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Mission de la Belgique et de la Suisse ...

Oui, Arts et Lettres, un réseau privilégié

des Arts, du Cœur et de l'Esprit ...

qui à l'essence des choses se nourrit,

avec cette spécificité par moi très appréciée :

une qualité de spiritualité ou transcendance

que je déplore perdue dans la cartésienne France.


Et je comprends bien la mission d'indépendance

de la Belgique et de la Suisse, petites sœurs,

qui cultivent bien leurs valeurs intérieures

dans la différence

et se relient à l'Essence.

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La professionnelle.

     Le cas posé par Rosalie me perturbe depuis huit jours. Je trouverai, c’est sûr, mais je dois encore y réfléchir. En attendant, des aigreurs d’estomac sont revenues me tarabuster et je dors mal : ça me rend toujours un peu malade de ne pas trouver directement  la solution aux problèmes de mes semblables.

     Quelle idiote aussi, la Rosalie ! Eveiller les soupçons de son mari par deux tentatives maladroites et lamentables. On ne s’improvise pas assassin ! Ou alors, il faut être douée de naissance, comme moi. On réussit rarement son premier meurtre sans se faire prendre car on agit trop souvent sous le coup de l’émotion, sans réfléchir aux conséquences. Remarquez, s’il s’agit du conjoint, on peut toujours plaider le crime passionnel. Parfois, ça marche, si on a un bon avocat et, surtout, un bon jury. Si on sait pleurer à bon escient et s’évanouir au moment propice. Mais je considère que la méthode comporte trop de facteurs que l’on ne peut contrôler et qui risquent d’entraver le résultat final.

     Le mieux, c’est de ne pas se faire prendre ! Et, comme dans toute entreprise, de faire appel à un professionnel. Dans mon cas, à une professionnelle. Attention ! Je ne m’implique pas dans la réalisation de la chose. Je ne suis pas un tueur à gages ! A mon âge, qualifié de troisième par les médias, ce ne serait sans doute même plus possible. Non, mon boulot, c’est d’analyser, de comparer, d’expertiser, d’inventorier, de peser le pour et le contre, d’évaluer les forces en présence, de jauger les capacités physiques et morales des différents intervenants et, finalement, de livrer la seule solution possible adaptée à chacun de mes clients. Bien sûr, je les appelle « mes clients » ! Evidemment qu’ils rétribuent mes services ! Je vivrais de quoi, moi, si je ne me faisais pas payer ? Je ne sais rien faire d’autre !

     Lorsque mon premier mari est mort, noyé dans trente centimètres d’eau sur une plage déserte de la Mer Egée, il m’avait légué un joli petit héritage. Entre les frais de médecin à New York, de dentiste à Londres, de coiffeur à Paris, de couturier à Rome, de petit ami à Lisbonne, cinq ans plus tard, le magot avait fondu.

     J’ai mieux choisi mon deuxième époux et l’héritage était bien plus important lorsqu’il a péri six mois plus tard lors d’une descente en VTT dans la cordillère des Andes. Le pauvre chéri ! Ses freins avaient malencontreusement lâché ! Le pécule

qu’il m’avait légué a quand même duré vingt ans.

     J’approchais alors de la cinquantaine et, même si j’avais gardé de beaux restes, je ne pouvais plus espérer séduire un quelconque millionnaire célibataire. Et puis, trois maris riches, décédés de mort violente, ça risquait de faire un peu désordre sur mon curriculum vitae. Les deux premiers étaient « passés » (si j’ose dire), sans éveiller trop de soupçons. Il ne fallait pas tenter le sort par une troisième expérience.

     C’est vers cette époque que je reçus les confidences d’une jeune baronne que j’avais rencontrée à Miami. Tout était pour le mieux dans sa vie : son mari l’aimait ; il l’emmenait dans tous les coins amusants de la planète ; il lui offrait des fleurs, des bijoux, des toilettes de grands couturiers ; il ne lui refusait aucun caprice, aucune lubie incongrue, même quand elle avait émis le désir d’acheter un singe au Brésil, lui qui était allergique aux poils de chiens, de chats et, en résumé, de tout ce qui porte toison ou fourrure animale. Son mari ayant subi l’ablation de la prostate n’était pas exigeant au lit et se contentait de petits jeux anodins qui lui demandaient peu d’efforts mais simplement un zeste d’imagination.  Il fermait même les yeux sur ses relations, au reste très discrètes, avec des jeunes gens rencontrés au cours de leurs pérégrinations. Mais…, ce mari, si parfait, avait une mère… Un vrai cauchemar, la mère ! Elle soupçonnait sa bru d’avoir fait un mariage d’intérêt, de n’avoir épousé son fils bien-aimé que pour sa fortune, de ne pas l’aimer comme il le méritait, d’espérer son décès pour hériter de ses sous, de ne pas avoir de respect envers elle-même, de tenter de détourner son merveilleux enfant de sa mère adorée. Qu’elle ait des soupçons, d’accord, cela se comprenait ! Mais qu’elle les fasse partager à toute sa famille, ses amis, ses pairs, devenait intolérable pour la jeune femme qui commençait à voir quelques portes se fermer devant elle et quelques unes de ses  invitations refusées par des proches de la baronne douairière.

     En posant quelques questions à la jeune baronne, il ne me fut pas très difficile de l’aider à résoudre son problème. Les freins de la chaise roulante de la belle-mère cédèrent pendant sa promenade quotidienne dans les jardins escarpés de sa villa de Capri, sa tête cogna violemment un rocher, son fils et sa bru revinrent d’urgence de Florence pour les obsèques et pour la visite traditionnelle au notaire, la jeune baronne versa quelques larmes de circonstance et sa vie prit un nouveau départ, débarrassée du fardeau que la vieille dame faisait peser sur elle.

     La jeune femme n’était pas une ingrate. Considérant le travail que j’avais accompli pour lui expliquer comment trafiquer les freins sans laisser de traces et,

surtout, pour qu’ils lâchent à retardement, lorsqu’elle serait loin, elle m’offrit un splendide bracelet de diamant. Le prix que j’en retirai me permit six mois de la grande vie à laquelle j’étais habituée.

     Par la suite, la baronne m’envoya quelques ami(e)s en mal d’inspiration qui n’eurent qu’à se féliciter de mes services. Je me fis alors payer en bon argent liquide car j’étais obligée de changer de bijoutier chaque fois que je désirais négocier un de leurs cadeaux. C’était fatigant et risquait à la longue d’éveiller quelques soupçons. J’étais devenue une professionnelle et tenais à être rémunérée en tant que telle. Jamais un seul couac, jamais une seule preuve, jamais de démêlés avec la justice. Mes services étaient sûrs et ma renommée s’étendait, discrètement bien évidemment, dans cette couche de la société où l’on ne compte pas pour obtenir satisfaction.

     Je vis très bien de mon métier, un peu insolite peut-être, rare sûrement. Je peux même me permettre de refuser une commande lorsque les résultats me paraissent trop aléatoires. J’ai adopté certaines règles éthiques qui, par exemple, me font refuser plusieurs commandes émanant d’un même client. Aussi, je refuse tout attentat à la vie d’un enfant. Quoique… J’ai pourtant aidé à la disparition d’une horrible gamine qui dénonçait les frasques de son nouveau beau-père, parce qu’elle me dévisageait d’un air un peu trop soupçonneux. Nécessité fait loi, n’est-ce pas ? Mais j’ai veillé à ce qu’elle ne souffre pas.

     Et aujourd’hui, je dois tenter de résoudre le problème de Rosalie. Rosalie, ma vieille copine de pensionnat des Dames de l’Instruction Chrétienne. Déjà pas bien futée à l’époque, ses capacités intellectuelles n’ont pas beaucoup évolué avec les années. Vouloir se débarrasser de son époux parce qu’il pète au lit, ça se conçoit ! Mais pas n’importe comment ! Le coup des champignons, c’est cousu de fil blanc ! Le gardénal dans le whisky, ce n’était pas mal trouvé ; mais il ne fallait pas confondre le flacon de soporifique avec celui d’aspirine ! Et maintenant, il se méfie, le bougre ! Mettez-vous à sa place… Il va falloir faire preuve d’imagination, sur ce coup-là, pour que Rosalie ne se fasse pas pincer et ne me dénonce pas à la suite. Parce que Rosalie cracherait le morceau, on peut lui faire confiance !

     Et, comme c’est mon amie, je ne lui fais même pas payer mes services. Ce serait un comble de plonger gratuitement…

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Condoléances inaudibles

 

Ils ne supportaient pas de vous voir attristés,

Lors, ils vous prodiguaient d’émouvantes caresses,

Avec de petits mots pleins de délicatesse,

Pour amoindrir les torts de la fatalité.

...

Ils ne vous verront pas, rongés par le malheur.

Devenus insensibles à toutes les souffrances,

Soustraits aux aléas qu’impose l’existence,

Ils restent, désormais, en un lointain ailleurs.

...

Ils faisaient votre joie, vous surprenant souvent,

Leur énergie semblait les rendre infatigables

Cependant ils étaient fragiles et vulnérables,

Dans leur profond sommeil, sages et émouvants.

...

Vous allez cheminer, inévitablement,

Alors qu’ils resteront cachés à votre vue,

Émus, vous entendrez leurs voix qui se sont tues,

Leurs propos enjoués et leurs questionnements.

...

Comment saurais-je dire, aux parents angoissés,

Bloqués dans le tunnel de l’horrible détresse:

- Pensant à vos enfants, accueillez leur tendresse,

Qui, dans les mauvais jours, venait vous caresser.

...

16 mars 2012

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UN DETAIL...

Comme au bord de la rose

Une larme se dépose

en rosée cristalline...

 

Comme au coeur de la nuit

La douleur se traduit

En nuée opaline...

 

Comme la feuille en automne

Qui longuement frissonne

Et que la pluie taquine...

 

Comme l'oiseau dans le noir

Vole encore, voulant croire

A des saveurs marines...

 

Comme un relent si doux

D'amour qui reste en nous

Espérance divine?...

J.G.

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https://artsrtlettres.ning.com/video/thierry-duval-et-paris?xg_source=activity

Cette vidéo de vos photos est un doux régal

Elle est si belle et féérique !

Votre amour du détail artistique

Est tangible et n'a pas son égal.

Et si je ne sombre pas dans la nostalgie

c'est que je revois souvent mon Paris

et que les nuances de vos photos

en font d’élaborés subtiles tableaux

qui me ravissent au plus haut.

Évoquant mes printemps de bohème enfuis,

chaque lieu de vos photos poésies

parle à mon cœur et cogne à ma mémoire,

là où j'ai porté mes pas et mes rêveries,

et avec amour laisser errer mon regard.

Et j'apprécie chaque scène présentée où j’ai vécu ici

à l’ombre de ma chère Notre Dame et de l'Ile Saint Louis.

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"Les petits Anges des Neiges"

"Les petits Anges des Neiges"

Ils étaient si heureux,
Les petits Anges des Neiges,
Ils s'en allaient par deux,
Dans un car rouge et beige...

La veille encore c'était la glisse,
Après une semaine là-haut,
Car s'il y a des précipices,
La montagne, c'est si beau !

Mais le Destin était au rendez-vous,
Le malheur a frappé dans le tunnel,
Les petits Anges, c'est fou :
Ont rendez-vous avec le Ciel !

Ainsi, après une semaine de neige,
Ils ne reverront pas leurs parents,
Restés à jamais sur leurs sièges,
Laissant leurs familles en tourments.

Ce sont trois pays qui sont frappés :
Belgique, Pay-Bas et Suisses unis,
Entourant les petits rescapés,
Pleurant les petits Anges aussi.

En ce jour de deuil national,
Une minute de silence est respectée
Par tout un peuple, c'est normal,
Car ils vont toujours nous manquer.

Nous pensons aux familles éprouvées,
Ceux qui ont perdu un être cher,
Ceux qui sont au chevet des blessés,
Qui luttent encore dans leur chair.

Jamais plus on ne pourra oublier
Le 13 mars de chaque année à venir,
Car des petits Anges s'en sont allés,
Eux qui avaient un autre avenir...


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Notre pays bouleversé deux fois sur cent jours par la perte et la souffrance de nombreux enfants, n'oublions pas tous ceux qui dans le monde disparaissent aussi dans la douleur des guerres et de la fain, que tous les beaux poèmes qui arrivent sur le réseau leurs soient également dédiés.    JN

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Chers Amis d'Arts et Lettres

Depuis longtemps , je suis absente sur le site .

Ce n'est pas par désintéressement , loin de là ...je dois juste gérer deux situations contradictoires , autrement dit une bonne et une mauvaise.

Il n'est pas facile de ramer en pleine tempête, mais l'énergie qui m'anime ne faiblissant pas,je finirai pas atteindre le rivage .

Bientôt ,je reviendrai découvrir les merveilles du réseau que vous offrez en partage .

Avec toute mon amitié.

Liliane.

 

 

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A toute la Belgique

Que ces beaux oiseaux du Paradis apportent à tous ces enfants et adultes disparus bien trop vite, toute, notre affection et des gros bisous et aux parents si c'est possible tout le réconfort nécessaire pour continuer sur le chemin de la vie.
Et à toute la Belgique mes trés sincères condoléances

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Soyez ma licorne

 

Soyez ma licorne blanche au jardin de Marie,

mes rêves brodés d'or des prés de haute lisse,

 

mon heure buissonnière enjointe de prières,

mon oreille du soir qu'éteindraient vos baisers,

 

mon beffroi de lumière, mes matines brugeoises,

ma fontaine sacrée, mon flûtiste sorcier,

 

mon aria, mon cantique, ma musique de chambre,

mon Pavaroti fou et ma messe des morts,

 

berceuse douloureuse que pour vous j'ensommeille

en vous poussant plus haut que le ciel de mes yeux!

 

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La gardienne

  

 

     

Il ne quittera pas une seconde fois

le corps de cette femme qui l’avait mis au monde.

Pénétrée d’allégresse , en attente de sa venue,

elle essayait de deviner s’il serait beau.

Ses voeux furent comblés son enfant fut superbe.

Intelligent et tendre, il la protégerait.

Il avait eu quinze ans. Premier jour des vacances,

il jouait dans les vagues, un courant l’emporta.

Sa mère est devenue gardienne de son âme.

 

                                                                               22/1/96

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Refus des mots

 

 

Quand sans aucune anesthésie,

Un être a l’âme déchirée,

Qu’elle lui parait arrachée,

Il ne perd pourtant pas la vie.

...

Essayant d’adoucir sa peine,

Chacun de ceux qui l’aiment accourt.

Il entend des propos d’amour,

Des choses sages et sereines.

...

Face à ceux que meurtrit la mort,

Figée, je garde le silence.

Les faibles mots auxquels je pense,

N’obtiennent jamais mon accord.

...

Certes on a besoin de secours,

Aux temps sombres de la détresse.

Elle peut devenir tristesse,

Lors le fardeau pèse moins lourd.

.

 

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Il n’y a pas de mot.

 

Il n’y a pas de mot pour pleurer un  enfant,

Il  n’y  a  pas  de  mot  pour  crier la  colère,

Il n’y a pas de mot pour pleurer les parents,

Il  n’y  a  pas  de  mot  pour  crier la  misère.

 

Il  n’y  a  pas  de  mot pour chasser le destin,

Il n’y a pas de mot pour pleurer le poignant,

Il  n’y a  pas de  mot pour chasser le chagrin,

Il n’y a pas de mot pour pleurer l’enseignant.

 

Il  n’y  a  pas  de  mot  pour  huer  le   tunnel,

Il  n’y  a  pas de mot pour hurler la prudence,

Il   n’y  a   pas   de   mot   pour   huer  l’irréel,

Il  n’y  a  pas  de  mot pour hurler l’évidence.

 

Il  n’y  a  pas  de  mot  pour  clamer la  fureur,

Il  n’y  a  pas  de  mot  pour pleurer le  néant,

Il  n’y  a  pas  de  mot  pour  clamer à l’erreur,

Il  n’y a  pas  de  mot pour pleurer un  enfant.

 

Il  n’y  a  pas  de  mot, il n’y  a  que des pleurs,

Il  n’y  a  pas  de mot, seulement des douleurs.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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Impressions Cuba 2012

Jusque là, je me cachais. Un autoportrait, je ne sais pas si je saurais. Une peur une joie, me voici à Cuba. Drôle d'endroit pour débuter cette rencontre avec moi-même. Moi, obligée d'écrire pour vivre, même pas pour manger, pour respirer Messieurs Mesdames.

 

Attrapez-le ce souffle et c'est ce qui sans doute est le plus difficile. Ma respiration, vous ne vous y faites pas? Tenez bon, patientez, aimez. Je vous en prie. Aimez-moi sera le premier appel que je lancerai et de suite. C'est un ordre, un dessein, un destin. Le souffle et l'amour que je cherche ici bas, là où la rue se fait bruyante, là où la torture est prégnante, là où la vie est titubante, flanquée rhum.

 

Ainsi, encore ivres, parle-ton encore des révolutions, celle de Tunisie, celle d'Egypte, celle de la  Lybie. Pour quelle victoire ? Pour quel avenir ? Quel sera le prix à payer pour chacun de ces peuples et BHL peut se brosser. Quand la musique, la fanfare de la révolte a fini de sonner. Qui va être le looser ? Peuples, prenez-vous à bras le corps chacun. Un à un dans une ivresse libertaire salutaire.

Allez, je rêve !

Viva Zapata !

Viva el Ché !

 Viva Fidel ! et Raul…

A bas les enfermements sombres pour des révolutions révoltantes.

A qui profite le crime ?

 

Oui, ce soir , je suis à Cuba. Sexe alcool et Salsa… Et rien que cela qui dirige ce monde. Pas autrement. On veut des noms des adresses des numéros comme sur les passeports, enregistrés. Dénudés à tous à chacun, ici ou là.

Je suis citoyenne du monde, apatride, liberté, voyager et respirer, respirer encore, pour reconnaître que je suis vivante. Vous suivez ? C'est trop ? Chaotique.. Pas chassé et saut de chat, arrangez vous avec ça.

 

Cuba libre. La bonne rigolade, un truc qui fait rire là-haut. Pas dans les étoiles, non, dans le ciel la lune pleure. Mais là-haut, dans des cimetières glacés de vieillards adipeux qui se meurent chargés d'or volé à chacun. Boucaniers. Vieux déjà morts dans des bateaux d'acier et enculeurs de mouche pour rien, comme ça. Ce n'est pas autrement. Il est une mythologie où des jeunes filles sont données en pâture, ici de jeunes garçon sont éprouvés par un Minotaure en fin de règne, Fidel et son frère appelé aussi la jument. Héritiers d'un rêve qui vire à l'hallucination d'un énorme délirium tremens qui prend toute la Havane, Cuba en son entier. Sexes raidis au Viagra à haute dose…

 

Mon Dieu, la lune est si belle ce soir, posée sur un nuage. Quel divin orgueil l'a rendu aussi magnifique ? Et déjà elle se cache, frileuse elle aussi. La lune de Cuba by night. Des soupirs et des baises un peu n'importe où et pour les frustrés des bruits et des cris. Il n'y aura pas d'été à cuba, mais un éternel hiver moite, nettoyé de tornade, pour chaque année la sienne.

 

La terre tremble.

Elle est vivante et se meurt.

Et les aristocrates de ce monde se préparent bien évidement à sa fin prochaine. Et travaillent les méninges de quelques uns pour donner l'espoir de se projeter un jour ailleurs. Certains sur Mars peut-être… Des Noés puant le fric, accrochés au pouvoir aussi fort que les demeurés du radeau de la méduse.

Ces putains de nantis qui mènent le monde, n'accrochent aucuns haillons d'argent, pavillons d'aubaines, chars de vilénies, trottoirs de Baracoa de Cuba. Encore elle! Puisque le voyage commence ici, à quelques jours d'un retour imminent.

 

Cuba. France. Qu'est-ce qu'il reste de nous ? Approche petit, je te dirai tout bas et tu me croiras. Toi !

La lune s'incruste dans le ciel, dépassant en croissant, comme un jupon, de ces nuages. La belle est à cuba, sœur de toutes les lunes du monde. Celle de Paris, New-York et Miami aussi.

 

 

Au matin, reste une étoile, celle du berger. Venus qui se lève avant toutes et s'enfonce au jour en tout dernier lieu. Courageuse planète qui travaille toute la nuit et promet de refaire cela chaque soir. Fidèle.

Cuba dort. Alors c'est extrêmement doux. Il est cinq heures, Baracoa s'éveille doucement. Des matins regrettés pour la plupart qui n'iront ni au taf ni au boulot, et resteront à déshabiller les filles virtuellement pour la majorité. Certains s'accommoderont de chambres chaudes et moites où les corps seront de suite humides. D'autres encore frapperont leur femme avant qu'elle n'aille au travail, eux promis à rester en tong à la porte de la maison, si on peut appeler ainsi ce rafistolage de bois et de tôles. Ephémère casa, soufflée c'est sûr par la prochaine tornade.

 

Et les chefs de ce pays, se tourneront une fois encore sur des oreillers de plumes, se préparant à ne rien faire de neuf, à leur tour. Fidel qui n'a plus rien à dire, séché pour cette fois, vidé comme ses couilles, à un peuple qui n'écoute plus rien à son tour. Tout roule dans un abandon désœuvré. Les petites filles et les garçons en  uniforme, partant pour l'école, toute la fierté de Cuba qui se résume là.

Et Raul, la jument comme on l'appelle aussi, pas plus jeune que Fidel, se prépare à ne rien changer, à peine : laisser sortir quelques prisonniers, proposer que les gens travaillent à leur compte pour leur tirer quelques dollars encore qui nourriront les nantis. Tout un petit monde à l'argent convertible qu'ils s'empressent d'entasser, pour les vieux jours qui sont là, tous à leur porte. Ainsi payer aussi les filles superbes qui éclairent leurs vieux sexes – les touristes masculins en savent quelque chose…

 

On parle bien d'une révolution morte dans l'œuf. No passaran  est encore écrit en lettres retouchées, colorées de nouveau, la même, les mêmes slogans du socialisme "L'obstination et le courage vivifieront la Révolution et nous rendront libres aujourd'hui et demain". Du cynisme que les cubains ne regardent, lisent plus. Hasta siempre .

 

J'ose écrire, et des écrivains Cubain choisissent leurs mots qui pour beaucoup s'imprimeront dans le monde, ailleurs qu'à Cuba.

 

Des nuages rosis par l'aube, sont posés ici ou là dans le ciel. Formes étranges et superbes.

 

 

J'ai vu, à la Havane, des policiers, se comporter comme des voleurs, quand ils allaient chercher l'argent chez chaque commerçant, le petit et le grands, chaque casa particular.. Cela fait nettement plus penser à la mafia qu'à des gens qui viennent prendre leurs dividendes. Enfin tout cela est imbriqué. Ils portent des carabines, genre de kalachnikov je pense.

Dans les magasins,  les échoppes ils notent tout, tous.

Et pourtant, la serveuse de la Casa de la Trova, une casa musicale de Santiago, la serveuse ressert des rasades de rhum, parce que nous lui sommes sympathiques et qu'elle nous l'a été, et que nous lui avons donné un CUC, pratiquement 10% de son salaire, qui est pour les serveurs de Casa d'Etat de 17 CUC, moins de 17 euros. Si nous faisons les comptes, c'est sans fin…

 

Mais pour le moment Cuba dort.

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Vénitien du grand Nord où la mer souffle encore

Des embruns de révolte et des éperons d'or.

Mon lissier de ciel vert où sifflent des cerises

Dans le rêve en soutane d'un poète flamand.

Mon jongleur de fuseaux sur coussin de papier.

Mon Van Eyck de grisaille et de bleu délavé.

Mon guide à la main d'or sur les herbes mariales

Mon jongleur de palet sur damier d'aquarelle.

Mon rire de bille d'un gamin dans les cours.

 

En bout de fil d'Ariane, emmène-moi le coeur

Au choeur de pierre vieille où du silence luit!

 

 

Martine Sansnom  extrait des Roulettes Russes

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CV artistique

KOWALSKI / Atelier du Krabe
N° siret : 50991741500010
N° MDA : K208649.
.
Il a toujours été au contact de l'image, depuis ses débuts dans une société
d'arts graphiques du nord de la france.
L'image il l'a triturée, détourée, numérisée, colorisée, retouchée.
Cet infatigable travailleur n'a jamais trouvé dans le média numérique son désir
et son plaisir à transcrire sur écran ce qu'il ressent au plus profond de son
être. Initiateur et fondateur du projet KAE (Kemper Artist Extrusion) et du
mouvement KoB’ART.
Après plusieurs essais et recherches pataphysiques, le feu intérieur s'impose à
lui. Et alors, il produit, il oeuvre, non pas dans le sens Fordien du terme, mais
plutôt dans le sens et le courant de la mouvance signo tangramienne.
Formes géométriques, cultures ancestrales et signes anciens crées par l'homme
pour l'homme, voila de quoi se repait notre homme.
Sa base, son matériau brut c'est l'ancestralité, la revisitation de l'humanité,
dans toute sa simplicité avec ses codes, ses signes, et surtout ses couleurs.
On ne regarde pas ses acryliques sur toile, on les ressent avec son coeur, son
esprit et ses mains. See me Feel me Touch me.
On sent parfois l'influence ou même le clin d'oeil à ses maitres à penser
ou plutot à peindre.
Sous des figures assez simples, voir simplistes, se cache une maitrise du sujet,
un sens de la couleur et surtout une symbolique et un regard sur la peinture
abstraite accessible à tous.
Venez vous aussi à la rencontre picturale des acryliques de KOWALSKI.
Un voyage dans les signes, les couleurs, les codes et les rites.
Par l’Humain Pour l’Humain.
© - Copyright Bruno KOWALSKI. - Tous droits réservés.

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À la mémoire d'Innocents partis trop tôt "tutoyer l'azur"


foudroyés  de manière précoce dans leur envol

ou

au cœur de leur pleine maturité



"Mais elle était du monde, où les plus belles choses
Ont le pire destin ;
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
L'espace d'un matin."

François de  Malherbe

             


À l'égard des vivants,

nous prodiguons ce sage conseil


 


I)"Ne te tiens pas devant ma tombe en pleurant"

(Do not stand at my grave and weep)

 de Mary Elizabeth Frye (1905-2004)

(poème écrit en  1932)


 

"Ne te tiens pas devant ma tombe en pleurant,
Je ne suis pas là, je ne dors pas.
Je suis maintenant les mille vents qui soufflent,
Je suis les reflets étincelants sur la neige.
Je suis la lumière du soleil qui fait mûrir les grains,
Je suis la douce pluie de l'automne.

Quand tu t'éveilles dans la paix du matin,
Je suis le mouvement rapide
Des oiseaux qui s'envolent en cercle dans le ciel.
Je suis les douces étoiles qui brillent dans la nuit.

Ne te tiens pas devant ma tombe en pleurant ;
Je ne suis pas là, je suis partout, vivant..."


Mary Elizabeth Frye 1932


Version originale:


" Do not stand at my grave and weep,
I am not there, I do not sleep.
I am in a thousand winds that blow,
I am the softly falling snow.
I am the gentle showers of rain,
I am the fields of ripening grain.
I am in the morning hush,
I am in the graceful rush
Of beautiful birds in circling flight,
I am the starshine of the night.
I am in the flowers that bloom,
I am in a quiet room.
I am in the birds that sing,
I am in each lovely thing.
Do not stand at my grave and cry,
I am not there. I do not die. "




 

II) Prière :

"Celui qui est parti"

de Theilhard de Chardin– (1881, 1955)

 

Ne le cherchez pas en arrière, ni ici, ni là,

ni dans les vestiges matériels qui sont naturellement chers.

Il n’est plus là, il ne vous attend plus là.

C’est en avant qu’il faut le chercher, dans la construction de votre vie renouvelée…

Soyez lui fidèle là, et non point dans une sentimentalité rétrospective

avec laquelle il faut avoir le courage de briser.

Sa véritable trace n’est pas dans certaines manifestations de son activité.

Leur disparition même si douloureuse qu’elle puisse vous paraître, doit vous libérer, non vous déprimer.

 

Non pas oublier, mais chercher en avant.

Malgré tout ce que vous pouvez sentir ou croire,

reconnaître avec évidence que votre vie doit se poursuivre.

Je suis persuadé qu ‘elle commence.

Décidez vous seulement à ne plus vivre dans le passé,

ce qui ne veut pas dire que vous oubliez celui-ci,

mais seulement que votre manière – la vraie- de lui être fidèle doit consister

à construire en avant, c’est à dire à être digne de lui.

 

Ne vous isolez donc pas.

Ne vous repliez donc pas au fond de vous-même.

Mais voyez le plus possible vos amis.

Donnez-vous.

C’est ce don qui vous libérera et vous épanouira.

Je voudrais que vous trouviez nombre de gens et de choses auxquels,

noblement, vous donner.

 


III) Cortège pour l'Enfant mort


de Marie-Noël ( décédée en 1967) -

(extrait de son "Office pour l'enfant mort" aux Editions Stock)

 

 

L'enfant frêle qui m'était né,

Tantôt nous l'avons promené

 

L'avons sorti de la maison

Au gai soleil de la saison ;

 

L'avons conduit en mai nouveau,

Le long des champs joyeux et beaux ;

 

Au bourg avec tous nos amis,

L'avons porté tout endormi...

 

Mais en vain le long du chemin

Ont sonné les cloches, en vain,

 

Tant il était ensommeillé,

Tant qu'il ne s'est pas réveillé,

 

Au milieu des gens amassés,

Quand sur la place il a passé.

 

D'autres que moi, cet aujourd'hui,

À l'église ont pris soin de lui.

 

C'est le bedeau qui l'a bordé

Dans son drap blanc d'argent brodé.

 

C'est le curé qui l'a chanté

Avec ses chantres à coté

 

C'est le dernier qui l'a touché,

Le fossoyeur qui l'a couché

 

Dans un berceau très creux, très bas,

Pour que le vent n'y souffle pas

 

Et jeté la terre sur lui

Pour le couvrir pendant la nuit

 

Pour lui ce que chacun pouvait,

Tant qu'il a pu, chacun l'a fait

 

Pour le bercer, le bénir bien

Et le cacher au mal qui vient.

 

Chacun l'a fait... Et maintenant

Chacun le laisse au mal venant

 

Allez-vous en ! Allez-vous en !

La sombre heure arrive à présent.

 

Le soir tombe, allez ! partez tous !

Vos petits ont besoin de vous.

 

Rentrez chez vous et grand merci !...

Mais il faut que je reste ici.

 

Avec le mien j'attends le soir,

J'attends le froid, j'attends le noir.

 

Car j'ai peur que ce lit profond

Ne soit pas sûr, ne soit pas bon.

 

Et j'attends dans l'ombre, j'attends

Pour savoir... s'il pleure dedans...



IV) Consolation à M. Du Périer sur la mort de sa fille

de François de Mahlerbe (1555-1628)

Ta douleur, du Périer, sera donc éternelle,
Et les tristes discours
Que te met en l'esprit l'amitié paternelle
L'augmenteront toujours

Le malheur de ta fille au tombeau descendue
Par un commun trépas,
Est-ce quelque dédale, où ta raison perdue
Ne se retrouve pas ?

Je sais de quels appas son enfance était pleine,
Et n'ai pas entrepris,
Injurieux ami, de soulager ta peine
Avecque son mépris.

Mais elle était du monde, où les plus belles choses
Ont le pire destin ;
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
L'espace d'un matin.

Puis quand ainsi serait, que selon ta prière,
Elle aurait obtenu
D'avoir en cheveux blancs terminé sa carrière,
Qu'en fût-il advenu?

Penses-tu que, plus vieille, en la maison céleste
Elle eût eu plus d'accueil ?
Ou qu'elle eût moins senti la poussière funeste
Et les vers du cercueil ?

Non, non, mon du Périer, aussitôt que la Parque
Ote l'âme du corps,
L'âge s'évanouit au deçà de la barque,
Et ne suit point les morts...

La Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles ;
On a beau la prier,
La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles,
Et nous laisse crier.

Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre,
Est sujet à ses lois ;
Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
N'en défend point nos rois.

De murmurer contre elle, et perdre patience,
Il est mal à propos ;
Vouloir ce que Dieu veut, est la seule science
Qui nous met en repos.




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Vierge de douleur, émail  vers 1500 

par le Maître du triptyque de Louis XII,

(dans la stylistique de l'École de Tours)


 

 




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Il pleut en gris, il pleut en vert, il pleut en rouge,
Il pleut en brun, il pleut en rose,il pleut en bleu.

Il pleut un peu et mon ami si tu t'ennuies,
Lève le nez et regarde tomber la pluie.

Il pleut en gris, il pleut en vert, il pleut en rouge,
Il pleut en brun, il pleut en rose, il pleut en bleu.

Le ciel est beau, je le contemple et je respire, 
Tout semble neuf et tout reluit, j'aime la pluie. 

Il pleut en gris, il pleut en vert, il pleut en rouge,
Il pleut en brun, il pleut en rose, il pleut en bleu.

Des gouttes caressent mes mains et je souris, 
C'est amusant de se promener sous la pluie. 

Il pleut en gris, il pleut en vert, il pleut en rouge,
Il pleut en brun, il pleut en rose, il pleut en bleu.

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Mon écureuil

  

Pour les bambins de Rébecca

 

 

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Un écureuil est mon copin.  

                                                          Il ose manger dans ma main

Il est gris et blanc,

gourmand et malin.

Il s’assied, la queue en l’air et mange.

Mon écureuil a toujours faim.

Ne laissez pas de cachuètes

S ur une table de jardin

car vous n’en trouveriez plus rien.

                                                          Mon écureuil a toujours faim.

 

 

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La transcendance est une grâce

 

Il pleut ardemment et sans bruit.

Cette ondée me semble maussade.

Or je reçois une ballade,

Qui m’est offerte comme un fruit.

...

Jean Richepin, calme, attentif,

À l’écoute de la nature,

Captait ce qui jamais ne dure,

En avançant contemplatif.

....

Il entendait la pluie chanter,

En laissant s’écouler ses perles,

Telle un rossignol ou un merle.

Sans doute sous un ciel d’été.

...

J’ai souvent éprouvé moi-même,

Sentant la pluie me caresser,

Une tentation qui naissait,

La célébrer en un poème.

...

Alors que je médite lasse,

Bien souvent, j’accueille des vers,

Qui m’emplissent d’émois divers.

La transcendance est une grâce.

...

                                                                            14 mars 2012

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