Tu passes, chemines non sans grâce,
sur ce parquet clair, chacun de tes petits pas, bruit à peine,
ne trouble point la nuit, la rend bien plus magique !
Tu passes, chemines, dans ce clair-obscur qui
me fascine tant, me détend,
ta petites tête triangulaire et fauve,
tenue bien droite, non sans fierté !
Tu passes, chemines, en faisant mine de ne point
me voir, éblouissante, radieuse,
les yeux verts grand-ouverts ;
longiligne tu en fais des envieuses !
Tu passes, chemines, indifférente au coussin que
je t'ai préparé, pour y rêver,
y somnoler des souris plein la tête ;
avais-je oublié que tu choisis
toi même ton lieu de rêveries !
Tu passes, chemines, quasiment insonore
dans cette aube blonde et chaude,
chacune de tes foulées me fait penser au glissement
d'un fil de soie sur une étoffe précieuse !
C'est un enchantement sans pareil,
que d'écouter tes tendres coussinets
évoluer sur le parquet de notre appartement ;
devrais-je dire le tien ?
NINA