De ponts en ponts
Sous les ponts roulent en train différents voyageurs,
Les gais estivants, d’autres les travailleurs,
Mine d’enterrement d’un proche ou d’un parent,
A chacun ses pensées en ce compartiment
Passant sous les tunnels, la nuit nous envahit
Et tu entends les bombes déchirer ton Paris,
Tu n’étais qu’un enfant à la pâle bougie,
Cette horrible sirène accompagne ta vie
Sous les ponts coule le temps des effluves du printemps,
La seine à Mirabeau, l’Héraut à Perpignan
Et tous les amoureux refleurissent au soleil,
Tous ces petits bourgeons font l’amour sans sommeil
Un homme assis au bord fixant cette eau passant,
Penseur comme Rodin mais il a la tête basse,
Il voit dans les reflets défiler ses mémoires,
Son dos rond et pesant porte son désespoir
Sous les ponts vont dormir les gueux et les clochards,
Ils n’ont plus que la lune au fond de leur falzar,
Leur bouteille et le chien dormant sur leur bazar
Et les bourgeois grognons jettent en coin leur regard
le 13-2-2025
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