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Oraison funèbre de Marie Noël
prononcée par S. Exc. Mgr FOURREY
Evêque de Belley

aux obsèques
célébrées en l'église Saint-Pierre d'Auxerre
le 27 décembre 1967

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Excellence,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Préfet,
Madame la Vice-Présidente de l'Assemblée Nationale,
Monsieur le Maire,
Mes Frères,
C'est au successeur de Saint-Pèlerin, de Saint-Germain, de Jacques Amyot, qu'il appartiendrait normalement de prendre, ce matin, la parole, au cours de la cérémonie des funérailles de sa diocésaine, de celle que les amis de la poésie appellent si volontiers la Muse d'Auxerre.

Vous avez cependant voulu, cher Monseigneur, que l'ancien vicaire de la cathédrale auxerroise qui, ayant rencontré, voici plus de quarante ans, Marie Noël en sa ville natale, eut dès lors le privilège de bénéficier de sa très fidèle amitié, fût chargé de lui rendre un suprême hommage. Je vous en exprime ma profonde gratitude.

La cité d'Auxerre est en deuil. Elle vient de perdre la plus illustre de ses filles. Elle ne verra plus, dans ses rues montantes et pittoresques, passer cette vieille demoiselle Rouget, que les bonnes gens de la rue du Pont appelaient familièrement Mademoiselle Marie et que les lettrés, à travers le monde, connaissent seulement sous son nom glorieux de poète.

Depuis quelques années, celle-ci, presque aveugle, avait besoin d'un guide, même pour circuler dans les quartiers qui lui étaient, depuis l'enfance, familiers. En sa demi nuit, elle demeurait passionnément attachée à tout ce qui constitue le trésor ancestral de la ville qu'elle n'avait jamais quittée. J'ai reçu, il y a quelques semaines, son dernier livre, ce "Cru d'Auxerre", qui se présente aujourd'hui comme l'expression de ses adieux à ses concitoyens.

Les Auxerrois connaissaient la silhouette discrète de Marie Noël. Je ne sais si la plupart d'entre eux connaissaient son oeuvre et son âme. Vivante, elle n'aurait pas aimé qu'on en parlât, surtout dans son église paroissiale, et en sa présence. J'aurais certes respecté sa volonté. J'aurais craint qu'elle ne me répétât sur un ton de reproche ce qu'elle m'avait confié lorsque commencèrent à être livrés au public les secrets de ses "Notes intimes" : "J'en arrive à cette station de mon chemin de croix littéraire où il est dit (de Notre-Seigneur) : "Et ce qui lui fut bien plus sensible, ce fut de se voir exposé nu à la vue d'une foule immense de spectateurs" ". Mais maintenant que ses pauvres yeux se sont fermés à ce qu'ils pouvaient encore percevoir de la lumière d'ici-bas et qu'elle est entrée dans son éternité, elle ne me tiendra pas rigueur de la liberté avec laquelle je me permettrai d'évoquer sa grande âme.
*
Marie Noël est morte au terme de ce temps de l'Avent qu'elle affectionnait, l'avant-veille de cette fête de la Nativité du Seigneur qu'elle a, mieux que personne, inlassablement célébrée dans ses poèmes et dans ses contes. Ses funérailles ont lieu le surlendemain de Noël. Il y a là, jusqu'à la fin, ce qu'on pourrait considérer comme le signe d'une rare prédestination.

Elle n'avait pas choisi sans raisons le nom de poésie qui restera le sien dans les siècles à venir.

Son enfance avait été baignée dans l'enchantement de Noël. Et cet enchantement n'était pas seulement celui qui émane du folklore dont nos pères ont entouré la célébration de la Nativité du Sauveur. Ce n'était même pas celui que provoque dans le coeur des petits la découverte des jouets dans la cheminée, au matin de la nuit sainte. Pour la petite Marie, nous révèle son biographe, l'auteur de "la Neige qui brûle", Noël n'était pas un jour chargé de cadeaux ; la seule découverte qu'elle ait faite devant l'âtre ce jour-là, fut une lettre, censée envoyée du Ciel et signée: "Jésus qui t'aime". Noël, aux yeux de la fillette, c'était la venue sur terre de l'Enfant divin, l'entrée dans le monde du Fils de Marie. La Vierge remplissait sa fonction de Mère de Dieu et l'on sait quelle place elle tient dans l'oeuvre de Marie Noël. - "Je suis, m'a-t-elle écrit, toute vouée à Notre-Dame, ma mère et mon amie, depuis mon commencement jusqu'à ma fin". Mais il y avait surtout le bien-aimé, Jésus-Christ. Et c'est à la main de Jésus-Christ que l'enfant, sensible au delà de ce que l'on peut dire, éprouvait déjà le besoin de s'accrocher pour trouver le courage de vivre. N'a-t-elle pas rapporté - on s'étonnera de cette précision - qu'à la prière du soir, en la cathédrale dont elle fut paroissienne en ses primes années, quand le curé prononçait les paroles: "Vous m'avez tiré du néant", elle faisait tout à coup silence en elle-même. - "Il m'a tirée du néant, devait-elle écrire plus tard, - Ah! Seigneur, Seigneur, qu'avez- vous fait ? - si bien qu'il a été obligé après de donner sa vie pour me sauver...".

Au jour de sa première communion - étonnons-nous de nouveau - elle sollicita comme une grâce cette faveur étrange : mourir bientôt. - "J'ai longtemps espéré d'être exaucée", a-t-elle noté.

Dans un état d'âme aussi insolite, la trop impressionnable fillette n'avait qu'un recours : celui qu'elle pouvait trouver en Jésus-Christ, le Sauveur que la Vierge avait donné au monde, la nuit de Noël.

Celui-ci n'était pas, à ses yeux d'enfant, une figure perdue dans la nuit des temps. Il était quelqu'un de très proche, le Vivant par excellence, et elle a raconté comment, écolière, traversant un jour la cathédrale déserte, elle s'était approchée de l'autel du Sacré-Coeur, avait posé sa tête sur la pierre sacrée, puis candidement avait "demandé en mariage Jésus-Christ, Notre Seigneur".

Au reste, ce qui, plus que tout, incita la poétesse à revendiquer le nom de Marie Noël, allait être bien différent de ces épisodes enfantins. Elle avait grandi, elle avait oublié ses rêves de vie consacrée, elle était devenue, selon son expression "une jeune fille très humaine". Et soudain le malheur la frappa.

"Si j'ai été si habitée de mélancolie, a-t-elle écrit, c'est peut- être que j'ai subi deux chocs exceptionnels.

"Il est exceptionnel qu'une jeune fille de vingt ans trouve le (sur) lendemain de Noël son petit frère mort dans son lit.

"Cela s'est passé le 27 décembre 1904. (Aujourd'hui, 27 décembre 1967, nous pouvons célébrer le soixante troisième anniversaire de l'événement tragique).

"Ma mère a hurlé pendant des semaines. Moi, je fus en danger de tout...

"L'autre choc aussi (la déception cruelle causée à la jeune fille par l'anéantissement, en une journée de Noël d'un projet de fiançailles) fut exceptionnel.

Ayant rappelé de tels souvenirs, la narratrice ajoute: "Mais il est aussi exceptionnel pour le Fils de l'Homme de naître dans une étable et de mourir sur une croix. Comme si les enfants prédestinés au plus grand amour avaient besoin, pour grandir, du lait de la plus grande douleur".

Dès lors, la jeune fille qui déjà s'exerçait à la poésie avait trouvé son vrai nom. Elle serait Marie Noël. Et, dans son esprit, la fête qui célèbre la naissance du Sauveur comporterait toujours, à l'arrière-plan, le drame de la Passion.

Le Christ, en ses mystères joyeux et douloureux, lui apparaît en effet comme la seule réponse possible au mystère du mal et de la mort. Rappelons-nous le "Noël de l'Avent", où alternent les images de la Nativité et celles du Vendredi-Saint. Rappelons- nous la "Berceuse de la Mère-Dieu", avec sa strophe finale :
De mort, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
Pour sauver le monde, ô douleur, là-bas,
Ta mort d'homme, un soir, noire, abandonnée,
Mon petit, c'est moi qui te l'ai donnée.
L'enfant de Noël, porté bientôt au Temple pour la Présentation, inspire à la poétesse ces mots denses et terribles : "Offrir un enfant, c'est offrir un mort". Bossuet avait dit, en des termes de même frappe: "Qui m'engendre me tue".

Cette pensée revient, dans l'inspiration de Marie Noël, même lorsqu'il n'est pas explicitement question du mystère de la Nativité. Ainsi, dans ce "Chant de la divine Merci", au vocabulaire anthropomorphique, où elle prête au Fils de Dieu parlant à son Père ces paroles :

Père, ô Sagesse profonde
Et noire, vous savez bien
A quoi sert le mal du monde,
Mais le monde n'en sait rien.

Et le Verbe qui se fait chair continue :
Je veux, inclinant la tête,
Chercher à travers la mort
- La mort que vous avez faite -
Ce cri qu'il pousse si fort.
L'immolation du Calvaire amènera les hommes à s'incliner dedevant le mystère qui les révolte - le mystère de la mort.
Et pendant que je les aime
A mourir pour eux de mort,
Ils se diront que Vous-même
Les aimez malgré leur sort.
Après l'évocation de la mort du Sauveur, Marie Noël s'attarde souvent, longuement, à décrire d'avance ce qu'elle entrevoit de ses fins dernières.

D'abord, elle ne veut pas partir seule. Elle réclame le Viatique.

Allez me chercher Jésus-Christ.
Allez à sa porte cachée
Allez me chercher Jésus-Christ !
Livrez-le, candide bouchée
Au sort boueux de mes débris,
Pour en moi faire être qui dure,
Envers et contre mort, jetez
A corps et âme cette pure
Parcelle de Ressuscité.
Jetez, engloutie en ma perte
Dans la béante obscurité
De ma dernière bouche ouverte
La semence d'éternité.
Ces vers ont aujourd'hui pour nous un accent qui nous bouleverse. Nous savons en effet que Marie Noël a rendu son dernier soupir en recevant sa dernière hostie.

Ainsi munie du Viatique, elle pouvait s'engager dans la voie qui conduit à la "Vision".

Lorsqu'elle composa le poème qui porte ce titre - le plus haut sommet peut-être de la poésie religieuse française - Marie Noël avait 28 ans. La lecture des premières strophes, en leur réalisme à la Villon, serait dans cette église, à pareille heure, insoutenable. Je retiens seulement les strophes prodigieuses où elle décrit, après le dernier instant, le réveil de l'âme dans le matin éternel :
O mon âme, est-ce toi que j'ai si longtemps eue
Cachée entre mes os, captive dans mon corps
Sans pouvoir te t'ouvrir, sans t'avoir jamais vue
A travers ma poitrine et que voilà dehors.
Toi qui restas, fruit lent d'une graine profonde,
Tout le temps de ma vie à mûrir dans mon flanc
Et que d'un rude effort la mort a mise au monde,
Te voilà donc, mon âme, ô nouveau-né tremblant !
Ici prend place le passage où l'abbé Bremond remarquait peut-être trop exclusivement "l'humour céleste, la gaminerie angélique" de Marie Noël : l'entrée de la nouvelle venue dans l'assemblée des saints qui, tous, lui crient qu'elle s'est fourvoyée, n'ayant point pratiqué comme eux sur la terre la vertu à un degré héroïque. La pauvre accusée ne se défend pas, elle se contente d'adresser au Juge, à son bien-aimé Jésus-Christ, l'émouvante imploration :
Appelle la douleur, dis un mot, fais un geste,
Seigneur, fais !
Fais-moi souffrir, nettoie en moi tout ce qui reste
De mauvais.
Vite, ne laisse rien en moi qui te déplaise,
O mon Roi !
Vite, fais-moi souffrir, mais viens dans la fournaise
Avec moi.
En un autre grand poème, Marie Noël reprend le même thème : "Jugement". Cette fois, c'est elle-même qui s'accuse. Les strophes impitoyables ont en contrepoint, il est vrai, de confiants essais de plaidoiries. Et finalement retentissent les mots pleins d'espoir :
Comme tu me connais, ô Juge de minuit,
Juge-moi ! Mais sauve-moi comme tu m'aimes.
*
Pour ne rien omettre d'essentiel dans l'évocation du drame intérieur de Marie Noël, je dois signaler maintenant, au moins en quelques mots, qu'il y eut dans sa vie, à certaine époque, quelque chose de plus crucifiant que l'appréhension de la mort : ce fut l'épreuve qu'elle traversa avec l'impression torturante que le Christ, objet de sa foi et de son amour, lui manquait. A l'adresse du Sauveur apparemment perdu, elle a écrit ces lignes déchirantes :

"Vous m'avez tenue dans la nuit à distance infinie et il n'y a plus eu de mains entre Vous et moi pour nous joindre.

Mais, ô mon Dieu, je suis restée, même dans l'épouvante à votre ombre. Sans visage, je Vous ai adoré. Sans visage, je Vous ai dit : Oui ! Comme l'enfant qui tendait jadis un doigt naïf pour recevoir de Vous une alliance. Et quand je disparaîtrai moi aussi, quand je n'aurai plus, moi aussi, ni mains ni visage, peut-être sera-ce ce jour-là que s'accomplira la rencontre pour laquelle, d'année en année, Vous m'avez tant appelée, aspirée, égarée, gardée à Vous".

La période où, dit-elle, "il ne me restait plus rien pour vivre, hors je ne sais quelle espèce d'amour aux yeux crevés qui, sans plus rien voir, adorait encore ", prit heureusement fin.

Cette nuit obscure, dans les ténèbres de laquelle les "Chants et psaumes d'automne", ainsi que les "Notes intimes" sont par endroits comme plongés, eut d'ailleurs l'avantage de révéler Marie Noël à nombre d'âmes troublées dans leur foi et de leur faire entrevoir une aube d'espérance. Ne pouvait-elle pas leur dire: "Courage, j'ai passé par là ! J'ai oscillé dans le puits d'angoisse au bout de la corde en péril que soutenait d'en-haut je ne sais quelle main de Sauveur invisible. La corde ne s'est pas rompue. J'ai revu le Ciel".

Marie Noël s'expliquait son cas en constatant que d'autres avant elle - il en est jusque parmi les plus hautes figures de l'Histoire de l'Eglise - avaient été tenaillés par l'angoisse -, "cette angoisse qui, me disait-elle, semble bien être souvent l'eau noire des Saints. Une âme vraiment âme est lourde à porter".

Elle m'écrivait encore: "J'ai mené pour ma foi un dur combat et maintenant je puis dire que non seulement je l'ai gardée, mais que me voici en repos en mon Dieu comme dans un nid".

"En repos en mon Dieu comme dans un nid", tel est bien le mot qui résume tout, à l'heure où la chanteuse, qui si souvent s'est comparée au rossignol, vient de trouver en son Dieu le repos éternel.

Avec ce Christ qu'elle a tant aimé, elle a pu s'endormir dans la mort, en remettant son âme entre les mains du Père et en faisant écho à la parole sacrée : In manus tuas.

Bremond a écrit: "Parmi nos poètes de langue française, je n'en vois pas un que je préfère à Marie Noël. Comment la définir ? A Notre-Dame, la minute divine de Complies : In manus tuas. Cette voix d'enfant qui s'envole et nous avec elle".

C'est sur cette image que nous resterons. C'est cette prière d'abandon que nous voudrons, à notre tour, faire nôtre. Marie Noël nous y invite et je la cite une dernière fois, en reprenant le vers par lequel elle termine, dans "Les Chansons et les Heures", son poème de Complies :
Bonsoir, Père, reçois mon âme entre tes mains.

Notes :  ci-joint, une petite source documentaire afin d'en apprendre davantage sur le personnage, outre l'association qui porte son nom et qui œuvre en sa faveur
( http://www.marie-noel.asso.fr/)
je me permets de mentionner une page remarquable d'un professeur de lettres émérite que nous aurions tous rêvé d'avoir comme guide :
Espace pédagogique contributif

          Cours de Français de M. Bruno Rigolt – Lycée en Forêt – Montargis 

         http://brunorigolt.blog.lemonde.fr/2012/02/29/la-citation-de-la-semaine-marie-noel/

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Une étoile est née...

Une étoile se pose doucement

me parle de l'étincelle du vent

 

Une étoile illumine le coin gris de la vie

elle redonne l'espoir perdu dans la nuit.

 

Rien que pour réveiller les coeurs

elle brille de toute sa splendeur.

 

Une étoile , celle qui s'illumine le soir

celle qui réveille en nous certains pouvoirs

pouvoir qui nous laisse encore croire

que chaqu'un des reflets du miroir

sont là pour regarder ce qui est beau en nous

aimer encore et toujours pour rejoindre le tout.

 

Nous sommes ces étoiles  de l'univers transparent

Nous aussi n'avons pas à nous cacher d'être tout simplement. 

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https://artsrtlettres.ning.com/photo/un-apr-s-midi-au-man-ge

 

Vos chevaux blancs ailés

sont si magiques et frais

qu'il m'ont toujours fait rêver,

émerveillée ...

et que j'aime venir m'y abreuver.

Or,  je découvre étonnée

que mon extase est restée muette !!

et sans mot  !!

Il me faut aussitôt

me réveiller et clamer à tue tête

combien j'adore votre  tableau !!!

 

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UNE TRACE?...

Nous ne sommes qu'un résumé

De ces quelques années...

Que nous passons à vivre

Tantôt sobre, tantôt ivre!

 

Sobre de nos chagrins

Notre peur de demain...

Ivre de ces désirs

Qu'il nous faudra saisir!

 

Une drôle de sensation

Liberté en action...

Une volonté farouche

Pas rester sur la touche!

 

Sobre d'être en attente

Quand les années nous mentent...

Ivre d'avoir osé

Prendre le risque d'aimer!

 

Juste vouloir y croire

En ce troublant espoir...

Pas envie de néant

Une fuite en avant!

 

Sobre même dans le gris

Submergé de dénis...

Ivre aussi sous la pluie

Une caresse dans nos nuits!

 

Et si ce n'est qu'une vie

Par l'envie embellie...

C'est bien ainsi parfois

Qu'on laisse une trace de soi!

J.G.

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Le Palais de minuit (Carlos Ruiz Zafon)

12272798895?profile=originalEn 1916, à Calcutta, le lieutenant Peake sauve la vie de Ben et Sheere, deux orphelins de père et de mère. Il les confie à Aryami Bosé leur grand-mère maternelle qui ne trouvera rien d'autre, pour qu'ils échappent à la vengeance d'un mystérieux et inquiétant Jawahal, de les séparer. Elle gardera Sheere auprès d'elle et confiera Ben à son ami, Mr Carter, le directeur de l'orphelinat St Patrick's. Il s'y fera six amis, avec lesquels il fonde la Chowdar Society, une sorte de fraternité secrète qui se réunit la nuit dans un palais abandonné. Ce clan des sept s'est juré aide, soutien et protection. Ils vont en avoir besoin quand, à leur sortie de l'institution, le jour de leur seize ans, réapparaîtra le sinistre Jawahal, plus que jamais décidé à se venger.

Ce roman d'aventures très teinté d'étrange et de fantastique fut d'abord publié dans une collection destinée aux ados alors que Zafon, comme il le précise dans sa préface, l'avait écrit en pensant le destiner à tous les âges. Et c'est bien l'impression que donne ce texte. En effet, le fantastique est souvent teinté d'horrible voire de gore plus supportable par des adultes. L'intrigue solide et bien construite est rondement menée avec son lot de suspens et de rebondissements. Le style fluide, vivant et agréable ajoute encore au plaisir de la lecture d'un ouvrage si réussi qu'il est impossible de le lâcher avant la fin.

4,5/5

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LE CRI DES SIRENES

                                                                LE CRI DES SIRENES

 

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  "Les sirènes amènent la Mer vers un nouveau Monde" - dyptique 200m       -      Maria Teresa Bertina

 

 

Poéme qui à été la source d'inspiration pour les artistes

 

Poème à la mer

LE CRI DES SIRENES

 

Le silence de la mer  a réveillé la terre

L'algue aux couleurs d'éden a causé ses ravages

Le ciel deviné sous les brumes, a pleuré des larmes grises

Les poissons ont cessé leurs parade amoureuse

Empêchés de frayer, divisés, écorchés, nus

Les sirènes aujourd'hui ont envie de chanter

Leurs larmes ont grossi l'océan de misère

Avez-vous ramassé les bouteilles à la mer?

Et toi, sur l'autre rive

As-tu suivi le vol de l'oiseau mazouté?

Des miliers d'hippocampes ont rejoint le passé

Surimi compressé par la bêtise des hommes

Rattrapés par leurs propres erreurs

Désormais terreurs

Par le chant des baleines, reviendront les sirènes

Dans un an?

Dans un siècle?

Avec nous, vers un nouveau matin du monde

 

Mylène Vignon

Pour Anthologie

 

 

EN CLÔTURE DE LA SEMAINE DU  DEVELOPPEMENT  DURABLE,  le mercredi 11 Avril 2012 de 14h à 22h,

 

"LE CRI DES SIRENES"  à Paris  sur la Seine à bord du Bateau "CONCORDE ATLANTIQUE",

                                         face au 23 - quai Anatole France

                 Un Evénement placé sous le haut patronage du MINISTERE  d' ECOLOGIE,

                                    en présence de nombreuses personnalités

                              tables rondes, lectures et performance de 50 plasticiens ,

 

Le "CRI DES SIIREMES" est une performance de 50 plasticiens, Comissaire Myléne Vignon,

 dont le contenu est orienté vers une prise de conscience collective et une invitation à méditer sur

 la fragilité de la mer, des océans, de l'eau....

 

                                                     Ses buts :   ALARMER....

                                                                       CONVAINCRE.....

                                                                       MOTIVER ......

                                                                       SOUTENIR....

 

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La poésie doit-elle-elle être absolument moderne ?

 

Peut-être un début de réponse, plutôt un 'LIEU à cerner' pour commencer à se poser la question de manière utile.

 

Ce 'lieu' est ici un texte d’ Henri Meschonnic, polémiste, défenseur de la poésie et des poètes, texte plein de colère contre les exégètes de Mallarmé : «Pour les contemporains, poètes ou pas poètes: c’est toujours le même cliché qu’on se passe en silence, dans une conjonction poétisante, à la pousse-moderne.»

 


Libérez Mallarmé !

Lire Mallarmé, d’époque en époque, est allé de poétisation en hyper-poétisation. Du Mallarmé de Thibaudet et de Valéry au Mallarmé des années soixante. Une académisation, pour le naturaliser français, du temps qu’il fallait convaincre que c’était, malgré les apparences, un poète français, un poète, pas un fou, et français. Puis l’opposé, pour la poésie comme pensée de l’extrême, subversion radicale, l’absent de tous clichés, au moment même où le révolutionnarisme poétisant, le nietzschéisme littéraire répandait son propre cliché, son autoportrait en Mallarmé, un Mallarmé de l’OEuvre impossible, du Coup de dés et rien que du Coup de dés , de la «disparition élocutoire du poète» trop vite assimilée à la fin de l’auteur, à la mort du sujet. L’ère des structures a eu son Mallarmé.

Trente ans après, ce portrait n’a pas pris une ride, pour les contemporains, poètes ou pas poètes : c’est toujours le même cliché qu’on se passe en silence, dans une componction poétisante, à la pousse-moderne.

Par quoi, commémorativement vôtre, cent ans après sa mort plus jeune et plus vivant que tous nos futurs morts, Mallarmé montre qu’il est toujours stratégique, toujours un enjeu. Comme Hugo, mais autrement. Avec ces mots inusables : « Je préfère, devant l’agression, rétorquer que des contemporains ne savent pas lire » .

Car enfin, ces temporaires contemporains ne font rien d’autre que continuer d’opposer la poésie à la prose, comme si la poésie était toute dans les vers, comme s’il n’y avait pas eu Mallarmé, justement. Ou de voir dans l’aventure de la page imprimée du Coup de dés l’acte de naissance d’une poésie-papier, d’une poésie-espace, opposée aux effets de voix d’une poésie oh-râle, comme le son s’oppose à la farine. Ou doctement se demander si la poésie n’est pas une forme morte. Maintenir Mallarmé dans le tout binaire des vers métriques rimés et de la prose - contre les propres propositions de Mallarmé. De toutes les manières, un Mallarmé difficile, poussant même le difficile au sublime.

Ici, l’autosacralisation de la poésie par certains de ses prêtres ne semble pas voir combien son culte est le placage d’une essentialisation venue d’ailleurs. La sublimation de Mallarmé est sourde à la multiplicité des tons chez Mallarmé. Sourde à l’oralité de Mallarmé. A son humour. Sourde à sa simplicité : il suffit de le lire dans la gestuelle de sa pensée.

Mais la componction des dévots de la poésie continue de nous en imposer avec un éponyme de l’amour de la poésie pris pour la poésie. Autre Hölderlin heidegargarisé. Comme disait Eluard, à propos de l’abbé Bremond, dans Premières vues anciennes : « La poésie a presque toujours vaincu les poètes, mais elle n’a jamais réussi à se débarrasser de ses parasites, critiques rapportant tout aux plus petits besoins artistiques et sentimentaux du lecteur. »

Il faudrait, pour ramener non pas à une autre vérité de Mallarmé que celle dont on nous a assourdis, mais à sa multiplicité, plus forte que le faux sublime d’une époque qui n’en finit pas de se survivre, relire, autant que les poèmes, du mineur au majeur, les proses, toutes les proses chez lui, pour réentendre son ironie, sur les « vacants symptômes », le sens chez lui de la farce, dans Etalages par exemple, et son rire, « Sur le chapeau haut de forme », autant que la gravité de la lettre-autobiographie à Verlaine, ou le ton particulier de Conflit - « Fumier ! » - bref, simplement, tout Mallarmé. Y compris sans tronquer les phrases, comme toute une époque a fait, sur « la disparition élocutoire
du poète ».

Car c’était grossièrement confondre l’auteur, la psychologie, dont on ne voulait plus, avec ce que j’appelle le sujet du poème, qui est la subjectivation généralisée du langage dans un système de discours. Et c’est, avec ses mots à lui, ce que nécessairement signifiait Mallarmé, quand il parlait de « l’oeuvre pure », puisqu’elle ne pouvait consister que par la « suggestion ». Suggérer , opposé à nommer , dans la réponse à Jules Huret : « évoquer petit à petit un objet pour montrer un état d’âme, ou, inversement, choisir un objet et en dégager un état d’âme, par une série de déchiffrements ». Et quand il disait, dans Crise de vers : « toute âme est un noeud rythmique », et ailleurs : « toute âme est une mélodie, qu’il s’agit de renouer ; et pour cela, sont la flûte ou la viole de chacun ». Ce qui ne peut pas être autre chose, n’en déplaise aux abstracteurs de sainte essence, que le sujet du poème, du rythme, du « je me fus fidèle ».

Or, c’est à contre-Mallarmé, dans le « narrer » de Crise de vers , le « nommer » de la réponse à Jules Huret qu’un philosophe, Jacques Rancière, dans son Mallarmé , met la poésie. Et il énumère l’un après l’autre trois sens dans un poème. Comme la sémiotique de Greimas y voyait des isotopies. Décidément, la sémiotique continue de ne tenir aucun compte des trois mots de Benveniste posant que les oeuvres d’art sont une sémantique sans sémiotique . Rancière, dans La Chair des mots , met explicitement le poème dans le nommer : « Car ce n’est pas en décrivant que les mots accomplissent leur puissance : c’est en nommant, en appelant, en commandant, en intriguant, en séduisant qu’ils tranchent dans la naturalité des existences, mettent des humains en route, les séparent et les unissent en communautés. » Non seulement le suggérer n’y est plus, « ce qui ne se dit pas du discours » ( O.C. ), mais le poème est pris, pour être moderne, dans la pragmatique à la mode, « commercialement ». Or les truismes ne devraient pas faire oublier qu’Austin a classé la poésie dans les « emplois parasitaires du langage » . Rancière a oublié. Ou n’en a pas de gêne. Pas plus que de « l’incarnation du verbe » qu’il a comme une hostie dans la bouche. Toujours le corps et la lettre. La vieille théologie qui fait les métaphores de la philosophie. Le Signe, ainsi soit-il. C’est de toute cette messe qu’il faut libérer Mallarmé, et la poésie par la même occasion.

Cette philosophie fait l’importante en agitant l’un contre l’autre les mots de poétique et de politique, sans savoir ce que fait la poétique. Elle ne connaît sous ce nom qu’une néo-rhétorique des figures. Et les mots, les noms, de l’histoire, pour elle, sont ceux de Heidegger. Défaut répandu de latéralisation, chez quelques notoires philosophes d’ici : ils se croient à gauche, ils ont la langue à droite. Double essentialisation. Un activisme péremptoire associe politisme et poétisme. Du clinquant et du simili.

Ce n’est pas la même chose, quand Mallarmé dit le poète « en grève devant la société ». Il tient l’un par l’autre le poème et le politique, autant « l’explication orphique de la Terre » que le rapport, qui a si peu changé, entre poésie et société : « Mal informé celui qui se crierait son propre contemporain ».

C’est pour pouvoir lire poétiquement un poème qu’il faut libérer Mallarmé, et la poésie par la même occasion, de toute une philosophie qui n’a aucune pensée du langage, et qui se dépose sur le poème, l’enferme dans l’herméneutique, ne connaissant que des questions de sens, seulement du discontinu, sourde au continu, rythme, prosodie. Libérer la poésie de ce qui faisait dire à Derrida - et je n’ai guère entendu qu’on s’en indigne - que le poème est déjà « un événement herméneutique, son écriture relève de l’ hermeneuein , elle en procède ».

Surdité au poème, surdité à Mallarmé : c’est la même chose. Cette régie des philosophismes sur la poésie est intolérable et inepte. Ce que masquent les complaisances du déconstructionnisme. Mais voyez comme elles sont répandues. Dites déconstruire , vous en avez plein l’époque. Crachez, ensuite.

Mais les poètes se défendent mal. Beaucoup, manifestement, croient tirer un avantage de cette essentialisation. Une simili-mallarméisation en a figé certains dans des inclusions sous-syntaxiques, d’autres dans une poétisation mythologisante. Effets-écriture d’une lecture. D’où un double préchi-précha. Le ludique et le goupillon. Ce n’est pas ceux-là qui vont démythologiser Mallarmé .

Le scolaire suit, avec quelque retard, la classe des poètes. Mallarmé ? Ils ont le même. Prisonnier de sa poétisation. A la différence de ce qui a lieu pour Apollinaire ou Eluard, à qui l’école a mis son auréole, mais que des poètes voient de haut. Sans savoir qu’ils sont situés par leur manière de voir.

Les « littéraires » aussi se défendent mal. Démunis devant la filousophie, ils font confiance à tout, les pauvres petits ont troqué la biographie pour la psychanalyse.

Oui, il faut libérer Mallarmé de l’essentialisation qui fait son assomption, le fait apparaître en gloire au milieu de nuées non seulement comme un poète difficile, mais comme le poète du difficile : « le poème difficile », clausule du Mallarmé de Rancière. Non pas pour trouver, l’obscurité dissipée, un poète facile, mais pour débarrasser Mallarmé, et débarrasser la poésie par la même occasion, de cette sottise installée, le couple du facile et du difficile. Pour pouvoir enfin entendre la clarté de Mallarmé, c’est-à-dire ce qu’il a d’unique, dans ce qu’il dit et fait selon son rythme. Comme chaque poète. Le difficile étant le jugement porté par l’incapacité d’écoute du poème comme poème.

Ce qu’à son tour il est édifiant d’observer.

Yves Bonnefoy : « Comprendre Mallarmé a toujours paru difficile ». C’est en le rattachant aux « grandes structures de la pensée archaïque », que Bonnefoy introduit à Mallarmé . Le rattachant à un médiévalisme aussi vague que sa conception du moderne, une « vieille pensée », là où pourrait, au contraire, se lire l’utopie d’une pensée du rythme et du sujet qui commence à peine, et qu’étouffe Sa Sainteté le Signe. Avec ses académismes sur le «poème-discours» chez Hugo et les romantiques. Rabattus sur des « effusions ». Autre cliché. Faire payer Hugo pour Mallarmé. Vers l’essence, contre « la langue moderne ». La modernité étant, sans gêne, successivement, un « surcroît du sensoriel sur l’intellection », mixte flou de cartésianisme et de sensation-XVIIIe siècle pour brouillonner un vague sujet philosophique, puis le nietzschéisme de la mort de Dieu. Et voilà Mallarmé « le plus radical des modernes ». Le plus mode ici étant cette cacophonie sur la modernité. Que suit un autre cliché : Mallarmé-l’échec, l’échec de la poésie à trouver « une issue vers une authentique présence ». Avec un beau contresens sur le nommer , la « profération » du mot « rose », par quoi, selon Bonnefoy, Mallarmé « suscite, là devant nous, la rose » - quand seul le suggérer peut faire que « musicalement se lève, idée même et suave, l’absente de tous bouquets ». Platonisation étymologisée : l’idée - « l’eidos : ce qui se montre ».

Non, puisqu’on l’entend seulement. Sur quoi, autre cliché, qui mysticise Mallarmé : « il s’était avancé dans la nuit de l’esprit humain ». Puis il va « vers une poétique de la lumière diurne ». Mallarmé en allégorie de la nuit et du jour, cette imagerie spiritualiste du Signe. Non monsieur, ce n’était pas la « notion pure », ni le « renoncement ». Dedans-dehors, l’esprit-le corps, l’être et le néant, du son et des « contenus conceptuels ». Ces représentations où les signes comprennent les signes. Et vous voulez approcher la « poétique de Mallarmé » ? Avec ces notions-là ? Suivez le rythme.

Mallarmé difficile ? C’est la parabole du rapport de la poésie au langage dit ordinaire, puisque la poésie est faite « des mots de tout le monde », mais « récrits par un poète » . Non un écart à ce que « le Bourgeois lit tous les matins », mais le travail du poème. Daniel Leuwers dénonce « une erreur communément répandue » - « croire que Mallarmé a enfermé un message clair dans une forme volontairement obscure » ( ibid .). Demi-dénonciation d’une double erreur : il n’y a ni « message clair » ni « forme volontairement obscure ». Message, forme : signé Signe. Ni clair ni obscur. Et le « volontairement » lui-même ne tient pas, car le sujet du poème partage avec la réflexion sur le poème la même passion, la même vision-audition, celle de la soumission à sa propre écoute, au même inconnu. En même temps, Mallarmé sait ce qu’il fait, quand il parle de syntaxe, d’incidentes et d’inversions. En ce sens, ce n’est pas un message , pas un enseignement, mais la mise au jour d’un universel. Le paradoxe - l’effet du signe : que cet universel continue d’apparaître comme un secret.

Henri Meschonnic

 

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Pour Castor et Polux : complicité

Les deux faces contraire d'une même identité :

L'un pleure quand l'autre rit.

L'un sombre devant sa glace, meurtri et déchiré. 

Tout espoir éteint : c'est la nuit.

Mais au matin, son double revient danser et virevolter.

parlant à toute vitesse, amuser la galerie.

L'un est sage et pensif, seul, prisant la mélancolie

Et l'autre jeune fou, s'entoure d'une kyrielle d'amis,

Multiplie les amours et s'essaie à tout dans la vie.

L'un a les yeux brillants, écarquillés, émerveillés

Ceux de son alter égo sont tournés au dedans, concentrés.

L'un dans la multitude de ses découvertes, n’est que curiosité

Et salue chaque petite fleur et forme et trésor rencontrés.

L'autre, solitaire, devant un coucher de soleil reste comblé.

Je m'identifie à celui qui aime, les fleurs, les enfants et la vie

Qui de ses dix doigts sait tout faire et toujours rebondit

Et le vieux qui traine son tourment et pleure… je le dénie.

 

 

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Le voyage,

Voyage,

 

Mon cœur de vous déborde,

dans votre sang navigue,

le mien l’ayant rejoint,

enfiévrant son cours rubis et chaud,

juvénile à nouveau.

Nos peaux blanches,

en sont les voiles hautes,

frémissantes sur nos corps

que nos souffles mêlés font frémir

puis partir vers une contrée bleue,

infinie.

Nos mots se désagrègent,

fluidité, silence et clarté,

nos corps s’apprennent, se prennent,

s’enchantent l’un de l’autre ;

murmure de nos peaux,

cet alphabet étrange,

en nous inoculé par l’audace d’un ange.

Sur terre le ciel se perd.

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Au bord d'un lac immense

Villanelle

Silence dans l’arrêt du temps.

La beauté engendre l’ivresse

Sous un ciel d’un bleu ardent.

...

Illimité un lac argent.

Le longe un jardin en liesse.

Silence dans l’arrêt du temps.

...

Sur la rive de nombreux bancs.

Une brise tendre caresse

Sous un ciel d’un bleu ardent.

...

Le zéphyr de paix se répand

Pour que l’espérance renaisse.

Silence dans l’arrêt du temps.

...

Ce lieu crée un enchantement.

Mon âme s’emplit de tendresse

Sous un ciel d’un bleu ardent.

...

Aucun présage inquiétant,

Nul regret porteur de tristesse.

Silence dans l’arrêt du temps

Sous un ciel d’un bleu ardent.

...

8 septembre 2006

 

 

 

 

 

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Une vaillante villanelle


 

Doux ami, mon âme sommeille.
Perdus mon allant, mes espoirs,
Lors ton souvenir me réveille.
...
Ton rayonnement m'ensoleille
Cependant, au retour du soir,
Doux ami, mon âme sommeille.
...
Bien rarement ne m'émerveille,
Indifférente à recevoir,
Lors ton souvenir me réveille.
...
La vie se répète pareille,
Sans me ravir ni décevoir.
Doux ami, mon âme sommeille.
...
Sur les roses quelques abeilles
Resteront collées jusqu'au soir,
Lors, ton souvenir me réveille.
...
Broderies sur la soie vermeille,
La beauté engendre l'espoir.
Doux ami, mon âme sommeille,
Lors ton souvenir me réveille.
...




 
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Mon invité incorporel

 

Au premier appel, il accourt,

Je ne sais de quel horizon.

Il prend place dans ma maison,

Me dispensant de tout discours.

...

Il est prêt pour une partie.

Je joue les blancs et je commence.

Précautionneusement, j’avance.

Je suis tendue et avertie.

...

Hélas! Malgré tous mes efforts,

Et ma naïve confiance,

Vrai, je n’avais aucune chance.

Il sera toujours le plus fort.

...

Un peu déçue, je le libère,

Or il s’assure que je veux,

Réellement, quitter le jeu.

Un court instant, je délibère.
...

Mon partenaire me vouvoie

Et j’apprécie sa courtoisie,

Quand dépourvue de fantaisie,

Dans un morne ennui, je me noie.

...

19/08/2006 

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Remerciements

Cela fait très peu de temps que je suis inscrite sur ce Site et c'est un vrai bonheur !! 

Tous ces artistes plein de gentillesse à vous encourager dans votre passion, moi parisienne je n'y suis pas trop habituée !!! 

Je vous remercie tous et toutes d'être ce que vous êtes, et ferai tout mon possible d'être à la hauteur de tous vos compliments. MERCI Amitiés.

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https://artsrtlettres.ning.com/video/le-temps-des-cath-drales

 

Écouter cette merveilleuse poésie en chanson

Me provoque toujours une forte émotion,

Lorsque je contemple la vision

De la noble cathédrale Notre Dame,

Sublime vaisseau de pierre ciselée,

Qui de tous temps captive mon âme,

Sur la Seine, vitraux et secrets gardés

Dans leur alchimique creuset.

Ce n'est pas seulement d'avoir à ses côtés

Ma tendre jeunesse demeuré

Et matin et soir, sous tous ses aspects,

Avoir pu, de dos comme de face, l’admirer  ...

Non, il me semble que cela vient de plus loin…

Et j’en garde encore le frisson :

Je revois la foule chantante des pèlerins

qui en longue et dense file du lointain horizon,

depuis des mois, partie de ses quatre coins,

vers la cathédrale,  en ferventes prières, 

encore et toujours plus nombreuse affluait,

Telle à 16 ans, dans une puissante vision,

en écoutant l'ouverture de Tannahauser

du génial musicien visionnaire,

je l’ai vu, entendu et émue, dépeint.

La musique grondait et en moi résonnait

Et jusqu’au ciel vers les anges montait.

 

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TROMPERIE TROMPE-L'OEIL

12272799472?profile=originalphoto AA au Musée d'Art Décoratif Paris

Le grand jeu de l'illusion

La tromperie des yeux et de l'esprit

"Combien d'homme profondément distraits pénétrèrent dans des Trompe-l'oeil et ne sont jamais revenus"

Jean Cocteau (Les enfants terribles )

Je crois même qu'une certaine naïveté peut jouer aussi dans la vie ce grand jeu de l'illusion AA

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1 - CONSUELO, ŒUVRE MAJEURE MÉCONNUE DE GEORGES SAND

Un parcours initiatique 

Consuelo, merveilleuse cantatrice italienne, élève du maître Porpora, doit fuir Venise où elle subit les assiduités d'un gentilhomme. Sur son chemin, elle rencontre Haydn. Elle est engagée comme professeur de chant par le Comte de Rudolstadt. Il s'agit d'un homme étrange qui est entouré d'un épais mystère. Il erre dans des liens déserts et caverneux en proie à de violents délires et à des songes de réincarnation. Il s'éprend passionnément de Consuelo et la demande en mariage. La jeune cantatrice, épouvantée par cet étrange personnage, fuit de nouveau et devient cantatrice à l'Opéra de Vienne. Mais elle retourne auprès du Comte qui agonise et l'épouse juste avant sa mort. Consuelo poursuit seule son chemin. Elle entreprend un parcours initiatique dans le domaine de l'occultisme. Elle est poursuivie par des visions de son mari. Est-il vraiment mort ?

Résumé 

La petite Consuelo mène une vie insouciante à Venise. Elle suit les cours du célèbre maître Porpora à la scuola et vit un amour sans nuages avec le bel Anzoleto. Mais sa voix exceptionnelle la prépare à une destinée incroyable : de la Bohême à Vienne, en passant par Berlin, George Sand nous entraîne sur les traces de son héroïne dans un périple incroyable où le fantastique se mêle au réel dans une fresque qui prend plaisir à explorer toutes les ressources du romanesque.

Extrait

Le hasard lui avait fait rencontrer la petite Espagnole devant les Madonettes, chantant des cantiques par dévotion ; et lui, pour le plaisir d’exercer sa voix, il avait chanté avec elle aux étoiles durant des soirées entières. Et puis ils s’étaient rencontrés sur les sables du Lido, ramassant des coquillages, lui pour les manger, elle pour en faire des chapelets et des ornements. Et puis encore ils s’étaient rencontrés à l’église, elle priant le bon Dieu de tout son coeur, lui regardant les belles dames de tous ses yeux. Et dans toutes ces rencontres, Consuelo lui avait semblé si bonne, si douce, si obligeante, si gaie, qu’il s’était fait son ami et son compagnon inséparable, sans trop savoir pourquoi ni comment. Anzleto ne connaissait encore de l’amour que le plaisir. Il éprouva de l’amitié pour Consuelo ; et comme il était d’un pays et d’un peuple où les passions règnent plus que les attachements, il ne sut point donner à cette amitié un autre nom que celui d’amour. Consuelo accepta cette façon de parler, après qu’elle eut fait à Anzoleto l’objection suivante : “Si tu te dis mon amoureux, c’est donc que tu veux te marier avec moi ?” et qu’il lui eut répondu : “Bien certainement, si tu le veux, nous nous marierons ensemble.”


2 - L’avis de l’écrivain Alain -

www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/sand-george/consuelo,1477845.aspx

 

3 - Lectures de Consuelo - La Comtesse de Rudolstadt de George Sand

Editeur : PUL Parution : 24 Juin 2004  

  • Genre : Roman Français
  • Editeur :
    PUL
  • Parution :
    24 Juin 2004
  • Prix editeur :
    23€75
  • Pages : 480p.
  • Isbn : 2729707484

résumé du livre

Paru 1842-1843 dans la revue George Sand venait de fonder, ce vaste ensemble romanesque est aujourd'hui vu comme un des sommets de son oeuvre de fiction. Roman d'aventures et roman historique, c'est en même temps un roman d'amour, un roman social, un roman initiatique au féminin, et un grand roman sur la musique qui met en question les rapports entre art savant et art populaire.

Ce livre, issu d'un séminaire et d'un colloque international tenus à Lyon en 2001, réunit les contributions de vingt-neuf spécialistes. Ils ont concentré leur attention sur la poétique romanesque propre à Sand, sur sa conception de la famille humaine, sur le sens de l'initiation, sur les influences qu'elle a pu exercer.

 

 

 

 

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