très modeste échange de ce joli texte et de vos aimables visites, je me permets de vous adresser mon petit bouquet à moi "sous une forme inhabituelle" pour ce 1er mai, mj 2965944225?profile=RESIZE_1024x1024

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