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Exposition : Alicja Polechonska (Illustrations du Nouveau Testament)
- Dates : 3 mars au 14 avril 2025
- Lieu : Basilique Notre-Dame de Basse-Wavre
- Rue du calvaire à 1300 Wavre
Dans l'univers de l'art sacré contemporain, le nom d'Alicja Polechonska résonne avec une intensité particulière. Cette artiste passionnée par l’illustration du Nouveau Testament propose une exposition exceptionnelle où aquarelle et acrylique se conjuguent pour donner naissance à des œuvres uniques. Son style, immédiatement reconnaissable, repose sur un dessin épuré, où les silhouettes essentielles émergent avec une simplicité saisissante. Loin de l'hyperréalisme, elle privilégie une représentation stylisée qui met l’accent sur le mouvement et la couleur. Cette dynamique picturale insuffle aux scènes bibliques une vitalité nouvelle, tout en leur conservant une dimension méditative.
Sa démarche dépasse la simple démonstration artistique. À travers cette série d’expositions en Wallonie dans des églises (les suivantes se dérouleront à Nivelles et à Ottignies), elle souhaite initier un dialogue entre passé et présent, tradition et modernité. Son approche se veut une actualisation des récits évangéliques, où la simplicité du trait devient un pont entre l’histoire et la sensibilité contemporaine.
La force de son travail réside dans cette capacité à rendre accessibles les scènes de la vie du Christ. Loin des représentations figées qui peuvent paraître désuètes aux yeux du public d’aujourd’hui, ses œuvres renouvellent l’imaginaire chrétien en l’ouvrant à une lecture plus intuitive et universelle.
Qu’il s’agisse de la Nativité, du Baptême ou encore de la Passion, chaque illustration capte une essence intemporelle et invite le spectateur, croyant ou non, à une redécouverte des textes bibliques sous un angle inédit. Les figures esquissées dans une économie de traits traduisent une expressivité immédiate, presque instinctive, rendant chaque scène d’une limpidité frappante.
L’exposition ne s’adresse pas uniquement aux fidèles. Elle interpelle également ceux qui, sans référence religieuse particulière, restent sensibles à la force des récits et à l’universalité des émotions qu’ils véhiculent. L’usage des couleurs, tantôt éclatantes tantôt feutrées, confère à l’ensemble une atmosphère où sérénité et mouvement cohabitent harmonieusement.
Au fil de ses réalisations, Alicja Polechonska nous convie à un voyage où le sacré s’invite dans le quotidien. Elle transforme des scènes connues en moments d’introspection, en suspendant le regard sur l’essentiel. En cela, son travail s’inscrit pleinement dans la tradition de l’art religieux, tout en renouvelant ses codes.
Cet événement se veut une opportunité unique de découvrir une approche sensible et novatrice du Nouveau Testament. En conjuguant modernité du dessin et profondeur du message christique,
Contacts : Service de la vie spirituelle
010/23 52 86
A nos enfants
Nous aimons les enfants, même tous les enfants
De toutes les couleurs, de tous les continents,
Tous les handicapés physiques et mentaux,
Assis sur des roulettes, au fond des hôpitaux
Nous aimons les enfants de sexes désirés,
Les gays et les tristes, les premiers, les derniers,
Tous les abandonnés par le père ou la mère,
Les remplaçants à vie, jetés à l’univers
Nous aimons les enfants, surtout ceux de banlieues
Qui dealent pour des vieux croyant fort au bon Dieu,
Sous les ordres des gros qui ont créé leurs tours,
Qui se tapent les gamines en leur chantant l’amour
Nous aimons les enfants, celui resté en nous,
Il est si important, brillant tel un bijou,
Il nous fera rêver pendant toute la vie,
Peut-être le jardin de ce beau paradis
Le 26-2-2025
Elle est si belle quand les maisons sont en paix,
Des façades du bord de mer aux volets bleus,
Des dunes, des chemins boisés, des enfants gais,
Des gares, des chateaux de sable pleins les yeux !
GCM
Pensée du jour. 23/02/2025
Des valeurs vantées meilleures qui sont fausses,
Qui n'ont de bon que paroles rhétoriques,
Enflamment les foules qui du bon sens se gaussent,
Et les damnent au coeur de bras hystériques !
GCM
Pensée du jour.21/02/2025
De ponts en ponts
Sous les ponts roulent en train différents voyageurs,
Les gais estivants, d’autres les travailleurs,
Mine d’enterrement d’un proche ou d’un parent,
A chacun ses pensées en ce compartiment
Passant sous les tunnels, la nuit nous envahit
Et tu entends les bombes déchirer ton Paris,
Tu n’étais qu’un enfant à la pâle bougie,
Cette horrible sirène accompagne ta vie
Sous les ponts coule le temps des effluves du printemps,
La seine à Mirabeau, l’Héraut à Perpignan
Et tous les amoureux refleurissent au soleil,
Tous ces petits bourgeons font l’amour sans sommeil
Un homme assis au bord fixant cette eau passant,
Penseur comme Rodin mais il a la tête basse,
Il voit dans les reflets défiler ses mémoires,
Son dos rond et pesant porte son désespoir
Sous les ponts vont dormir les gueux et les clochards,
Ils n’ont plus que la lune au fond de leur falzar,
Leur bouteille et le chien dormant sur leur bazar
Et les bourgeois grognons jettent en coin leur regard
le 13-2-2025
Entre deux points la course est effrénée,
A peine avons-nous goûté les sourires,
En un clin d'oeil la table est desservie,
Qu'il faut déjà apprendre à nous conduire !
GCM
Pensée du jour.19/02/2025
Il y a tristement des femmes volages,
Ne pensant qu'à plaire à tout coin de rue,
Barbouillant de crèmes leurs blêmes visages,
Sourdes à la maisonnée qui les hue !
GCM
Pensée du jour.18/02/2025
"Connais-toi toi-même ", mot du philosophe !
Voilà sans doute la vrai clef du mystère,
Errer de mal en pis dans son apostrophe,
N'est que sotte bêtise sur cette terre !
GCM
Pensée du jour.14/02/2025
L’ascension
Nous voulons tous monter en accumulations,
Une très belle femme, la plus belle maison,
Dans la plus grande auto de la circulation
Que tous nous envient, avons-nous la pression?
Nous voulons tous monter, gravir les échelons,
Dans cette société, acheter des actions,
Grossir le capital, ce rêve de bonheur,
Absorber l’énergie et notre terre en pleure
Nous voulons tous monter enrichir notre esprit,
On peut bien le chercher ce fameux paradis
Et puis on se l’invente, c’est la passion des arts,
Ses collections nous mènent à des couloirs bizarres
Nous voulons tous monter comme les pharaons,
Leurs grandes pyramides allaient gratter le ciel
Pour montrer leur puissance, aussi Napoléon,
Ce sont des dictateurs, écrasant leurs fidèles
Nous voulons tous monter, mais en haut de la tour
Il y a notre mort, ce sera sans retour,
Au sommet on y voit ce petit crâne ancien,
C’est celui d’un enfant peut-il être divin?
le 10-2-2025
Il existe d'odieux hommes sans scrupules,
Qui prennent femmes pour compagnes d'amour,
Après maintes belles promesses d'heureux jours,
Les embrassent de leurs viles tentacules !
GCM
Pensée du jour.11/02/2025
Chères amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,
Les artistes présents pour cet événement de février sont :
CorbellO (Fr) peintures & sculptures, Jean-Marc Brégeault (Fr) Photographies Phénoménologiques, Michèle Madelaine Guillot (Fr) peintures, Atikin (Fr) technique mixte et St. Ghor (Sn) sculptures « UBUNTU ».
Et l’artiste de la galerie AmArtgallery Brussel Art : Luca Pertoldi (It) peintures. Exposition en partenariat avec la galerie d’art et organisatrice d’événements AmArtgallery Brussel Art – Curator & events : www.amartgallerybrussel.be
Vernissage le jeudi 06 février de 18h 30 à 21h 30.
Finissage le 28 février de 11h 00 à 18h 00.
Lien vers l’annonce visuelle de l’exposition du 06 février :
Lien du reportage photos sur le vernissage du 06 février :
Lien vers la page événements actuels et à venir :
https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/
Lien vers la présentation des espaces et des artistes :
https://www.instagram.com/espace.art.gallery/
https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu
https://www.linkedin.com/in/jerry-delfosse-espace-art-gallery/
Lien pour visionner les 210 vidéos et 94.000 vues sur YouTube
https://www.youtube.com/@espaceartgallery4966
Lien vers cette plateforme touristique où la galerie est présente :
« autres activités » + https://www.kayak.fr/Brussels.32869.guide
Lien vers le renouveau urbanistique dans le centre de Bruxelles !
https://www.oxybrussels.eu/?fbclid=IwAR1VEUNKNZwMNYHxaun0rOVdabtQ_ZZUQkARzbby64SjD5K0z7z8Eebm1Xo
Bien cordialement,
Jerry Delfosse
Galeriste
*
Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,
Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s
Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0
Administrateur général
Président de jury pour décerner 3 diplômes d’art EAG
Membre d’un jury international à Corsica Art Fair
Membre d’un jury pour décerner 2 diplômes d’art A&L
*
Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles – Belgium
GSM: 00.32. (0)497.577.120
https://www.espaceartgallery.eu/
https://artsrtlettres.ning.com/
&
Amedeo Arena arena.amedeo@gmail.com
Director www.amartgallerybrussel.be
GSM: 00.32. (0)475.721.272
Pierre MERTENS, homme de Lettres, homme de l’être
“Pendant 25 ans, Pierre MERTENS a été la pierre angulaire des Lettres belges”. Benoît PEETERS, éditeur.
Ecrivain au verbe brillant né en 1939, auteur dont l’oeuvre et la vie, étroitement liées, sont des marqueurs du siècle dernier et du passage à celui-ci, Pierre MERTENS nous a quittés récemment à l’âge de 85 ans après avoir semé sur sa route de nombreuses questions littéraires, éthiques et politiques au travers de ses ouvrages : nouvelles, romans, scénarios, pièce de théâtre, essais,...
Critique littéraire au journal Le Soir, également juriste et observateur de notre monde, il fréquentait la librairie de la Place des Martyres, en bons termes permanents avec son entourage et l’ancien directeur de CFC-éditions.
“Dans une autre vie, je me suis occupé d’édition et de littérature à Bruxelles. J’ai donc parfois rencontré Pierre MERTENS. Je ne sais plus par quels chemins, forcément littéraires mais historiques aussi, nous avions convenu un jour de déjeuner ensemble dans un restaurant de Boitsfort. J’avais été le chercher à son domicile – où je le raccompagnerais de longues heures plus tard, l’abus d’un excellent vin nous ayant tous les deux piégés...
Je n’oublierai jamais. Un dîner pas comme les autres. Le temps en suspens... Je réentends sa voix douce, bienveillante... Nous avions échangé, dans un désordre complet, notamment sur la Deuxième Guerre, sur l’état clinique du monde et, comment dire, sur la déconstruction progressive de l’homme contemporain.
J’avais lu entre autres Les Bons offices et Perasma. J’aimais cette langue riche et pure, très classique me semblait-il et je me souviens lui avoir dit pour cette raison, ce jour-là ou un autre, sous forme de boutade : « Vous êtes le dernier grand écrivain de l’entre-deux-guerres ! » Je pense qu’il avait reçu cette remarque hardie pour ce qu’elle était : un compliment – et son visage souriait…” Jean-Marie DELAUNOIS, ex-éditeur, écrivain, historien et professeur.
Prix Médicis en 1987 avec son ouvrage “Les éblouissements” (Editions du Seuil), il a encore fait l’objet d’une publication il n’y a pas si longtemps, “Paysage sans Véronique” (Impressions Nouvelles) devenu son chant du cygne littéraire. Le récit d’une poursuite, en quelque sorte, de son dernier fantôme ou fantasme féminin. Que nous révèle son éditeur sur l’écrivain qu’il était ?
“L’oeuvre de MERTENS interroge l’Histoire et ses points de crise, donnant voix à des personnages qui se débattent dans un dédale intime, miroir des fractures de la scène du monde. Avec Mertens, la biographie d’un homme ne pouvait être que celle d’un siècle tant ses fictions, ses essais, se sont emparés d’événements politiques majeurs.” Jean-Pierre ORBAN, éditeur, écrivain, journaliste et traducteur.
Nous ne pourrons jamais suffisamment insister sur l’empreinte profonde qu’il laisse et laissera encore sur les consciences des plus littéraires d’entre nous, ceux et celles pour qui les mots ne sont pas que des mots.
Thierry-Marie DELAUNOIS
Les concentrations
A l’horizon de toi, se couche le soleil
Dans tes concentrations, tu es près du sommeil
Et regardant en toi, tu entres dans ton âme
Cette immense inconnue est la clé du sésame
Toi le petit enfant, premiers pas, en ton corps
Il est le messager, au-delà de la mort
Jumelé au divin par ce frère éternel
Reflet de tes mémoires en un monde irréel
A l’horizon de toi, s’ouvre ton univers
Où peut-il s’arrêter, est il bien similaire
A l’espace infini tu, en perd la conscience
Le sera t’on un jour, vient ici notre errance
Les accumulations d’intuitions concentriques
Tels tous les rouleaux de vagues intemporelles
Au tempo de tes rêves, en sourdine lyrique
Diapason de ton cœur battant au temporel
A l’horizon de toi, es tu encore en elle
Tu voulais y rester, ce monde est trop cruel
Mais ce cocon d’amour ne peut-être éternel
Comment y retourner, vivre n’est pas réel
le 2-2-2025
TOONE : LES TROIS MOUSQUETAIRES
Avec leur habit brodé d’or, leur chapeau au panache blanc et leur épée (ici pas de mousquet !), Athos, Porthos, Aramis et le fougueux d’Artagnan s’apprêtent à enflammer à nouveau la scène du Théâtre de Toone. Mais attention, ici, les héros du roman d’Alexandre Dumas prennent des accents bruxellois et s’expriment en usant d’expressions bien locales, grâce à une adaptation malicieuse, fidèle à l’esprit iconoclaste de la maison. Écrit en 1844 par Alexandre Dumas, en collaboration avec Auguste Maquet, Les Trois Mousquetaires fait partie des romans les plus populaires de la littérature française. Les aventures de ces quatre inséparables compagnons au service de Louis XIII se veulent un savant mixage d’action, d’humour et de romance. Dans cette adaptation bien de chez nous, les personnages prennent vie sous forme de marionnettes à tige, véritables icônes du folklore local.
L’histoire commence avec l’arrivée de d’Artagnan à Paris. Jeune Gascon au tempérament de feu, il débarque sur son célèbre bidet jaune, muni d’une lettre de recommandation pour M. de Tréville, capitaine des gardes. Mais avant de porter la casaque des mousquetaires, il doit faire ses preuves. Et quoi de mieux qu’une série de duels ? Ces affrontements, loin de semer l’animosité, cimentent une amitié indéfectible entre d’Artagnan et ses futurs compagnons d’armes. Sur scène, ces duels sont autant de prétextes à des dialogues croustillants, où l’humour bruxellois fait mouche à chaque réplique. Athos devient un vieux sage à la gouaille acerbe, Porthos un bon vivant un peu fanfaron et Aramis un séducteur qui n’a pas peur des sermons. L’un des épisodes les plus mémorables du roman, celui des ferrets de la reine, prend ici une saveur toute particulière. Anne d’Autriche, épouse de Louis XIII, a offert ces précieux ferrets (ornés de diamants) à son amant anglais, le duc de Buckingham. Une maladresse qui pourrait bien lui coûter sa réputation, surtout lorsque le cardinal de Richelieu pousse le roi à demander à son épouse de les porter lors du prochain bal. D’Artagnan et ses amis se lancent alors dans une mission périlleuse : récupérer les ferrets avant que l’opprobre n’éclate. Chez Toone, ces ferrets deviennent un collier, clin d’œil à un autre roman de Dumas, Le Collier de la Reine et à l’affaire du collier de 1785, célèbre scandale qui avait éclaboussé Marie-Antoinette. Dans cette version, qui joue la carte des anachronismes, on ne s’embarrasse pas de cohérence historique. Les saynètes se succèdent joyeusement sans temps mort, les mots truculents s’invitent dans les répliques et les dialogues regorgent de clins d’œil à la culture populaire belge. Une recette qui fait tout le piment de cette transposition, nourrie d’un profond respect pour l’œuvre originale, tout en demeurant convaincu qu’Alexandre Dumas ne se fâcherait pas pour quelques irrévérences.
Fondé au XIXᵉ siècle, le Théâtre de Toone reste une des plus anciennes institutions bruxelloises, où l’art de la marionnette se mêle à la satire et à la swanze. Alors, prêts à crier : Tous pour un, un pour tous ! avec les protagonistes de cette histoire ? Une chose est sûre, avec les marionnettes, l’épopée de Dumas ne s’est jamais avérée aussi vivante … et aussi bruxelloise ! Une pièce à découvrir tout au long du mois de février 2025. Voyez la programmation détaillée sur le site www.toone.be
Impasse Sainte Pétronille - Rue du Marché-aux-Herbes, 66 à 1000 Bruxelles
Sam Mas (copyright : Bruxelles Culture février 2025)
EXPOSITION : L’ART AU CROISEMENT DES CULTURES
L'art, selon Alicja Polechonska, joue un rôle fondamental dans les liens qui fédèrent les citoyens. Un moyen de dialoguer entre voisins, souvent issus de cultures différentes et amenés à cohabiter avec l’espoir de bâtir une société meilleure. Ce message se retrouve au cœur de cette exposition, qui invite le public à une réflexion sur la diversité culturelle et l’interconnexion humaine.
La couleur comme langage émotionnel
Pour Alicja Polechonska, la couleur fait office de langage et fonctionne davantage qu’un simple élément d’élaboration. Elle se métamorphose sous son pinceau pour devenir une extension de sa personne. Chaque teinte, chaque nuance traduit une émotion profonde, un fragment de son inspiration. Ses toiles captent le regard par leur dynamisme et leur richesse chromatique, tissant une interaction immédiate entre le spectateur et l’œuvre. La première impression est décisive !, affirme l’artiste. Cet échange visuel amorce un tutoiement unique, intime et universel à la fois.
Une inspiration ancrée dans le réel
Les créations d’Alicja Polechonska sont nourries par son environnement et ses expériences. Elle s’inspire des scènes du quotidien, des luttes sociales mais, aussi, des beautés discrètes qui façonnent son entourage. Chaque création devient alors un témoignage vivant de son regard sur la société.
Un art porteur de messages positifs
Au-delà de l’esthétique, Alicja Polechonska place l’humain au centre de son travail. Les théma-tiques qu’elle aborde sont vastes et profondément ancrées dans les préoccupations contemporaines : l’immigration, la mondialisation, la foi, l’éduca-tion et le métissage. Sa démarche ne se contente pas d’illustrer ces thèmes. Elle les interroge, les sublime et les partage avec le public. En contemplant ses toiles, on ressent une invitation à explorer ces enjeux avec empathie et ouverture.
Jeter un pont entre les cultures
Dans une époque où les tensions et les incom-préhensions peuvent diviser, Alicja Polechonska milite pour un art qui rapproche les citoyens. Ses tableaux jettent des ponts entre les cultures et célèbrent la diversité ainsi que l’humanité com-mune. Chacune de ses expositions représente une opportunité de briser les barrières et de susciter une réflexion sur notre manière de coexister.
Un rendez-vous à ne pas manquer
Alicja Polechonska propose une quinzaine de ses œuvres à Escales du Nord (Centre culturel d’An-derlecht) du 15 au 22 février 2025 L’occasion de regarder notre monde avec une autre lunette. Une exposition à découvrir, pour mieux comprendre, ressentir et s’émerveiller 13 au 22 février 2025 à l’EDN Bar / Salle Maurice Carême. Voyez tous les détails pratiques, ainsi que les jours et heures d’ouverture via le site www.escaledunord.brussels
Centre culturel d’Anderlecht
Rue du Chapelain, 3 à 1070 Bruxelles
Paul Huet (copyright : Bruxelles Culture fébrier 2025)
DÉCÈS DE BERTRAND BLIER
Bertrand Blier, fils du célèbre comédien Bernard Blier, s’est imposé comme l’un des réalisateurs les plus singuliers du cinéma français. Avec son ton provocateur, son humour grinçant et sa vision acerbe des relations humaines, il a marqué des générations de spectateurs et a influencé nombre de cinéastes. Dès ses débuts, il a imposé un style reconnaissable. Les Valseuses (1974), film culte qui révéla Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou, a choqué autant qu'il a séduit. Véritable ode à l'insouciance et à l'anticonformisme, ce road-movie anarchique est devenu un phénomène social, même s'il a suscité des controverses pour son audace et ses thèmes dérangeants. Bertrand Blier a poursuivi sa croisade contre tous les pisse-froid avec Calmos (1975), histoire misogyne en pleine année de la femme, lui-même suivi par Préparez vos mouchoirs (1978), qui lui a permis de renouer avec le duo masculin de Les valseuses et de révéler au public le tout adolescent Riton Liebman. L’année suivante, il a accouché de Buffet froid (1979), une œuvre d’un humour noir glaçant, qui explore l'absurdité de l'existence et les zones d’ombre de ses contemporains. Ce film lui a valu le César du meilleur scénario, récompensant son écriture subtile, même si déroutante pour une partie du public. Que dire de Beau-père (1981), long métrage dans lequel Patrick Dewaere s’amourache de la toute jeune Ariel Besse et que personne n’oserait produire aujourd’hui ? Jamais à court de provocation, il a opposé Isabelle Huppert à Coluche dans La femme de mon pote (1983), fait jouer à Alain Delon le rôle d’un alcoolique invétéré dans Notre histoire (1984) et a imposé Josiane Balasko en maîtresse de Gérard Depardieu au grand dam de Carole Bouquet dans Trop belle pour toi (1989). Même si le rythme n’a plus été aussi soutenu, les titres ont continué à s’enchaîner, avec toujours une verve acide et des sujets qui font hurler les âmes prudes. Avec Tenue de soirée (1986), il a signé son grand retour en allongeant dans le même lit Michel Blanc et Gérard Depardieu, laissant végéter Miou-Miou dans le corridor. Les années 90 et la première décennie des années 2000 l’ont impacté, au point de l’amener à diluer le vinaigre de sa plume dans beaucoup d’eau. Les mœurs ont évolué et certains thèmes ne sont plus tolérés. On en est arrivé même à lui reprocher plusieurs séquences de Les valseuses, l’incriminant d’incitation au viol et aux gestes déplacés à l’encontre de la gent féminine. Loin de se repentir, Bertrand Blier a continué de filmer, sachant fort bien qu’une page venait de se tourner. Sa carrière se jalonne d’œuvres où le verbe se dresse tel un poing. Servi par un ton grinçant et paradoxalement poétique, il n’a jamais cessé d’explorer des sujets comme la sexualité, la solitude, la stupidité, la vanité et la violence. Bertrand Blier portait également sur ses épaules la réputation d’un formidable directeur d’acteurs. Il avait permis à des comédiens comme Alain Delon, Jean-Pierre Marielle, Brigitte Fossey, Carole Bouquet ou, encore, Anouk Grinberg des prestations mémorables, souvent à contre-emploi. Si certains critiques le fustigent toujours pour son style provocateur et parfois hermétique, ses fans saluent son audace créatrice et sa capacité à mêler profondeur philosophique et comédie subversive. Peu de réalisateurs osent, comme lui, bousculer les conventions et affronter les contradictions de la nature humaine avec pareille sincérité. Son décès survenu le 20 janvier dernier laisse la sphère cinématographique dans un désarroi complet. Il avait quatre-vingt-cinq ans !
Daniel Bastié
LES ZOUAVES PONTIFICAUX
Le régiment des zouaves pontificaux demeure une page méconnue de l’histoire européenne du XIXe siècle. Créé en 1861, il avait pour vocation de défendre les États pontificaux contre les menaces pesant sur le pouvoir temporel du pape. La création de ce corps armé a commencé dans un contexte de bouleversements politiques et religieux. En 1860, l’unification italienne menée par le royaume de Piémont-Sardaigne, sous l’impulsion de Victor-Emmanuel II et de son ministre Cavour, a ébranlé l’équilibre entretenu jusqu’alors. Ces territoires, gouvernés par le pontife en tant que souverain, se sont trouvés précipités dans la tourmente. Pie IX a alors décidé de renforcer sa défense et de fonder officiellement cette troupe d’élite, inspirée des unités de zouaves de l’armée française, afin de rassembler des volontaires issus de différents pays, tous fervents catholiques et généralement nés dans le giron de la noblesse ou de la bourgeoisie, chacun en étant animé par une dévotion profonde et un désir de protéger l’Église face à ce qu’elle percevait comme des attaques anticléricales. Sa mission principale consistait à protéger Rome contre les incursions des forces italiennes. Sans fléchir, ces hommes ont mené plusieurs batailles, avant d’être renvoyés dans leurs pénates ou incorporés dans d’autres bataillons. Bien que leur existence ait été brève, ils laissent un héritage significatif et incarnent un temps lointain, au cours duquel le clergé et la politique se liaient intimement. Aujourd’hui, leur souvenir suscite encore l’intérêt des historiens et des passionnés de faits militaires. Leur exemple rappelle que notre continent a longtemps été marqué par des conflits où se mêlaient aspirations nationales et luttes spirituelles. .Jean-François Vivier au scénario et Emmanuel Cerisier pour le dessin reviennent sur ce corps d’élite, dont ne parlent pas ou peu les manuels scolaires. Un oubli ici réparé !
Ed. Plein Vent – 48 pages
Daniel Bastié
OPUS FOCUS
Née à Bruxelles en 1963, Françoise Van Herreweghe vit à Paris depuis plus de trois décennies, après des études marquées par une formation à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Là, elle a posé les bases d’une esthétique singulière, entre exploration visuelle et quête de sens. Pour elle, le chant, la musique et les images ne constituent pas de simples médiums, mais des facettes d’un prisme coloré à travers lequel elle sonde l’univers. Ce prisme devient un outil de révélation, permettant d’explorer les dimensions profondes, étranges et symboliques de l’existence. Cette approche s'inscrit dans une tradition artistique où l'expression poétique transcende les formes et invite à une méditation sur la beauté et le mystère du quotidien. Son dernier ouvrage, Opus Focus, un recueil de poèmes, témoigne de cette démarche. Entre surréalisme et symbolisme, chaque texte invite à percevoir le monde sous un angle inédit, tel un miroir reflétant les forces sacrées et vivifiantes, dont parlait Goethe. Dans ce recueil, la nature, les émotions et les rêves se conjuguent pour esquisser des espaces où la frontière entre le réel et l’imaginaire s’efface. Chaque ligne parle de sentiments décalés, aborde une vitesse ou une fréquence oublieuse de son quotidien direct et tactile, proche de ce pont traversé où Nerval expliquait les migrations des âmes. Migrations des sens, nature ouverte à l’indicible. Arrière-mondes multiples et dissidents où nous entrons par les portes d’ivoire, aussi bien dans la nuit que le jour. Et encore par ce pont étrange où, de l’autre côté, les fantômes viennent à notre rencontre, chargés des symboliques profondes et personnelles. Ce recueil ne se limite pas à l’écrit. L’artiste a choisi d’aller plus loin en confiant la lecture publique de ses poèmes à Jean-Claude Dreyfus, acteur au timbre et à la présence uniques. Une collaboration qui a durablement marqué celles et ceux qui ont assisté à cet événement. Avec Opus Focus, l’artiste semble vouloir rappeler que la poésie, comme toute forme d’art, reste une invitation à ralentir la reptation de l’existence, à observer et à ressentir tout ce qui gravite autour de nous.
Ed. Unicité – 83 pages
Sam Mas