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Mon scooter électrique

Petite fille de cinq ans,
Me déplaçais en pédalant.
J'allais le plus vite possible,
Ma fierté certes visible.

J'essaie vainement de trouver
Le nom du merveilleux jouet,
Fait de bois de vive brillance
Qui fut à moi dans mon enfance.

De la chance un rare présent,
Accueilli dans l'enchantement.
Hélas! m'en priva un voleur.
Je me souviens de mon malheur.

Devenue une vieille dame,
Je ne pédale ni ne rame
Mais marche quotidiennement,
En y trouvant de l'agrément.

Or mon fils qui me croyait lasse,
Dans l'espoir que je m'y prélasse,
Me fit l'offrande d'un jouet,
Étonnement perfectionné.

Pus avancer ou reculer,
En me laissant véhiculer.
Je ressentis l'exubérance
Qui fut celle de mon enfance.

19 août 2016

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FRISSON DANS LE DOS...

Le temps qui passe

Frisson dans le dos

Être si lasse...

Besoin de repos!

Un cri d'alarme

Drôle de lien...

Rendre les armes

Est-ce anodin?

Douceur de l'air

Un soir d'été

Loin des misères

Rien qu'un baiser!

Le temps se perd

Non, le chemin

N'est pas pervers...

Juste, le destin!

J.G.

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Dictionnaire de rimes

Je reçus, il y a longtemps,
Un livre qui me fit sourire.
Il devait m'aider à écrire.
Rimer juste est certes important.



Ma poésie étant naïve,
Je l'exprime en mots usuels.
Ils ont un parfum naturel,
Une fraîcheur qui reste vive.

Je n'ai pas à faire d'efforts
Car dans ma langue familière,
Ils abondent dans la lumière.
De chercher ailleurs, aurais tort.

Sans l'usage de transcendance,
Les émois qui viennent du coeur
Sont accueillis dans la douceur.
Semble apaisante l'innocence.

Or les poètes du grand style,
D'une éloquence éblouissante,
Emploient des rimes flamboyantes.
Ont-ils un assistant utile?

Sans préjugés apparemment,
Avait recours aux rimes faites
Gautier, romantique poète,
Qui écrivait abondamment.

17 août 2016

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Pour une plateforme contributive en art et design

 Ayant la conviction qu'il est indispensable de partager les compétences, les savoir-faire pour continuer à concevoir des projets culturels et ainsi contribuer à construire une économie de la connaissance, je partage cet article pour réfléchir ensemble à propos d'un sujet qui fonde mon engagement personnel et professionnel.

À cet égard, ma réflexion se porte sur l'invention de moyens efficaces et innovants, à la mesure des enjeux pour notre société mondialisée du développement d’un accès durable à la culture, pour contribuer au partage des savoirs ainsi qu’à la formation dans le domaine de la création pour les Industries culturelles.

Il est ici question d’un rapport renouvelé à la création et sa réception (arts plastiques et visuels, design, artisanat d’art, musique, architecture, cinéma, écriture littéraire, etc.) orienté  vers une approche contributive contextualisée par l’histoire de l’art et des idées, la philosophie ainsi que l’économie appliquée à ces champs. Un objectif essentiel me parait d'insister sur des pratiques concrètes pragmatiques et professionnelles portées par les nouveaux moyens de la création et de la diffusion.

Mon expérience de l'analyse des besoins des acteurs culturels publics et privés, adossée à mon parcours professionnel articulée avec le travail effectué avec de nombreux auteurs pour la conception et la médiation de leurs réalisations, mon approche de la création, m'ont amené à définir le concept de "confluences". J’entends ici un concept  essentiel pour entreprendre l'abord des publics avec l'objectif de construire les moyens de l’accès à des objets culturels en les pilotant avec des ressources adaptées.

Par exemple, appréhendons les arts plastiques et visuels. J’entends l’art, les artistes, leurs créations et ce qui anime leur démarche. Il me parait essentiel pour accéder à un travail artistique de réfléchir à ce qui intrinsèquement le constitue en tant que réalisation créée pour une diffusion auprès d’un public amateur ou expert. Dans un premier temps, elle est l’expression de l'intervention de l’artiste engagé dans une démarche articulée à des convictions déterminées par le chemin parcouru entre l’inspiration et la réalisation. Par ailleurs, l’œuvre est nécessairement reliée aux contextes qui influent de manière directe ou indirecte, temporelle ou intemporelle, consciente ou inconsciente sur sa création mais aussi sur sa réception. Dans un second temps intervient le public avec ses différentes sensibilités, opinions ainsi que son niveau social ou d’éducation. Cela constitue une part non négligeable de la contexture d’une œuvre qui existe in fine par sa réception. Une autre donnée essentielle dépend directement de « l’évolution des goûts » et des ruptures inhérentes à un monde en perpétuelle mutation. L’histoire des idées est ici un moyen privilégié de compréhension car cette discipline effectue un travail de synthèse éclairant.

Ainsi, j'entends le phénomène de "confluences" essentiel pour entreprendre une médiation auprès des publics avec l'objectif de construire les moyens de l’accès à des réalisations dans le domaine culturel en les abordant avec des ressources adaptées tellement il est problématique de proposer un discours simplificateur ou au contraire incompréhensible en dehors du cercle restreint de la critique et des experts.

J'ai la conviction qu'une intelligence partagée de la réception d’un projet culturel doit rassembler les composants inhérents aux démarches des auteurs avec des clefs qui ouvrent vers d’autres disciplines: histoire, philosophie, sciences, littérature, musique, culture populaire etc. pour partager un savoir nécessaire à l’appréhension des œuvres.  Dans cette perspective, il est aussi essentiel que le public interagisse par une démarche contributive pour devenir un véritable acteur de la réception. Bien entendu, il est important d’imaginer un processus qui n’étouffe pas le travail des auteurs et n’élude pas sa complexité. L’approche heuristique devient primordiale pour favoriser une démarche collaborative entre les œuvres et le public.

 Je questionne ici ce que j'entends par l'intervention dans un espace de confluences entre la culture et sa réception. Dans ce contexte, je propose d'orienter notre réflexion vers un mode d’action qui a pour vocation de favoriser le développement d'approches collaboratives entre les prestataires culturels et les publics. L'objectif étant de bâtir des dispositifs au sein des Industries culturelles économiquement viables qui définiraient par un engagement pour une éthique forte en particulier non discriminante ainsi que collective.

La conception d’une intelligence partagée autour de la réception d'objets culturels me semble nécessiter de concevoir au moins dix principaux leviers qui représentent autant de niveaux d’intervention:

  • la veille stratégique,
  • la méthode,
  • le modèle économique,
  • le pilotage,
  • la créativité,
  • la contribution,
  • l'innovation,
  • la pédagogie,
  • la communication,
  • la médiation.

Déterminé à intervenir à partir de cette analyse, j'ai fondé P&o culture et création pour proposer une prestation de service bâtie autour de trois expertises:

Conseilanalyse, montage et gestion de projets culturels,

Créations: créations en art et design,

Ressources: veille dans le domaine des industries culturelles.

Voici mon site: http://www.tlapan.jimdo.com qui présente mon parcours ainsi qu'une description détaillée de mon concept professionnel. N'hésitez pas à réagir à ce post et à me contacter pour continuer cette réflexion. Enfin, je suis bien entendu ouvert à l'étude de toutes collaborations.

Olivier de Monpezat

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Phénomènes paranormaux


Propos

La réalité rarement,
Plutôt exceptionnellement,
Peut enfermer dans une sphère
Un être face à un mystère.

Dans un espace bien réel
A surgi le surnaturel;
Une forme, une présence,
Parfois une énergie intense.

Phénomène certes troublant.
Aucun point d'appui rassurant,
La raison est ailleurs, en fuite.
Crainte d'une folie subite.

Or, il n'est point de faits sans cause.
Le fantastique qui s'impose
Est le résultat de rapports
Que lient de rigides ressorts.

Les hasards faisant frissonner,
Que le vilain a façonnés,
Font des histoires époustouflantes
Mais qui laissent certes en attente.

16 août 2016

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Marie

Cela faisait trois jours qu’ils se retrouvaient sur un banc, dans le parc communal. Trois jours qu’il la découvrait petit à petit, lui posant mille questions sur sa vie. Et elle, elle répondait ingénument, le plus honnêtement du monde, ce qui la rendait encore plus attrayante. Car il n’y avait pas à dire, elle était belle à croquer et quand le soir tombait et qu’ils se séparaient, il mourait d’envie de l’embrasser. Mais bon, ce n’était encore qu’une connaissance, même pas encore une amie et il ne fallait pas brûler les étapes. Et puis tout ce jeu de l’approche et de la conquête était délicieux et il convenait de le faire durer. Pourtant, une fois seul sur le chemin qui le ramenait chez lui, il n’arrêtait pas de rêver au moment où il la prendrait enfin dans ses bras pour l’enlacer.

Aujourd’hui, il avait appris son nom : Daverdisse. Son prénom, Marie, il le connaissait déjà. Marie Daverdisse ! Il se répétait ces syllabes avec délectation et il lui semblait que plus il les prononçait, plus la jeune fille lui devenait proche et familière. C’était comme si en apprivoisant son nom, il devenait intime avec la personne elle-même.

Tout en marchant, il tentait de se remémorer l’histoire qu’elle venait de lui raconter, une histoire qui avait eu lieu il y a très longtemps, pendant la guerre de 14-18. Il ne savait pas très bien pourquoi elle lui avait parlé de cela, ni même comment elle avait eu connaissance de ces faits horribles. S’il avait bien compris, un officier allemand avait été tué par des résistants et en représailles les soldats avaient rassemblé toute la population du village sur la place de l’église. Ensuite, ils avaient tiré dix numéros au sort et avaient fait sortir des rangs ceux qui occupaient la place correspondant au numéro. Ils étaient donc dix, neuf hommes et une jeune fille, qu’on avait poussé sans ménagement vers le mur de l’église. Pour les hommes, ce fut vite réglé : il y eut quelques détonations et ce fut tout. Pour la fille, ce fut un peu plus long, mais quand elle ressortit de l’église, les vêtements déchirés, elle n’eut pas le temps de raconter ce qui lui était arrivé : une balle derrière la tête la fit taire à tout jamais.

Voilà l’histoire lugubre que Marie lui avait racontée, sans qu’il sache exactement pourquoi. Le lendemain, qui était un jeudi, elle ne vint pas s’asseoir comme d’habitude sur le petit banc, dans le parc communal. Le vendredi non plus, ni les jours qui suivirent. Redoutant un malheur, le pauvre amoureux se mit à sa recherche, mais il eut beau interroger les passants, personne ne semblait connaître son amie. Le village n’était pourtant pas si grand que cela ! Complètement désemparé, ne sachant où aller, il finit par se réfugier près de l’église. Assis, le dos appuyé contre le fameux mur où avaient été fusillés les habitants de 1914, il regardait distraitement les tombes qui s’alignaient devant lui. Soudain, mu par un pressentiment, il se leva d’un bond et se dirigea vers la tombe la plus proche. L’inscription gravée dans la pierre le laissa sans voix et le plongea dans une grande perplexité :

Marie Daverdisse

1898 -1914

Assassinée par l’occupant.

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Les grandes et les petites choses

Rêverie

Chacun sait que les grandes choses
Sortent d'un travail assidu,
D'efforts produits à fortes doses.
Tout défi remporté est dû.

Pour acquérir un savoir-faire,
La volonté ne suffit pas.
Certains avancent à bons pas,
D'autres piétinent en arrière.

Il apparaît à l'évidence
Que pour survivre les humains
Sont, en assumant leur destin,
Guidés par leur intelligence.

Cette énergie indispensable
Commune généralement,
Parfois, inexplicablement,
Engendre un pouvoir remarquable.

Des doués, qui sont en grand nombre,
Sans acclamations ni mercis,
De la gloire n'ayant souci.
Ensoleillent des zones d'ombre.

Les artistes passent leur temps
À créer le beau qui ravit,
Offrent des grâces inouïes,
Demeurent pauvres bien souvent.

Ceux qui font de petites choses,
Quand elles étaient nécessaires,
Reçoivent en retour un salaire.
Or l'art pour l'art est-il en cause?

16 août 2016

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Soliloque sur un interdit

Pour la baignade est interdit
Le port du maillot burkini.
Il satisfaisait les attentes
De femmes enfin souriantes.

Même dans leur pays, chez elles,
Jeunes dames et demoiselles
Ne peuvent pénétrer dans l'eau,
Cachant entièrement leur peau.

Rêvaient-elles de profiter
De l'amour de la liberté,
De la tolérance de celles
Qui à leur gré se montrent belles?

À l'ère des calamités
Chacun vit son humanité
En se détournant des disgrâces.
Nombreux interdits prennent place.

15 août 2016

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Un grand mystère

Il est un grand mystère à trouver.
Mais où est-il donc, le pourrons-nous ?
La foi la voulu différemment percer,
L'effort du travail, la fatigue au bout ...

Mais rien n'y fait, la question reste,
Sans arrêt elle se manifeste ;
Plus elle se pose moins de réponse vient,
Et le clou s'enfonce sans fin !

Les prophètes, eux, ont reçu de curieux messages.
Seuls à parler avec cet "au-delà "qui nous inquiète,
N'ont eu de cesse d'écrire sur leurs tablettes
Des lignes et des lignes dictées par les nuages.

Craints toujours ils le furent et déclenchèrent des vocations.
Des hommes, sous leur bannière moururent à foison,
Laissèrent à leurs enfants des billets sous la pierre,
Que gaiement comme tous les enfants ils trouvèrent !

Emmenant les fous, les simples, les désoeuvrés
A des combats de costumes différenciés,
D'autres guerriers, tout aussi illuminés de hargne
Succédèrent par orgueil à leurs maîtres d'armes.

Alors les artistes sont arrivés, sauveurs de l'humanité.
Ils ont peint, sculpté, chanté, mis en musique
Tous les imaginaires parfois aussi fantastiques
Que leurs dieux en leur esprit avaient composés !

Détenant, selon eux, la clef de tous les mystères
Les calculateurs sont alors apparus de toute leur science drapés.
Mesurant, pesant, cherchant au coeur de la matière
Le chemin nous conduisant à la Vérité !

Quant aux philosophes armés de sagesse légendaire,
Ils mirent tout le monde d'accord,
Comblèrent avec leur savoir-faire
Des abîmes suscitant bien des désaccords !

Il est un grand mystère à trouver.
Mais où est-il donc, le pourrons-nous ?
Il semble bien qu'il s'agisse indéfiniment de le chercher ;
Il semble bien que tout oublier pourrait s'agir de le trouver !

Tout oublier comme un rêve s'achevant au réveil :
Quelques têtes éparses, quelques sourires, quelques tendresses,
Sans regrets, comme une lumière plongeant dans une douce allégresse,
Enlaçant le grand mystère de ses bras vermeils !

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                                                               Illustration de Jacques Choucroun

Soliloque

Pour animer ma joie de vivre,
Un très beau présent ce matin,
Un volumineux récent livre.
J'accueillis un plaisir certain.

Sur Maupassant un autre ouvrage;
Ses récits offerts, commentés
Par des auteurs du nouvel âge,
Eux-mêmes connus et cotés.

J'avais hâte de tout entendre
Et tout d'abord l'introduction.
Je mis peu de temps à comprendre,
Avec effroi, ma répulsion.

Maupassant fut un criminel,
Pas d'occasion mais d'habitude.
Ses actes odieux, démentiels
Sont décrits avec certitude.

Répulsion d'Edmond de Goncourt.
Nul ne réclama la potence.
Tant de victimes sans secours
Et pourtant aucune sentence.

Face à l'horreur qui m'apparut
Je perdis mon envie de lire.
Le doux plaisir furtif que j'eus
Fit place à une triste ire.

14 août 2016

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Sans m’éventer, je pense avoir trouvé un sujet rafraîchissant pour cet été…

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Et nul besoin pour cela de prendre un ton ombrageux, quand tout ne devrait être que zéphyr.

Mais... qu’est-ce là, qui volète devant vos yeux si doux, faisant écran, certes  affriolant, entre nous ?

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L’éventail, puisque c’est bien là notre sujet, aurait été inventé en Chine,

12273181070?profile=originalFengbo, comte du Vent.
Chine (province du Fujian, fin XIXe)

Musée des Confluences, Lyon.

mais c’est du Japon que les Portugais l’ont rapporté en 1549.

12273182061?profile=originalEventail (bambou et papier)
Japon (époque d'Edo, XIXe siècle)

Musée des Confluences, Lyon.

En France, on dit qu’il arriva dans les bagages de Marie de Médicis (1575-1642), reine de France de 1600 à 1610, régente jusqu’en 1614.


Hé, c’est qu’en Italie nous avons de toutes ces choses-là dans nos coffres.

Claude-Ignace Brugière de Barante (1745-1814)

12273182677?profile=originalDanseuse tenant un flabellum
Figurine de terre cuite, Athènes ou Béotie (région de Grèce centrale),
4e siècle av. Jésus-Christ (musée de Laon)

Pourtant en Europe, l’éventail trouve son origine dans le flabellum, ce grand éventail monté sur une hampe, fait de plumes d’autruche, de larges feuilles palmées ou de plumes de paon, qui déjà servait à aérer pharaon. Que l’on retrouvera encore, agité par un suisse, pour éventer le pontife.

12273183257?profile=original Eventail écran proche de l'antique flabellum

(plumes de paon, Inde)


« Si l’empire appartenait à la beauté et non à la force,
le paon serait sans contredit, le roi des animaux »

Buffon (1707-1788)


Quoi de plus troublant que ces ocelles qui oscillent devant les yeux d’une belle en une valse à mille vents ?

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     Toutefois, en France, l’éventail ne  se répandit qu'au XVIIe siècle, avant d’être l’accessoire indispensable à toute coquette au siècle suivant.
Henriette Louise de Waldner de Freundstein (1754-1802), dans ses Mémoires de la baronne d’Oberkirch, évoque un certain Méré, « éventailliste merveilleux », au faubourg Saint-Jacques, qui jadis fut la « voie sublime des couvents ». Cet artiste « loge dans un taudis ; il peint des sujets à la gouache de telle façon que certainement ni Boucher, ni Watteau n’ont rien fait de semblable. Sa manie est de n’y jamais mettre son nom. »


     Selon le temps, le lieu et l’usage, l’éventail servit à attiser le feu, à affrioler, comme arme de défense (taiji shan en Chine, gunsen et tessen au Japon) ou de séduction massive, chasse-mouche ou missive. L’éventail est un langage.
Et « un langage tout muet qu’il est, est d’autant plus dangereux qu’il n’est entendu que par l’esprit, et que l’esprit se plaît à l’entendre. », Jacques Boileau (1635-1716).
Langage codé, à l’instar de celui des mouches (cf. https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/une-journ-e-particuli-re-la-roche-guyon), qui évolua au fil du temps comme le verlan aujourd’hui.

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Bon coche, je m’en vais vous guider. Ainsi, au XVIIIe siècle, en toute galanterie :


Cacher, de son éventail fermé, l’œil droit pour demander :
Quand vous verrai-je ?
Puis le porter, toujours fermé, à l’oreille gauche pour signifier :
Gardez notre secret
Les choses avançant, enhardie par tant d’audace,
dissimuler ses yeux derrière ce « paravent de la pudeur » pour dire :
Je t’aime
Voire le porter au cœur :
Je suis à toi…
Ne pas tarder car, ainsi cachée, bailler ostensiblement montrera à l’étourdi trop peu entreprenant qu’il peut s’éclipser :
Vous m’ennuyez !
Ce qu’on appelle maintenant se prendre un vent !
Vous qui auriez juré que la cause de son tourment était de vivre sans amant.

12273120296?profile=originalEventail de la première moitié du XVIIIe siècle.

Gorge d'ivoire, nacre et argent, feuille de parchemin peint à la gouache

(réserves du musée national de la Renaissance, Ecouen)

Il me reste à souhaiter que vous réserverez à ce billet meilleur accueil. Que vous y trouverez :

« Des bons mots, des saillies, quelques étincelles

(l’esprit à sa mousse comme le champagne),

mais plus encore de joie ».

«  Et que le goût du plaisir brille dans tous les yeux.

… Que toutes les voluptés viennent tour à tour,

 tantôt amuser, tantôt enchanter nos âmes.»,

 Julien Offroy de La Mettrie (1709-1751)

 

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Bise à toutes, bon vent à tous !

Michel Lansardière (texte et photos)

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administrateur partenariats

"Le temps n'existe pas"

Croquis de Catherine Guillaume

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Une émouvante tendresse

de Suzanne Walther-Siksou

Quand se croisent sur une route

Deux êtres émus par un frisson,

À l'attrait physique s'ajoute

Un sentiment d'admiration.

Ainsi naît l'amour véritable.

On veut aimer avec ferveur,

Garder ce don inestimable,

Le protéger avec ardeur.

Or le bonheur est éphémère.

L'un s'aperçoit, le coeur meurtri,

Que son conjoint n'est plus sincère;

Bien trop souvent, il a menti.

Si je vois, se donnant la main,

Un couple de vieux qui avancent,

Confiants en leurs lendemains,

Je me dis: qu'il ont de la chance!

21 novembre 2005

Un partenariat

Arts 12272797098?profile=originalLettres

 

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administrateur partenariats

"Monsieur Pierre"

Croquis de Catherine Guillaume

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Age d'or

Songerie de Suzanne Walther-Siksou

Âge d'or est l'appellation,
Qui à notre époque désigne
Les aînés, certainement dignes
De grande considération.

Ce titre évoque la brillance,
La joie de vivre, le confort,
Peut-être des vertus en or.
Et en aucun cas l'impuissance.

Les vieux du quatrième âge,
À la fin de leur existence,
Reçoivent de la providence
Qu'une faible manne en partage.

En habitant leur solitude,
Ils accueillent des souvenirs,
Toujours les mêmes à revenir.
Ô l'heureux temps des certitudes!

11 août 2016

Un partenariat

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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Une émouvante tendresse


Quand se croisent sur une route

Deux êtres émus par un frisson,

À l'attrait physique s'ajoute

Un sentiment d'admiration.

Ainsi naît l'amour véritable.

On veut aimer avec ferveur,

Garder ce don inestimable,

Le protéger avec ardeur.

Or le bonheur est éphémère.

L'un s'aperçoit, le coeur meurtri,

Que son conjoint n'est plus sincère;

Bien trop souvent, il a menti.

Si je vois, se donnant la main,

Un couple de vieux qui avancent,

Confiants en leurs lendemains,

Je me dis: qu'il ont de la chance!

21 novembre 2005

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Je viens vous demander pardon

À Claude

Je viens vous demander pardon, ami que j'aime.
Je fus méchante sans raison et j'eus moi-même
La première tristesse du mal que je faisais.
Il m'en reste à cette heure un immense regret.

Je viens vous demander pardon pour ma colère.
Comment vous exprimer ma timide prière?
Je demande pardon, mon ami, simplement
Pour mon inacceptable et sot comportement.

Alger 21 janvier 1946

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.M'a dit ma muse

Pantoum

J'existe demeurant passive,
Face à ma rue, tableau sans vie,
Privée ce jour de poésie.
La clarté y flotte chétive.

Face à ma rue, tableau sans vie,
Ma pensée certes ne s'active.
La clarté y flotte chétive.
À planer l'air doux me convie.

Ma pensée certes ne s'active,
Se sont envolées mes envies.
À planer l'air doux me convie.
Ma muse intervient attentive.

Se sont envolées mes envies.
Allant vers de lointaines rives.
Ma muse intervient attentive:
- Essaie de rester créative!

12 août 2016

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Petit essai sur le pardon

Paru dans la Revue Aura de juin 2016 (périodique du Cercle littéraire Clair de Luth à Mons, Belgique):Petit essai sur le pardonLe pardon est une relation positive (...) avec l'Autre, car il ne ferme pas les yeux (Jankélévitch)Qu'est-ce que c'est, pardonner? Effacer une faute, faire comme si, laisser passer? Oublier, excuser ?Un point commun entre ces attitudes. Dans tous les cas, quelque chose s'est produit qui a causé une blessure, un acte, une parole, une omission, un mensonge, et rien ni personne ne peut faire que cela n'ait pas été puisque le passé est irrévocable. Dans tous les cas, un pan du passé est mis de côté et l'avenir est déblayé ; on continue à avancer, malgré .... La page est tournée, tant bien que mal.L'oubli? Les choses dérangeantes sans importance, mettons-les de côté et oublions-les ! Et pour le reste ? On l'oublie parfois par un simple effilochement de la mémoire, dû à l'âge ou la maladie ; on l'oublie aussi par inattention, légèreté, simple indifférence. Mais si le temps finit par combler certaines fissures, de ce qui a été fait ou non par l'autre, en réalité rien n'est réglé. Comment cela se pourrait-il, d’ailleurs, l’oubli n’est souvent que temporaire et s’étend rarement aux grandes profondeurs… Quoiqu’il en soit, l'oubli n'est pas volontaire, l'oubli n'a aucune dimension morale.Pardonner. Pardonner, c'est décider, en toute conscience, de se défaire des rancœurs, des reproches, des vengeances, c'est relâcher son emprise sur l'autre. C'est aller de l’avant, malgré, parce que.... Sans rien minimiser( pardonner deviendrait d'ailleurs inutile en ce cas!), mais en renonçant à rouvrir le passé et en refusant de se heurter aux souvenirs. C'est passer au-dessus, définitivement et sans rien enfouir ni abolir. Ce qui a blessé est étalé en pleine lumière, regardé sans faux fuyants, puis, en quelque sorte, "purifié". Pardonner, c'est, d'une certaine manière, comprendre, même les actes les plus graves, les plus fautifs ( après tout, l'on ne peut pardonner qu'à ceux qui ont causé du mal).Celui qui pardonne et celui qui est pardonné le savent bien, le pardon, c'est un acte de générosité, un vrai cadeau.Et l'excuse? On excuse par bonté, indulgence ou complaisance (parfois à contrecœur) ce qui est dû à une maladresse, aux faiblesses, à l'incompétence, la négligence ou l'ignorance. Le mot, l'acte ou l'omission qui a fait du tort est laissé tel quel ; simplement, on passe l'éponge parce que, finalement, ce n'est pas si grave que ça... On excuse, et chacun est quitte, par une espèce de compensation ; le malentendu, le désaccord est en somme rafistolé, n'en parlons plus. Si, justement, derrière nous, certaines questions ou déceptions demeurent intactes et reviendront de temps à autre sur la table...Sur le pardon, on ne revient pas. Lui, porte plus sur la personne que sur ses agissements. La chose commise demeure présente mais transparente ; une invisibilité, éclatante pour celui qui pardonne et celui qui est pardonné. Ni l’un ni l’autre n'oubliera jamais.Pardonner, c'est faire preuve d'une grandeur d'âme, lucide, réfléchie ( car il faut tout de même avoir une raison valable, certains actes sont impardonnables!). Demander pardon, c’est reconnaître le tort qu’on a causé, et cela réclame une certaine humilité. En somme, chacun en sort grandi. Enrichi. Pardonner libère des deux côtés de la barrière, renverse l'obstacle. Le cercle vicieux des ressentiments et de l'enlisement est brisé.Ah oui, encore une chose. Se pardonner à soi? C'est peut-être ce qu'il y a de plus difficile. Mais sans être d'abord l'ami de soi-même, comment apprendre à être généreux avec les autres?Martine Rouhart
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COULEUR OCEAN...

Yeux couleur océan

M'ont troublée tant et tant!

Les ai rêvé turquoise

Pour que l'amour me toise

Les ai changés en bleu

Au fil des jours heureux

Ils ont viré gris-noir

Le jour du grand départ!

Yeux couleur océan

Capturés par le temps...
J.G.

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Textes poétiques

Dans la période située environ entre 1994 et 2001, j'ai écrit de nombreux textes poétiques en vers libres. J'ai rassemblé certains d'entre eux dans trois recueils qui me semblent présenter chacun une unité distincte. Ces recueils sont maintenant disponibles sur Scribay. Il me reste encore beaucoup d'autres textes qui n'ont pas encore trouvé place dans un ensemble et restent donc, pour le moment, dans mes tiroirs...


Instantanés https://www.scribay.com/read/text/1570674993/instantanes 
Textes poétiques courts, équivalents scripturaux de photos souvenirs.  

Vagues à l'âme et mal de mère https://www.scribay.com/read/text/198127032/vagues-a-l-ame-et-mal-de-mere
Quelques maux, quelqu'émois, quelques mots, quelques "moi". Courts textes poétiques. 

Labyrinthe https://www.scribay.com/read/text/932382078/labyrinthe

Courts textes poétiques assez sombres.

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Age d'or

Songerie

Âge d'or est l'appellation,
Qui à notre époque désigne
Les aînés, certainement dignes
De grande considération.

Ce titre évoque la brillance,
La joie de vivre, le confort,
Peut-être des vertus en or.
Et en aucun cas l'impuissance.

Les vieux du quatrième âge,
À la fin de leur existence,
Reçoivent de la providence
Qu'une faible manne en partage.

En habitant leur solitude,
Ils accueillent des souvenirs,
Toujours les mêmes à revenir.
Ô l'heureux temps des certitudes!

11 août 2016

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