Ayant la conviction qu'il est indispensable de partager les compétences, les savoir-faire pour continuer à concevoir des projets culturels et ainsi contribuer à construire une économie de la connaissance, je partage cet article pour réfléchir ensemble à propos d'un sujet qui fonde mon engagement personnel et professionnel.
À cet égard, ma réflexion se porte sur l'invention de moyens efficaces et innovants, à la mesure des enjeux pour notre société mondialisée du développement d’un accès durable à la culture, pour contribuer au partage des savoirs ainsi qu’à la formation dans le domaine de la création pour les Industries culturelles.
Il est ici question d’un rapport renouvelé à la création et sa réception (arts plastiques et visuels, design, artisanat d’art, musique, architecture, cinéma, écriture littéraire, etc.) orienté vers une approche contributive contextualisée par l’histoire de l’art et des idées, la philosophie ainsi que l’économie appliquée à ces champs. Un objectif essentiel me parait d'insister sur des pratiques concrètes pragmatiques et professionnelles portées par les nouveaux moyens de la création et de la diffusion.
Mon expérience de l'analyse des besoins des acteurs culturels publics et privés, adossée à mon parcours professionnel articulée avec le travail effectué avec de nombreux auteurs pour la conception et la médiation de leurs réalisations, mon approche de la création, m'ont amené à définir le concept de "confluences". J’entends ici un concept essentiel pour entreprendre l'abord des publics avec l'objectif de construire les moyens de l’accès à des objets culturels en les pilotant avec des ressources adaptées.
Par exemple, appréhendons les arts plastiques et visuels. J’entends l’art, les artistes, leurs créations et ce qui anime leur démarche. Il me parait essentiel pour accéder à un travail artistique de réfléchir à ce qui intrinsèquement le constitue en tant que réalisation créée pour une diffusion auprès d’un public amateur ou expert. Dans un premier temps, elle est l’expression de l'intervention de l’artiste engagé dans une démarche articulée à des convictions déterminées par le chemin parcouru entre l’inspiration et la réalisation. Par ailleurs, l’œuvre est nécessairement reliée aux contextes qui influent de manière directe ou indirecte, temporelle ou intemporelle, consciente ou inconsciente sur sa création mais aussi sur sa réception. Dans un second temps intervient le public avec ses différentes sensibilités, opinions ainsi que son niveau social ou d’éducation. Cela constitue une part non négligeable de la contexture d’une œuvre qui existe in fine par sa réception. Une autre donnée essentielle dépend directement de « l’évolution des goûts » et des ruptures inhérentes à un monde en perpétuelle mutation. L’histoire des idées est ici un moyen privilégié de compréhension car cette discipline effectue un travail de synthèse éclairant.
Ainsi, j'entends le phénomène de "confluences" essentiel pour entreprendre une médiation auprès des publics avec l'objectif de construire les moyens de l’accès à des réalisations dans le domaine culturel en les abordant avec des ressources adaptées tellement il est problématique de proposer un discours simplificateur ou au contraire incompréhensible en dehors du cercle restreint de la critique et des experts.
J'ai la conviction qu'une intelligence partagée de la réception d’un projet culturel doit rassembler les composants inhérents aux démarches des auteurs avec des clefs qui ouvrent vers d’autres disciplines: histoire, philosophie, sciences, littérature, musique, culture populaire etc. pour partager un savoir nécessaire à l’appréhension des œuvres. Dans cette perspective, il est aussi essentiel que le public interagisse par une démarche contributive pour devenir un véritable acteur de la réception. Bien entendu, il est important d’imaginer un processus qui n’étouffe pas le travail des auteurs et n’élude pas sa complexité. L’approche heuristique devient primordiale pour favoriser une démarche collaborative entre les œuvres et le public.
Je questionne ici ce que j'entends par l'intervention dans un espace de confluences entre la culture et sa réception. Dans ce contexte, je propose d'orienter notre réflexion vers un mode d’action qui a pour vocation de favoriser le développement d'approches collaboratives entre les prestataires culturels et les publics. L'objectif étant de bâtir des dispositifs au sein des Industries culturelles économiquement viables qui définiraient par un engagement pour une éthique forte en particulier non discriminante ainsi que collective.
La conception d’une intelligence partagée autour de la réception d'objets culturels me semble nécessiter de concevoir au moins dix principaux leviers qui représentent autant de niveaux d’intervention:
- la veille stratégique,
- la méthode,
- le modèle économique,
- le pilotage,
- la créativité,
- la contribution,
- l'innovation,
- la pédagogie,
- la communication,
- la médiation.
Déterminé à intervenir à partir de cette analyse, j'ai fondé P&o culture et création pour proposer une prestation de service bâtie autour de trois expertises:
Conseil: analyse, montage et gestion de projets culturels,
Créations: créations en art et design,
Ressources: veille dans le domaine des industries culturelles.
Voici mon site: http://www.tlapan.jimdo.com qui présente mon parcours ainsi qu'une description détaillée de mon concept professionnel. N'hésitez pas à réagir à ce post et à me contacter pour continuer cette réflexion. Enfin, je suis bien entendu ouvert à l'étude de toutes collaborations.
Olivier de Monpezat
Commentaires